La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 279 — mation du régime colonial concernant la production, il aurait été de toute justice que la métropole qui les ordonnait prit part à la dépense qui résultait de la transformation. 1846. Par l'effet des dispositions générales prises par le département de la marine, on était arrivé à mécontenter à peu près toutes les classes de la société : le désordre moral uni à l'inquiétude régnaient dans les esprits. On a déjà vu les plaintes du conseil colonial de la Martinique ; on va voir maintenant celles de cette île. Le conseil colonial réuni en session, le 28 octobre 1846, adresse au gouverneur Layrle un discours dans lequel il dit que la loi du 18 juillet 1 8 4 ) , en faisant une position nouvelle, en créant des droits nouveaux à côté de principes qui avaient fait la force et la prospérité des colonies pendant deux siècles, la métropole avait contracté l'obligation d'assurer le maintien de l'ordre et la continuation du travail ; mais que leur attente avait été trompée par les ordonnances qui complétaient la loi, dans lesquelles on cherche vainement les garanties d'ordre, de

tra

vail et de sécurité. La faculté du rachat des esclaves imposait à l'affranchi un engagement de travail de cinq ans, et l'on avait ouvert pour l'exécution de cette mesure u n crédit de 400 mille francs, destiné à la formation d'ateliers de travail et de discipline. Mais ces p r è s -


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