— 133 — site abrupte et élevé, et à laquelle on avait fait des ouvrages de défense. Le général en chef reconnut avec soin cette position d'un accès difficile et prit ensuite les dispositions nécessaires pour
la
faire
enlever
par
ses
troupes, qu'il mit en mouvement^ le 28 mai, sur plusieurs colonnes. On parvint
à joindre les rebelles, malgré
les
obstacles du terrain et les postes détachés en avant. Le chef de bataillon Lacroix, avec u n bataillon de la e
6 6 demi-brigade, attaqua d'un côté pendant que le commandant Cambriels attaquait d'un autre, avec un autre bataillon du même corps. Vers 4 heures du soir, Cambriels formant son bataillon en plusieurs colonnes, s'élança contre les rebelles sans tirer, ayant 30 hommes en tirailleurs, et au moment où l'attaque pénétrait dans les r e t r a n chements ennemis, les noirs se sauvèrent dans l'habitation d'Anglemont, mirent le feu aux poudres et sautèrent au nombre d'environ 400, parmi lesquels se trouvaient leur chef Delgrès et ses officiers, qui voulurent partager son sort. Ce moment fut terrible par l'effet inattendu de cette explosion ; il y eut un moment de stupeur et d'anxiété, puis on reprit le combat qui se termina par la destruction des noirs échappés à la c a t a s trophe. Dans cette explosion violente, calculée à dessein,