— 212 — par le gouvernement, et tout ce qui ne se trouve pas compris dans dans ces deux cas est du ressort du gouverneur et du conseil colonial, sa composition et l'époque de ses réunions. L'élection des délégués, près le ministre de la marine, lui est attribuée, ainsi que la fixation de leur traitement. La partie importante de cette loi est la formation d'un
corps
d'électeurs et d'éligibles par le conseil colonial. Le pouvoir législatif de France, en donnant ces garanties constitutionnelles, descend plus avant dans les couches sociales, en rendant le même jour une autre loi pour faire admettre sans distinction
de
couleur et d'origine à la jouissance des droits politiques , toute personne de d'amener sur le terrain classes divisées
condition libre,
politique
jusqu'alors
par
la fusion des
afin des
préventions
ayant leur origine dans l'esclavage. On trouvera à la même année de 1833 de l'histoire de la Martinique l'exposé de plusieurs
ordon-
nances se rapportant soit à la loi organique ci-dessus, soit à d'autres dispositions qui doivent régler l'action du gouvernement des deux colonies. On voit aisément que le mouvement libéral est imprimé par le gouvernement qui appelle les h a b i tants à nommer leurs députés au conseil colonial, et participer par ce moyen à la gestion de leurs affaires générales. En se montrant favorable
aux
classes éclairées, il n'oublie pas de montrer
de