La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 119 — ticables pour les peuples, et pouvant conduire à la ruine d'un pays. L'expérience avait démontré que le partage du pouvoir dans

les colonies ne produisait que des

déchirements et du scandale, en ôtant toute force morale à ceux qui en étaient dépositaires. On pensa remédier à cet inconvénient en séparant l'administration, la justice et l'autorité militaire. D'après ce principe, le gouvernement d'une colonie fut répartie entre un capitaine général, un préfet et un grand juge. Un règlement fut établi. pour leur attribuer des fonctions indépendantes, et qui voulaient qu'ils pussent se succéder l'un à l'autre, si les circonstances l'exigeaient. Mais ce système avait des inconvénients; en partageant le pouvoir, il pouvait s'élever des rivalités. Un pouvoir doit être organisé de manière à ce qu'il puisse se suffire à lui même, surtout dans des colonies éloignées de la métropole. Il faut donc une puissance forle, pouvant faire le bien et réprimer le mal, c'est là son prestige. Les Anglais, qui ont de nombreuses colonies, n'ont jamais dévié de ce principe : l'unité de pouvoir a toujours été concentré dans les mains d'un gouverneur dont l'autorité est tempérée par des assemblées ou des consuls. Un arrêté des consuls nomma le contre-amiral Lacrosse, capitaine

général; le conseiller

d'Etat


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