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surprise par un meurtre épouvantable commis
par
deux étrangers sur la personne d'un maître de port nommé Vaille de la Pointe-à-Pitre. .Dans ce pays, où la chaleur du jour est très forte, on aime à se livrer au plaisir
de la pêche soit en
rivière, soit à la mer. Vaille voulant se donner plaisir, embarque avec lui les nommés
ce
Mariane,
italien, et Francisco de Paulo, portugais, le 11 juin à 9 heures du soir. Le lendemain ces deux
derniers
reviennent seuls, et se rendent au domicile de Vaille où ils ordonnent à la servante de préparer à souper pour eux et pour son maître resté à l'île à Cochon. Pendant l'absence de la servante, ils forcent
les
malles de Vaille, enlèvent bijoux et argenterie et une somme de 12,000 à 15,000 fr. ; ils s'emparent aussi des papiers et de la commission de maître de port. Ces scélérats, aussi prudents qu'adroits,
s'étaient
assurés u n passage sur la goélette le Condor, partait le lendemain pour l'île de
qui
S t - T h o m a s . Et
par une sorte de fatalité, on ne s'inquiéta
de la
disparition du maître de port que lorsque les deux assassins étaient déjà loin. C'est seulement le 14 juin que le cadavre de ce malheureux a été retrouvé près du morne à Savon courant.
où il a été entraîné par le
Son corps était criblé de coups de
poi-
gnard ; après sa mort, Vaille a été précipité à la mer une corde au cou à laquelle pendait des pierres. Le gouvernement s'est ému de ce meurtre horrible