La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 185 — du contre-amiral Linois et celle du colonel Boyer de Peyreleau. Après plusieurs séances tenues par ce conseil, Linois fut acquitté des charges qui pesaient sur lui; mais le colonel Boyer fut condamné à la peine de mort, laquelle fut commuée en vingt années de détention. Ainsi finit ce drame curieux de la réaction, l'effet

produit

sur les esprits

par le retour

de de

Napoléon à Paris en 1815. Ce retour étrange frappa les imaginations ici comme en F r a n c e : au fond, c'était par amour du pays qu'il fut accueilli et par haine de l'étranger. On espérait que nos vaillants soldats reprendraient en Europe une revanche éclatante sur les alliés qui avaient osé souiller notre sol en 1814. Hélas! il n'en fut rien, notre malheureux pays dut encore nne fois expier la conduite impoiitique du grand capitaine qui ne sut pas s'arrêter à l'apogée de sa puissance et conserver la grandeur de la France. Par suite de l'état de guerre, les cultures ayant été négligées, il y eut de la misère et de la cherté dans les denrées alimentaires. Alors le général Leith, gouverneur, publie une proclamation annonçant que les vaisseaux anglais étaient autorisés à apporter en franchise des approvisionnements pendant trois mois à partir du 10 septembre 1815. 1810. La tranquillité était revenu dans l'île, les noirs avaient renoncé à la troubler par des attaques


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