— 312 — affranchis reviennent à la grande culture qui peut seule assurer leur bien-être par une
rétribution
suffisante. A la suite d'une tournée faite par le colonel Fiéron, gouverneur, il rend compte, le 24 janvier, que
les
anciens cultivateurs sont presque tous rentrés sur leurs habitations
qu'ils avaient
abandonnées
au
moment de l'émancipation, il en résulte qu'ils sont aujourd'hui dans des rapports convenables avec les propriétaires. On cultive soit avec le système de
l'association,
soit sous le régime du salariat. On cherche à initier les noirs au mode de colonage partiaire qui laisse l'homme plus libre dans ses travaux, et lui en même temps la perspective d'une
donne
rémunération
plus satisfaisante. Ils se livrent à ce genre de travail volontiers et sont fiers de montrer la beauté de leurs produits. Cela prouve leur attachement au sol et l'union entre le maître et le cultivateur qui sont des garanties d'ordre et de moralité ! Il y avait avant l'émancipation 20,971 travailleurs, le nombre est aujourd'hui de 19,465, ce qui fait une diminution de 1,506. Le gouvernement a de son côté compris qu'il i m portait d'améliorer la fabrication du sucre, et d'expérimenter les précédés préconisés par
plusieurs
personnes. Les perfectionnements industriels serviront à compenser les pertes de bras qui fonctionnaient