— 216 — Dans cette adresse, on expose les doléances
du
pays qui regarde comme un tort la suppression
de
la prime sur les sucres et le maintien
des
droits
élevés suf cette même denrée, lesquels s'opposent à la consommation en Europe ; ces causes favorisant les sucres étrangers, en imprimant un
mouvement
de
baisse aux sucres de nos colonies. Il en résulte alors une gêne et un malaise funestes aux planteurs ; dans ces état de choses, le moment n'est pas éloigné où les dépenses d'une
habitation
absorberont le revenu. Cependant on doit considérer que la question des finances est intimement liée au bonheur des individus comme à celui des peuples ; dans la prospérité elles assurent la tranquillité, encouragent le travail, les transactions et augmentent la richesse publique. Le gouverneur, auquel le conseil
adresse
ces
plaintes légitimes, partage le désir de les faire cesser le plus tôt possible, en les transmettant au gouvernement du roi ; il promit son concours dans ce sens. Celte organisation législative était donc une bonne chose en théorie désormais
comme en
pratique,
la colonie pouvait faire
puisque
entendre
ses
doléances à la France entière. Cet avantage était déjà un commencement de soulagement à ses souffrances, le reste était une affaire de patience. Tout marchait paisiblement et régulièrement dans ce pays, lorsque l'opinion publique fut
frappée
de