— 266 -•• comme si elle avait été frappée du même coup ; ses dons ont allégé nos misères, sa douleur a soulagé la nôtre. C'e4 d'elle, c'est de son digne chef que sont venus les premiers secours. La population de la Pointe-à-Pitre
n'oubliera
jamais le jour où l'honorable amiral de Moges, commandant
la
station
des Antilles, est
venu
mouiller devant ses ruines lui apportant un secours si prompt et si nécessaire, lui inspirant la confiance par sa présence, le courage par le concours de la brillante et valeureuse jeunesse de sa flotte. Dans notre élan de reconnaissance, nous r e m e r cions au nom de la Guadeloupe, les âmes généreuses de tous les pays qui ont offert un si beau spectacle au monde par leur conduite pleine de générosité et d'humanité. Telles sont les paroles touchantes au moyen desquelles la colonie exposait ses souffrances, son espoir et ses remerciments pour les secours que tous
les
coeurs généreux lui avaient apportés. Pendant la saison de l'hivernage,
qui dure
du
moins de juillet au mois d'octobre, il n'avait guère été possible d'exécuter des travaux de reconstruction. Ceux de la ville de la Pointe-à-Pitre
marchaient
lentement ; on manquait d'ouvriers et de matériaux. Dans les campagnes , les travaux des usines étaient de même peu avancés ; quant à la récolte de la canne à sucre, il ne fallait guère y compter, à cause