— 170 — pette annonçant la marche des troupes anglaises qui s'étaient introduites dans ce retranchement pendant la nuit. Le pavillon
parlementaire
est aussitôt
arboré et deux officiers anglais entrent un instant après dans la salle. Un officier français est alors envoyé au général
Beckwith pour proposer
une
suspension d'armes ; puis on nomme des commissaires de part et d'autres pour traiter des articles de la capitulation ; et la colonie stupéfaite apprend, le G au matin, qu'elle n e s'appartient plus. On accorda à la garnison
les honneurs
de la
guerre, mais elle fut prisonnière. L'argent de la caisse servit à payer les fonctionnaires
civils et
militaires et les troupes pour ce qui leur .était dû jusqu'à la reddition. D'après la capitulation,
4,200 Français
furent
considérés comme prisonniers de guerre et e m b a r qués pour être transportés en Angleterre sur ces pontons où tant de malheureux
prisonniers perdi-
rent la vie. Le général Ernouf est embarqué, le 23 février, à bord de la Loire avec son état-major, et le commissaire de police Bertholio est mis à bord de CAlcmène ; ce convoi mit à la voile le lendemain pour l'Angleterre, sous l'escorte de deux frégates anglaises. Le préfet Kerversan et son administration restèrent pour rendre les comptes de la colonie pendant 4 mois, puis furent envoyés aussi en Angleterre comme prisonniers.