— 220 — Une autre
ordonnance
du
10
octobre
1835,
affranchit de tous droits de douane les sucres e x portés des îles de la Martinique et de la Guadeloupe. Cette question importante des sucres avait
été
soulevée par les conseils coloniaux des deux colonies, lors de l'ouverture de la législature de 1834. A ce sujet,
ces conseils faisaient une
demande
pressante au gouvernement de la métropole pour la suppression de la taxe de un pour cent à la sortie de cette denrée, qui venait de perdre une prime de sortie assez forte. A son arrivée dans les ports français le sucre colonial se trouvait en présence de deux rivaux : le sucre étranger et le sucre de betterave dont la production devenait importante et qui ne payait pas encore de taxe. Mais, comme d'un autre côté la nécessité de pourvoir aux dépenses intérieures exigeait que le Trésor colonial trouvât une compensation, il fut résolu, sur la demande des conseils coloniaux, que l'impôt des sucres serait remplacé
par une augmentation des
droits d'entrée qui atteindraient les produits de la métropole importés dans les deux colonies. Cette taxe avait l'avantage
d'atteindre toutes
les
classes de consommateurs, puisque c'est de France, à très peu d'exceptions près, que les Antilles reçoivent toutes les marchandises qu'elles consomment. Il était dit que ce droit ne pourrait s'élever à plus