— 280 — criptions ont été méconnues, les engagements n'ont pas eu lieu sérieusement, et au lieu d'arriver à la création du travail libre et à la répression du vagabondage , on n'a fait qu'augmenter cette dernière plaie. Le conseil colonial se plaint encore de l'inobservation des heures de travail des esclaves, et que le pays n ' a pas tardé à ressentir le triste effet de cet état de choses par des symptômes de désordres étouffés par les maîtres et le concours de l'autorité, et qu'il a fallu faire réprimer des actes de vengeance par les tribunaux. La législation a voulu sans doute améliorer
le
sort de l'esclave sans anéantir l'autorité du m a î t r e ; se montrer bienveillante envers l'un sans être injuste envers l'autre; elle a voulu enfin allier le progrès réclamé par les idées modernes aux garanties a t t a chées à l'ordre établi. Le conseil colonial dit encore ; qu'il ne laissera pas éclater des regrets stériles sur le passe; mais qu'il ne serait pas digne de son mandat, s'il ne s'empressait de signaler et de combattre des actes et des mesures qui sont subversifs de l'ordre et du travail. Le gouverneur voyait bien que ce qu'il venait d'entendre
était l'expression de la vérité, et
réponse se borne à dire que
sa
le département de la
marine se préoccupe de la création d'ateliers de travail et des moyens de contraindre les affranchis à