— 136 — couleur, qui devaient être mis à la disposition du ministre de la marine à leur arrivée en France. Les quatre membre de l'ancien
conseil
étaient
Pélage, Frosans, Piaud et Corneille ; à leur arrivée à Brest, ils furent détenus comme prisonniers et transférés à Paris où ils demandèrent en vain à être mis en jugement. Leur demande ne produisant pas
d'effet,
ils prirent le parti
de publier
un
mémoire justificatif de leur conduite , ce qui n ' e m pêcha pas le gouvernement d'alors de continuer leur détention arbitraire jusqu'au 26 novembre Ces
malheureux
subirent
ainsi
seize
1803.
mois
de
prison (1). Le gouvernement voulant avoir le dernier mot vis-à-vis de sa colonie, avait décidé que
l'amiral
Lacrosse serait réintégré, pour un mois, dans ses fonctions, en réparation de l'offense faite à l'autorité par les habitants, qui forcèrent ce gouverneur à se rembarquer pour la France ; c'était une vengeance puérile, pour un gouvernement, de vouloir ressusciter un fonctionnaire, moit par l'effet de ses sottises. Ce qui était beaucoup plus grave, c'était le r é t a blissement dans les îles du principe aboli par la Convention sur l'esclavage. Une loi, du 20 mai 1802, rétablissait l'esclavage de la race noire, c'était une faute, un retour malheureux vers le passé qui eut un (1) Pelage fut ensuite employé à l'armée d'Espagne comme colonel ; il mourut en 1818 dos suites des fatigues de la guerre.