La Guadeloupe depuis sa découverte jusqu'à nos jours

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— 103 — lendemain matin par la troisième colonne, commandée par le chef de bataillon Bures. Le camp de Berville se trouvant cerné, fut attaqué par les deux colonnes réunies. Cette attaque, faite sans discernement, avant d'avoir reconnu le terrain, fut fatale aux Français ; l'ennemi, prévenu, les écrasa dans un défilé dans lequel ils s'étaient entassés et ils perdirent 400 hommes, l'élite des soldats. Le g é n é ral Boudet eut une épaule fracassée, alors le chef de bataillon Paris opéra la retraite avec ordre ; il fut nommé général par V. Hugues, pour sa belle conduite. Le général Pélardy, accourut au secours avec 300 hommes de sa colonne et jugea nécessaire d'établir des batteries dont le feu produisit un excellent effet contre les retranchements ennemis. 11 s'apprêtait a forcer le camp, lorsque le général Graham adhéra, le 6 octobre, à la sommation qui lui fut faite de c a p i tuler dans les 24 heures. Ce général, livré à ses propres forces et voyant l'escadre l'abandonner, sans chercher à le secourir, appela à un conseil de guerre les chefs des émigrés français qui

combattait avec les Anglais. Il

résulta que des articles favorables furent et signés, mais n'offraient

en

débattus

de salut qu'aux chefs

émigrés, en faveur de qui on obtint de V. Hugues une chaloupe couverte ; quand aux soldats, ils furent voués à la mort au nombre de huit cents !


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