— 20 — de l'igname, les bananes, le poisson frais La viande fraîche et le
ou salé.
pain ordinaire étant
des
objets de luxe qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Il existe encore dans les Antilles quelques familles d'Indiens ou Caraïbes ; ils sont reconnaissables à leur nez plat, à leur couleur basanée ; leur constitution physique annonce qu'ils sont robustes. Ils passent pour ne pas aimer le travail ; leur indolence est si grande, qu'elle les empêche de penser à l'avenir ; c'est à la Dominique et Sainte-Lucie
que se trouvent
ces
familles de caraïbes. La population, mélangée de blancs, de mulâtres, de quarterons etde noirs, est évaluée à 160,000 âmes. La mortalité, contrairement à ce qui se passe en France, est en excès s u r les naissances, et, d'après des observations faites à la Martinique, les naissances donnent 2,773 et la mortalité 2 , 8 6
f
pour 100. D'un
autre côté, on évaluait en 1835 les pertes de la manière suivante, savoir : créoles, blancs et autres, 4 pour iOO; et les noirs esclaves, quand il y en avait, à 17 pour iOO, quant aux militaires 20 pour 100. Les
malheureux
soldats étaient donc
ceux
étaient les plus maltraités par le climat ;
qui mais,
depuis cette époque, bien des améliorations ont été introduites dans leur alimentation
et dans
leur
service, et l'on pense que ce rapport peut être réduit de moitié.