— 187 — remise au gouvernement du roi, le 2 5 du même mois. En
effet, le général anglais fit pour ce jour
là une proclamation aux habitants en termes très courtois, il disait qu'il ne voulait pas quitter le pays sans lui témoigner tout l'intérêt qu'il lui portait, et qu'il
faisait
des vœux pour sa prospérité et son
bonheur. Ce brave gouverneur avait tenu à se concilier l'esprit des colons pendant son séjour par une conduite juste et équitable, il était en outre bien aise de leur laisser un souvenir de sa sympathie ; étaitce calcul de sa part ou un effet naturel d'un loyal caractère ; c'est ce qu'on ne saurait dire, toujours est-il certain que l'on se quittait en bons termes. A son tour, le nouveau gouverneur voulut parler aussi aux habitants, et par une proclamation, il s'efforce de leur faire voir les avantages du gouvernement du
roi qui donnait la paix, la
sécurité
au lieu d e l à guerre et de ses inquiétudes. Il engage la population à se livrer aux travaux de culture du sol, au commerce qui donnent la prospérité ; puis changeant de langage, il ajoute que si son espoir était trompé, et que si des esprits turbulents, des factieux cherchaient à troubler le pays, il a les moyens nécessaires pour les empêcher d'exécuter leurs desseins et de les punir. t a tâche du nouveau gouverneur n'était pas facile à remplir au commencement, il fallait réorganiser