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l'économie dans les finances, dans l'expédition des affaires,
l'ordre et la célérité une mesure
hardie
qui nous à sauvés ou qui du moins a reculé notre ruine, voilà ce qui explique les regrets laissés parmi nous ; nous avons quelquefois différé d'opinion sur des questions de la plus haute importance, mais ses intentions étaient pures. « Nous retrouvons en v o u s , Monsieur le g o u verneur, les garanties que peuvent offrir la loyauté de caractère, les lumières de l'expérience. Avant de prendre part à l'administration des colonies, vous nous étiez signalé parmi leurs défenseurs en traitant une des questions qui les intéressent le plus. Vous avez combattu avec nous et pour nous. Notre concours ne sera que la continuation d'une ancienne alliance. « Le projet de loi dont vous nous
entretenez,
n'est pas seulement un changement dans notre système financier, c'est l'abrogation de la loi du 24 avril 1833, la suppression
des conseils
coloniaux.
Nous n'avons pas été consulté ; cela se conçoit : on ne consulte pas ceux que l'on voue à la destruction ! « Ce projet sera-t-il consacré par le pouvoir législatif de la métropole ? Est-ce pour la dernière
fois
que la colonie fait entendre sa voix par l'organe de ses mandataires ? Payer et se taire, est-ce là le sort que lui réserve la France constitutionnelle ? « Depuis longtemps le sort des colonies, Monsieur