— 260 — dressées sur les quais avec des voiles de navires pour abriter la population à laquelle on délivre des rations de biscuit en petite quantité. ' Maintenant la famine est là menaçante, il faut de prompts secours pour la conjurer,
et montrer
l'intérêt à une population à laquelle tout
de
manque.
Déjà la Martinique, cette eœur bien-aimée au
cœur
tendre et compatissant, s'est souvenue de notre s o l licitude pour elle à l'époque de son malheur
de
1839. Elle nous envoie des secours de toute nature par les soins de MM. Montés, Ruez et Beissac viennent à bord de la Doris,
qui
capitaine de Barmont;
le navire à vapeur le Gomer
vient également a p -
porter des vivres, de l'argent et des bois de construction. Le gouverneur, de Gourbeyre, rend un arrêté pour ouvrir la colonie à l'introduction des comestibles de toute espèce et des matériaux
de construction ; il
mettait la ville de la Pointe-à-Pitre en état de siège dans la crainte que les noirs ne désirent profiter
de
l'occasion pour se livrer au pillage des lieux a b a n donnés. Les oscillations continuaient à se faire sentir temps en temps ; alors la peur reprenait, les gémissements redoublaient,
de
les pleurs
les femmes et les
enfants effrayés couraient de tous cotés éperdus ; ce trouble moral était fait pour attendrir les cœurs les plus durs.