La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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Après de vains efforts de la part des Français, il fallut songer à la retraite, car les Anglais arrivaient avec cinq vaisseaux, trois frégates et huit corvettes pouvant mettre à terre une force considérable. La position

de notre

petit corps était

désespérée :

exténué de fatigues et de besoins, se battant sans relâche contre 1600 hommes pourvus de tout, et appuyés par une marine considérable. Une plus longue résistance devenant impossible, nos m a l h e u reux soldats se virent réduits à mettre bas les armes et à se rendre prisonniers. Le colonel Cambriels croyant devoir se soustraire à cette humiliation, prit le parti de consulter les deux capitaines qui étaient avec lui, sur sa détermination; puis confia le commandement au plus ancien et quitta sa

troupe,

le 2 septembre, à

10 heures du soir. Conduit par des guides sûrs, il alla s'embarquer dans un petit canot à" deux rames pour revenir à la Guadeloupe.. Le lendemain le détachement, réduit à 147 hommes, après une lutle de douze jours contre 1600 Anglais, se vit contraint de capituler contre des forces supérieures qui augmentaient sans cesse. Cette affaire

regrettable porte à se demander

comment le capitaine général Ernouf avait pu prendre sur lui d'ordonner une semblable expédition avec des forces si minimes, sans s'être assuré d'avance de la situation des Anglais par une reconnaissance


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