— 265 — qu'elle attendait de l'administration colonial. Et voilà
et du
conseil
qu'un nouveau malheur vient
s'ajouter aux autres par le vote de la Chambre
des
députés sur les sucres. Ce que l'on demandait, c'était le retour au pacte primitif, l'égalité
des droits et
des conditions. La Chambre ne nous accorde que l'égalité des droits, et cette justice incomplète
est
ajournée à cinq ans. Notre agonie ne saurait se prolonger si longtemps, tout espoir s'éteindrait, les décombres continueraient à couvrir nos villes et nos bourgs. On ne se fait pas idée en France de notre situation, les plus indifférents, s'ils en avaient le spectacle devant les yeux, reconnaîtraient que si la métropole veut sauver sa colonie, il faut qu'elle se décide
à
la secourir. Un moyen se présente, et qui a déjà été employé par le gouvernement : c'est un dégrèvement. À cette condition nous pouvons conserver l'espoir de ne pas succomber dans une lutte qui va se prolonger
plus
acharnée que jamais. Mettez au pied de notre auguste monarque, la respectueuse expression de notre reconnaissance. Les illustrations de la France, les plus humbles citoyens ont déployé des sentiments qui honorent notre grande nation, et nous rendent plus fiers que jamais de lui appartenir. La Martinique, notre généreuse sœur, s'est émue