— 246 — vaguer à leur fantaisie et de ne produire que juste ce qui leur est nécessaire pour vivre. C'est à ce genre de vie qu'ils aspirent, en grande partie, et l'on comprend l'utilité de n'accorder la liberté qu'à ceux qui peuvent par leur activité morale et physique se rendre dignes de vivre dans une société libre. Dans cette situation, le gouverneur était obligé de veiller à la sécurité publique en combinant un s e r vice de surveillance qui était fait par la milice, la gendarmerie et les soldats de la garnison.
Mais
d'autres intérêts devaient être portés devant le conseil colonial convoqué en session ordinaire à la BasseTerre. M. Jublin, gouverneur, en ouvrant cette session a prononcé un discours dont voici les points les plus importants : « Messieurs, l'époque de votre session est arrivée, cependant j'aurais désiré attendre pour vous convoquer le moment où je me serais vu en mesure de porter à votre connaissance le résultat définitif
des
discussions ouvertes devant les Chambres sur l'un de vos plus grands intérêts. Mais l'hivernage approche à grands pas et retarder la réunion du conseil, c'était exposer le budget à ne pas recevoir la sanction de S. M. « Ce que nous savons dès à présent de la marche de ces discussions est de nature à relever nos espérances; si justice entière ne doit pas nous être rendue