— 148 — sur la plage où elle avait été réunie et une partie des bâtiments furent incendiés (1). Le préfet Lescalier,
qui avait
l'administration
intérieure, agissait de.son mieux pour la répartition des charges p u b l i q u e s , qui consistaient dans la capitation des esclaves, l'impôt sur l'industrie et les maisons des villes. Les douanes furent mises en régie, parce que cet impôt est variable. Ces ressources étant insuffisantes
pour
faire
face
aux
dépenses, il en chercha d'autres. Les nègres provenant des prises faites sur les Anglais, et répandus sur les habitations de l'île, étant la propriété de l'Etat, furent vendus aux agriculteurs, puis il exigea aussi la rétribution imposée par les lois sur affranchissements
les
qui avaient eu lieu antérieure-
ment. Ces dispositions justes en elles-mêmes, mirent ce préfet en butte à de sourdes menées contre lesquelles il ne voulut pas lutter, il demanda sa rentrée en France, et fut remplacé provisoirement par M. Itoustenecq. 1804. Le premier consul venait d'être porté au trône par la volonté nationale, le 18 mai 1804. Les Français s'étaient empressés de lui prêter
serment
de fidélité. Le pape Pie Vil, cédant à l'influence de l'époque, traverse les Alpes et la France pour venir (1) Moniteur du 34 mai 1804.