— 244 — dans nos ports avec une surtaxe insuffisante ; et cela pour
garantir
notre
production, qui formait
la
principale ressource du pays, c'était vraiment d é r i soire ! Assurément, on avait bien de la peine à faire entendre raison au gouvernement et aux Chambres de l'époque pour les décider à venir en aide à des pays exposés par l'effet de leur situation sous les tropiques à des calamités inconnues à l'Europe. Il faut au colon des prix rémunérateurs pour la pros périté du commerce, de la marine, des ports, et que la consommation puisse se généraliser. Si les impôts sont trop lourds, la consommation du sucre devient alors une affaire de luxe qui n'entrera pas dans les habitudes : le fisc et tout le monde y perd. Voilà le résultat des gros impôts mis inconsidérément sur les objets de consommation. C'est de l'économie poli tique au premier chef et à la portée de tout le monde, la réfutation en est impossible.