La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 331 — mettre à un maître quelconque ; heureusement, c'était le petit nombre. Cependant l'on a pu constater avec satisfaction le retour à l'ordre, aux occupations et la bonne harmonie dans les rapports entre patrons et ouvriers. La législation nouvelle des livrets a été acceptée partout comme un bienfait. Des habitations naguère ruinées par la désertion et le chômage se sont relevées sous l'influence de la- bonne volonté et du travail. Par cet excellent moyen employé à récompenser de braves gens, on a rehaussé ce qui avait été avili jusqu'ici : c'est le travail m a n u e l , indispensable à toute société, et qui convient à des âmes simples et tranquilles (1). De nouvelles récompenses ont été promises pour encourager l'établissement de comices ruraux

dans

l'intérêt des cultures, de l'amélioration de la fabrication du sucre, de l'immigration des ouvriers et le rétablissement du crédit agricole. Les capitaux étant indispensables pour féconder l'agriculture. Par décret en date du G avril 1853, l'Empereur a nommé évêquc de la Basse-Terre, monseigneur Forcade, évoque de Samos, in partibus, en remplacement de Monseigneur Lacarrière, dont la démission (1) On juge ordinairement la prospérité de cette île par le résultat des récoltes en sucre : l'année a été peu favoïable, le rendement a été de 14,804,000 kilogrammes.


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