— 226 — et ce que l'on devrait savoir avant de
trancher
une question aussi importante que celle de la l i b é ration. Depuis 1830 les affranchissements avaient marché lentement, on était arrivé au nombre de 28,000 i n dividus sur 300 mille esclaves que contenaient nos possessions ; l'on voit que ce n'était pas la dixième partie de la totalité. Le retentissement donné par les autorités anglaises dans leurs îles, à la liberté accordée
à tous les
esclaves qui y aborderaient, détermina un
certain
nombre de noirs de nos deux îles, de la Martinique et de la Guadeloupe, à déserter leurs ateliers,
pour
se rendre à la Dominique et à Sainte-Lucie où ils expéraient trouver bon accueil en arrivant ; mais les pauvres diables étaient bientôt détrompés ; car on les obligeait l servir dans la milice et à gagner leur existence comme ils pourraient,
les autorités
glaises ne voulant pas s'en occuper. Un nombre
an-
certain
d'entre eux se dégoûtèrent tellement
la vie misérable qu'ils menaient, qu'ils
de
rentrèrent
clandestinement chez leurs anciens maîtres où ils furent reçus sans être exposés à des punitions (1). 1837.
M. Jubelin,
commissaire-général
marine, ancien gouverneur Guyane française,
de la
du Sénégal et de la
est nommé gouverneur
de la
(1) Voir l'histoire de la Martinique, même année, pour plus détail.
de