99
,TRAVAUX
ET DOCUMENTS DE L’ORSTOM No 148
AINSI PARLAIENT
NOS ANCÊTRES....
ESSAI D’ETHNOHISTOIRE
WAYAPI
Pierre GR ENA ND
ORSTOM -PARIS
- 1982
Cet ouvragea fait l’objet d’une thèsede 3èmecycle, soutenueen 1980 à l’École desHautesÉtudesen SciencesSociales Directeur
de recherche : Madame Simone DREYFUS
« La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de I’article 41, d’une « part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non « destinées à une utilisation collective» et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations « dans un but d’exemple et d’illustration, «toute représentation ou reproduction intégrale, ou « partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est « illicite (alinéa ler de l’article 40). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc « une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal». ISBN : 2-7099-0656-2
@ ORSTOM 1982
AVANT-PROPOS
Le présent des Waygpi, Ils
sont
travail
amer-indiens
et
les
répartis bassins
L'ethnie tincts,
les
personnes tits
Wayapi (dont
groupes
divisée
ethnohistorique
en Guyane
française
et en Amapa (Brésil).
et
les
Wayapi-puku. et
sur
le
fleu-
sous-tribus
aux dialectes
dis-
Le premier
groupe
379
le second
semble
de plus
à la famille
avec
les
totalise
190. L'existence
en outre
appartiennent.
constituent,
installés
et de 1'Amapari.
en deux
366 en Guyane)
ils
à l'étude
du Jari
non contactés
dont
consacré
en onze villages
est
Les Wayapi Guarani
vivant
actuellement
ve Oyapock
est
de pe-
en plus
certaine.
linguistique
Tupi-'
l'avancée
la plus
Emerillon,
septentrionale: La présente
thèse
se de données
pour
une large
toute
sur
l'appréciation
théorie
des basses
terres,
domaine.
Notre
empêche
l'ethnologie
tant
que de présenter
reprise
ultérieurement
part
résolument nouvelles
et
de 1'Histoire
nous en sommes encore
prétention,
n'est
se veuf
au delà
de devenir une analyse
de la
et
se refuse
à élaborer
par
les
à l'aube
subjectivité
une authentique suffisamment
dans des travaux
description
analy-
Amérindiens dans ce inévitable
science
naturelle,
fiable
pour
de synthèse.
être
qui
A souvenir de
nos
mon vieil
ami
des
à eachiri
pêches
fêtes
à S9aXrraspa.
Misa,
en et
PHUNEMES
DU
WAYAFT
CONSONNES
P
comme
le
Frangais
papa
le
Français
yeux
comme
le
Français
ma
Y k
comme
m
comme
le
Français
kilo
t
comme
le
Français
ta
W
comme
l’Anglais
world
s
comme
le
Français
sa
ng
comme
l’Anglais
camping
1
comme
le
Français
la
7
occlusion
n
comme
le
Français
ni
une
césure
deux
voyelles:
glottale:marque pertinente
entre
kaa / ka?a Cp&eJCforêtJ
VOYELLES i
comme
le
Français
lit
ï
i
E
comme
la
Français
lait
E
comme
le
Français
lin
a
comme
le
Frangais
1s
a
comme
le
Français
lent
i
entre
le
i
du
z
&
nasalisé
nasalisé
et
le
u
nasalisé
Français
.u
comme
le
Français
loup
rl /. u
3
comme
le
Français
lotte
J
comme
le
’. Franqais
long
t :.
AVANT-PROPOS
!. '-.,
I.
1
PHONEMES DU WAYAPI
V
INTRODUCTION
1
PRELIMINAIRES I-
CADRE GEOGRAPHIQUE ET PEUPLBMBNT ACTUEL
9
II
- PROBLEMES MSTHODOLOGIQUES
20
III
- RECHRRCHES HISTORIQUES SUR LES AMBRINDIENS DE GUYANE
42
LES WAYbI
PAR EUX-MEMES
1 - UN PEUPLE ET SA TERRE
50
II
- ORGANISATION SOCIO-POLITIQUE Evolution historique
DES WAYAPI :
III
- EVOLUTION DE LA C.IVILISATION Ses adaptations
WAYÂkI :
96
IV - LA GUERRE V - L'EQUILIBRE
145 205
INSTABLE DE LA MAGIE
L'HISTOIRE Bilan
235
DES WAYAPI :
événementiel
1 - PEUPLEMENT DU BASSIN DE L'OYAPOCK ET DES REGIONS ADJACENTES AVANT 1700
247
II
- LES TEMPS ANCIENS
259
III
- LA CONQUETE WAYbI
280
VIII
298
IV - LE DECLIN V - L'ISOLEMENT ET LA SURVIE : Naissance Waybi contemporains (1840-1940)
des 316
VI - SITUATION ACTUELLE (1940-1975)
347
CONCLUSION
355
BIBLIOGRAPiIE
392
INTRODUCTION
L'exotisme contrer
m'intéresse
et de contempler
ment de l'aspect vivants
L'intérêt particulièrement
des choses qui
fait
d'eux
des symboles
de la geste
d'une
société,
telle
majeur
aux Amérindiens
et plus
ce travail
consacré,
que je porte
une boutade
Si l'on
re d'une
population
amérindienne,
on est
destructeurs,
tant
elle
vant
de telles
porteuses
a été - et est encore situations,
de telles
Il des Amérindiens décadence à leur
observe
- à leur
culturelle.
quels
pensée.
tons de poser,
partagée.,
sera
immense capacité
soit
peu de près
l'histoi-
effaré
par le poids
écra-
politiques
que matériels,aux-
- soumise.
On peut,de-
se demander si nos sociétés
aptitudes
comme l'listoire
de cet
nous essaierons
seraient
à la résistance.
a mon sens, d'une
la démarche qui
A partir
tant
souvent
est donc essentiel,
car c'est
qu'el-
années de vie
de survie
des processus
pas seule-
au cours de longues
peut paraître
sant
de ren-
ne s'agit
à ceux de Guyane auxquels
est dû - cela
me permet
Il
mais bien
le m'a été insufflée
qu'il
des hommes libres.
esthétique.
de liberté,
dès lors
survie
de penser
1'Histoire
et non comme celle
correspond,semble-t-il,
a.priori,
le seul
de reconstituer
d'une
le mieux
que nous nous permet-
le changement
des
-2-
sociétés
sans tenir
l'évolution
compte de la linéarité
des groupes
soient
aptitude
à décrire
principal
est
atomisation
utilisables
ment de mode de subsistance
tre,
dès lors
remettent faire
à d'autres
perdurer
pour
leur
de mettre
définie
même et sur les
être
leur
était
ils
survie,
à travers sur les
choisissent
stratégique,
envisagés
plus
que du point Par con-
de solutions,
renoncent
change-
condamnée à mourir.
s'en
du même coup à
permettra
bien
que l'histoire une réflexion
ethnies
qu'elle
s'agira
stratégies
avant partout
chose que des conjectures.
clair
pour moi,
politique
telle
comme pour
qu'elle
vient
de la société
sur elle-
polarités,
les
recherches
ethno-
me semblent
depuis
longtemps
opportunes
côtoie
de mes propres
en Guyane française raisons
ou les
il
autre
amérindienne
suppose
et ce, pour plusieurs
ces changements,
dynamiques
est en conséquence
Au delà historiques
- ne peuvent
de leur
que l'impératif
qu'ils
ou alliance
qui
dépit
société.
l'accent
S. DREPFUS (1976)
et
Dès lors
isolement
des documents
Il
de régression
concepts
chemins
que des hommes, ne recherchant
où le faisceau
d'être
historiques.
pour la société
Bien entendu, tout
que les
des hommes, les
la survie
gain
à
dans ma perspective,en
des processus
ou regroupement,
de vue d'un
au XIXème siècle
humains.
Je ne pense pas en effet de progression
assignée
:
-3-
- la position
géographique
le pays est une extrêmité
(extrêmité
du bassin
favorise
amazonien)
qui
est particulière
:
des Guyanes ; frontière la convergence
nord-est
de plusieurs
civili-
sations. - on y trouve avec plusieurs nes)
ayant
biotopes
(forêt
mille
trois
marécages
des écosystèmes
humains
différents.
y vit
autochtones
six
peuples
répartis
Tupi,
entre
totalisant
grandes
sava-
plus
familles
lin-
Arawak. des populations
indigènes
(France,
puis
Portugal
a créé une situation
Hollande
politique
Surinam,
conflictuelle
entre puis
Brésil),
dont les
conséquences
sont
prévisible
d'entrée
de jeu
historique
pour le moins enrichissant
pour
d'Amérique
tropicale.
vivantes. La variété
et laisse
supposer
l'historien
des cultures un puzzle
est
des basses
terres
Le travail
que je présente
le premier
volet
recherche
ou ayant
peuplé Il
d'une
se limite
je considère
.tions
orales
L'équilibre
entre
prématuré
de vouloir
les
doit
régions
deux est
des Way?ipi,
comme
peuplant
ethnie
écrites
une confrontation
à ce point
l'histoire
considéré
des ethnies
une somme de sources
pour réaliser
écrire
donc être
adjacentes.
à l'ethnohistoire
posséder
suffisantes
ainsi
sur l'ensemble
la Guyane et les
quelle
Guyane.
trois
côtiers,
- L'écartèlement puissances
encore
de transition
ferme,
personnes,
: Karib,
guistiques
écologique
de terre
conditionné - Il
de trois
une situation
primordial
des autres
pour la-
et de tradifructueuse.
qu'il
me semble
populations
de
'
-4-
Mon choix intéressants ne qui voie
en ce sens qu'il
a le plus
a fait
Nous pouvons
données que d'autres
une bonne connaissance
pour
la reconstitution
par
du contact plus
de l'histoire
de là,
de recherche
de cultu-
il
est possible
devant
conduire
à
: des ethnies
(ethnies
vraies,
groupes
de l'écosystème
au re-
des ethnies
de la
etc...),
gard de la démographie
des modifications
et des évènements.
- identification
linguistique
étudiée. - mise en évidence
sur l'organisation
de tactiques
opérantes
des mécanismes
: regroupement,
- appréciation elles
guistique
: c'est-à-dire avec tentative
moderne d'impulsion
mesure de la diffusion de définition
culturelle
démographiques
de repère
de survie
à partir
éclatement
et guerre.
des diverses culturelle
des alluvionnements
ethnies et lin-
successifs.
de la communauté en tant
qu'unité
et politique.
Ces axes ne constituent des points
alliance,
de l'étanchéité
- examen du rôle
mais seront
des incidences
sociale. - description
entre
et qui,
nous apportera
nombre d'axes du passé
de Guya-
au niveau
A partir
- étude
région
qu'elle
des plus
amérindienne
aux temps modernes
donc postuler
- définition de filiations,
de la societé
de la région.
un certain
révélé
un maximum d'expériences
sociétés
et événementielle
de s'assigner
s'agit
a posteriori
bougé territorialement
de conséquence,
intertribal.
relle
des WayZpi s'est
pas le plan
que le lecteur
du présent retrnwera?
travail, c11aque
-5-
chapitre. Il
m'a semblé que le discours
suffisamment
solide,
rel
et éviter
cohérent
d'ailleurs vail
quoique
tout
non objectif,
offrait
un continuum
pour embrasser
un tout
le morcellement
caractéristique
inobjectives.
En intitulant
aussi
"Les Waygpi par eux-mêmes",
ou du moins des plus
wayapi
j' entends
sages d'entre
eux,
des archives, le coeur
donc bien
faire
des historiens
qu'ils
rapport
établissent
pleinement
au passe d'une
part,
entre
et mythe d'autre
histoire
de mon tra-
des Wayapi,
de la culture
à la Marc BLOCH ou à la LE ROY LADURIE. Leur démarcation présent.par
cultu-
constante
et la différenciation part,
du
soigneuse
leur
confèrent
ce titre.
-< Ce travail
voudrai .t aussi
un témoignage
tant
il
sition
homme sauvage/homme
révèle
à l'analyse
des modes de pensée,
des stratégies
tions
permutables
et combinables
lieu
n'y
a pas pour moi,
(1961)
une "histoire
civilisé,
être
selon
la terminologie
cumulative"
Pour lui,
1' "histoire
de cultures
solitaires.
étalonnage
sur les dimensions
et l'existence
par isolement
semblent
en tout
donc réfutables,
face
stationnaire" Ces définitions
pour l'analyse
de l'immobilité,
Il
le fait
à la fois
de 1'Histoire
un
occidentale,
quasiment
immobiles.
entre
deux histoires
Elles
me
où
d'un
corpus
2) la solitude donc l'inverse
p. 73) serait
et les rythmes
dès lors
temps.
stationnaire".
présupposent
de sociétés
et des réac-
par LEVI STRAUSS
à une "histoire (1961,
. -
que l'llistoire
et en tout
proposée
1) la distinction pas indispensable
est vrai
l'oppo-
contre
puisqu'une
historique
d'une telle
société attitude
n'est
; est un choix, ne se justifie
-6-
que par rapport
aux ethnies A partir
envisagée
voisines.
de ces notions
dans son universalité.
simples,
1'Histoire
peut
donc être
PRELIMINAIRES.
Il indigène lieu
paraît
désormais
d'Amérique
naturel
absurde
d'aborder
du Sud sans présenter,
dans lequel
elle
pas dans une perspective
qui m'est
chère,
rai
cependant
succintes
les
bles
entre
sociétés
française. sable
par touches
indigènes
Pour des raisons
de replacer
et milieu très
les sociétés
d'une
société
au moins brièvement,
Bien
évolue.
l'étude
que ce travail l'écologie
diverses
il
ne s'inscrive
humaine,
j'indique-
interférences
possi-
dans la région
similaires,
le mi-
est
Amapa-Guyane
également
indispen-
indigènes
dans le cadre
politico-écono-
est
consacr5e
à l'appréciation
par l'ethnohistorien
dans cette
mique de la région. Cette des outils et de l'état
première
de travail
partie utilisables
des recherches
le domaine abordé.
aussi
scientifiques
ou pré-scientifiques
région
dans
-9-
1 CADRE GEOGRAPHIQUE
La région fait
l'objet
de ,l'Oyapock,
de mon étude
ET PEUPLEMENT
du haut Araguari
est incluse
de la Guyane créé en 1946, en partie
fédéral
d'Amapa,
unité
en 1943. Ces structures tinées
à y promouvoir
administrative
impérialistes
des puissances
régions,dont
certains
sée jusqu'en
1900, à partir
chapitres
sur la possession
p 10),
entre
torique
d'un
toutes
créée
deux des-
des vieilles
luttes
L'Histoire
coloniale
de ces
évoqués
plus
territoire
avant,
s'est
de Macapa
contesté,(cf.
carte
ce
et 1'Araguari.
arbitrage
de la Confédération
helvétique,
cédé au Brésil.
De près
ce contentieux
a eu des :reDeroussions
sur
fut
ou de loin, les
polari-
et française
l'oyapock
En 1900, après territoire
seront
du Brésil
issues
des bases portugaise
et de Cayenne, situé
modernes,
européennes.
qui
du déparb du Territoire
dans celui
économique,sont
Sari
dans le cadre
de la République
administratives la vie
et du haut
en partie
tement
ACTUEL
socgétés
indigènes.
his-
1,
-10
-
1) CONDITIONS NATURELLES
géographiques
Les deux territoires
sont
: les
et le massif
ancien
: données
d'ensemble
terres
basses
composés de deux grandes (cf.
carte
P 12).
carte
m
1
Amapa/Guyana
limite
du
zone
contestée
territoire
wayapi entre
la
France
vers et
1830 le
Brésil
[I700-ISOO] M
manganèse
*
voie
ferrée
Serra
do
Navio/Porto
Santana
zones 2,
-
11 -
Ces deux zones sont bien
caractérisées
logie
Leur influence
et leur
végétation.
mesure‘déterminante populations
sur l'organisation
qui
les
la zone du massif
ancien
géologie,
a été,&
reste
économique
Du point
occupent.
par leur
morpho-
dans une large
et technologique
de vue de notre
que s'inscrit
leur
l'histoire
étude,
des
c'est
dans
des Wayapi et de leurs
voisins.
1.
1. Relief
: La zone du massif
au socle plate
précambrien
quisetraduit
sans aucun ravinement.
mé la surface, Les reliefs
coulent existent
forment
Enfin,
bien,
néanmoins
un peu partout,
crée des reliefs
correspond
par un paysage
Les cours
d'eau,
dans des dépressions
Au nord et au sud-ouest ils
ancien
mais ils
géologiquement de pénéplaine,
qui n'ont
pas encore
à grand rayon
sont dans l'ensemble
de la Guyane,
ainsi
qu'au
zone
de courbure. assez mous.
nord de l'Amapa,
des zones de collines
fortement
accentuées.
la roche
affleure
par points
et
inselbergs
qui
cristalline
dénudés de surface
restreinte,
enta-
les
sont des "typical in the variably (SICK,
climatic-geomorphological
in FITTKAU et AL.,
marins
de l'estuaire
of the cystallines
humid tropics" 1968, p, 455).
Les zones'basses dépôts
forms
successifs; de l'Amazone.
leur
plus extension
Elles
sont,
ment composées de terrains
quaternaires,
1'Amapa vient
entre
s'intercaler
hétérogènes
sont
formées
va en grandissant au niveau
en direction
de la Guyane,
mais dans le sud-est
quaternaire
de
et précambrien
unique-
de une bande
carte
2
Amapa/%Uyane
: conditions
naturell&s
mangrove m
varzea
et
m
Savane
sèche
savane
forêt
humide
m
forêt
hyper-humide
a
forêt
de
+
limite
du
- - -
isohyètes
de
terre massif
inondée
basse de
terre
[low
terre
ferme
selva]
ferme ancien
[terres
hautes]
- 13 -
de terrains
1.
tertiaires
2. Hydrographie
détritiques
engendrant
Dans le massif
ancien
les
d'eau
aux.profils
roches
rapides
(sauts
et surtout
tertiaires
par de véritables important
se retrouvent
très
sance à des cours
Les terrains
de cuestas.
: Les mêmes oppositions
d'eau.
un relief
nombreuses irréguliers
obstacles
pour la protection
failles entrecoupés
même sur
naturels
des cours
donnent
en Guyane et cachoeiras
du sud se traduisent
cataractes,
au niveau
nais-
d'obstacles, au Brésil).
le bas Rio Sari
qui ont joué un rôle
des populations
amérindiennes
situées
basses.en
du nord-ouest
de la
en
amont.
Les terres Guyane sont caractérisées serré
par un réseau
formé par les bas cours
des bras-morts, affecté
seau,
des lacs,
des marais
système
l'histoire.
des Amérindiens
complexité
que comme élément
1.
3. Climat
autant
des hautes
et des-savanes
l'essentiel
de conmwnication
par
terres,
inondées.
Ce ré-
et connecté
à l'océan,
qui
à travers
comme élément
de relation
à peu près
la dichotomie
le seul
a joué
de protection
par
sa
son unicité.
beaucoup
plus
française.
Il
s'agit
du climat
(1972,
14).
dont la caracteristique
grande
amazonien
donné qui ne recoupe
Son uniformité
géographique.
et ce à une échelle
p.
venant
extrêmement
: C'est
pleinement
hydrographique
des fleuves
par les marées pour
forme un merveilleux
dehors
que la région orient;1
principale
est
très
pas marquée
Amapa-Guyane
selon
DEMANGBGT
est"une
alternance
- 14-
saisonnière
avec une saison
des pluies
d'un mois située
entre
véritable"
let,
dont une coupure
saison
sèche d'août
à novembre.
Si l'on
de décembre
février
en juge
et avril,
d'après
météorologiques
existantes
(Atlas
do Amapa, 1966; Etat
sances
écosystèmes
forestiers
de la Guyane,
sont
sur les
les
suivants
températures
au nord-ouest,
sur la frontière
moyennes annuelles
mais très
est
au sud-ouest,
pluie
sur les
collines
gion
concernée
par notre
étude
immuable
ou presque
du
décroissent
très
humide étant
rapidement centrée
reçoit
, pour
tout
pour
ce qui
toutes
les
avec 4 m de
de Cayenne.
de 2m de pluie de ce climat
du nord-
La ré-
à l'ouest
sont
à 3m
:
concerne
le calendrier
sociétés
indigènes
ou
sur le régime
des
de Guyane et d'Amapa.
cours
d'eau.
tions
des basses
indirectes,
Les basses
le sont beaucoup
4. Végétation
par son influence
eaux par exemple
terres
inondées
moins pour
très
favorables
(concentration
les populations
aux popula-
des proies du massif
aquatiques)
ancien.
:
Conséquence la végétation
Les terres équatoriale,
variants
de 27O à Macapa à 25'
humaines
directes
2) soit
milieu,
1976) les
décroissent
de Kaw à 40 km au sud-est
1) soit
néo-coloniales
1.
des connais-
faiblement,
la zone la plus
Les conséquences
agricole,
données
du Surinam.
- Les précipitations
à l'est.
les
et une
:
- les sud-est
à juil-
la plus
visible
recoupe
les
du massif
sempervirente
des diverses
données du relief
ancien
et ombrophile
sont
couvertes
(Rain
forest,
composantes
du
et de l'hydrographie.
par la forêt Regen Walder...).
- l5-
Pour l'ensemble
des auteurs
essentiellement
d'une
uniformité
est bien
quement pour aussi
de ses formes entendu
l'ensemble
certain, forêt
ticulier
des différences surtout
dite
des ethnies
ombrophile
comme SAMBA10 (1930), "mata
déterminante
comme le montrent
que cette
liées
brésiliens
est
les loin
économiquement
firme".
Cette
et technologi-
Guyane.
A contrario,
récents
travaux
de GRANVILLE (1978),
d'être
il
homogène et présente
et architecturales
de l'écoulement
importantes
des eaux.
Les terres
basses
géologiques
et hydrographiques,
une végétation
plus
Celle-ci
liée
aux autres
facteurs
déjà
a influé
considérablement
sur les
du peuplement.
importante
aussi
front
côtier
(Siriubais
est
bien
couvert
par
en particulier
de l'île
de Cayenne - exception
indigène
que coloniale
de la mangrove
à la forêt
sont grossièrement
atteignent
"Dos Lagos".
sont présents
seulement
en Amapa.
- les
"campos
cerrados",
appelés
des formations
en Guyane,
sont
bustes
(Curatella,
Byrsonima).
on
alors
végétales
inter-
:
savanes
basses
ombrophile
Ces formations
au nombre de quatre
"campos
Rhizophora
60 km au nord du bas Rio'
limpos",
- les
le
de la zone,
médiaires
- les
-,
Au nord-ouest
dans la zone dite
la mangrove
intermédiaires
variée.
sur la
en brésilien).
Araguari
à l'est
envisagés
puis
formations
débutent
avec les variations
à Avicennia
directement
restreintes,
indigènes
pour l'histoire
que les
très
écologiques
En dehors
et manguezais
passe presque
en corrélation
civilisations
est
en par-
c pedologiques,
répartition
ont,
s'agit
de haute
floristiques
à la variation
de terra
il
strictement
à Cyperaceae
herbeuses
savanes hautes entrecoupées
savanes
inondées
ou "campos de Varzea"
de Cayenne pour
dominer
le paysage
en Amapa.
et d'ar-
qui
.
- 16 -
- enfin duite
la forêt
en Guyane,devient
sa réelle
ampleur
que les
ancêtres
une forêt
aux bouches récents
lué dans ce milieu
1.
inondable
dite
galerie
qui,très
ré-
en Amapa pour prendre
enfin
de l'Amazone.
carte
Il
est à peu près
au moins
des Wayapi ont,
(cf.
de "Varzea"
certain
temporairement,
évo-
2, p.12).
5. Paune :
NOUS manquons de données d'ensemble zone Guyane-Amapa.
Celles
- souvent
non publiées
de leur
à l'ensemble
Je me contenterai
ou d'évidences
bien
semblable
imprudente "des
en 1976 que lrla
à celle
de l'Amazonie
rencontrée
et des Guyanes" lorsque
forêts"
l'on
sait
amazoniennes
prudentes
de Guyane est
sans doute
faune
dans toutes
les forêts
de terre
(P. GRENAND, 1976, p. 28).
Phrase
les vicissitudes
telles
variées
que les montre
1978, MEGGEES, 1975).
sultats
bruts
d'une
enquête
de production
il
sera
fait
référence
productivité
de la région
du haut
rement
au regard
Certes, niennes
est partout
ments varie
si
d'autres
identique,
en particulier,
loin
écosystèmes
semblent
semble
selon
les
1978
indiquer
que
est particuliè-
des forêts
que l'importance
formations
en créant
ré-
amazoniens.
synécologique
il
les
en 1976 et
Oyapock en protéines
l'organisation
considérablement
ence anthropique
plus
bien
des refuges
Par ailleurs,
effectuée
ferme
de la formation
la théorie
(GRANVILLE,
élevée
extrapolables
donc d'assertions
du Pleistocène
à laquelle
la
constatées.
J'affirmais très
côté,
sur
- dont nous disposons
difficilement
sur le haut Oyapock sont, de la région.
quantitatives
végétales.
des broussailles
amazo-
des peupleL'influet des forêts
la
- 17-
secondaires
capoeiras
(yanman en créole,
concentrations
très
importantes
Enfin les milieux
ouverts
culier
une très
ayant
en phytophages
une grande
différence
et forestiers, riche
en brésilien)
des
et insectivores.
faunistique
existe
entre
ouverts
inondés
en parti-
les milieux
faune
entraîne
aquatique.
2) CONDITIONS HUMAINES
La Guyane française restent
largement
des terres
et le Territoire
sous-peuplées
avec,
fédéral
pour des superficies
de 90 000 et 140 000 km2, des populations
respectives
1974 et 150 000 h. en 1975 (PETIT,
Le vide
1978).
rement
en Guyane par la concentration
baines.
Ainsi,
Cayenne,
de 35 000 habitants
des habitants
cependant
un peu différente
puisque
dispersées)
représentait
14,8% en Guyane en 1974. L'écart
lorsque
l'on
que sur ces 14,8%, 9% environ
lations
tribales
Réfugiés
Les régions
notre
de la mine de manganèse de Serra
do Navio
autres
entre
les
deux
rurale
en Amapa
est encore
plus
fort
représentent
des popu-
étude
à l'ex-
et Amérindiens).
qui intéressent
permanents
zones ur-
agglomérée
la population
30% en 1975 pour
(Noirs
particuliè-
dans les
La situation
hameaux et habitations
tants
accru
(CALMONT, 1975, p. 84).
(bourgs,
ception
est
une population
est
sait
de 55 125 h. en
en 1974, totalisait
régions
de 1'Amapa
que les Amérindiens.
en Amapa, vide
Ailleurs,
d'habi-
la majorité
la population
des deux territoires
est composée de métis
amérindienne
en Amapa (caboclos),
à dominante
noire
sont,
de
à dominante
en Guyane (créoles).
'
-
La population
métisse
unité
très
raciale,
Saint-Luciens ethniques
de Guyane est cependant,
d'Haïtiens.
délimités
comme les Noirs
accentue C'est
encore
au niveau
de la situation
l'écart
le plus
fort
entre
ticle
"French
Guiana"
de 1'Encyclopaedia
je la résumais "French
by aid
from France.
salaries
similar
and a unsufficient
of economic
Britannica
(BRUGIERES et P.
:
and social
of France
economy sustained
legislation
cari,, as opposed
requiring to a low produce
and dynamism due to important
emigration
development,
linked
with
the Guianan
Space Center,
a new program,
the "Plan
It
development
activities
sixties,
stock
partly
of French
through
panning.
The recent
mining
and other
minerals.
In general,
prospection
A l'opposé,
la situation
que. Pourtant,
ayant
son démarrage
économique
le territoire
est producteur
été longtemps plus
Hopes having
Vert"
raising
brought
little
and stock
is
and settlers.
and the traditionnal
agriculture
demand for
riz
immigration
fisheries
from meet the local
manioc,
development.
is based on agricultural,
are the shrimp
sans
; dans l'ar-
economic
out.
OU
que réside
further
carried
que maïs,
économique
hinder
being
far
groupes
France,
in the late
Other
ainsi
The economic
been deceived
lumbering
d'autres
Amapa et Guyane française
qualification
to metropolitan
de
(5 400 en 1976)
Guiana has an artificial
to those
certaine
aIAntillais,
La présence Réfugiés
d'une
la diversité.
doute
GRENAND, 1979),
en dépit
composée de Guyanais,
hétérogène,
et aujourd'hui bien
les Chinois
18-
gold
hope on bauxite raising
are still
food." de 1'Amapa est beaucoup une région
contestée,
plus
elle
dynami-
a amorcé
tardivement.
Grâce à sa population
rurale,
en suffisance
de produits
tels
et canne à sucre.
Le long
vivriers
de la vallée
de
- 19 -
1'Araguari
les fronts
naçant
à plus
amont.
La ressource
le XVIIIe
de colonisation
ou moins long
terme
agricole
sont en progression,
terres
l'élevage
amérindiennes
dès
savanes
inon-
dans les
économique
rapide
1950, à l'extraction
est
cependant
du manganèse
d'une
ligne
(cf
Carte
1, p. 10).
de Macapa,
de 250 Km et d'un port
de commerce.
au manganèse s'est
adjoint
forêt
de "Varzea".
Ainsi,
trait
257 500 m3 (PETIT,
qui
a été accompagnée
l'exploitation
des bois
en 1975, la firme
en 1964,
par la crois-
de chemin de fer Depuis
dix
de déroulage
ajoute
à cette
BRDYNZEEL MADEIRAS en a ex-
industrie
extractive
des
Brésil,
la collecte
du
ressources
de cueillette
comme la noix
caoutchouc
ou la chasse
aux caïmans noirs,
on comprend
est beaucoup
fort
Nous retrouverons conséquences
du
plus à travers
de ces économies
ans
de la
1978).
Si l'on
le milieu
principale-
(740 000 t.
la création
diverses
citée
des bovins
sance de la ville
les
en
de l'Amapa,
do Navio
sur
situées
importante
1 900 000 en 1975) de Serra
l'impact
me-
en 1964, 86 000 en 1975). L'essor
ment dû, depuis
les
la plus
siècle,demeure
dées (72 000 têtes
agricole
qu'en l'histoire
et peuplemeks
très
vite
que
Guyane des Wayapi différents.
- 20-
PROBLEMES METHODOLOGIQUES
Est-il rindiennes
besoin
des basses
des populations
de rappeler terres
d'Amérique
de Guyane française, il
Pour l'heure, raisons
que de nous borner
de notre
connaissance
tropicale,
des populations
am&
et parmi
celle
elles,
est mal connue ?
s'agit
bien
à cette
connotation.
sont de cinq
entendu
plus
d'en
étudier
Les sources
:
documents
écrits
rédigés
par des Européens
ou leurs
descendants.
- les
traditions
orales
- les
données ethno-linguistiques
dispersées
témoignages
enfouis
dans leur
des populations
les
historiques
ordres
- les jorité
que l'histoire
immense ma-
actuellement
survivantes.
l'ensemble
des écrits. - les
savanes
à travers
et les
forêts.
archéologiques
dans les
- 31
- les tifiques
tant
indices
-
déductibles
d'observations
sur la classification
que sur l'utilisation
Ce sont leur
de livrer
ethno-sciende la flore
ou
de la faune,
Amérindiens
capacité
que nous examinons
une
fidèle
image
des anciens
ici.
1) SOURCESECRITES
1.1. Nature
des sources Il
Guyane française
écrites
:
est à peu près n'est
de l'administration
certain,
pas une région
française
depuis
méthodique
et sa politique
minant
a abouti
à une excellente
et mémoires
à caractère
qui
rapports leur
survivance
cès et à la bonne conservation
taire
défavorisées.
le XVIIe
siècle
conservation
officiel.
de l'historien
par les archivistes-paléographes
BASSERBAU et TAILLEMITE,des
un facteur
-
déter-c
,des corresp'ondances,
fois-ci
en climat
liée
édités, à leur
suc-
tempéré.
de la Guyane est
l'inven-
BOUGARD-CORDIER, SAROTTE,
4rchives
Coloniales
concernant
Ces spécialistes
ont dépouillé,
trié
en 1952, 1953 et
1956,l'ensemble
de la correspondance
entre
1651 et
1822, contenue
vail
est plus
largement
complété‘par
nant
la Guyane française
conservés
Dépouillement
Le continuum
Quant aux ouvrages
et cette
que la
avec son archivage
est sans doute
du papier
atout
des archives,
des plus
centraliste
a été plus hasardeuse
Un autre
au regard
et résumé en trois
dans les registres un
volumes
à la Bibliothèque
parus
officielle
de la série
Catalogue
des Notes et Documents concernant
la Guyane.
écrite C
14
des Documents Nationale
la Guyane réunis
. Ce traconcer-
suivi par
du
Artur,
médecin
auteurs.
Enfin
du Roi à Cayenne paru la Bibliographie
en 1952 et écrit
de la Guyane française
HTJR#JJLT, SABAN et ABONNENCnous donne un panorama et articles
publiés
identiques
ves portugaises
serait
sans doute
excellents
travaux
des seuls
de dégager
rapidement
de la recherche
malheureusement des archi-
de son côté
très
français,
nous est donc possible
il
productive.
comparée des documents
A par-
du point
de vue
ethnologique. Dans un récent
(P. GRENAND, 1978), des Amérindiens conditionnée
par
des ouvrages
Une exploration
du côté brésilien.
la valeur
(1957)
général
Nous ne disposons
sur ce pays.
pas de travaux
tir
par les mêmes
j'ai
travail
pour
l'Atlas
été amené à tenter
de Guyane où je présentais par la nature
du contact
de la Guyane
une synthèse
de l'l-listoire
une division
en périodes,
avec le monde occidental
- du XVIe siècle
au milieu
du XVIIe
:
: des conflits
entre
Amérindiens
à l'installation
durable
: de la colonisation
- 1650-1790 le miroir
des Européens. à l'assistance;
aux alouettes. - de 1790 à 1930 : l'oubli.
Bien que les tent
quelque
peu de ce cadre
tées ont l'avantage majeures
idées
chronologique,
de les ordonner
de la France
à l'égard
de Cayenne en 1664),
la zone côtière, siècle)
venant
en effet
tion
purement
pré-européenne.
archives
sor-
les périodes
ainsi
délimi-
les orientations
du XVIIe
nous ne possédons
la pénétration
XVIIe
selon
dans les
des populations
Du XVIe au milieu tive
véhiculées
tardive grever
(occupation
de sources
nos chances
La colonisation,
indigènes.
siècle
du pays
politiques
écrites
(deuxième
que sur
moitié
de connaître espagnole
défini-
du
une situa-
à l'ouest
et
portugaise
au sud,avait
tation
des côtes,
nait,
la carte
soit
ethnique
LEIGH (1606)
daises, plus
directement
indirectement
par les migrations
de l'Amérique
forestière
par la fréquenqu'elle
entraî-
; le voyageur
Charles
des Indiens
Yayo chassés
Les sources
sont
pas,
de Trinidad
à l'embou-
par les
?
anglaises
et françaises
que correspondances,
descriptif ront
soit
(WILLIAMSON, 1923, p. 29) ne rencontra-t-il
chure de l'oyapock, Espagnols
déjà bouleversé,
réel.
largement
principal
est
très
principalement,
elles
présentent
Moyennement utiles utilisées
d'origines
Récits
pour le présent
de leurs
un intérêt
travail,
et des sauvages.
elles
se-
postérieurs.
Leur défaut
auteurs,
la Guyane n'ayant
pas eu son JEAN de LERY ou son YVES d'EVRBUX pour peindre de la nature
hollan-
de découvreurs
obligatoirement
dans nos travaux
le manque de talent
variées,
Les principaux
auteurs
les
fastes
de cette
époque
sont MOQUBT, RALEIGH et BIET.
De 1650 à 1790 l'essentiel est
constitué
par la correspondance
et les ministres
compétents.
sur des centaines
de documents,
A quelques
pour l'histoire
de la colonisation
fallait
au poids
mesurer
gouverneurs
entre
ce type
fonctionnaires
royaux
dizaines
d'exceptions
près
de sources
que pour celle
est plus
l'intérêt
porté
évident
qu'il
Au moins dans les quatre-vingt
premières
années,
le cadre
que et politique
guère
tait
mort et la curiosité
prêtait
: l'esprit
de l'encyclopédiste
utile
des Indiens.
est bien
ne s'y
il
documentation
les
de correspondance
aux Amérindiens,
de notre
S'il
par les
serait
très
faible.
philosophi-
de la Renaissance n'était
1' 1 ,
pas encore
énée.
-24
L'installation fit
entrer
d'emblée
s'y
tardive
la Guyane ne fut
de la couronne
partagera
consumant
de colonies
la Guyane dans l'ère
Or, dans les faits, un joyau
-
entre
à l'instar
des rêves
dans une survie
de l'économie
jamais,
de plantation.
et ce jusqu'à
blanche
et une vie
quotidienne
sordide
au milieu.
C'est
dorés
inadaptée
de terres,
vertes
précieux,
querelles
de routes,
ouverture entre
donc au fil
des ans ces lettres
et rapports.
'dant nuancer
: soit
parce
que les Amérindiens
étaient
pour
la possession
parce
qu'ils
tard
l'Amapa,
soit
peuplement,
au
consacrée.
Ces préoccupations
ment du Marquis
représentaient
une partie
importante
de FEROLLEI;. Les récits
dans
qui deviendra
plus
une composante
nettement
cepen-
des pions
alors
leur
fut
sous le gouverne-
de voyage,comme
; ils
se
11 faut
de la correspondance
apparaissent
décou-
fonctionnaires,que
du Contesté
se
à des thèmes tels
consacraient
impérialiste
nos jours,
L'Histoire
conquêtes
le jeu
à Cayenne
des Antilles.
que ravitaillement, de minéraux
permanentes
avant
présentent
un intérêt
descriptif
aux écrits
des pères
GRILLET et BECHAMEL, GOUPIL des MARETS et du Père
CHRETIEN. Les premiers
en particulier
travail,
le voile
car ils
haute
Guyane.
en général veilleux
lèvent
Malheureusement,
trop
secs et trop
, pour nous rendre
Après pour
l'essentiel,
la période
sont malheureusement
1650,
sont essentiels sur la géographie
la plupart entachés
des Missions
humaine
de ces documents
de la s'avsrent
voire
de mer-
la réalité.
de notre
Jésuites aussi
changent
documentation
et leurs l'hégémonie
espoirs
tir
des Amérindiens.
C'est
qui,
pendant
de 1700 à 1763, va dominer
63 ans,
pour notre
d'ethnocentrisme,
1720, les mentalités
la nature
limités
peu à peu, bien reste
la même. C'est
de colonisation
de la famile
que,
à par-
d'ORVILLIERS
le gouvernement
de la
- 2s -
Guyane.
Il
semble que la sympathie
les Amérindiens
ait
veau des archives et ce n'est
été à la base d'une les rapports
vraiment
qu'à
de l'intérieur
du pays.
n'est
sans doute pas étrangère
La naissance
nombreux
il
fleurit
dans l'llistoire
d'AUBLET (1775)
écrites
période
(1790-1930)
correspond
aux ères
successives
du Positivisune colonie
Les documents
y sont pourtant
- pour des raisons
évidentes
des ouvrages
de conservation
édités
devenant
archives.
Malheureusement
guère plus
sur les Amérindiens.
cette
aussi
diserts,
que celle
des
En effet,
l'esprit
du temps ne changea
introduisant
l'idée
de fixisme
période
ne reculent
d'ailleurs
en plus
importante
plus
ne nous apprend
sauvage,
Néanmoins,
- mais aussi
nombreux
littérature
sinon
avec autant
plus
prolixe
guëre le fond des documents,
naturelles
de position
que nous distinguons
de Seconde importance,
sciences
son
des Amérindiens.
la Guyane devient
de plus
atteindre
par une prise
Politiquement,
porte
Naturelle
pour
me et du Rationalisme.
y parle
précis
: déjà présent
de MALOUET (1778)
La troisième
l'on
et plus
à ce mouvement général
de la Guyane Française
la part
Au ni-
philosophique
des plantes
dans les sources
de protection.
de l'esprit
de BARRF,RE (1743),
l'assimilation
plus
pour
de 1720 que nous avons une connaissance
dans l'ouvrage
apogée dans les mémoires
des d'ORVILLIERS
politique
deviennent
partir
suivie
contre
personnelle
qu'il
pas devant
d'aisance
ce siècle
imposa l'image
de l'éternel
culturel
écrits
: les
la contradiction,
de dégénkescence
des sciences
de données précises que de la cartographie
tant
de cette puisque
culturelle.
descriptives
dans les
domaines
ou de l'ethnographie
nous apdes et nous
pouvons,
à partir
travailler
de façon
plus
C'est se termine
dégagées
de celles-ci,
de leur
gangue de préjugés,
analytique.
ainsi
avec l'apogée
qu'en
Guyane comme ailleurs,
des grands
en 1878 et COUUBBAUentre
voyageurs
explorateurs
1889 et 1891, esprits
d'observer
ce qu'ils
le XIXe siècle
se préoccuper
plus
peau français
là où ils
passaient,
furent
En dépit
d'un bilan
assez positif
assez
voyaient
dont CREVAUX
indépendants
que de planter
des représentants
le handicap
l'ensemble
de cette
troisième
période,
jeur
reste,
dans le cadre
de notre
recherche,
le désintérêt
porté
aux Amérindiens.
plus
haut,
lation
Wayapi
de voyages
le début
du XIXe siècle
avec l'entrée
dans le sud de la Guyane.
Après
ne furent
région
cette
pratiquement
plus
où l'ethnographie
moderne naissait.
1.2.
des sources
écrites
:
Cette
brève
analyse
diachronique
qualités
de leur
temps,
n'exclut
à un certain
ans,
ou d'un a) il
et son auteur. excellents
des documents
Cet aspect travaux
identiques autre
nous faut
du problême
et
si elle
dans le contexte
se trouve
confronté
s'agisse
d'un
, qu'il
de trois
ainsi
visités
des sources,
pas que l'ethnohistorien
nombre de problèmes
ment de cinquante
par les
diverses
popu-
1890
ce,à une période
les
de la grande
a connu une série
de l'Amapa,
de sentir
signalés
des Boni,
que le nord-ouest
permet
ma-
progressif
des deux explorateurs
et les mouvements migratoires
Traitement
typiques.
à la qualité
pour
seul
le dra-
quant
des écrits
A l'exception
pour
cents
docu-
ans :
connaître
la date
du document
est presque
toujours
résolu
bibliographiques
cités
plus
haut.
Cependant,
- 27-
le fait
que nombre d'ouvrages
ne doit
jamais
être
furent
publiés
nous faut
dater
documents;
nous sommes alors
- soit
s'agit
d'une
compilation
pas daté,
ni
sa provenance
n'étant
sard d'un nom, d'un - soit
il
s'agit
lieu,
d'une
face
siècle.
Il
s'agit
là d'une
si l'on
a présent
à l'esprit
phique,
hormis
qu'au
XIXe siècle.
paufi
celle
de la
d'un
leur
rédaction
exposés
dans les
ancien,
l'original
document plus Il
nous faudra
de le replacer
de plusieurs
du XVIIe
situation
souvent
exception
Guianne
(vers
le ha-
et l'on
et une autre
pourra
du XVIIIe
inextricable,
surtout
de la référence
bibliogra-
et des Anciens,
La. seule
alors
dans son temps.
documents
siècle
que l'usage
de la Bible
faits cas :
précisée.
compilation
mêlées une observation
les
à plusieurs
pour essayer
trouver
françoises
après
oublié. b) il
il
bien
n'apparaît
vraiment
est
1'Histoire
des colonies
1760)
d’ARTUR
dont
nous
reparlerons
loin.
ne des observations, ethnographiques
c) il
nous faut
déterminer
la nature
point
essentiel
en ce qui
concerne
les
rares
directes
d'un
observa-
notes
:
- soit
il
s'agit
teur
européen,
- soit
il
s'agit
d'un
rapport
- soit
il
s'agit
d'une
observation
Des trois
cas,
d'un plus
c'est
rapport
sur les
paroles
rarement
indigène
;
sur des ouï-dire
évidemment d) enfin
graphiques,
géographiques,
pertinentes...
et là,
souvent
à la sincérité
livrés
et l'origi-
il
déjà
anciens
;
du type
"notes
de voyage".
le dernier
qui
le plus
intéressant.
nous faut
isoler
directe,
historiques,
nous sommes, faute des auteurs.
sera
numériques
les
données ethno-
et linguistiques
de recoupements
possibles,
28
1.2.1
-
- Les données ethnographiques
ne sont recevables rectes.
concernant
la civilisation
que dans la mesure où elles
Dès lors
que nous entrons
sont des observations
et de la pensée
religieuse,
crits
sont
tellement
variées
que nous devons nous limiter
ses,
sachant
d'entrée
de jeu
que la subjectivité
Cet exercice
est de toute
propre.
toute
la période,
re...
sont somme toute
presque
les
nulles,
sauf
intérêt
les
interprétations
données sur les abondantes
façon
et celles
leur
connaissance
à défaut
de leur
des é-
à des hypothè-
de l'auteur
techniques
so-
possibles
limité,
est
la paru-
sur l'organisation
sociale
et COUDREAU (1893).
des langues
amérindiennes
plique
leur
1.2.2.
- Les données cartographiques
peuvent
tions,
fournir
même des données dépourvues
de par leur
livrée
car à travers
de subsistance,
chez le Père CHRETIEN (1715)
Pour ces deux auteurs,
di-
dans le domaine de l'organisation
ciale
à la nôtre
matérielle
ex-
compréhension.
sécheresse
avec certaines
précaude
subjectivité.
au niveau
Les problèmes
posés par la Cartograph?e-
de la qualité
des relevés
te des renseignements
contenus
mesure,
d'échelle.
du changement
gine
de la célèbre
grande
échelle,
erreur
fut
pluridatés il
pas,
dans les
et,
compilation
ou anciens
: l'Atlas
Un piège
la Guyane,des
plus
de cabinet Général
du Vénézuela
l'oriqui,
du Vénézuela
est
tendu par les
à partir
renseignements
exemple,à
allait
grand
Larousse
sur car-
dans une moindre
cas est,par
comme si elle
surtout
du report
documents
Ce dernier
orthographiée
d'une
concernant
topographiques,
des Tumuc Humac, montagne
à la Guyane (HURAULT, 1957). tes résultant
résident
de documents (1959)
ne publiait-
datant
de 1890 ?
ou
car-
à
-
Au delà ler
une série
i?9-
de ces inconvénients,
d'excellentes
cartes
originales
tes contemporaines,
permettent
d'effectuer
minimum d'erreurs,
sans compter
l'apport
plus
m'a été possible qui,
confrontées
aux car-
des localisations toponymique
d'iso-
avec un
qui
sera évoqué
avant.
1.2.3.
- Les données historiques
Elles
sont précieuses
dental,
cependant
acteurs.
Elles
le concept
d'uniformité
arrive
cependant
très
ou inter-tribaux culturelle
En dehors
date,
qu'il
se passait
indien...
P'uis rien,
le silence...
indigènes
ne vivaient
pas, hors
enlisement,
vie
1.2.4.
de toutes
pièces
Jésuites
des
politiques
donnée,
et religieuses Kaikuxian,
ments écrits,
ainsi
s.,
les
une bribe
de récit
tant
rien
Blancs
On assiste
évidentes
AramiXo,
alors
que les
traditions
précis
sorte
Histoire.
parfois
même, d'u-
éclaire
bien
sur le peuplement
des
que sur 1'Oyapock.
dit
groupes
que de nombreuses orales
: monotonie,
sans
sur la côte
- sur les
sociétés
en quelque
Un exemple
ne nous est
émergent,
comme si les
sociétés
il
chose en pays
avec les
prudence.
observations
exceptionnels,
sont abondantes,
des chiffres
du XVIIIe
Or, dans l'énumération
grevant
documents
désespérance...
: nous possédons
les
des Amérindiens,
végétative,
ce problème
des
politique
quand même quelque
- Les données démographiques
moitié
de la vie
du contact
qui demande une grande
d'une
concerne
Tout s'ordonne
ne précision
Missions
avec le monde occi-
en ce qui
une allusion,
à penser
variable.
décevantes
apparente
qu'une
extrêmement
que la vision
de deux ou trois
laissant
à la fabrication
intérêt
des contacts
ne nous livrent
sont en revanche
internes
comparatives.
sont d'un
pour l'histoire
elles
.mouvements
Galibi,
il
- pour
des raisons
réfractaires allusions
actuelles,prouvent
de des docul'exis-
.
-
tente
de ces groupes
non "réduits".
Le problème donc l'inverse les
lignes,
de celui
de l'utilisation
des autres
là on doit
résister
interprétations
offertes,
révélateurs,
particulièrement
1.2.5.
- Les données linguistiques
certain
que nous souffrons
maires
et
des Missions
ont
l'intérêt
porté
par
atténué
lorsqu'ils
à l'ensemble
des langues
(Galibi)
alors
était
leurs
dans un texte
Plus
excellentes
MSNTELLE (1778)
sur cette
derniëre
de brefs
langue
générale".
lexiques
objets,
intéressantes
sont
cartes
détaillées
et celle
- en particulier
d'AUDIFFKKDY (1763)
des indices
sur telle
et telle
rivière.
sont plus
révélateurs
très
précieux
et par-
de mots isolés
animaux,
et reproduisent
;
Nous devons
plantes, les
s'aper-
la région
(personnages,
nymes, nous donnant
écrit
les premiers
connu dans toute
comme "langue
comme pâture,
français
coutumes).
bien
efforts
ou moins à l'imposer
s'est
est Les gram-
De plus,
l'océan.
Il
documents.
traversé
donc nous contenter,
souvent
de nombreux
part
qui ré-
maigres.
interne
plus
nes sont
catastrophique
au contraire,
là de la perte
à des
sont pour une grande
sanitaire
sont
aller
à l'usage
concentrèrent
rement
de se laisser
chiffres
est
désespérément
destinés
que le Kaliiïa
vinrent
on scrute
les vocabulaires
missionnaires
ils
: ici
à la tentation
de l'état
sur les MIssions.
çurent
des données numériques
données
même si les
gnait
rarement
30-
celle
plus
ra-
: certaide Simon
- un grand nombre de toposur les
langues
parlées
Assez
différemment,
les noms de populations
sur le plan
des contacts
intertribaux
le nom de la population
et non l'autodénomination
; quelquefois
ment la traduction
vrai
de leur
"x"
: nous avons
donné par la population c'est
un sobriquet,
nom. Le problème
est
plus
compliqué
"y"
rarepar les
-31
écritures
approximatives
-
des différents
de la langue , qui
aboutissent,
ples
des noms de chefs,
différents,
par exemple,
En définitive, par les
textes
n'est
ditions
orales
existantes.
auteurs
et leur
à donner
de villages,
méconnaissance
comme nom de peu-
de rivières...
la valeur
des diverses
données livrées
qu'après
confrontation
avec les
tra-
du récent
col-
(Paris,
191)7),
déterminable
2) SOURCESORALES
Bien que nous ayons pu constater, loque
"Situation
et avenir
que quelques
chercheurs
des traditions
orales,
de l'llnthropologie
mettent il
encore
une évidence
ne l'a
- Les idéologies
est
en France"
en doute
la valeur
nous a semblé impossible
che sur le passé des Amérindiens Il
lors
en les
dominantes
été,
que ce qui
une recher-
semble pour nous
et ce pour diverses
faisaient
des Amérindiens
mants,
mais sans curiosité
ni persévérance
206).
Dès lors,
de leurs
l'ensemble
d'aborder
escamotant.
sans doute vrai
pas toujours
historique
propos
raisons
:
des êtres
char-
(HUR~DLT, 1972, pp.
202-
étaient
tenus
pour pittores'
ques y sans plus. - Le fait
que les Amérindiens
aient
qui ne ressemble
en rien
les Occidentaux
comme une irrémédiable
toire.
La fin
n'est-elle
- Enfin,
l'incompréhension
des Amérindiens
à nos manières
de la confusion
histoire
pas toute
des êtres
un mode de repérage
entre récente
de dater impossibilité
chronologie,
fut
dans le temps
toujours à concevoir
historiographie
perçu
l'Hiset
?
générale
des langues
"muets".
.
vernaculaires
par
faisait
Or, nos observations
de terrain
nous montrent
historique
que réflexion
politique
se : le discours
té existe
chez tous
en tant
les Amérindiens
Galibi,
Wayana, Emerillon
sances
généalogiques
(réelles
riers,
des toponymies
historiques,sont
permettent
2.1.
de compenser
- Valeur
Il par les
orales,
tels
des évènements
pour
favoriser
ge. Mais comment connaître 1972, p.
dans son minutieux en dépit
mieux
longue
le premier
ou manipulation
village
ou tel
personna-
motivation,
destin"
(HURAULT,
qu'en
son contenu discussion,
qui
parle
dura près
qui
du temps,
tendus
les
écoutant;
HURAULT,
? L'écriture
exemple,
guerre
tel
les pièges
des colonisateurs
encore
alors
:
été parfois
merveilleuse,
engagèrent
orales
des sources,
technique
s'avancèrent
qui
permanente la vision
1800, ils
de repère
de Guyane n'a-t-il
par
indigènes,
de points
et Indiens
en sens inverse,
lations
ou guer-
Français
critique
DREAU (1893),
groupe,
autrement
d'une
qu'une
héroïques
que tassement
"comportement,
ouvrage
des récits
pas sous-estimer
tel
17) des Amérindiens,
des connai-s-
défaillante.
des traditions certes
(Palikur,
la combinaison
autant
une datation
ne faut
traditions
De plus,
ou mythiques),
ethnohistorique
sur la socié-
que nous avons approchés
et Waygpi).
l'inver-
tente
une guerre
suivante
Rouapir
sans trêve
de trente
ans,
Que nous fournit
bien
abusé, est une
une valeur.
de 1'Histoire des guerres
avec leurs
des popuwayapi
; le nom des antagonistes
; les
ne répond
pas aux questions
: pourquoi
lieux
: "Vers
? Trois
de la guerre. la guerre
Ils
les Roucouyennes,
de 1800 à 1830 environ"
ximatives
: COU-
de l'oyapock.
ennemis
citation
Un
ce problème
et aux sources
une telle
du genre
avoir
éclaire
une synthèse
de la façon jusqu'au
doit-il
pas,
(ibid,
p.279).
dates
appro-
Mais elle
? combien
- 33-
de villages
d'hommes,
COUDREAUdit bien
en guerre
"sans
; mais n'est-ce
trêve"
passe-partout
? comment faisait-on
la guerre
pas là une clause
? Certes,
de style
?
A l'opposé,
lorsque
./katu
kasi
sa
les Waygpi actuels po
chantent
:
t&&‘&wal&/
/tis~Ewalô,tiE~owalô/ /akusiway
apiliks
mûkiïküma
/mDkük”uma
wsiys/
"Etions-nous
tellement
nous les buveurs
Nous n'avons
que nous étions
réduits
que nous étions".
pas de date,
plus
rendue
ennemis
reliefs
des acouchis,
-'
même pas le nom des antagonistes, par d'autres
informations
du présent
sur le passé,
: : la projection
linguistique
interrogative
;
: les Wayâlpi buvaient
d'ordre
rituel
à valeur
sociologique
sociale
régulière, Certes,
n'en
de sang,
le sang de leurs
;
- une information vie
., -
de COUDREAUest remplacé
par une forme verbale
- une information
à manger les
nous n'avons
pertinentes
- une information
nous les buveurs
de sang ?
réduits
mais le 11sans trêve" autrement
forts,
weiyû/
retenant
hésitatian
au point, dira-t-on,
semble-t-il,
que.l'aspect
terrible
que l'Histoire,
avant l'idée
l'on
du fait
compte
ou glorieux d'être
qu'ils que
les
fairè leur
. Je répondrai
de leur
i<ayl?pi
toute
subliment
une critique,
se font
annihilait
de ne plus
les Way?ipi actuels
est pour les peuples, tient
: la guerre
d'abattis. passé' sans
donc une science, passé.
Et même.si
affabulent,
mieux
vaut
- 34-
pour
le
vécus
par
chercheur
cette
l'ethnie
que
des
sur
faits
incompris
étrangers
des C'est
vail
accorde
une place
qu'il
se présente
les
et sources
2.2.
- Connaissance
affabulation
pour
directe indirects
jugements
cette
centrale
ou déjà
raison,
parmi
à la tradition
comme une confrontation
des traditions
les paroles
de tradition
orale.
d'un
amoindrie.
dans laquelle
orales
il
orale,
on peut le plus
et leur
Prenone
comme exemple
il
les
cite
paroles
d'un
sources
ora-
relatent
de
donc ne m'avez-vous
chose qui vous déplaise
Au XIXe siècle, de paroles
de relater
H. COTJDREAU(1893)
la version
est à cet égard
de deux frères “- Je suis
indigène
venu.
wayapi
arran-
s'en
dès
Galibi
? Exigez-vous
si nous n'avons
authentiques,
de paroles trouve
qu'il
encore
quelque
:? Ne sais-je
pas encore
déjà un souci
de tel
fait.
ou tel remarquable
pas
de véri-
nous trouvons
un exemple
a re-
pas nommé ? Y a-t-il
?"
la doctrine
de bribes
du Père LOMBARD
Indien
chrétienne
rencontre
exactement,
déjà parler
une lettre
assez bien
réel
tra-
entre
pertinence
aux superstitions
vent
que notre
ou plus
souvent
pas renoncé
relevés
des
anciens
chose de moi ? N'ai-je
tables
par
historiques:
s'agit
européenne,
: "Pourquoi
fusé de baptiser en moi quelque
portés
d'autres,
permanente
Amérindien,
Cependant,
gées au goût de la pensée
(1730)
faits
écrites.
temps à autre
bien
des
lointains.
Dans la mesure où les documents
lors
sur
sou-
Le voyageur ; citons
qui ne se sont pas vus depuis
dix
la ans :
-
- Et moi je suis
35 -
ici.
Un moment de silence. - La rivière
est bien
sèche ?
- Ce sont les roches
qui portent
le canot.
Et cela
continue.
Petit
à petit,
on s'informe
de la santé,
famille,
des amis,
des récoltes,
des voyages
faits,
mariages,
des naissances.
vers
son frère
Au bout d'une
de la
des morts,
demi-heure,
des
Acara
se tourne
être
pris
:
- Je m'en vais. - C'est
bien.
Et Acara
repart
pour son village."
Si de tels pour des citations quelconque
dialogues
authentiques,
profondeur
(1931),
nissent tant tation
bien
quelques
n'y
proches
d'intérêt
ces auteurs,
qu'historique
nous laisse
sans cesse aux paroles ses textes
des limitations
sur leur plus
vers
aux légendes
qu'aux
traditions
Ils
sur notre
faim.
là encore,
Si cet auteur
de ses informateurs, subjectives
il :
accordent,
historiques.
1972) commencent vraiment
Cependant,
pour-
une interpré-
NIMUENDAXJ annonce nos préoccupations
orale.
nous four-
passé,
des données recueillies.
Avec HURAULT (1968, de tradition
de DE.,GOEJE (1941),
et du Père DELAWARDE (1966)
tend beaucoup
Seul
peu qui aient,une
de nous,ceux
de ces savants
plus
important,
en a que très
des Amérindiens
en général
systématiques
effectivement
témoignages
anthropologique
parmi
plus
NIMUENDAJU (1926)
l'orientation
peuvent
p. 316-17).
historique.
Les travaux :.HLBRINICK
il
(ibid.
actuelles. les
l'apport,
s'efforce
relevés
pourtant de se référer
impose quelquefois "Nous avons dû parfois
à
- 36-
alléger
le texte
de nombreuses
de passages
dans lesquels,
l'entraînait
loin
thèses".
tiel
de toute
de son sujet
(HURA~T, Il
répétitions
1968, p.
se trouve
des traditions
et résumer
un certain
évidence,
l'imagination
; ces passages
sont placés
nombre
du conteur entre
paren-
117).
donc que,
historiques
dans le présent
orales
travail,
a été collecté
l'essen-
par F. GRENAND
et moi : - 1) en 1969 chez les Wayana de 1'Itany - 2) en 1969, puis Oyapock et secondairement
de 1971 à 1978, chez les Wayapi du haut
avec ceux du moyen Oyapock et du Kouc.
ques données ont été collectées ayant
séjourné
sur
et du Jari.
avec des informateurs
Quel-
originaires
ou
1'Amapari
et 1'Inipuku
en Amapa, chez les Wayapi-
- 3) des données
comparatives
ont été recueillies
chez les
par E. NAVET (l)(1972)
et R.
puku.
Emerillons
par nous en 1972 et surtout
- 4) Une enquête à mai 1979 par J.M.
collecté - 6) Enfin,
bliés
a été effectuée
de mars
BEAUDET(3)
- 5) Un texte ApalaifWayapi
complémentaire
chez les Wayâ'pi du haut Oyapock. .. important sur les rapports Néo-Brésiliens/
sur le rio
Paru m'a ét& confié
je me référerai
souvent
par D. SCHOEPF(4).
aux textes
Wayana pu-
en 1968 par J. HURAULT.
(1) - ethnologue,
Maître
Assistant
à la Faculté
d'Oran
(2) - instituteur Orstom (3) - ethnomusicologue, (4) - ethnologue, conservateur du département d'Ethnographie de la Ville de Genève.
Amérique,
du Musée
-37
-
3) DONNEESETHNOLINGUISTIQUES L'apport aussi
récent
de la linguistique
que l'essor
de cette
du travail
comparatif.
que fournit
des données utilisables
elle
en fournit
secondairement
Ainsi était
Dès lors
lorsqu'un
appelé/kuyuyu/
science
pour d'autres
Waygpi dit
vers
le passé
vers
langues
évidemment
tout
particulièrement
sémantique
ou étymologi-
la compréhension
de la culture,
à valeur
diachronique.
à propos
d'un poisson"ywalapa/
il
l'ethnologue
à se tour-
ce changement
?> et
oblige
(quand et pourquoi
(à quelles
est
et relève
où la recherche
par nos anciens"
ner à la fois d'autres
à l'ethnologie
familles
linguistiques
appartiennent
ces mots ?). Il sinon
celle
n'y
a pas de limites
de la notation
linguistique.
est donc extrêmement
large
de traditions
récits
crits
orales,
consacrés
de près
Lorsque
(Norak)
des familles
linguistiques
Plus
ce permet
encore
: cartes,
documents
appelaient
pieu,
Mairé,
en présence
notre
de tempérer
des é-
des Guyanes.
connaissance des hypothèses
trop
vite
de langue
Karib.
en présen-
siècle
mon-
de langue
Karib,
en partie
du Père FAUQUE (1728)
asser-'
au XVIIIe.
que le géographe
ambigüe
même
L'examen
Tupi,
alors
que
bâties.
d'ethnies
de langue
leur
moderne des langues
en présence
que nous étions
ignorance
nous authentifie
tre
populations
la totalité
leur
de l'oyapock
citation
relevés
aux Amérindiens
du bassin
d'une
d'archives,
bref
des noms des ethnies
en partie
indices
Le champ de renseignements
de voyages...
ou de loin
à de tels
les Pères GRILLET et BECHAMEL nous disent
les Nouragues
tion.
qualitatives
COUDREAU, à partir
en fait
uniquement
des
-
Dans le présent ethnolinguistiques jectivité
travail,
les
trois
utilisations
- l'identification
linguistique
- l'appréciation
des contacts
Wayapi ont-ils
ils
adopté et les
- les modifications
intertribaux
certains
de langues
Tupi
: les WayZpi emploient le couteau
à double
les
de trame
sur le métier
le même mot est
appliqué
des casse-têtes
"modernes"
maillon
mots Karib
ou la disparition
de changement
trop
étant
assez
et quand
(Kalifia
les
et Wayana) pour
termes et Karib
de parenté
sont-
en Guyane ?
de culture.
Prenons
le mot lsawalapal
en bois
à tisser.
:
éteintes.
actuellement
tranchant
sub-
d'arc,
destiné
pour à tasser
Or, dans un chant
guerrier,
à double
La forme
tranchant.
différente,
nous tenons
là un
pris
garde
de ne
étymologiques
ou
technologique.
En conséquence, pas m'aventurer
seront
de traits
à un casse-tête
de toute
: pourquoi
? Pourquoi
désigner fils
principales
de nombreux
animaux
donc les éléments
libérées
des populations
communs aux populations
un exemple
nous considérons
comme des données primaires
dont
les plantes
3%
dans la mesure où j'aurai
avant
sémantiques,
la part
grand poids
dans mon travail.
dans des interprétations
réservée
à l'argumentation
linguistique
sera
d'un
4) DONNEES DE L'ARCHEOLOGIE Jusqu'à
ces toutes
giques
ont été à peu près
taires
de sites
(1943),
ABONNENC (1953)
de la Guyane.
dernières inexistantes.
ont été dressés
En l'absence
pour
et complétés d'études
années,
les
fouilles
Par ailleurs, l'ensemble
quelques
inven-
du pays par REICHLEN
par TURENNE. (1978) stratigraphiques
archéolo-
pour
l'Atlas
et d'études
métho-
-39
diques n'a
des styles
pu être
aucune série
de poteries,
sérieusement
dégagée.
Tout au plus
le sauvetage
. par le pédologue relative
TURENNE (1973)
de l'occupation
de surface
a-t-il
de l'île
De la fréquence poterie
-
du peuplement
l'habitat
par rapport
du site
de la Pointe
permis
d'établir
et de la localisation
selon
peuvent
les
au milieu
conduire,
Gravier
l'ancienneté
des gisements
nous pouvons régions
et les
de
cependant
dégager
focalisations
de
bio-géographique.
Ces données mises en corrélation orales
archéologiques
de Cayenne (2500 BP).
et des polissoirs,
la densité
de couches
avec les
comme nous le verrons,
traditions
à des hypothèses
fructueuses. Enfin, fort.
heureusement
Surinam lents
l'absence suppléée
et au Brékil,, travaux
pour tout
par
d'archéologie
moderne en Guyane est
les
méthodiques
conduits
ainsi
aux excel-
travaux
en Amapa. Nous ferons
de EVANS et MEGGERS(1949,
ce qui
concerne
les migrations
géologiques
et pédologiques
récentes
permettront
secondairement
des corrélations.
appel
au
1975) et de BUBBERMAN (1974) anciennes.
Les connaissances
(CHOUBERT, 1957, LEVECUE, 1962)
5) DONNEESETHNOSCIENTIFIQUES Les recherches vingt
ans parallèlement
mettent
de mieux
et de mieux
qui
se développent
à l'écologie,
soit
à la linguistique,
les différentes
ordonnances
soit
comprendre
apprécier
en ethnoscience
le poids
du
milieu
depuis per-
de l'univers
sur l'organisation
Comme dans le cas des données ethnolinguistiques,
des sociétés. ces
- 40-
recherches
fournissent
chroniquement
en deuxième
et comparativement
lieu
être
utilisées
la domestication
ou la spontanéité
des ethnies
observées,
contacts
historiques
qui,
sérieuse,
resteraient
occultes.
botaniques
appréciée suivant
biogéographique,
logique
et botanique
soit
emprunter
entre
en contact.
fournis
par
le folklore.
dans les
son lexique
espèces
qu'elle
un lexique
nouveau
aux populations
D'autres
repères
historiques
les Wayapi donnent
(Arapaima
gigas)
représentants
les eaux à 500 Km au Sud de leur
territoire
actuel.
des indices
sûrs
de localisation
ancienne
différents,
et par conséquent,
joints
gnent
écosystème
différent.
d'un
également
à d'autres
elle
être
sur le milieu
et
"les
à l'espèce
proches
zoo-
peuvent
/pilau/
les plus
sont
dont
la prééminence
ou
rencontre,
enfin,
chant
peut
change de
avec qui
de nos connaissances
poissons",
des
zoologiques
transposer
dans l'important
terri-
et des migrations
ethnie
soit
sur
guyanaise
: lorsqu'une
sur les nouvelles
Par exemple
divers
en évidence
des nomenclatures
simple
s'agir
par exemple
d'archéologie
des contacts
peut
la confrontation
ne puisse
de mettre
l'absence
par l'étude
elle
dia-
en particulier
modestes,
d'espèces
de par
un principe
milieu
plus
permettent
L'importance être
Bien qu'il
des observations
toires
de plus
en ethno-botanique
fructueusement.
de phytochronologie,
utilisables
dans l'espace.
Les connaissances peuvent
des éléments
grands
/pilauluku/ fréquentent
De tels
chants
dans des biotopes éléments,
témoi-
Reposant des collections
zoologiques et les
l'ethnologue ches,
sur un herbier
un très
fruit
importantes,
chercheurs
bon fichier
considérable
en sciences
d'identification
(2500 numéros) d'une
collaboration
naturelles
de toutes
des espèces
guyanaises
nord-amazoniennes
a pu être
mis au point.
C'est
sur cette
base,
condition
sine
divers
éléments
du milieu
tion
ethnoscientifique,que
par les Wayâpi seront connaissances.
mis en relation
et sur
qua non de toute
avec l'ensemble
naturel de nos
entre branet
déduc-
utilisés
-42.
-
III RECHERCHES HI§TORIQUE§
Avant Amérindiens
d'Amérique
des anthropologues de brosser
d'apporter
un rapide
des historiens
ayant
face
partie
panorama
à l'histoire
abordé
contribution
discipline
pour
laquelle
va croissant,
il
m'est
critique
des travaux
le passé des populations
suffisamment
aux Amérindiens
à travers
mieux
des
l'intérêt apparu
utile
et des orientations de Guyane.
vu l'évolution
de l'attitude
les écrits,
pour comprendre
ethnohistorique,est
récente
dans
à partir
d'une
du monde.
Encore nous faut-il définition
ma propre
contemporains
que la démarche historique,ou cette
DE GUYANE
tropicale,
Nous avons déjà des Européens
SUR LES AMERINDIENS
acceptable
apprécier
de l'ethnohistoire
ces travaux comme celle
que proposent
- 43-
POIRIER et DESCHAMPS (Ethnologie la tâche
est double. et pour la part
tituer"
et de "reconnaître
le processus
.'
de "décrire
où elles
ont disparu,
et expliquer
de leur
changement".
parfaites
, puisqu'elles
n'explicitent
à tradition
orale
à réfléchir
un hiatus
entre
Néanmoins,
au delà
canerai
pas,
sent.
Mieux,
passé et présent
les
important
selon
Pour eux, tradition-
de les
civilisations
recons-
actuelles
ne sont
certes
et pas
des sociétés
et qu'elles
introduisent
par l'emploi
de l'adjectif
"disparu".
de langage,
sur lesquelles
je ne chi-
de jeter
d'expliquer inclut
un pont les
entre
traditionnellement
WACHTRL (1971,
passé et pré-
changements
de civili-
dans l'étude
(1) , POIRIER et DESCHAMPSétablissent
l'acculturation le plus
s'efforcer
pas la capacité
est bien
en se proposant
1436).
civilisations
Ces définitions
de ces erreurs
l'essentiel
les
sur elles-mêmes
ce que l'ethnologie
sation,
1968, p,
s'agit
Il
nelles
générale,
p. 25) entre
un lien histoire
de
fécond, et eth-
nologie.
importante,
entre
hue,
l'une
l'autre
ne subissant
correspondant du présent
En définitive,
la seule
ethnohistoire
et histoire,reste
amorçant
d'ordre
méthodolodu présent,
sa recherche
à partir
aucunement
contrainte.
Ces deux démarches
respectivement
cette
à la deuxième
et à la troisième
partie
travail.
dans les écrits
allant
considérer du XVIIe
les notes siècle
convient
de remplacer
par
le terme plus
historiques
au milieu
siècle comme correspondant à nos exigences actuelles. --s-v _________-----------(1) Terme de moins en moins opérant pour l'ethnologue et qu'il
à mes yeux
nécessairement
Nous ne pouvons contenues
différence,
du XVIIIe
Toutefois
ARTUF.,
contemporain
général
d'adaptation.
- 44-
. . medecin peut
du roi,
être
par son travail
considéré
critique
comme un précurseur
les documents
chronologie siècle
correcte
au milieu
d'historiographe
de son temps,
du XVIIIe
: en effet il
des évènements
mérite
d'ailleurs
charentais
épris,
dès son premier
Il
passe
tour
idyllisme
voyage
en passant
phique
(1957,
p. 95-lOO),
graphe
perspicace
dont
les
de fois
recoupées
lors
de nos enquêtes
je
Le genre
Indiens
il
(1893),
majeur
des écrits
chose tout autant Il
à fait
dans les
est évidemment
historiques nouvelle archives
à un
nihilistes
ou cartogra-
et un ethnodes dizaines
par COUDREAU, le récit ne prédispose
bien
sûr pas
; pourtant,
dans Chez nos
son récit
par de longues
digressions
indigènes,
anecdotes
du progrès
et méthodiques
des
de nombreuses
et
de terrain.
de route,
279-86)
vrage
de géographie
de son oeuvre
utilisé
Waygpi
des langues
des louanges
ont pu être
Jésuites
ou celle
moderne.
de contradictions.
informations
sur les Missions
connaisseur
du XVIIe
de la forêt
pour un historien
historiques (p.
pleine
la faiblesse
littéraire
interrompt
en Amérique,
le tiens
sous forme de journal approfondies
une
l'histoire
par des poussées
Si HTJRAULTa montré
à des analyses
de façon
d'établir
Professeur
une oeuvre
anarchistes.
de voyage
nous abordons
dans ses ouvrages
rousseauiste
en classant
dans la colonie
une digression.
nous a laissé
à tour
1760,
siècle.
Ce voyageur
il
vers
a eu le mérite
survenus
Avec COUDREAU(1893)
des Amérindiens,
écrit
(p.
Kayana il
attachées
269-78), (p.
sur l'histoire
547-48).
nous offre
De plus,
tout
au long
aux toponymes.
L'intérêt
de COUDREAU, est bien
des très
de l'ou-
- et c'est
là une
- d'avoir
puisé
qui mérite
d'être
relevée
que dans les
récits
des WayZpi et des Wayana.
regrettable
que les
deux parts
ne soient
pas clai-
ben
-45
rement
ou, fait
délimitées,
tée à travers
plus
des concepts
moins que COUDRRAUest
le premier
scientifiques
FROIDEVAUX (1894). sur les étapes du XVIIIe d'avoir
Il
replacé
que la seconde européens.
d'une
L'intérêt
recherche
ments pour comprendre
les
reste
du travail
de historique
de la Guyane dans la première
entre
moitié
est nul
; cependant
dans
le
du moment,nous
relations
pas
la Guyane,dans
de géographie
chaque document d'archives coloniales
n'en
réinterpré-
de la Guyane.
à l'origine
ethnohistorique
et des préoccupations
soit
par COUDREAUpour
français,est s'agit
Il
ethnohistorien
suscité
de la découverte
siècle.
grave,
strictement
L'intérêt les milieux
-
les
cadre
le fait des
fournit
de sérieux
Amérindiens
et les
mentalités élé-
Français.
Ce n'est (1928),
que l'on
que plus
s'intéresse
à nouveau
ses Recherches
sur les
tribus
qui
Guyane Française
vers
1730,au
titre
qu'une
liste
des tribus
pour chaque ethnie. marque critique, travail
de 30 ans après,
au passé de la Guyane.
occupaient
cet article
suivie
stricte est
le territoire
si prometteur.
amérindiennes
Compilation
avec LOMBARD
de la
nous n'obtenons
d'une
chronologie
des archives
le contraire
Dans
sans aucune re-
de ce que peut
être
un
d'ethnohistoire.
.. A l'opposé Les migrations
historiques
de la Société
des Américanistes",
cherches elles
sur les basses
sont dues plus
et au même moment, METRAUX (1927),
des Tupi-Guarani
terres.
à l'absence
ouvre
, publié
la voie
Si son exposé d'études
avec
dans le même"Journa1
contemporaine comporte
sur le terrain
des re-
plusieurs ou à la
erreurs,
- 46 -
méconnaissance En liant
de certains
l'ensemble
nous fournit
fonds
un travail
fécond
va de plus
l'archéologie,
duction
un rapide
diens
des trois
liser
les
mais original Il
et mythes
culturelle
et correspond
bien
sable
à la connaissance
de l'histoire
DE GOEJE des Amérinà uti-
historiques.
L'en-
Philosophie, voisines
diachronique
Cependant
pas un des fils
(1925), l'llistoire,
conducteurs
A contrario, donnent
d'un bref
de la société
NIMUENDAJU sur les Palikur
J. HURAULT lui
des
en 1943, en intro-
au Surinam,
en particulier
signalé
le propre
initia-
(1943)! prend
de l'évolution
partie
de la définition
de DE GOEJE, la plupart
aux Guyanes sont précédés
(1971).
déjà
le premier
à la deuxième
crés
n'est
panorama
des
de ce chapitre.
En dehors
Galibi
plus Ainsi,
de la Guyane et des contrées
en compte la perspective
énoncée en tête
fut
comme indices
d'ailleurs
il
travaillant
comme nous l'avons
est en particulier
de cet auteur,
l'histoire
scientifiques
Néolithiques
données ethnolinguistiques
ceux de Guyane),
pour
les
des recherches
Des Indiens
Guyanes.
semble de l'oeuvre tion
préoccuper
Cependant,et
d'analyse.
peu démodé actuellement.
que de la Guyane française.
de son article
nous livre
(dont
relativement
en plus
l'essor
zones adjacentes
des fautes
de METRAUX, l'intérêt
dans la zone des Guyanes. pour
qu'à
du passé des Tupi-Guarani
A partir Amérindiens
d'archives
chapitre
étudiée.
celui,
des travaux historique
Citons
récent,
consa-
indispen-
le travail
de
de KLOOS sur les
dans la plupart
de ces travaux,
principaux.
deux ouvrages
la Premiere
place.
de la riche
L'un
consacré
oeuvre à l'étude
de
-
,des causes de l'écroulement l'autre
à l'analyse
démographique
des rapports
(1972),sont
la cristallisation
des écrits
ethnologiques
nous avons souligné, faibles
de cette
et nous servira
d'une
du point
est
inégalable
elle
plus
du présent
plus
ethnohistorique
des recherches
anciennes.
me-
RIVIERE cor-
pas pu me procurer
Systems
(1967),et
ses recherches
historiques
qu'à
travers
le deuxième
ry of the Trio"
inclus
of the Indians
dans son ouvrage
L'oeuvre
du Père FRIKEL, qui m'est
travaux
publiés
on the Divide ne puis
of
apprécier
chapitre
"Histo-
Among the Trio
(1969).
connue,
en particulier
les
mieux
Les conclusions
dans une perspective de FRIREL sur la formation
de sous-groupes
de celles
la thèse
Marriage
1961, s'inscrit
et sur l'existence sensiblement
traite
présente.
malheureusement
en 1958, 1960,
qu'elle
anglais
River
,diffèrent
reste
de HURAULT, celles
and Amazonian
récente
n'en
des cultures
the Guianese
Tirio
points
dans la mesure où
Survey
des actuels
rares
comme une oeu-
An Ethnographie
ethnohistorique.
les il
Si
travail.
de RIVIERE,
résolument
1968).
des sujets
nous apparaît
à mon orientation
Je n'ai
1965,
orales,
le Père FRIKEL et par l'anthropologue
respondent
en Guyane
quiparoourtl'ensemble
pas sur la reconstitution
Contemporaines nées'par
réflexion
au niveau
(1965-66),
et Indiens
des traditions
que comme une oeuvre
ne s'attarde
Français
(HURAULT, 1963,
sans cesse au cours
.vre historique
des Amérindiens
de vue méthodologique,
à propos
Cependant
elle
entre
antérieurs
oeuvre
pas moins qu'elle
47-
de RIVIERE.
jusqu'à
une date
-40
Guyanes est,
bien
traditionnelle cace.
qui
s'offrent
On s'aier$oit
donc que l'ethnohistoire
que récente,
existante.
- surtout
événementielle
depuis
METRAUX, elle
Néanmoins,
véritable
-
histoire à elle.
culturelle
prenant
de l'Est
Son rattachement - reste a pris
fort
nettement
en compte toutes
des
à 1'Histoire
et parfois
effi-
le chemin d'une les données
LES
WAYAPI
PAR
EUX-MÊMES
-50
-
UN PEUPLE ET SA TERRE
Une des tâches correctement
miter
ethnies
les
fréquentent
politiques
Avant de l'individu
ethnies
de l'ethnohistorien
dont il
ou ont fréquentés,
opérantes
1) AWA.E'JP&Y&
primordiales
et les
rapports
d'aborder
parle,
les
et,
ensuite,d'isoler
qui
? ("QUI ETES-VOUS")
les
territoires
que ces les
: LES WAYk?I
étrangères,
il
faut
des Wayapi
allant
nous arrêter
sur
nom WayZpi lui-même. 1.1.
Le mot Way'api : son origine,
Le mot a reçu diverses les
sikles.
Cela peut
indiquer
sa signification
graphies soit
unités
régissent.
les modes de dénomination
aux populations
est de déli-
et prononciations
des variantes
selon
à travers les
ethnies
le
'qui
les prononçaient,
soit
de
mauvaises
notations
par les voyageurs
européens. Les variantes
des fonds
originaux
sont
les
suivantes
anonyme
(1729)
Oyanpiques
D'ANVILLE
Guaiapi
document portugais
Oürampis
carte
Oyanpis
BARRERE
Ouyampis
d'ORVILLIERS
Oucampis
BRULETOUT DE PREFONTAINES (1749)
Ouampi
TONY (1769)
Oyampi
THEBAULT DE LA MONDERIE (1819)
Oyampi
ADAMSE BAUVE et FERRE (1833)
Oyampi
LEPRIEUR
(1729)
anonyme des Jésuites
(1741)
(1745) (1745)
(1834)
Oyampi BAGOT (1849) Banaré Oyapi
SOUZA (1873)
Oyampi
CREVAUX (1883)
Oyampi
COUDREAU (1893)
Banaré
LOPES DE SOUSA (1927) MOURA (1934)
Banaé
LEVEILLE
Oyampi
HECKENROTH (1942)
Oyampi
HURAULT (1946 et
Oyampik
ARNAUD (1971)
WayZpi
GRENAND (1972)
(1938)
1962)
:
-52
-
Wayampi
HURAULT (1972)
WaiZpi
OLSON (1977)
Waigpi
TILKIN-GALLOIS
Eliminons employé
Celui-ci,
occasionnellement
est une erreur.
D'origine
quoique
actuellement
disparu
par les Jésuitesdu
du XVIIIe
de la mission
(c'est-à-dire
nations
Banarés, voyant
faudra, car
les
très
nombreux
exemples
on peut
citer
ARTUR, qui,
parlant
de M. de CHABRILLAN chez les Amérindiens : "Il
était
(2) Degrad:
chargé
avec les
ont peur
loin,
que les
du mot parmi limite
de portage
il
ami"
divise
habitant
cette
te quitte
dit
au dégrad
p.
un peu sybil-
(2) des
se sauveraient
: "Nous arrivons
p.
les Wayzpi
183).
Oyampis répètent
(ibid,
au dégrad
des
à chaque instant
189).
les populations
de langue
de navigabilité
sur une rivière,
entre
et
de l'oyapock,
phrase
de la maladie, (1883,
banaré
l'intérieur
en 1878, à la source Jean-Pierre
qui
de faire
Caycouciannes
BAGOT (1849)
que je
dire
en créole,
des chemins
encore
Oyapock et en "Banaré
nommé parce
l'emploi
été popularisé
avait
Parmi
me dit-il,
le mot banaréqbiveut -----------------c-------(1) Voir
langue,
il
1718),
(1)
de ces quartiers...".
les Oyampis,
ainsi
IX,
et les Amérindiens
que nous sommes tous malades."
Banarés,
CHRETIEN, lettre
au nom des François
Plus
début
au XIXe siècle,
colons
CREVAUX, en arrivant,
: "Il
des Wayapi
les
met dans la bouche du Capitaine line
à propos
parmi
(1762)
en Oyampi sur la rivière des forêts".
ou Banaé. -
(Père
au XIXe siècle,
amitié)
le mot -Banaré
siècle
allié".
écrit
d'abord
de cette
de pacification
du Haut-Camopi,
les autres
Galibi
XVIIIe
dans le sens de "ami, allant
tout
(1979)
deux bassins
fluviaux.
Karib,
p.
139.
et donc,
- 53-
Notons vocabulaire mentaire
Wayapi, n'ait
que COUDBEAU (1892)
est étrange
qu'un
un homme qui,
de surcroit,
parlait
Le mot réapparaît SOUZA, membre de la commission de l'ingénieur placers
de l'oyapock
MOUBA, en 1934, se contente
dans son
mot aussi
élé-
la langue.
en 1927 sous la plume de LOPES DE
de frontière
des mines LEVEILLE,
aurifères
pas relevé,
Il
de mot "banaré".
pas frappé
n'a
brésilienne,
créole
(1938). de signaler
chargé
Il
est
puis
sous celle
de l'inspection
intéressant
des
de noter
le nom comme employé
que
à tort
dans
la région.
Qu'en est-il sonnes âgées de Saint la jeune
génération
WayZpi eux-mêmes, partie
de leur
/panal^r/
Georges utilisant
ils
désigne
appellent
? Effectivement,
toujours
la forme française
dénient
ethnie.
actuellement
avoir
En revanche,
en wayapi
l'ethnie
jamais
les Wayapi,
Banarés,
"Oyampis".
Quant aux
employé
ce mot pour
un mot phonétiquement wayana.
C'est
les per-
sans doute
en 1878, et Jean-Pierre,
en l'employant,devait
référer
ultime
c'est-à-dire,
à l'endroit
de la navigation,
où s'embarquaient
les Panalr
du troc
sur l'Oyapock(*).
De telles
testées
dans l'ensemble
de l'oeuvre
lui
sont
que se
en sens inverse,
- Wayana pour descendre
expéditions
faire
abondamment at-
de CCUDBEAUet de CBBVAUX, ainsi
que par les WayZpi actuels.
(1) Ce débarcadère, sous le nom de
aujourd'hui
/Mop&ialups/
abandonné,
est
, le "débarcadère
ou
proche,
CRBVAUX a entendu au point
tout
connu chez les Wayapi du prêtre".
- 54-
Dans le cas de BAGOT, qui, Banaré dire
les WayZpi localisés , encore
à partir
au delà
une fois,
notons-le
de la source
linguistique
du même ordre.
Quant à l'utilisation
de I'Oyapock,
il
d'une
Jésuites,
soit,
WayZpi,
puisque
du XIXe siècle
s'agit
soit
deux ethnies
(cf.
diverses
d'une
désigne
par
de l'oyapock,
c'est-à-
s'agit
confusion
d'une
du mot chez les
survivance
comme précédemment, les
il
du débarcadère,
bien,
du mot employé
confusion
fréquentaient
entre
Créoles
par les
Wayana et
le bas Oyapock au milieu
correspondances
: BOUDAUD, 1837,
COUY,
A quelques
près,
DABBADIE, 1854).
1839,
Revenons
à notre
nous obtenons
une remarquable
cependant
examiner
d'en
la première
mot Waygpi.
uniformité
quelques
forme recueillie,
du nom. Il
variantes.
"Oyanpiques"
F. GEENAND (1979)
montre
nale
telles
k, p, est historiquement
si,
aujourd'hui,
que t,
elles
fantaisie
d'auteur
ou bien
pour un défaut
que la présence
ont disparu.
voulant
bien
la forme portugaise
que car
de consonnes
occlusives
en fi-
attestée
en Wayapi,
même
la forme
de Camopi.
pas inutile
est authentique,
en revanche
avec la première
d'audition,
dans la région
n'est
est vraisemblable
(1729)
Je tiens
renouer
ARNAUD (1971) entendu
Il
nuances
forme connue,
"Oyampik"
"Guaiapi"
de "Waiapi".
pour une simple
collectée
relevé
Enfin
les
par
en 1736 est formes
OÜrampis
de 1741 et Oucampis de 1749 ne pourraient
être,
à mon avis,
que des
fautes
la forme Wayapi,
la seule
de graphie.
correspondant
Depuis
GRBNAND (1972),
à la prononciation
de la langue,est
en cours
graphisme
correspondant
Signalons
enfin
de travaux
de compilation.
correcte
d'adoption
aux alphabets
que je n'ai
pas pris
des locuteurs
définitive phonétique,
des quatre
parlers
avec des différences
de
portugais
en compte certaines
ou français. formes
issues
-55
Que signifie littérature
, je n'ai "Je n'ai
-
le nom '%ayapi"
? A travers
que ADAM DE BAUVE pour risquer
trouvé
pas pu cnnna?tre
l'origine
mangeurs
d'hommes.
Aussi,
les
de cette
peuplade
n'aiment
dénomination, d'autre.
à laquelle
répugnance.
Une de leurs
José Antonio,
prouve
ils
étaient
cette
que,
chanson,
dans le bas de la rivière
ils
n'en
ont pas substitué
au contraire,
ils
qui m'a été traduite
: "anciennement,
est-il
hommes, nous mangions
et nous ne nous nourrissions
emploie
l'emploient
dans des temps encore
nous étions
signifie
qu'on
chansons,
anthropophages
Il
point
cependant
Dans l'intérieur,
une explication:
du nom Oyampi.
proprement Indiens
la
pas de manioc
cette
sans par
peu éloignés, dit
dans
nos ennemis,
comme des femmes".
ADAMDE BAUVE, et P. FERRE, 1833, p. 277.
Si nous allons
voir
à déterminer,
il
plus
ne fait
loin
que la paternité
que son étymologie
langues
(2)
et ce, dans de nombreuses
tupi.
(1) C'est-à-dire
au contact
des descendants
Alexis,
parlaient
une langue
lesquels
(2) J'élimine
d'entrée
de ce mot est difficile
pas de doute
des Piriu
origine
les Wayana (GRENAND, 1972),
comme chez les Aparai
SCHOEPF, comm. pers.)
ethnie
Oyapi,
Wayampi,
notre
est désignée
sans aucune étymologie
est stable
du Capitaine
Tupi.
de jeu une possible
possible.
karib
du mot.
(FRIKEL,
1958,
(1) ,
Chez
par les mots Wayapi,
-56
Cette du "Wayapi
moyen".
en particulier se ainsi
étymologie
Cependant,
avec Alasuka,
: /wayZ - pi/.
signifiant
selon
lui-même
partie
du savoir
au hasard
des textes
et des discussions,
"affronter"
du ségrégat
/ Dwa/
"ce qui
adversaires",
et
la marque du pluriel.
pfz
fait
Voici
force
futur-ne
"vous
ne (serez)
jamais
In
-
-
i
kasi
être
avec Ilipr
13 -yapil / 3 -yapisil
"il
ale
-
1 -
owaya
notre
de
affrontement
mïi
du mot, Paul.
/-pi/,
fut
pour nous affronter".
- kil
/
Jwayâ
-
adversaire
kB plur.
face
à leurs
lors
d'une
Emü pour
adversaires".
dégagée
traduction
/-pi/
est
à rattacher
au lexème verbal
au but
(avec
sa flèch$',
duquel
combat",
"il
guerroie".
/
pour
un guerrier"...
touche "il
guer-
:
l...
noks
pour
partie
"les
d'emploi
forts
guerrier
La deuxième
par
exemples
pas assez
1Zmii
être
un relais
/ tDwayZkc/
l
forts
Panai+
tswaya
"Pour
après
Wayana plur.
11 les Wayana n'(étaient)
1
Ce mot fait
Zay
assez
/
force
ou "adversaire".
quelques
votre
sa
de /- waya/
est un morphème de non détermination
-
ne
Le mot se décompo-
/WayZ/ vient
dans
kasi
ne
vulgaire
front".
où/+/
-
apparu.
"visage",
/- wayal
"les
texte
partie
le contexte
riers",
-
pas partie
le sens nous est
On retrouve
/na
ne fait
La première
/ may/ "en face de",
/-kü/
-
est
dérivé
de
/
- 57 -
Les Way%pi sont donc "les saires
guerriersquitouchent
au but",
"les
adver-
qui combattent".
De nombreuses pour former
des noms d'ethnies,
cas isolé.
Ainsi
Maranhao
les
Tembé disent
/uwaza
/ "adversaire,
/tuwazan/
"ennemi"
langues
Tupi utilisent
le mot /waya/
montrant
que les WayZpi ne sont pas un
:
guerrier"
luway
l "en face de"
/waza
/"les
Indiens
Guaja:
groupe
vivant
dans le
(BOUDIN, 1966, p. 283 et 286)
Les Guarani
anciens
(NOGUEIRA, 1879) disaient
/ obai
/ "en face
lbayar
l "ennemi"
Les Tupinamba
du .XVIe siècle
deux de leurs
fractions,
(LERY, p. 318,
de"
qualifiaientdeTouaiat
l'une
1580>, l'autre
i
localisée
et de Tobajara
dans 1'Etat
dans le Pernambuco
d'Espirito
Santo,
(EDELWEISS, p. 74,
1969). Forts la fortune porains
de son emploi.
s'autodénomment
de la tribu;
La meilleure
parcimonie,
ainsi
qu'il
de cette
traduction
Il
incontestable
ainsi
est
et ce , quelles
preuve
du mot Wayapi,
suivons
que les Wayapi contemque soient
les
fractions
en est que le mot même n'est
en va chez eux pour tous
les
"véritables"
prononcé
qu'avec
noms propres,
- 58-
De cette
lt aewal.
façon,
chacune
des deux sous-tribus
WaySpi et Wayapi-puku
(ce mot n'ayant
Wayapi de 1'Oyapock)se
considère
l'autre
"les
de /Kamala-kû/,
c'est
anciennes,
la grand-mère
ce,dans les
le cas très
valeur
de référence
comme authentiquement
wayapi
chez les et qualifie
amis".
Lorsque
dans les
relations
avec les
autres
au cours
d'un
long récit
sur les
avec emphase ou bien
Ainsi,
qu'une
actuelles,
très
P &kiï ne prononce
spécial
d'une
le mot Wayâpi est employé,
fillette
ethnies.
fois
guerres
qu'une
seule
le nom et
enlevée
par une ethnie
Tapi'%
; c'est
d'elle,
elle
ennemie
Tap*'ïy. "Leur
soeur,
que,
quand nos hommes passèrent
WayZpi
désormais,était
!" ; elle
de son emploi
puisqu'elle eux,
les Tapi'Iïy
et c'est
bien
dans des bouches
(dont
la filiation
tupi
du bassin
croît
ont relevé
de trancher
pourrait
les Wayapi
linguistique de 1'Oyapock.
indiquer
qu'il
honorifique,
que les Wayapi
p.
),
confusion
entre
je pense qu'il
l'accusation
l'on
signifiant sait
une
le montre
bien
d'ailleurs
de leur
à
nom,
que les Wayapi
du mot sont
est problématique)
guerriers.
(CF. supra
part.
autres
lorsque
exploits
d'autre
d'Amérindiens
surtout
leurs 55
l'origine
Le fait
sûr,pas
Ce sont
attribuent
a été longtemps
à valoriser
précédente
d'étrangers.
inventeurs
'les
plus".
le nom de 1729 à 1769. Il
si les
pour cela cria
du nom n'est,bien
La citation
dans la bouche
,que
que les Européens impossible
actuelle
perpétuel.
le place
près
ne nous connaissait
L'adoption preuve
devenue
est en fait les Tapi'îy
ou l'une
des ethnies
l'aient
adopté
pour eux et de sur-
le plaisir
qu'ils
prennent
Dans le cas de ADAMDE
BADVE
y aurait
simplement
d'anthropophagie
donc eu plus d'une
part
et le nom tribal
:
1.2.
Système de dénomination
et structures
sociales
de rappeler
tout
anciennes
des
Wayâpi
Il que soient
est important
leurs
employer
autodénominations
que peu fréquemment
d'abord
anciennes,
que, quelles
les Way"api n'ont
dans la conversation
courante.
"verbaux",
répétons-le,
ne recouvrent
pas seulement
mais aussi
la plupart
des catégories
anthroponymiques
dû les
Ces tabous
les noms de personnes, distinguées
par
les WayZîpi.
Actuellement collectivement un exemple à-dire
comme par le passé,
à eux par le morphème tiré
d'un
occidental)
d'un
-
l yane
a
7s
chef du XIXe siècle
luwâ
-
dire
je
/,
"nous".
de Miso sur le comportement
/
faux
nous
l
récit
/yans
les Wayapi se réfèrent
E7 i elle
pa
ta'
Z
fini
ainsi
"Il
n'est
plus
des nôtres
tout
ce que j'ai
à dire.
Le tabou verbal
l
Il
tE
Blanc
c'est
plus
qui préfèrent
dire
à eux-mêmes.
L'utilisation
des mots comme /yane
avoir
quête
été divisés
dont le principal terrogatoires
d'anciennes en groupes est
répétés,
nu
/
donc maintenant
qu'un
Blanc
que leur
c'est
désormais".
des Wayapi
nom pour se référer 1, "nous",
ne simplifie
autodénominations.
Les Wayapi actuels
qu'ils
par une série
/ ApZ/ ou bien
k>
même au niveau
francophones
,pas notre
l
feu la grand mère)
n'est
"indien"
(c'est-
défunte
palaisi
se retrouve
déviant
ami
grand-mère
(disait
précisément
:
sa 'i dire
Voici
désignent /ApX/.
des points
Nous verrons d'Ombre
qu'en
susbistent
disent
de termes dépit
d'in-
sur ces/Apa/,
-GO
qui
ont vraisemblablement
Il nant
n'y
ces groupes
constitué
la mosaïque
a que peu de choses
anciens
signale
des Wayapi peuplant
signale
la rivière
des indiens
et des"Tamokomes" considère
groupe
orale
lors
sur la rivière
"Carapana-touba"
ou Joachim
d'aujourd'hui)
est
des "Maracoupis"
de son quatrième
comme "proche"
second commandé par Oarapixi tradition
concer-
Yaroupi.
"Aoutas"
sur la rivière
le premier
de l'ethnie.
dans la littérature
sans commentaire
ADAM P)EBAUVE (1834), (1831-1832)
ancienne
:
BODIN (1824) composante
-
"Cououa"
(Kouc)
(Kalapanatir).
des Wayspi,
Manoel
voyage
il
S'il
pense que le
(Yawalumiti
dans la
un groupe WayZpi en contact
avec
les Brésiliens.
Parlant signale
que les
des sous-groupes
"Calayouas"
"Je croyais
quelques
là une tribu
que ce ne sont
relations
Calayauas....
le voyageur
anglais
B. Brown,
a rencontrés
dans le rio
Cotinga,
par
indiens
affluent
de San Joachim".
p. 229).
le premier
à avoir
insisté
soldats
comme la plupart à l'ethnie
sur les métissages
Ouapisiana
qu'il
du Rio Branco,
forteresse
uniformité
ont eu
Nous avons su depuis,
les
une grande
mais
de
sous le nom de Cariouas (1883,
:
indigènes
que les
que les
désignent
XIXe siècle,accorde est
distincte,
que des Oyampis qui
la Guyane appellent
ne
perspicacement
d'indiens
avec les Brésiliens
COUDRRAU (1893),
il
CHEVAUX (1883)
sur le Kouc et ajoute
trouver
je m'aperçois
WayZpi,
brésiliens
des voyageurs Wayapi. intertribaux
de la
du
Cependant
- Gl-
et semble avoir formateurs.
frôlé,lors
Ainsi,
Toujours
de ses enquêtes,l'existence
p. 301 :
" Yaouroupicic
fut
réuni
d'oyampis
beaucoup
qu'un
simple
p. 336 :
" Il
le chef d'une
des dernières
fut
et ce fut
vers
le nord.
dans le haut
Tamocomes qu'il
Il
avait
des Tamocomes..."
migrations
avait
de cette
Il
pris
rivière
des Oyampis
par Irapouroutou
(1)
qu'il
les
rencontra
emmena avec lui".
randonnée
dans l'est
. . . l'unique
village
des sources
de l'Oyapock,
COUUREAU
: 11
cases et comptant
des Caïcouchianes,
une quinzaine
chianes
sont
de la famille
langue
que les Oyampis.
ment de celle (ibd.
d'habitants.... Ils
tupi. Leurs
comme CREVAUX, il
est le premier
presque
la &me
pas suffisam-
une étude
reprend
spéciale."
à l'Amazone, en guerre
par crainte (1766),
Moyen et Bas Yary, d'arrière
garde
appelés
1'Iratapourou
devaient
où sont
entendu
les Wayana.
des Oyampis" (2).
pas l'accompagner
avec lesquels
se trouver
alors
restés
jusqu'à
nos jours
Calayouas".
(ibid.
p. 279).
brésiliennes,
grand
des cartes
du Rio Jari. est bien
mention
ne voulurent
des' Oyampis,
et qui
l'appellation
:
qui nous fasse
(3) , dit-il,
Les Roucouyennes
(3) C'est-à-dire
parlent
p. 368-69).
" Patris
(2) Ce qui
Les Caïcou-
moeurs ne diffèrent
“Ca .ay.ouas" pour les Wayapi méridionaux
(1) Sans doute
composé de deux
des Oyampis pour mériter
Enfin,
oriental
lieutenant....
et surtout
du même chef,
de l'Amazone
découvre
plus
à propos
Lors d'une
des sous-groupes
erroné.
ils
étaient
dans le ces Oyampis
affluent
- 62 -
Cette
brève
soit-elle,
nous montre
la première
moitié
les noms employés pant
l'ensemble
sous-groupes
revue
des sources
pourtant
écrites,
ne formaient
pas une unité.
par les
auteurs
: soit
divers
des sous-groupes
sont
(Tamocomes),
Caïcouchianes...)
soit
soit
Ce dernier
terme s'explique
vante
/kalai
lswa/
"ceux
sont
encore
quelquefois
des anciens
"Tamocomes", Il
s'agit
Waygpi
on reconnait
d'une
la totalité
appellation
qui
employé
/tarnG-kG/,
c'est-à-dire
anciens,
de L'Amazone. "les
sui-
(Kalai)'!
pour désigner
proches
des membres des groupes
des blasons
de la manière
aujourd'hui
fréquemment
En fait,
le nom des divers
avec les Brésiliens
les plus
très
et de
un terme regrou-
encore
(Calayouas).
villages
siècle
du XIXe siècle
(Maracoupi,
Ce mot est
décevante
que les Waygpi du XVIIIe
populaires :
aussi
les
Quant à
grands-pères".
employée
pour désigner
autrement
dit,
"les
ancêtres".
Les A$, la forêt",
étaient,
animaux
ou végétaux.
chent
à trois
quelquefois selon
les Wayapi
Les origines
gestes
les plus
des femmes due à la malveillance nommé Wayamakala recueillie
les hommes, soit
avec l'aide
anciens,
sont
cités
ka'apo
,"ceux
de
descendants
d'ancêtres
de ces groupes
se ratta-
semblent
du "mauvais" Selon
remonter
jumeau fils la version
à la perte de Dieu,
de Yawalu,
de Awala et Kamala recueillie de Mayamayali,
seuls, réussirent à reconquérir ---------__---__--------------(1) Les textes
actuels,
mythiques
(P. GRENAND, 1976).
en 1972, et celle
aussi
(1) .
différentes
1. Deux groupes,
appelés
le "bon jumeau",
deux femmes en les
intégralement
en annexe.
embêchant
en 1978, soit de
- 63 -
.remettre
leurs
dépouilles
perroquet
amazone (1) que ces "Peaux
clandestinement
animales,
de la cassave
celle
d'Aneu
et de la bière
. Les membres de ces deux sous-groupes marièrent
par
majorité
le démiurge
modèle fixe
: il
fauve
et celle
quittaient
pour préparer
de manioc
aux hommes.
descendent
Yawapake
donc des ancêtres
d'un
qui
3. Enfin, catégorie;
ils
le colt
se
les
cas,
soit
à un enfant,
et les
incestueux
transforma
peaux à chaque
forment
sont issus
d'un
de bestialité
(/-mawa/,
les unions
acte
entre
une troisième "pratiquer
des femmes Wayapi et des animaux
présentent
des variantes,
donnant
mâles.
naissance
à un couple.
origines
Essayons
d'en
regroupées, cerner
nous avons donc 17
les caractéristiques
principales.
(1) Sajou créole
fauve
:Cebus apella.
de Guyane.
Perroquet
L . . en bresrlren (2) Aussi "larve, soit
; jacquet loin
,asticot",
Macaco prego amazone :
boulanger
Amazona farinosa.'
; macaque en Papagaio-assu
en créole.
que nous avons pu.enquêter, correspondent
en brésilien
ces vers
à des insectes
bien
appelés
/tapulu/
réels,
soit
diptères,
coléoptères.
(3) L'acte sations
/ -mawa/ nous a été à plusieurs
grivoises
un
dont les membres des
sous-groupes
formateurs.
selon
dans diverses
derniers
Les trois groupes
en wayapi-puku)
les quatre
soit
a été
actuellement.
avec un animai")(3)
Selon
vermoulus
en un couple
(une dizaine)
(2) contenues
larves
ou dans des troncs
descendent
wayapi
(ou Yawap skwe
les
par un acte magique
sous-groupes
des sous-groupes
recueillit
en putréfaction fois
sajou
avec ces femmes animales.
2. La grande "créée"
d'un
comme une perversion
reprises
pratiquée
cité
lors
par quelques
de converWayZpi.
- 64-
A beaucoup familles
vivant
actuellement
le Kouc. En revanche, familles
de ces groupes
vivant
(cf.
se rattachent
tableau
les
1, p.69)
diverses
sur l'oyapock
et
nous ne savons que peu de choses concernant
dans le bassin
de 1'Amapari.
Enfin,
plusieurs
les
groupes
sont éteints.
Parmi d'abord
signaler
les
enquêtes
entre
les
leurs
- et j'ai
généalogiques
ancêtres
caractéristiques
- qu'il
historiquement
n'y
Ensuite,
alors
d'union
qui présidèrent
fois
à travers
a aucun moyen d'établir
un lien
que l'on
entités,
les
rangeant
en trois
groupes
d'union
devient
la règle
obligatoire
le mariage
de nombreuses
connus et l'ancêtre
des types
entités,
évidentes,
pu le vérifier
niveau
type
les plus
constate
femelle
Groupe 2
union
incestueuse
un seul
pour
ces
Ainsi,
dans la version
de la conversation,
des ancêtres
formateurs
+
toutes
homme wayapi entre
en humains
femme wayâpi
Groupe 3
dance récente
des différentes
exogamique. animal
au cours
au
symétriques,
d'alliance
transformés
celui-ci,
des distinctions
d'ailleurs
faut
éponyme.
à la formation
1
Groupe
il
:
+
animal
deux animaux
(vers)
(homme + femme) mâle
recueillie
auprès
précise,
à propos
d'Awala, de la descen-
/ taila
-kC;
beau-frère
In
-
iyrkrl%
k3
ne
descendance
être
/ 3
-
son propre
In
-
ne
l
donc Yï encore
5
-kwa
il
partir
W
- &l(k3
kupa
1amT
épouser
pluriel
si
?&Y
a+
pouvoir-pas
très
kupa pluriel
-
femme
groupe
iy$kilz
?i
-
tE c'est
(1) . Ils
descendance,(aussi)
partirent-ils.
S'ils
mes de leur
ils
pas pu avoir
restait
encore
groupe,
n'auraient
/
/
des beaux-frères
"Il
/
il
waTwï
descendance
s3 t3
Yï encore
plur.
n'avaient
avaient
pas de
épousé les
fem-
de descendance
du tout". Ainsi,
selon
Awala,
très
nettement
l'ensemble
établie,
des groupes
considérant
avaient
comme stérile
une base exogamique toute
union
endogame.
Par ailleurs,
l'appartenance
à un groupe
se faisait
suivant
une règle
de filiation
patrilinéaire,
ce qui peut
se déduire
des propos
d'Awala
fut
fois
maintes
confirmé
lors
(1) Awala veut
en fait
époque,
de son ancêtre
celle
de filiation
étaient
en mesure de capter s'exiler.
dire
de nos enquêtes
"beaux-frères
décadents
maternel
généalogiques.
en devenir". Ulu~,
vers
parle
d'une
1860, où les
groupes
et où les hommes à marier,
des femmes à l'extérieur,
devaient
Il
n'étant
plus
donc eux-mêmes.
et
- 66-
Un autre le rôle ples,
de ces groupes voici
l'extrait
point
: ils d'un
- Alasuka
:
étaient dialogue
De qui
entre
: Il
a dit
comprendre
Parmi de nombreux
qui
peu de doute
laisse
mon oncle
la souche
qu'ils
pour
localisés.
autres
étaient
Ka 'iim%~w&gS - Kamala
nous semble essentiel
exem-
sur ce point:
a-t-il
dit
que les
?
étaient
la souche de l'ancêtre
Alasuka. : Et de quelle
- Alasuka res,
ceux-là,
(Hésitations
toire
- Awala
: D'ailleurs,
cements
de leurs
- Kamala
: Oui.
- Awala
: C'est
par la rivière
- Kamala
: C'est
bien
J'ai
retrouvé
"de quel
groupe
qu'ils
venaient
originai-
depuis
nous sommes installés anciens
de faire
à côté des empla-
qu'ils
Pakati
arrivèrent.
cela.
également
au cours
village,
correspondre
elle
groupes
répondait
/,
un gars
de mes enquêtes
la grand-mère
à ma question
était-il?", "c'était
l'aval.
villages.
de notre
Par exemple,
AkikiimiS~w%ge du singe
avec sûreté
avec l'aïeule
d'origine.
vraiment
successives). : On dit
permanente
étaient-ils
papa ?
- Kamala
généalogiques volonté
région
: / :
de filiation
et terriapZ
mDma'&
/Mapali-wâ
de la rivière
Aïtu,une
Mapali,
ta
?/, ,
du groupe
hurleur."
Plus
encore,
cette
guistiquement
dans le terme
/im%Zw&gF. /.
Ce terme de dérivation
base territoriale
de dérivation est
qui
sert
lui-même
est
figée
à désigner
les
lingroupes
un mot composé : /rn&g/
:
- 67 -
veut
dire
"être
dérivation f-nge
lié",
"avoir
indiquant
la territorialité
/ est un pluriel
.Dans le discours, on dira
des attaches".
sociatif
pour faire
: "le
f-wZ/
est
le morphème de gens de".
: "ceux
de",
"les
groupe",
"le
rassemblement".
référence
à l'appartenance
d'un
ancêtre,
:
l
m3ma'E
*pi/
"de quelle .
On pourra
dire
aussi
fm3ma'E
"quelle
souche
(est)
(est-il)
?"
son origine
?"
"à quel
groupe
: apZ/ ou
/ m3ma'E
wakîif
(appartient-il)?" Il
est à remarquer
d'hui
que cette
pour définir
l'appartenance
communauté (cf.p.
la relever
groupes
manque d'insistance
femelle
de ma part
fauve
qu'à
sur lequel
employée
aujour-
actuelle,
la
une ignorance
; les Muluimiaw&gE
douteuse
aux règles
insistent
les Wayãpi
:
physique.
Je n'ai
pu
ce résultat
à un
des Wayapi.
On dit
plus
cul pendant",
résidu
sont
de tels
d'alliance
strictement
aux propos
des Wayapi‘,
tion
des clans
caractérisés
il
plus
comme la grenouille morphologiques
haut.
en nous limitant
semble bien
que ces groupes
:
est
élevée,
avons dépeints
par
ainsi
de la queue de la'
une consanguinité
énoncées
que nous les
gros
traits
et impliquerait
Tels
soient
territoriale
mais j'attribue
la survivance
sûr hautement
contraire
celle
une particularité
ont "le
Leptodactylus,etc. bien
point
s'attache
iimigw&ga
sajou
est
à l'unité
dernier
pour chaque groupe,
que les Ka'
formule
137).
Enfin, à denombreux
dernière
de filia-
- 68-
- Filiation
unilinéaire
- Profondeur
généalogique
- Exogamie
permettant
- Solidarité
de leurs
- Enfin
(ici
patrilinéarité)
sans lien
l'échange
avec l'ancêtre
des femmes entre
membres au niveau
les
groupes
de la communauté
base territoriale.
Bien que nous ayons des clans il
éponyme
provenant
de trois
me semble difficile,
du moins dans l'état
actuel
connaissances,
de parler
de phratries
puisqu'aucune
d'alliance
culière
permet
de s'articuler.
De la même façon,
de dégager
des relations
interclaniques
différentes,
ne leur
été possible telles
que, nous le verrons
entre
les
avant,
anciens
résumées
et les provenances
les
du Kouc et de l'oyapock,
ou 6e génération.
Par recoupement
s'agit
exclu
les
de type
existent
parti-
ne nous a pas dualiste,
souvent
de personnes éléments
ayant
non WayZpi.
données que nous possédons
territoriales
Waygpi actuels
il
elles
il
de mes
actuellement
communautés.
Voici clans
plus
règle
origines
des ancêtres
mâles des
connus historiquement
à la 5e
avec CBEVAUX (1883)
vécu vers
sur les
1850-1860.
J'ai
et COUDREAU (1893), provisoirement
.groupss 11
irmur
ds d’un
famslla
Clans
olas homme
mt
m6tamorphoaS
=nim&l
d’un sn
femme
enoêtrss vers
traduction
kuleimSw2inge
Kwsnu
ka*iimiEwËnge
Alasuka
mûyuimiË&ngc
I,
cf.
haut
, Uluru
Pakûti
contect&
intertribeux
un.
fsmms
de
st
un
zoophilis
animal
mntra
mile
[vsnent
”
da
1 ‘eneconde
”
du
poisson
Leporinus
Fondus
11
11
de
l’oisseu
tinamou
éteints
II
*’
du
singe
stèle
Fondus
qklkiimiüwüngfz
”
”
‘du
singe
hurleur
Kratepiakrlewe
Mspeli
ailepaimiQw8ngo
w
>t
de
le
Wila,
Waipûkolc
kumakaimiâwëngs
$9
91
de
l’arbre
fromagsr
Ake*u,
keieuimiZw%nge
II
”
de
l’arbre
acajou
YWEdU
dens
esnr; dans
Flèche
WiliimiËwiingî
11
”
du
palmier
Beotrie
Mclu
tssiim~üs~nge
M
,t
de
l’arbre
Teohigalie
Tapapi,
mSng6ngëimiüwSnge
II
0
du
bourdon
Temanuwe,
Suluku,
Wilepisiiwa,
KwateSk3,
Taleku*e
identique
au
w
de
la
grenouille
Laptodac-
fondus
tylue
tale*iimi&ünge yawaimi&+angî
11
8,
11
du
poisson
1’
du
chien
Les clans
Hdpliss
anciens
dans
Wiwaile,
Nemi,
fiap"sï,
Kuluws,
des rray2*i
h
CKumakakwe)
sou-ce
ds
1'0yapock
Kuye*i
CA-lewalil
Yesi
*ani
Pilawili
olen
las "m-0
Jeri
Kuyeri
Pekala
yspaksniimiüwéngî 11
Tapakule*i
Teakese
t~et3imi~wüngî muluimi3wZngî
?
Mapeli
AkikiimGiwGnga 1900
SO’0 Sulu,
Amakûl
Yeroupi
traCes les
de
p.440
les kulsimiasenge vers IR70
vers
immu-
de 0-8 derniers Kuluepi C Ulualil
IV
ralekupi
31 .clanm
localisation
1860
yepekeniimiZwËngo SOU~CI
kulcimiEiw%gr 1890
1'0yepock
Ska
Alepao AkËngu,
da
Sapa
Mepali
at
Yasi
*bni
-70
Peut-on formateurs tout
sont
le XVIIIe
l'intérieur
la décadence Le besoin
siècle,
le nom Wayapi
d'une
absorption.
liance
s'est
Nous discuterons
aucun rôle par
clan
formateur
ce lien
telle
prééminent
le biais
pourra
solidarité
est
émerger
il
a
moitié
et à mesure de
dans un autre
chapitre.
été de plus
été des groupes
en plus
fort
"étrangers"
peu ou prou à l'époque au niveau
de
de l'al-
ce qui
à confusion
touche
pourra
l'appartenance
à un
de la population.
Ainsi,
de comportement
déterminer
une certaine
du Kouc en déplacement
aux gens de son clan
à
pour demander
le
; on emploiera
la conversation,
plutôt,dans
connu auquel Mapali-wakg,
les M%g&g~imi~w&ge
à des groupes
Néan-
de différences aussi
n'ont
à l'alliance.
patrilinéaire, partie
clans
sont,
on dira
(après
que les
les noms mêmes des clans
de localisation
pour
certain
: un Yawaimiawkgs
Enfin,
Yasi75ni-wak'ii
en plus
Il
peu employés lieu
tout
est
de l'évocation
de préférence
/-w&ii/:
d'ailleurs
lors
ou obligation
et le couvert...
dernier
pour
famille.
de dérivation
plus
et ce, au fur
a sans doute
connue par la majeure
ou telle
le mot WayZpi, leur
du tout
la première
ces cas particuliers
de la filiation
Camopi s'adressera g?te
que, pendant
intertribale.
moins,
entre
fait
correspond
Actuellement, plus
pendant
ont sans doute
du mot Wayapi
clans
a eté peu ou pas utilisé
générique
formateurs
dix-sept
que probable
que nous examinerons
appellation
groupes
est plus
probablement
que le remplacement
et la généralisation leur
C'est
comment les
? Il
les Wayapi
démographique
car certains
comprendre
devenus
des groupes.
du XIXe siècle
-
on accolera
pour , etc.
1850 ces localisations
mélangés),
elle
prouve
comme pour
le morphème
les YawaimiawZings . Si cette
;
attitude
correspondirent pourtant
l'attachement
prête de
Carte.3 Les clans wayapi vers 1850- 60
- 72 -
profond
que les Wayapi témoignent,
ancienne
société.
2. LE
TF3RITOIRE
écrivions
Il
à leur
récent
(P. et F. GRENAND, 1979),
est une évidence
qui ne sera pas contestée,
que le sol
une richesse
mise en va-
est pour
les Européens
leur
par des constructions,
soit
autant
te,
la vie
dire
sociale.
leur
est
bien
développée."
té territoriale,
la terre la vie
totalement
liée
dans le présent,
l'ethnie
n'eut
établir
une emprise
De l'occupation
qu'elle
nous
définition
totale
que pour
la forêt
et celle
si la notion celle
peut
faire
le voir,
por-
de propriété
privée
tribal
est
à une grande n'en
est
rien.
uniPas
que dans le passé,
En conséquence,
sur l'immense
qu'elle
procure:
croire or il
Pour
qu'elle
de territoire
continu,
comme nous allons cohésion.
à être
par des défrichements.
renferme
étrangère,
territoire
les WayZpi ne purent qu'ils
fréquentaient.
du territoire
La territorialité où les
des Wayapi
de tendances
diverses
périodes
soit
à la conscience
métaphysique
et écologique
-
ne vaut
à un peuplement
de grande
destinée soit
En conséquence,
Une telle
tions
distendus,
Dans un article
les Amérindiens,
2.1.
de liens
: II
plus
en dépit
stratégies ethnique
semble être
politiques globalisante,
atomisantes.
la résultante
s'opposent soit
- selon
les
aux concep-
-
Parlant
de la localisation
révélatrice
73-
ancienne
de sa communauté,
- Eai
ka7 a
lupi.
forêt
dans
/kalama&
ya-y-m>
autrefois,
nous nous occuper
nous exploitions
y a longtemps,
Dans un précédent
trais
en détail
les
que les règnes
dans l'opposition support
C'est
phrase
:
nil
dé plus
Mis2 a cette
neutre
conceptions
la nécessité
(P. GRENAND, 1976),
j'ai
abor-
de l'espace
chez les Wayapi
; j'y
mon-
et végétal
ne sont pas vraiment
mais apparaissent
nature/culture, qui ne prend
travail
animal
minéral,
ces forêts"
tome
un sens que par la main-mise
une sorte de leurs
de maîtres
- la forêt,
où évoluent
- la clairière
(village
et abattis),
où évolue
de viande
qui provoque
la rencontre
de se nourrir
les
inclus
esprits, l'homme. de
l'homme et des esprits.
Si l'on
recoupe
cette
division
par l'étude
de subsistance
des communautés du haut
Oyapock,
une organisation
en cercles
concentriques
apparaît
des activités
en bande
: I- le village 2- les
abattis
périphériques
avec extension
s'il
existe
un cours
important
de parcours
quotidienne
de la communauté
4- l'aire
de parcours
secondaire
commune aux trois
Les deux premières les deux autres
par les
l'exploitation
des quatre
risques.
d'eau
3- l'aire
communautés "alliées"
esprits.
du haut
zones sont
Toute
la vie
:
Oyapock
dominées
économique
zones avec des différences
par
l'homme
est basée
d'intensité
et
sur
et de
; (1
-74
Cette catégories
de l'espace
nommées en Waygpi
- le village l'on
division
parle
est
/ta/
si
de "l'espace
- la zone défrichée
-
parle
construit"
forêt
secondaire"
de repousse
- les
aires
est
par / kokh
de parcours
de "l'espace d'une
périphérique soit
évidemment
à des
:
l'on
en exploitation",
correspond
ou plusieurs
représentée
/ "vieil
sur les
quotidienne
défriché"
soit
par
/ k2 /,
"abattis
c'est-à-dire
emplacements
ou secondaire
si
habitations.
abattis",
anciens
et / etZ/
sont
"la
d'abattis.
/ ka'
a/ "la
forêt",
le règne végétal. Ces différentes autres,
et peuvent
être
gigogne,
puisqu'il
signifie,
anal,
lui-même
mot
selon
les
: "banc,
maison,
place
région,
pays."
Ainsi
entendre
dire,
en déri-
/wayZpi
9 -i-m3
ma
PuPs
f
WayZpi
il
habitat
verbale
se faire
On peut d'aires
zones de contact de la guerre,
que les Vayâpi
contextes peut-on
:
"Les Waygpi habitent
nébuleuse
les unes dans les /
village,
recouvertes
s'emboitent
par le terme
du village, vation
notions
Oyapock
donc définir
ou de: grandes la valeur
avec,
le territoire selon
régions
u'aient
pas une conscience
effort
de mémorisation
sont pas considErées
et de leurs est
fait
l'importance
que prenaient
d'occupatj.on
exploiter
Wayapi
inhabitées.
Ce type
peuvent
dans
sur 1'Oyapock"
de parcours
toute
Wayapuku
des
à propos
ces notions.
bistorique
avec les
d'autant
pas pour
autant
des terres
qu'ils
ethni&voisines.
dans ce sens et les
comme abandonnees,
du peuplement, Nous verrons,
(113sol n'implique
limites
comme une
Sn gros
terres
inoccupées
moins qu'on
les
ne
traverse
régulièrement
pour se rendre
inverse,
la semi-sédentarisation
français
et brésilien
conception
du territoire,
don définitif
moitié gnit
un point
de parcours
actuelle de nuire
à plus
par perte
dans le passé
la séparation
entre
en relation
d'ailleurs
ne laisse
"Sur
le Uassipein('),
très
anciens
? Pendant
de voyage
au contraire,
Nous vîmes une pirogue
nous ne rencontrâmes conque qui fut
sur ce point
que nous affirmaient région
utilisé,
nos propres
attei-
démographique brési-
:
des signes
pas
des Oyampis des régions des sources
vermouiue...
pas le moindre
constamment
locaux
du géologue
d'Uacamia (2) ou des Uracuyanas(3)
des montagnes
l'aban-
la première
groupes
nous vîmes
d'T.ndiens , probablement
gouvernements
terme à cette
avec le seuil
aucun doute
En sens
d'itinéraires,
les divers
Le journal
par les
ou moins long
Qu'en était-il
Pedro MOURA (1931)
à une autre.
encouragée
du pays wayapi.
bas accusé par ethnie.
de cette
aire
d'une
entières
extrême,
1'Araguari.
-
en favorisant,
de régions
de ce siècle,
le plus 'lien
risque
-75
Par ailleurs,
vestige d'un tracé queld'accord
guides
en cela
(Wayapi)
avec ce
originaires
de Uassipein."
___________-_--__--------------(1) wasa ypE"i de la limite
: un des noms donnés à la source
en fait
une rivière
formatrice
de 1'Amapari
qui
ce nom.
(3) C'est-à-dire n'ayant
au delà
de navigabilité.
(2) Yakamiwa : c'est porte
de 1'Oyapock
jamais
les Wayana. MOURA se trompe d'ailleurs, habité
si loin
vers
l'est.
les Wayana
de
-
Vingt
ans plus
tard,
76-
HURAULT constatait
"Les Oyampi n'ont se fréquentent
:
pas le goût des Oayana pour
même assez peu d'un village
les voyages
; ils
à l'autre..."
(1962,
une occupation
du
p. 69). On peut
donc déduire
territoire
identique
circulation
encore
sans peine à celle plus
Plus
les
réduite
ment plus celle
forte
d'où
avec celles
pouvant
devenir
source
Voici
le début
d'un
vers
les
*895('):
lieu,
en prenne.
C'était
(1) Ce texte
a été traduit
conté.
respecté
J'ai
le peuplement
par Mspea d'un
part
moins grandes
une emprise
sensible-
était
donc différente
aires
de parcours les
conflit
Il
de Akala
étaient
orale.
de ce type
habite
survenu
sur WasEypZ'x,
qui habite,
lui,
à la pêche à l'aïmara
; il
à y a beau-
il
coupe de la canne à sucre
; mais Ali
est
avare
Il
de
zones mixtes
la tradition
Ali.
est
En revenant,
mange en marchant main Ali passe. ~~~~~---~~------_----~~--~~
admettre
, ce qu'atteste
Kumakawir. Le chef Akala
de Ali
plus
de communautés voisines,
fait
mais avec une
de parcours.
plusieurs
un monsieur qui s'appelle Y3 àPcksalaw& , près du village
l'abattis
aires
La situation
"C'est
coup d'almaras.
de décrire,
zones - et les distances
de conflit
récit
les
nous pouvons
En premier
en intersection
période
dans le temps,
sur le territoire.
d'aujourd'hui.
années
entre
on remonte
communautés,
cette
que nous venons
dense - du moins dans certaines entre
pour
dans
et il
n'aime
pas qu'on
de la canne à sucre
rouge
très
sucrée.
et laisse
sur le chemin.
voit
que sa canne à sucre
en français
la conjugaison
les déchets
immédiatement du traducteur
Akala
Le lende-
a été coupée par
après
avoir
francophone.
lui
été
-
Akala.
Il
ramasse
les
77-
déchets
et les met dans un nid
/ tuk%g&
/(l)
et Akala
devient
malade...."
Dans cet exemple,
s'il
est bien
précisé
qu"'Ali
d'Akala
n'est
guère meilleure,
car n'oublions
et n'en
a pas donnés.
d'un homme qui,
revenant
d'une
pêche fructueuse
les deux cosununautés,se
permet
de surcroît
abattis
du village
voisin.
Ali
sucre
et d'aïmaras
dont,
selon
part.
De la concurrence
sucre
sera ici
cle,
est
dans les qu'il
y ait
villages
fluidité
n'y
il
a qu'un
partagé
par
de la canne dans un lésé aurait
pas...
contrôle
entre
meilleur
de canne à dû avoir
une
La canne à
-
pendant
: fourmi-flamant Dinoponera
concernant
plusieurs
à
des personnes. le XIXe siè-
en voyage et de familles
en visite
mois.
Il
semble bien
nette
entre
Wayapi du XIXe et du XXe siècle.
plus
avant
dans le temps,
mais aussi
groupes
du territoire
de la circulation
locaux.
toujours prédominé sur la volonté ----------_---------------------(I>/tuk%gi/
wavapi,
du sol est non seulement
une évidence
et de contact
d'un
parfois
Sans remonter
- c'est
il
d'individus
là une différence
que l'occupatian
sur un terrain
que nous avons recueillis
ne parle
autres
indice
la grande
pas de récits
où l'on
nous sommes en présence
de prendre
la logique
"beau-
le prétexte.
époque,
n'est
En fait,
la conduite
acapturé
se sent donc doublement
au conflit,
Un autre
Il
avare",
pas qu'il
coup d'a?maras"
cette
est
de
(Cr.), grandis,
liée
à la baisse
aux stratégies Ce'sont
tocandeira Poneridé.
alternantes
celles-ci
de contrôler
on constate
(Br.)
démographique d'isolement
qui semblent
l'ensemble
donc
du territoire.
avoir
- 78-
2.2.
Voies
ce sujet
de communications dans un travail
m'appesantirai
précédent
donc pas.
de la Guyane sont deux grands
J'y
liées
groupes
et moyens de transports
J'ai
déjà
abordé
(P. GEENAND, 1972, p.
13-22)
et ne
montrais
depuis
que les
le début
survivants
à partir
de ce fleuve,
secondaires.
Cependant,
à la différence
les Wayana,
ils
de grands
au Brésil,
les Wayapi-puku,
pédestres
et les
les
mais au contraire,
port
utilisés
par les WayZpi,
tiels,
le canot
voies
au feu
Il
certain
est
leur
sont
intensité
des
organisent
étant
des itinéraires
de leurs
voisins
occidentaux,
Chez la fraction
déplacements
installée
sont même essentiellement
ne sont pas confondus recoupent.
avec les
Quant aux moyens de trans-
ils
se résument
dans deux objets
(ia)
et la hotte
en vannerie
essen-
(panakii).
que si les moyens de transport restées
d'utilisation
de l'habitat.
Ainsi,
à quelque
des WayZpi,
on note
des villages
stables en fonction
que l'on
localisés
depuis
deux
de l'évolution
examine
la situation
le long
des grands
cours
d'eau
en forêt.
Néanmoins,
selon
la
Oyapock...)
tendance
politique
du moment (contact
ou rupture
avec les nations
coloni-
satrices,
guerres
intertribales...),
ces deux modes de répartition
étaient
ou moins importants.
Vers
Wayapi vivaient
strictement
1890, ce sont
les deux tiers
situation.
installés
et les
(Jari,
plus
et d'autres
relativement a varié
période
leurs
affluents
marcheurs.
les
ouvert
de communications
siècles,
les
axes de communication
d'eau,
"à l'évolution
les Wayapi de 1'Oyapock
déplacements
cours
du XIXe siècle
dans le Sud
: les Wayana et les WayFipi."
Actuellement,
restent
communications
1830, par exemple,
dans un habitat de l'ethnie
plus
forestier, qui
de la moitié alors
se trouvaient
que,
des vers
dans cette
-
Cet état de communication utilisaient
de fait
utilisées
les voies
sur les petits
cours d'eau
forestiers
dans l'esprit sans perte
manoeuvre. de canots
il
"se recycler"
aussi
y a deux ou trois auprès
miné entraîna
groupes
fixés
Les Wayapi-puku
J
maniement
des canots
de 1'Amapari
et de 1'Inipuku
abandonné le canot
monoxyles.
De leur
en écorce,jugeant
de son
que pour sa
avoir
période
WayZpi une perte
que "mauvais
pro-
guère servi été obligés
de
saramaka.
dans un habitat
déter-
sèche de moyens de transont,
par exemple,
En 1890, COUDKEAU (1893, canots"
sur la rivière
avec un groupe
avec des Wayapi et des Wayana,la
réapprenant
pas,
ne s'être
et avouent
une longue
En 1969, sur le KOUC, nous avons voyagé
en écorce
n'allait
Oyapock disent
certains
déjà plus
le canot
monoxyle
abandonné le canot monoxyle.
p. 525) ne rencontre
fluviales.
pour sa construction
décennies,
pendant
forestiers
morts (1) . L'abandon,
des Wayana et des piroguiers
même pour
progressivement
; les
les voies
d'arbres
bien
les WayZpi du haut
sûr sur les voies
également
du canot
des Wayâpi,
Etre
port.
encombrés
bien
riverains
utilisaient
d'habileté
Ainsi
les
terrestres,
les
côté,
se répercutait
préférentiellement
Accessoirement,
visoire
79-
côté,
Mapali.
de WayZpi-puku
fabrication
et le
les Wayapi de l'Oyapock.ont
son usage dorénavant
inutile.
__--------~~~~~----~~~~~--~(1) Grâce aux personnes la technique villée
les plus
de fabrication
calfatée
à la glaise,
un seul voyage.
Son utilisation
grands
cours d'eau
entrecoupés
âgées du haut
du canot très
en écorce
rudimentaire. est pratiquement
de rapides.
Oyapock, :
j'ai
pu observer
c'est une nacelle Elle
ne servait
impossible
cheque pour
sur les
I
-80
En dépit
-
de ces tendances
et surtout
aux circonstances
historiques,
que l'usage
du canot
ne peut
Waygpi.
Il
est évident
siècle
(cf.
infra
Jari
ne purent
monoxyle
se faire
sait
recouvre
pour
les Tupi
à l'océan.
Plus
aussi
amazoniens
(pirarucu
(1) et piraiba(2)),
canot
infra
sent
chap.III
encore,
mot dont on que les
fleuves /pilau/
sur la pêche des grands civilisation
au bas
se réfère
le chant
il
pas inutile
les problèmes . Ce n'est
n'est
poissons
inséparable
du
des liens
qui
d'aborder,
unisdans
touchant
à la toponymie
et les modes
pourtant
pas ici
le lieu
de refaire
Wayapi.
complète
du territoire
Celle-ci
a déjà
(P, GRENAND, 1972, p. 22-44)
pour le
faite
dansuntravail
précédent
bassin
de 1'Oyapock
et semble prématurée
(1) pirarucu
: Arapaima
(2) piraiba
: Brachyplatystoma
(3) Je renvoie
le lecteur
les
employés
pour
la zone la plus
été
méridionale
(3).
(bassin de 1'Amapari et du Jari) _---~~----___-----~-~-----~~~~~~~~~
bien
du XVIIIe
157-163).
territoire,
toponymique
soit
l'Amazone
variable
géographique
les formes
de /palana/,
bien
basée
pp.
chez les
actuelle
l'ancienneté
de repérage
lieux-dits
du début
Pour apprécier
historique,
toponymes
anciennes
du territoire.
un travail
et les
ancien
et connaissance
les WayZpi à leur
une étude
que très
précisément
civilisation
Toponymie
de vue
les Wayapi du moyen Xingu
situé
évoque une ancienne
2.3.
pas perdre
près
ancien
(cf.
ne faut
La mythologie
à un habitat
géants assimilés
au milieu
sans canots.
d'ailleurs qu'il
être
menèrent
fortes
il
que les migrations
p. ~5i)qui
adaptatives
gigas filamentosum 4 et 5, pp.87
aux cartes actuellement
par
les Wayâpi.
connus régionalement
franco-créoles,
soit
, j'indique
brésiliennes.
et
93
: j'y
Pour les
cours
entre
indique d'eau
parenthèses
-
- dans le bassin
de l'oyapock
graphiquement
depuis
conservé
les
toponymes
(Piriu,
Akokwa) qui parlaient,
1830 et,
relativement
AUDIFFREDY (1763), utilisés
- dans le bassin renseignements
81-
par
prédécesseurs
comme eux,
des langues
pas,
du haut
sont en grande majorité
Jari
identiques
partie
immédiats Tupi.
et de l'Amapari,
sauf pour quelques
compte tenu des déformations
connu carto-
les Way?ipi ont en grande
leurs
du Kouc,
ne remontent
bien
des auteurs
nos
noms, au delà anciens,
à ceux utilisés
de
les
toponymes
actuellement
par les
Wayapi. - la topographie à l'est,
l'oyapock
du quadrilatère
et le Kouc au -riord-ouest
au sud-ouest
était
aérienne
dite
Projeto
RADAM(1) effectuée
pauvreté
cartographique
est une difficulté
la toponymie
inclus
incertaine,
voir
entre
le Rio Araguari
et à l'ouest,
erronée,jusqu'à
et le Jari
la couverture
par le Brésil
en 1972. Cette
supplémentaire
pour
analyser
de la région.
Il
reste
que la toponymie
offre
du pays et nous permet
tribal.
C'est
par lignes
(cours
d'eau)
ou points
remar-
quables,
et non par zones ou surfaces.
Cette
conception
vient
en grande
partie
des modes de déplacement
Les sentiers
des années,
(1) Nous remercions
le territoire
des Wayapi.
sont peu marqués
LEPRIEUR, 1834, p. 208) et changeants. au cours
correctement
une couverture
serrée
une toponymie
de décrire
wayzpi
Si les
axes restent
les
itinéraires
ici
Mme TILKIN-GALLOIS
de l'université
communiqué ces cartes
interprétées.
qui nous a aimablement
subissent
(COUDREAU, 1893, p. 365,
des variations
identiques latérales
de Sâ'o Paulo
- 82 -
allant
de quelques
centaines
Le repérage sés jadis,
de mètres
à plusieurs
est
(arbres
coupés aujourd'hui),
indiens.
Les points
une espèce
simple
un ancien
village
remplace.
Sur les
cours
sont
mémorisés
/ytsapuku/
et les "sauts"
aussi
un cours
et la forêt d'eau,
arbustes
à la vue exercée
dominante,
courant,
encochés,
mais suffit
remarquables
arborescente
kilomètres.
des Amér-
: un arbre
traversé,
géant,
le sens du
secondaire
qui,
peu à peu,
/&a
les
lignes
les biefs
ou rapides
d'eau
cas-
/i-tu/
1 a/,
sont des repères
le
droites supplémen-
taires.
Ces points l'élément
de jonction
On s'oriente
est
balisent
une progression
l'orientation,
fondée
sur la marche du soleil.
en regardantl'e.sf,
du chemin du soleil". "le
remarquables
nommé /kwalai
Derrière,
soleil
s'en
va et tombe".
IE’E katu
kE
kiti
che :
l EyaukE
la/
kitil6
/ "là
du plus
qui
grand
de fonction
entrent
nomme lpasisiw+/
l'arbre
formés
(1)
: Goupia
lpasisil
la droite",
début
: /kwalaL
3'a
331
:
et le nord à main gau-
la gauche."
: un village auquel
le village
de ces éléments est nommé par
on adjoint
le nom
un indicateur
de feu le chef
Zidock
ruisseaux
collines
se
goupi" (Oa désignant
sur un nom de plante
glabra,
"le
+Pi/,
le sud à main droite
le dominent,
Ainsi,
Les toponymes sont souvent -------------------
est
l'ouest
Waygpi est donc le reflet
qui
"sous". "sous
est
en combinaison
des arbres : /wi/
se trouve
On a alors "là
La toponymie de repérage
soi
lapt
dont
Celastraceae.
les
suivi
ou les
du morphème de dérivation
- En-
/ti/
: la colline
"nombreux"
â la source
de 1'Oyapock
/As &rnZti-/
d'eau
/-li/.
Ainsi
a-t-on,
se jetant
rivière
des (Indiens)
Apamg."
Les rapides
se nomment souvent
nimal,
gouffre
de la fièvre"
les
toponymes
bief,
. Ainsi
précédents lsta/
Au delà de cette certain rôle
â mon sens , plus de récit
rivière
Inipuku,
nous trouvons
cement)
du piège
à jaguar",
professionnels
d'années. cement)
Sur l'oyapock, du meurtre
chef wayapi Waninika _~---____----___~~--
au cours
(2) /mutusi/:
de l'esprit
que géographique,
montagnes, des blancs".
tant
: se jetant
lkulalakwa
la première
qui
de base,existe
un Leur
ils
sont
dans la
/ "ancien
incursion
(empla-
des chas-
région,
il
y a une trentaine
1~ yuka
/,
"ancien
Réfugiés
évoque
l'assassinat
Boni,
en 1842.
Lauraceae.
officinalis,
sites
ou mythologique.
des voyages
Oyapock.
à un nom d'a-
"habitation
par les Noirs",
par les Noirs
Pterocarpus
accolé
historique
:
du fleuve
rapides,
/meik3
moutouchys ,,(2) .
puant".
: ruisseaux,
dans cette
le saut
(1) lase mg/ : Ocotea rubra,
"la
de nombreux
évoquant
(commis)
/Apam?ili-/,
désigne
le ruisseau
brésiliens
de...",
ne sont pas oubliés
est un affluent
évocateur
des déclencheurs
seurs
bief
gamme de toponymes
nombre de composés à valeur est,
grottes
magique,
/palaïsy
riviêre
des arbres
le mot /E&S/ "habitation",
ou d'entité
recoupent
saut
: /wa7 anE" / "le
et les
de plante
etc.
"le
Les gouffres
Enfin,
(1)
grignons"
tous un nom, basé sur le mot lui-
/mutusiitu/
11 en va de même pour les biefs
: "le
: "la
dans le moyen Oyapock,
portent
: par exemple,
/kalaikwa/
d'arbres
par exemple.
Les cours
même /itu/
"beaucoup
Papilionaceae.
(empladu
-84
Dans ses grands stable.
Cependant,
-
traits,
lorsqu'une
cette
toponymie
communauté wayapi
semble
ouvre
assez
une nouvelle
aire
de parcours
quotidien,
elle
le besoin
de se créer
une "micro-
toponymie"
momentanée,
nommant chaque ruisseau
temporaire,
chaque mame-
lon,
chaque peuplement
enrichissement est
don d'un
site.
forêt
notre
et se résorbe
C'est
ainsi
que,
assis
sur un tronc
était
un abattis, l'amour
souvenir
anecdotes
de telles
sur des repères
historiques,
couché, vu,
quand ils
que le système
découle
n'ont
modes de communication connaissance
historique
du territoire
: "quand
Nul doute
et non sur
alors
l'oncle
aux années
l'aban-
X que le
1942 ou 43),
les évènements
longuement
géographique
pour
et la toponymie
des siècles.
com-
qui
en
La permanence
des
de maintenir
une
la nécessité
par tous en ont été les
garants
sûrs.
Evolution
waygpi
Quel a donc été ce territoire tive
des Waygpi après
res,
qui,
changées
après
put me dire
d'insister
et secondairement utilisable
"micro-
des ans.
au cours
du territoire
Cette
et propre,
jeunes."
remonte
pas nécessaire
dû guère varier
haute
sur ce tronc-même,
quotidienne
de repérage
Oyapock.
Plis3
étaient
(celle-la
de la vie
n'est
prendre
2.4.
j'ai
nous-mêmes â un tel
en une génération
dans une forêt
ne passe pas la barrière
Il
les plus
dans le haut
labile,
et sa femme faire
fondé
séjour
très
que nous étions cette
Nous avons assisté
végétal.
pendant
toponymie"
éprouve
si elles depuis
1850 leur
permet
ne sont pas très
cette
date.
de donner
précises,
Ces limites
? La stabilisation
n'en
des bornes
relaassez
clai-
sont pas moins in-
sont désignées
â partir
des
- 85 -
grands
axes fluviaux. Vers le nord, la limite
/Wayapuku/),
est
sur le fleuve
le lieu-dit
terre
des oiseaux"
nommé aussi
rent
(du cachiri)".
Ce toponyme,
"le
"Canari-zozo", déjà
la carte
de 1'Oyapock
l'anaconda naient
/Wila
dressée
C'est
est un haut
indiens
ses excréments
des couleurs
et firent
limite,
du confluent
tradition
se métissèrent au sein
se réfère
postérieurement
de l'ethnie,
comme une terre
ents
qui
le nomment
de la mythologie est porté
sur
sous le nom de
oiseaux,
après
avoir
de l'arc-en-ciel
de la rivière plus
tué
que conte-
recueillie
vraisemblablement
en fait
cette
â Camopi,
en aval
Crécou
avec les Wayapi;
ne considère
le territoire
portion
wayapi
de I'Oyapock
de leur
zone de confluence.
fluent
de droite,
de Camopi (dit
bu-
de cette
(KGkulu).
Pour
aux Piriu
qui
aujourd'hui, région
personne
de 1'Oyapock
Wayapi.
Camopi, de cette
oiseaux
lieu
un village
En amont de Canari-zozo rivière
où) les
puisqu'il
peu claire
eu, au XIXe siècle,
cette
pot en
la fête.
les WayZipi auraient
moi,
Piriu,
que les
Selon une indication
en dessous
vieux
par AUDIFFKEDY (1763),
â cet endroit
se parèrent
géant,
kawaws / "(là
/ "le
connu même des Créoles
connu des anciens
"Ouaracaouare".
/W+la tuluak&
pot des oiseaux",
wayapi,
Oyapock (IWayap oko 1, ou
Seule
est remontée /Kapi
jusqu'au n'a
confluent
de la
pas de profondeur,
les
n'étant la rivière
assez
loin
limir ' a/ "confluent
guère
fréquentés
Maroupi
(Malupi),
afflu-
au delà af-
par les Wayapi du village du Camopi").
-
La faiblesse aisément s'est
: elle
faite
de l'occupation
marque l'extrêmité
tardivement
après
époque où l'écroulement
de cette
de la migration
la mort
démographique
quement,
le mouvement est à relier
Waninika,
d'ilmérindiens
plique
86-
zone s'explique
wayapi
du chef Clanini.ka était
largement
à l'absorption
venus de 1'Approuague
(1842), avancé.
par vers
en Guyane et à une Histori-
la famille
1825 ainsi
de que l'ex-
BAGOT : "On passe devant
la grande
roche Monpère ou roche
Diable...
on arrive
au village
de Cayemou (1) , habité
par les
Indiens
ensuite qui
sont
sortis
de l'ilpprouague
il
y a environ
20 ans"
le front
de contact
avec la
mauvaise
qui en découla,
(1849). Cette
région
colonie
étant
ultérieurement
française,
la situation
demeurée sanitaire
une cause supplémentaire
du maintien
de son sous-peuplement.
A partir
de Camopi,
le pays wayapi
sivement
en direction
gne géographique deux rives wayapi
dans cette
avant
Wayapi exploitent
de l'oyapock.
Au cours
de 1890, COUDRRAU, en cartographiant
de l'Oyapock,put
je me baserai fréquenté
de la source
s'élargit
région.
ici.
à loisir C'est
Le bassin
une date
les
donc largement
affluents
des
du territoire
sur ses appréciations d'abord,
récente.
Depuis
trois
n'a
guère
décennies,
que
été les
mont Alikéné
(AlikEnE
considérant la région plus en amont comme le pays émerillon. -----------_-----_---~~~~~~~~ (1) Actuellement Saut Keimou, ou lksimukwale /, "la fosse
Au XIXe ancienne
K E imu"
prirent
couleurs.
; KS imu était
l'anaconda
Le mot KE imu est
(AHLBRINCK, 1956, p. 325).
jusqu'au
de sa campa-
limites
tout
inférieur
progres-
les
du Camopi,
toute
son cours
apprécier
fut
géant
à rattacher
auquel au Galibi
les
oiseaux /okoyumo/.
)
de leurs
Carte.
4 :Le
Pays
Kapi(Camopi) 1860
H--
P
wayâpi
: region
Septentrionale
collines principales lieu- dit rapides nom wryâpi /nom regional limites raptantrionalss successives de l’expansion wsyapi peuplement de bois d’arc
-
siècle
le seul
cas d'occupation
wayâpi
(COUDBEAU, 1893, p. 440) qui Encore
doit-on
13%
aurait
dans le Camopi est
eu un village
celui
d'Asapo
à St Yaniwe vers
signaler
que Asapo appartient
au groupe
Entre
Camopi et la limite
de navigation,?es
1870.
des émigrés
de
1'Approuague.
de 1'0yapock
ont été occupées
axe que s'est
faite
l'expansion
des Wayapi vers
DEBAUVB note
après
son arrivée
chez le capitaine
Aricoto
(Alik>ts
en permanence
de huit
journées
Cette
phrase
ne laisse
des
rives
du fleuve
trouvé
au dessus
aucun doute par
Au cours bassins
les
indien
qu'à
plus
du Saut Aricoto."
(1833,
p. 211) l'occupation
de cette
furent
progression,
les
affluents
Way';pi.
inégalement
des axes de pénétration
de se fondre
dans cette aussi
dans 1'Oyapock.
région, bien
(Yalupi)
et 1'Eureupousigne
dans les
relevés
affluents
sur l'ensemble
Les emplacements
en particulier
nos propres
que les affirmations
Ainsi,
sud-nord
les
princi-
occupés.
la Yaroupi
furent
in situ
d'établissement
de
(*pis?)
et recoupent
au Saut
rapidité
le /Kuluwatir/,
abondent
En 1830, ADAM
la
gauche,
avant
le nord.
sur cet
Wawarassigne
sur
de rive
cours
1830 et c'est
):
"En 1828, je n'avais
paux et leurs
depuis
deux rives
de villages
deux derniers
historiques
de COUDREAU (1893,
de leurs
bassins
et observations
p. 475 et p. 483).
Actuellement
un groupe
de Wayapi non contacté
habite
de la rivière
Yaroupi.
Son cours
est
régulièrement
parcouru
de Camopi jusqu'au
saut Milfsi
itu.
Quant
jusqu'à
son
par
les Wayapi de la région
à la rivière affluent
/%pis?/
le /Takululir/
, elle
est
inférieur
remontée
loin
par les Wayapi de Trois
vers
encore
l'amont
Sauts.
les
sources
La plupart revanche
avoir
des affluents
été moins fréquentés.
Yaoué (Yawa ) et Moutoura
(Mutula)
comme des terres
Wayzpi.
Ainsi,
la Mutula,
après deux jours
Pierre
en 1890 (ibid.
haut de cette Ils
pensent
erreur
pas cette
région
du moins depuis
m-me pour
la rivière
/Yawc / qui , pas plus
ampleur
rivière
Yingarari
ou a été,
qu'à
partir
générations.
Il
en va de
aujourd'hui
que du temps de
de canotage.
dans l'oyapock,
ne prend
sa
Les rivières
/YEngalal+/,
/ MitakE
/ en particulier
amazonien
/Ralaliwa/,
/ sont toutes
a été visitée et était
jusqu'en
des
de
pratiquement
une des voies
d'ac-
1850 (ADAM DE BAUVB et
BAGOT, 1850: COUDREAU 1893, p. 520).
de la source celui
La source
de l'oyapock,
où se placent
les
nous entrons
traditions
proprement
dite
n'a
années du XIXe siècle
, car,
lorsque
en 1789, il
droite
des Wayapi dans la région
du XIXe siècle
versant
way?ipi,
/isuk+/,
ancienne
/M+taka
1834, p. 224-25;
région
ne connaissent
par les Wayapi.
A partir
cette
qu'ils
de
est,
les explorateurs
dans les premières
les Tapfiy.
de la rive
par tous
anciennes.
ennemis,
le
le bassin
La crique
les plus
considèrent
tout
1'Oyapock.
pays"
du chef
de la
de pénétration
le "vieux
inconnue
: dès le confluent
/KalaSkwa/,
cès principalesau
considérées
supérieur
/PakDt+/,/Walapululi/,
P.FERRE,
du cours
(YE ngalali),
fréquenté
axes sud-nord
Wayapi,
rivières
chez les Wayapi-puku
de deux jours
Le territoire
était
qui prouve
plusieurs
en
été de même dans le passé.
par d'anciens
géographique
COUDRF,AlJ,,n'est connue au delà
les grandes
Les WayZpi actuels
mène directement
grosse
réelle
en ait
de remontée,
comme habitée
l'Amapari,
semblent
ne sont pas actuellement
semble qu'il
qu'elle
droite
En particulier,
1893, p. 443).
rivière de plus
Il
de la rive
précise
:
orales
dû être
dans parmi
occupée que
LEBLOND explora
-9G
II
.
.
la méfiance
.
qu'on
connue et ennemie traces,
tout
sendre
l'oyapock."
avait
cela
sur le versant
La carte
me détermina
bassin
de La Notaye
du tassement signifie
datée
pour ce qui concerne
l'Amapa,
Le nom "Oürampis"
actuel
zonien
du siècle
sont
occupée
"crique
passé,
le Jari(/Y?il+/
le XVIIIe
siècle.
Les "Oyanpiques"
dans le
des Palenques."
Compte tenu
d'Amapa
carte,
sur cette
cela
époque des WayZpi
région.
(1741),
à peine
moins
de la Guyane et de
est porté
de la rivière
à La source
orientale,
correspond
au haut
"Mapari" Araguari
Pour les WayZpi actuels,
comme pour
les
dans le bassin
axes de circulation
ou /Yali/)(L),
plus
est mal connu des Wayapi
et /Alawali/).
le cours moyen de L'Amapari. territoriale
way?ipi
Les zones intérieures
(/Mapali/
comme Limite
et à redes-
du territoire
des Jésuites
et 1'Amapari à l'est,
in-
14).
depuis
de cette
dite
de sa position
et non à L'Amapari.
voyageurs
est
méridionale
fausse
en raison
au canot
y avait déjà à cette
qu'il
Sur la carte
qui,
La partie
de la terre
raisonnablement La plus
à revenir
toute
nommée alors
indienne
de tems en tems quelques
de 1729, situe
cartographique
dans La partie
nation
(HUHAULT, 1965, p.
amazonien
de D'ANVILLE,
de quelque
dont on découvrait
En revanche, située
-
Vers
le Kouc (/Kuu/), L'Araguari actuels
l'ouest,
un affluent
ama-
1'Inipuku
proprement
dit,
situé
qui nomment /ALawali/
les Way?ipi disent
du Jari,
Les
la rivière
avoir eu
Kouyaci
(/KuyaLi/). _-----~--~~~~-~~~~~~~~~~~ (1) /YâLi/, le Jari cité"
signifie
est quelquefois évoquant
ainsi
la "rivière appelé l'importance
des Noix /Tukui
de Para"
puku/,
des anciens
qui
selon
les Wayapi;
signifierait
"la
villages
Wayapi.
grande
- 91 -
Voici,
après
héros
Ulukauli,
comment Yawalu
pays"
du bassin
du Jari
et rareté
d'une "Il
a fabriqué
le canot
avec de l'écorce
qu'aux
fallait
était
chevilles.
un canot
qu'il
en opposant
de cacahuète jeune,
Le Kouc était
une rivière
alors
car
a été fait
par
que le Jari
est droit.
pour
Indiens
habitent
: il
n'y
a pas beaucoup
de poisson
et de gibier.
l'autre
côté,
il
y en a beaucoup,
mais c'est
dangereux
ce qu'il
y a des /kunawaluyawa/
qu'ils
dirigent.
progressivement
après
que des incursions les
archives
que les
(1) et aussi
de ce grand
territoire
(Anon.
(1) Ce jaguar
grand est
particulièrement
de la rainette
de Goeldi
Dans un récit
issu
ou /kunawalu/
par-
semble
les Wayapi n'y
avec les
les Wayapi aux marches Sari.
aussi
amazonien
des Wayana (HDRAULT 1968, p'. 152) et des Wayapi.
dans le haut bassin du fleuve _______----------------------
De
1740; d'ORVILLIERS,
(TONY, 1769) concordent
le nord amena fatalement
y
des armées de singes
1750. Auparavant,
guerrières
ne lui
âgée,
n'est
réalisé
magique
et ils
car elle
L'oyapock
pas une bonne rivière
abondance
:
une rivière
se tord,
du
le "vieux
L'Oyapock
Sur ce point,
vers
entre
de l'autre
pour la traverser.
Le peuplement
orales
de l'Oyapock,
et sécurité
: le Jari
de la fuite
commente les différences
et la région
un anaconda parce
faisaient
le récit
insécurité
arrivait
s'être
raconté
part,
sont partis
il
avoir
1745).
traditions
La progres‘sion
du pays wayana,
consacré
à ces heurts
de la transformation (Phrynohias
resinifitrix).
-5-z
-
anciens
avec les Wayana, un Wayapi du Kouc, Pirl+la,
reprises
que les
quoique
le discours
relations
se faisaient
ne soit
les premiers
villages
ques jours
de voyage.
pas très
plUS
un pied
à prOp?XUIent
Parler]$
rivière
grande
le Kouc et 1'Amapari.
avoir
commencé plus
L'abandon
orientaux.
stratégique
Cette face
des colonies
agricoles
sion
colonisation
à cette
laisse séparés
cette
date, (1)
progressif
lui-même,
mais,
localisation
aux tentatives
les Wayapi
ils
n'habitent
mais
les
interfluves
semble
(povoaçges) est faite
pas d'habi-
de toute
évidence
des Amérindiens.
dans SOUZA (1873,
p.
à l'héroïsme
du chef Asingau
portent
sans doute,
période,
à celle
soit
d'enrôlement
dans les milices
de Para quinze
mêmes raisons
que correspond
la migration
bassin les
du Kouc (COUDREAU 1893, p. 336).
Cabanos,
métis
bué à accélérer
révoltés
tôt.
C'est
aux
dans le
perpétrées
ont également
de simplifier
l'exposé,
pp.
93,
aux cartes 4 et 5 ____ -------------1---------_-_(1) Je ne tiens
de la tentative
du chef Yawalumiti Des exactions
se rap-
par
grandement
contri-
le mouvement.
Afin
par
de l'Amazone,
ans plus
de fonder
156) et les
que les Way?ipi consacrent à cette
un
Une allu-
récits
soit
sur les
par les Portugais
à partir
cependant
à peu de distance,
faites
que
que par quel-
du Jari
indique
et,
l'impression
Dès 1832,ADAM DR BAUVE ne rencontre
Wayapi sur le fleuve
affluents repli
tôt.
il
du Jari
1890 (COUDREAU 1893, p. 529), Depuis
à plusieurs
et d'autre
n'étaient
sur le Rio Jari.
entre
tations
précis,
des deux ethnies
Jusqu'en gardèrent
de part
indique
a7 et
je renvoie
montrant
ces
le lecteur divers
pas compte de la communauté du chef Salapo
la FUNAI sur l'ancien
village
Wayana de Moloko pata.
changements
installée
situé
:arte.5:
Le
pays
Wayapi
: Région
méridionale
-94
territoriaux. seront
nie
De nombreux
analysés
pour
évènements
plus
en détail
Ainsi
donc,
les deux cents
-
auxquels
au chapitre
les
dernières vers
bassin
de l'oyapock,
de la source
jusqu'au
repli
pratiquement
égal
surtout
remarquer
wayapi. sont
On doit
liées
le nord,
à une stratégie
stratégie
qui
les rivières
il
nous faut
à abandonner
affluentes,
offrant
anciens
occupés
par leurs
documents
nouveaux
(GILLIN,
p. 824,
logiques,
nous savons
XVIIe
siècle
pendant
dire
depuis 1948).
d'autres
quelques
grands
axes pour peupler
aspects
plus
territoires il
les plus
n'y
a pas de
par NIMUENDAJU en 1927
période
d'avoir
grande.
du passé des Waygpi,
historiques
et archéo-
le moyen Xingu
en 1736, c'est-à-dire
De cette précis
portugaise,
de défense
habitaient
sur le Jari
que le souvenir
territoriales
Dans ce domaine,
que 1es'Wayapi
du
s'est
Elle
à l'invasion
Grâce à ses recherches
1730-1740.
de possession
mots sur les
ceux mis à jour
une ex-
par
dans le sud du territoire
face les
ici
de l'eth-
moyen cours.
une garantie
ancêtres.
et passèrent
la décade
ne gardent
dire
territoriales
que ces fluctuations
consistait
cependant
allusion
279.
avec la prise
de protection
Avant d'aborder
fait
années se caractérisent
du territoire
d'un
est
3 p.
fluctuations
tension
accompagnée
il
au
sans doute
lointaine
les Wayapi
habité
"vers
de contacts
fréquents
Mazone",
c'est-à-
l'Amazone.
Pendant
la période
Portugais
(1730-1740),
ils
occupaient
peut-être
le moyen Araguari.
D'après
les
de cette
zone,sur
NIMUENDAJU, c'est se trouvait
au centre
concentrée
la majeure
le bas Jari,
partie
avec les
le rio
trouvailles le rio
du peuplement
Maraca
et
archéologiques Iratapuru,que ; il
est aussi
de
- 95-
certain
que, dès la fin
1'Inipuku
de cette
et du moyen Jari
fut
ves de ce peuplement
ne pourront
que les recherches
archéologiques
période, également
occupée.
cependant
être
partie
Les étapes mieux
aux insuffisances (cf.
Nous reviendrons
plus
pects
de ce peuplement
ancien.
avant
de progressi-
connues que lors-
suppléeront
l'ethnohistoire. culturels
une grande
p.145
de
> sur les
as-
i
-99
-
II ORGANISATION
SOCIO-POLITIQUE
DES NAYAPI
:
$volution historique
Se référer sont
les
communautés locales
l'organisation
sociale
même nous permettre
aux unités
est un des fils
actuelle
faciles
qui peut
à cerner
que
nous conduire
ancienne,
et
les
politiques
adoptées
leur
stratégies
de
par là
à l'organisation
d'expliciter
par les Wayapi pour maintenir
les plus
indépendance.
1) LES COMMUNAUTESLOCALES WAY&?I : SYSTEME DE PARENTE ET ORGANISATION POLITIQLJJ3
Depuis -
-‘-yeux
des Wayapi est
à partir autour
d'elle d'elle
150 ans,
sans conteste
que s'organise que s'organise
l'unité
la plus
possible
la communauté locale.
la survie l'expansion
représentative
en temps de crise pacifique
ou parfois
aux C'est
; c'est guerrière
- 97 -
lorsque
l'occident
relâche
pitre
que le milieu
n'a
influer
valablement Afin
contenterai
présentement
de dissiper
Oyapock,
a été trop
pas joué
Jari..
C'est
le contraire,
qui apporte
la misère
d'une
, partant,
des terres
à nos jours,
riche,pour
enfants
que la vie
- elle
Une belle
où le chef se distingue à un rythme
à un
plus
de relations
final
m'a semblé, la "production"
me l'a
les
surplus
so-
somme toute, de loisirs
chez les Kwikuru.
par sa capacité
rapide...
si la
ne'permet
sur le milieu
communauté,, il
En effet, réduite
CARNKIRO (1961)
pour prélever
des
- disons
avec les Wayapi,
familles
sait
faible
années de vie
plusieurs
11 faut
être
nécessaires
sans cesse été répété;
est
à donner,
'se
mais j'anticipe
où les
fêtes
'là sur mon'propos
final
: nomenclature Par négligence
mal comprise
trop
si.l'on
l'exiguité
.et physique.
dont le but
à ce qu'observa
waygpi
mentale
d'alliances,
comparable
La parenté
c'est-à-dire
communauté devient et leurs
de sept
administratif
général
du XIXe siècle très
je me
pour des Amérindiens
ciales
OU
écologique,
ici
sont évidentes
couples
parenté
de type
que le peuplement
la période
surtout
ou.deux
1.1.
toute
pose problème,
mouvements.
succèdent
pendant
de 20 à 200 personnes
de leurs
celle
pour
à un milieu
libres
aux loisirs.
suffisante
du milieu
de base à respecter
au, cours
comme une contrainte
et Araguari,
règles
population
cha-
d'affirmer
que les
c communautes,
an prochain
des objections
peu importantSface
des villages
Nous verrons
sur ces deux tendances
envisagée.
entre
sa pression.
est restée
pratiquement
des voyageurs ayant
ou par incapacité
à régler
jusqu'à
européens des questions
ou, plus d'état
intellectuelle,-la
nos jours
mal étudiée
r'écemment, civil.
du personnel
Ayant
nous-
!
C. .
-
98-
dans les
concepts de
intégration
dans la vie
villageoise
que nous en sommes peu à peu venus
à comprendre
l'organisation
des Way;lipi,
deux ans,
mêmes des aptitudes
fort
la parenté,
que par notre
ce n'est
modestes
et ce n'est
à nous mouvoir
que depuis
DREYFUS,,que nous avons réellement parenté
XIXe siècle,avant
chefferie
que nous venons de le dire, une description
du temps,
de quelques
La plupart
au delà
et une constatation
"Aucun
de la polygamie,
quasi-bestiale lieu
de parenté
père vit
avec sa fille,
souvent
même le fils
(1833, une'telle
p. 277),
n'est
sans mesurer
s'applique
"Au XIXe siècle, prit
mesquin,
faires
S'il
et clair
et satisfait
ADAY DF BAUDS y a contradiction sans cesse ailleurs
l'appréciation
p.
les
intervillageois,
les
de l'esd'af-
COUDREAU, dans ce domaine les Amérindiens
de la société
pertinentes
de tDX~kDI,T :
sont imprégnés
par manque de méthode,
de remarques
b ces
174).
à la connaissance
ne nous dégage pas,
; le
de soi de la bourgeoisie
du XIXe siècle,
en revanche, rapports
les Wayapi
et éconorique.
des textes
A la fin
du fonctionnement
vouent
induit
politique
(1972,
ouvre
sur la
qu'il
qu'il
de l'époque".
comme dans d'autres,
remarques
nous dit
parfaitement
la plupart borné
de la société
dans ces unions
un instant
et le fait
lignes
peu brillantes
du
communément avec sa soeur,
avec sa mère"
affircation
aucun auteur
ils
respecté
le frère
une organisation
cis
de la
:
dans ses descriptions
Guyane.
de S.
amorcé une étude méthodique
COUDF%AU,ne tente
à une inorganisation
entre
sous l'impulsion
wayapi.
Ainsi
wayZipi.
sociale
sur alliances,
wayapi,
la formation
de haute
un portrait
son texte
pré-
fourmille'
des communautés,
le don, etc.
dont
- 99 -
l'absence
d'interprétation
la nomenclature
nous garantit
de parenté
qu'il
ture
qui sont
ne reconnut
en 1889, puis
utilisable
que linguistiquement, de cette
nomencla-
l'opposition
majeure
entre
et alliés
et la
entre
part
ego masculin
et ego féminin,
et d'au-
d'une
consanguins
terme de référence
et terme d'adresse.
d'établir
une correspondance
entre
way"api l'amena,
surtout
sés malheureux.
Ainsi,
lors il
uniquement.
terme d'adresse
On doit
donc lire
: non pas "frère
arnée de maman", ce qui n'est
dirait
en effet
première
National
"le
terme de référence,
attendre
mais "la
qu'il
de parenté
des Caraïbes
de l'Institut
simultanément
gnage et matrilignage
comportent
préférentiel
cousins
que le mariage
est prohibé
pp.
résume ainsi
Oayana,
- on compte laparenté
avec les
(1962,
des Oyampi est
de l'intérieur,
(on
mais une explication.
les missions
nombre de principes
classificatoires.
femme parlant
de ma mère",
"ma mère"),
l-1,
wayapi
système
des compo-
pas en soi un terme de parenté
du système de parenté
dégage un certain
dégager
Géogra-
1956, 1960) pour que HUFMJLT nous propose
(1947,
analyse
et
pour homme et femme par-
aînée",
faudra
française
enquête,à
"ma soeur
Il
sa volonté
de ma mère".
soeur
phique
terminologies
/,
simplement
De plus,
:
: "frère
/mZmZ/, "mère",
et / -1ikt
les
de sa seconde
donne
"maman érékère"
lant,
dans
caractéristiques
part
On reconnaît
en 1891
pas les
différenciation tre
Par contre,
recueillit
(COUDREAU, 1892, pp. 80-82), n'est la mesure où il
la fraîcheur.
70-82).
très
comparable
Apalai
et Trio
chacun un principe classificatoires,
avec les mères,
soeurs
Il
y
:
sur deux lignes.
croisés
une
à celui : Patrilide mariage tandis
et filles
i
-
- matrilignage
et patrilignage
deux éléments
distincts.
englobe
l'ensemble
d'échange
une forte
notamment
pour
du père
au fils.
waygpi
dont
comme deux éléments a cependant
le mérite
1) les bases normatives sés classificatoires) 2) "la Les autres semblent
aspects
(1) Le mot / en fait
tendance
été infléchis -kilingE
se fait
semble être
(ibid.
l'auteur
lui-même
dit
distincts',
cette
de préciser
:
de l'alliance
de matrilignage
qu'"ils
définition
à la filiation
limites
et
70-71) dès lors
(mariage
les
toujours
la juxtaposition
1962, pp. arbitraire,
où elle
ne sont pas de la parenté
entre
cousins
croi-
de l'inceste.
patrilinéaire".
- du reste
par des défauts
/ ( -k&lingwE,
"ma descendance",
qui
et surtout
du raisonnement
groupes. patrilinéaire,
de fragments
et conséquemment
forte
avoir
du système
de parenté
les
à la filiation des chefs
de patrilignage".
lignages,
(1)
("famille")
ne met en évidence
de femmes-entre
tendance
profonde
Insuffisante certains
L'étude
la succession
en un même groupe fragments
comme
de la parenté.
aucun mécanisme
- la tendance
regardés
Un seul mot /kulungwa/
est matrilocale.
existe
-
ne sont pas regardés
- la résidence
- il
isole
100
partiellement d'enquête
dans le parler
au sens de "mes enfants"
justes
-
(2) , ce qui du Kouc)
(directs
signifie
et
classificatoires). (2) Les missions
de 1'IGN
réservé
aux enquêtes
précier
à sa juste
se consacrant
ethnographiques valeur
le travail
à la cartographie, était
restreint,
considérable
le temps
ce qui permet accompli
d'ap-
par HUKAULT.
- io1
apparaît
nettement,
d'une
de parenté
à la fois
d'adresse
et de référence,
part
au niveau
incomplète
qui est partiellement
-
de la nomenclature
et obscurcie
d'autre
part
par le mélange
au niveau
de 57 appellations.
groupés
trent
Ils
en deux catégories
Nous renvoyons
distinguent
fondamentales
à la fig.
les unités
des termes
de la généalogie
citée
fausse.
Les WayZpi contemporains riche
des termes
1 présentant
de parenté
définissent
une nomenclature
consanguins
et alliés
sur les niveaux un village
reconnues
re-
de génération.
fictif
: s'y
illus-
dans le langage
courant
des
Wayapi.
Cette conforme
distinction
à la nomenclature
de type
nommant d'un même terme - le Père et le Frère
- le Frère
de la Mère (é-1-ati)
elle
s'applique
autre
terme
possède aussi
(1) Par commodité,
il
&-l-u,
Le déterminatif
/Ière
ou dravidien
est
(DUMONT, 1975)
: et la Soeur du Père latérale
aux germains
des grands
sera toujours
utilisé
pers./de/père l-l-1,
et alliés
(1) , la Mère et la Soeur de la
une extension
mais le terme de référence, Ex.: --
iroquois
du Père (&-l-u)
et d'un
distinction
consanguins
:
Mère (E-i),
Cette
entre
"de",
à la première
car
parents.
personne
pas présent
>.
classificatoire,
non le terme
: "mon père", n'est
(&-yays
d'adresse,
du singulier.
où le radical partout.
est
l-u/ -*
'
-0
II-
a 0
Iia
0
:;
4 4
: t
t
3: ; 3 + -i + t 4 g
+ + + t + : 3 + t 4 + Il ++
-OI-+
Il-oi i a : + i + ----a Il;TT 0 i --II ---a1 a :i .: .-•. . ...**
I---- oi--
+,--0 :a.
OI----
:- a-
--L-+ ‘“i -II
-lx Iz
Le niveau claeses
: germains
de parents
1) Pour un ego masculin - des frères -mon petit Fils
du Frère
(cf.
Fig.
soit
potentiel;, 2 et tableau
"mon.grand
II,
frère"
ppi
pa? deux
: 106tlQ9~
; (&-m~?mll?),
du Père et de la Mère ; Fils
: Fiile
(t-k@)
du Père : Fille
du Frère
du Père ;
Fils
du Frère
du Frère
2)
: Fils
: Fiile
de la Soeur db Pere.3
soeur"
Fille
de la.Soeur
dé la Soeur du Père ;
.
(cf.
(E -l-ike
: Fille
petite
Fig. ),
3 et tableau
"ma grande
SI,
soeur"
pp.
10&4t@~;~-~
; (t -kip&~"ms.
du Père et de la Mère ; Fille
du Frère
'du Pèrt
;
'
de la M&e.
- des frères
(E-k*)
du Père';
Fils
- des 'Ibelles-soeurs"
"mon frère"
: Fils
du Père et de 1a’Mike
(E-m?)
;
de la Soeur de la Hère. (E'-uke?,i)
: Fii3.e
de la coeur
du Pi%e ; .i
de la Mère.
- des époux de la Mère.
e kwa)
de la Mère.
- des Soeurs
du Frère
i)
(0-18-l
Pour uu ego féminin
du Frère
(L-l-ail>?
dé la Mère.
- des époueee Fille
du Père et dC la Mère ; Fille
de la Soeur de la M&e.
- des "beaux-frères"
Fille
et alliés
par conséquent
de la Soeur de la Mère.‘ - des soeurs
Fils
se caractérise
(C-lL-ki'i), : Fils
frère"
d'ego
: Fils
de la Soeur du Père ; Fils
du Fr2re.
-
Le niveau
des descendants
104
au premier
-
degré.
1) Pour un ego masculin - les
enfants
des Frères
sont
des Fils
(E-l-a'
5) et des Filles
- les
enfants
des Soeurs
et des 'IBeaux-Frères"
sont des Neveux
(E-1-ayi).
(E-~-S@@)
et des Nièces
-'les
enfants
distingués fils
?itati).
des Epouses potentielles
des enfants
des hères
(E-1-ayila)
u),
un peu",
subtile
(E-l-a
interviendra
par les
"ma fille
au niveau
sont des Fils termes
UR peu".
(& -l-a7
et des Filles %la'
Une distinction
u),
"mon
plus
de l'alliance.
2) Pour un ego féminin - les
enfants
des Soeurs et des Maris
distingués
et sont des enfants,
n'établit
pas de distinctio?
(E-mEmi). entre
potentiels
ne sont pas
Comme on le voit,
ses enfants
une feme
de sexe masculin
et de
sexe féminin. - les
enfants
des Frères
(E -pZ)
. Là. non plus,
nièces,
sauf,
Au deuxième nologie naît
n'y
niveau plus
ascendant
sont
des Neveux
a pas de distinction
entre
plus
de l'alliance.
comme on le verra
ne fait :
il
et des "Belles-Soeurs"
tard,
et au deuxième
de distinction
entre
au niveau
niveau alliés
neveux
descendant, et consanguins,
et
la termiet recon-
-
- des Grands-Pères
(E-1-amïïi),
des Grands-l!ères
(E-yalii),
Mère",
105
-
"Père
de mon Père"
"Mère de ma Mère",
ou "Père
de ma
ou "Mère de mon
Père"; - des Petits-Enfants de mon Fils
1.2.
de sexe)
: Filiation Rien ne permet
d'affirmer,
avec HURAULT, que lorsqu'
les
de parenté,
"on relève
effectivement
construire
des généalogies
patrilignage
et matrilignage
homme ---+-femme -3 Au contraire,
lors
le long
question
étendues
qu'en
(...);
les
parfois
de "personnes
- je ne parle
ici
soixante-dix
ancêtres
vivants
à ce que les
règles
de filiation
on ne parvient
considérant filiations
être
six
perdues
que des Waygpi du centre vers
passant
de vue'
de diffi-
allègrement
des
De plus,
il
d'environ s'attendre
à une telle
situation
démographique.
Si l'on parents
consanguins,
n'ont
de pères
groupe
maternel,
Cela implique tacher
s'en
tient
on constate
que dans le groupe
qu'un
à des individus
des qu'ils
et de mères que dans le
des germains
que chaque Wayapi peut de même statut
de classification
homme ou une femme, alors
paternel
ont des deux côtés clairement
au principe
et des cousins
croisés.
symétriquement
se rat-
dans sa branche
77)
pour une population
légitimement
eu à répondre
que
(1961,~.
et du nord - issue
1860. On peut aient
telles
jamais
générations.
à
à part
suivies".
les Wayapi n'eurent
des généalogies,
hommes aux femmes et ce, jusqu'à être
liens
homme ne peuvent
de nos enquêtes,
à se mouvoir
ne peut
(sans distinction
ou de ma Fille".
La parenté
cultés
"Enfant
(&-pal+),
maternelle
ou
-
NOMENCLATURE
a]
106
-
tableau
2
OES
TERMES
communs à ego masculin
DE
PARENTE
et ego féminin
terme de référence
terme adresse
1
E-l-amiïï
tZm”u
père du père;père de la mère
2
E-yalii
savi
mGre du p&-e;mère de la mère
3
E-1-U
papa
père
4
E-i
marna
mère
n0
dy
équivdlcnce
5
E-l-ati
papi
frère
de
la
El
E- yayc:
pipi
soeur
du
père
27
E-pal&
pi?a,piaï, E-pal&
fils de la fille; fille de la fille; fils du fils;fille du fils
28
E-l-uapu
papa;papaa?u
époux autre ego
de la mère, si que père d’
25
E-&a?u
marna, marnaa pu
épouse autre ego
du que
45
E-l-atia?u
46
E- yayôa
papi Tu
b]
7
E-1-Eki
8
E-mûmT1ï
,pali.a?u
7%
de si
père,si mère
d’
la soeur du autre que 5
épouse du frère la mère si autre que 6
pipi,pipiaiu
propres ----------------------à ego
mari père
m%re
masculin
kakay
frère
aîné
pi va, tuku
frère
cadet
. ./ . . .
de
no
terme de référence
9
z-kuya
10
E-kuyZ[miti
11
E- l-ai.13
12
-
107
terme adresse
d’
-
équivalence
yaya
5oeur
aînée
pisï
soeur
cadette
tailû
fils du frère de mère ; fils soeur du père
E-le-1Ekwa
tY?ï,pioai
épouse:fille du fr&re de la mère;fille de la soeur du père
19
E-l-a?&
pi ?a, tuku,
1 75
yapi
2a
E-l-a)‘&
pisï
fille
E-1-ayiwE
kwani
fils frère fils soeur
32
E-1-aiitati
pis?,
30
E-l-a?ia?u
fils autre eso
31
E-1-ayLa?u
pisï
34.
E-1-aPilipik&, E-1-a?itaïwï
tuku, ya ii
35
E-1-a?imit&pû
36
--mitikc
yaq&sakilE 38
z-1-ayilipikô E- 1-ayisa
fille frère fille soeur
pi ?a
du de du du
fils du la mère; fils de père
de l’épouse que fils
la si
d’
l’épouse que fille
fils
aîné
tuku,piPa,ya?i
fils
cadet
pi?a,pisï,
fils jamin
ou
fille
ben-
fils son
ou
fils
nourris-
ya 76, ySy5,
pisï
fille
aînée cadette
9i
39
E-1-ay&mitE
ysG,pisï
fille
47
s-lc-lckwaipikô
pi ?a&
premihe
43
E-ls-l&kwakipii
pi Qai
seconde soeur
E-le-l&kwaZmC
pi va*
49
du fils du de la mère; du fils cie la du père
fille de si autre d’eso kakay,
la
file
21
masï
de la
.
épouse
de
épouse,si la premi&-e
seconde épouse, autre que soeur la première
si de
. . / ,..
nc
terme de référence
-
108
terme adresse
d'
-
équivalence
E-l-a?ilapu
ww
fils d'une potentielle
z-1&-kiiia?u
kakay
fils aîhé d'une époupère autre ee du que la mère d'ego
E-mûmlllapu
pipa
fils aadet d'une épouse du père autre que la mère d'ego
&-kuyaa*u
pisï,y%yS
fille pore mère
épouse du
O'une autre d'ego
que
la
fils d'une épouse décédée du pore autre que la mère d'ego
ssmü
E-y-Emüy
épouse
c)
propres à ego __---_---------------
féminin
e-kLw&
kakZy,pioa, tuku
frère
aîné
&-l-ikô
yaya
soeur
aTnée
e-k+&&
pi.51
soeur
a
i époux
e-m&
de la
l 18
fille du mère;fille du père
e-ukE"i
du frère fils de père
frère de
de la la soeur
23
'
&-mem&
!
pi*a,tuku,ya'i pisï
fils fille
25
i
E-P??
i i
suwi
fils de la fille du frère de la mère;fils de la fille de la soeur du père
: /
pisï,mZsï
fille frère le de soeur
de de la du
fille frère épouse
de la fille du de la m&-e si du fils; fille
I !
I 1 ! 1
cadette : fils la mère; soeur du
1 ! 2G
1
z-memitati
1
pisï,mSsï
la fille la mère;filfille de père
-*.
/
.n.
du la : / I
-
109
-
~~~~~~-.
.<t;:~~~r?g~~d~
I
> pisï
eço l fille autre égo
/ 4o 41 42
I I
56
fils
ainé
pi ‘a
fils
cadet
E-msm&taïwïngEJ lôwowa
1
f
E-m&misakil&
j yapisaki
E-m&mCsa :
. . bmômim*topû E-k&wàapu
54
55
I
kakay
t ! ;
43 44
E-m&milipikE E-mcmitaïwl
!
vi
de l’époux,si que fille
1 1 pisl,ya?i, yaya pis? , kakay, ’ kaksya’u
l
d’
fils henjamin;fille benjamine fille
aînée
fille
cadette
fils d’une épousa du pire autre qua mère d’ego
la
E-1-ikEa?u
yaya
fille aînée d’une épouse du père autre que la mère d’ego
E-kipiiaiu
pisï
fille Cadet;te d’une épousa du père autre que la mère d’ego
O&---0 3 -r-
am a
Ogj---i-l---lx a;-----
0
0-l il --L
0 l-u 0* a a-r Od
a&----
0
m L
cl -l 0:
Oi-l------
aN ON-------
---II
ay----
--c
0 a m ---II oe a P. ---II 0
0rl d---II
oiiiQ 0: ---_ Oit---4L---
a :q Of?fY n
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~%----.&&---a~------
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.$L-.-
; 41 9-l r-i lr--l--lr-5 r-5 0 6
A
A
.A
3
0
A
3
A
0
f&g.
0
3
Epo
0
0
A
4
4
5
0
fémiriin
A
0
A
0
- llz!-
paternelle.
Ce caractère
par la filiation
puisqu'au
indifféremment avec l'un
relevant
à l'un
de l'alliance
niveau
quelconque
quelconque
est
solidement
corroboré
des grands-parents,
ego peut
se référer
d'entre
eux pour définir Ce n'est
de ses collatéraux.
lignage
ni à un matrilignage
titude
de lignes,
les
que se rattache
ancêtres
Dans le cadre aussi
pour
linéarité.
Ainsi,
le rattachement
d'un
le clan
: un enfant
appartient
la trace
la plus
par
d'ailleurs
il
: un couple
homme wayapi/
wayapi,
tandis
couple
Plus
c'est l'avait
avant,
individu
que l'enfant
est rattaché.
déjà
fait
remarquer
chefferies,
bien
qu'en
qu'il
y ait
souvent
soeur
(cf.
infra
de son père, (cf.
dont
supra p. 67).
celle-ci par
le mari
aura des enfants aura des enfants
Ce rattachement
soit
inter-
est pratiquement
HURAULT, déterminant
c'est
pour rarement
de la fille
P,tran-
oublié, est,
comme
la succession directe
des
et
ou le mari
de la
133).
A ce niveau
"Ainsi
paternelle
wayapi
à son père
en fait:illustrer
à sa parenté
femme étrangère
le nom du clan
p.
de la patri-
d'existence
même lorsque
un relais
les Wayapi
qui relèvent
au clan
étrangerlfemme
pratique
descendante.
en va de même dans un mariage
ethnique
gers.
mais à une mul-
indifférencié,
des traits
concrète
Par extension,
qu'un
un Wayapi,
de ce système
filiation
donc pas à un patri-
à chaque génération
présentent
se fait
leur
doublant
ses relations
cette
de l'analyse,
remarque
une société
les WayZpi semblent
bien,
de Robin FOX :
dans laquelle
la plupart
des droits
et devoirs, sont
y compris
ceux qui
concernent
l'héritage
et la succession
transmis
en ligne
paternelle,
peut
pour "patrilinéaire"
passer
-
sans comporter néaires".
pour
(1972,
autant
nous renvoie
le comportement tement
ce système
nous allons
aux besoins
patrilinéaire
des détenteurs
de filiation
est
de parenté
fonctionnels
à un premier
du pouvoir
; c'est
au niveau
observer
le rôle
profond
entre
alliés
épousables
et consanguins
(A) et féminin
joints
cousins
r
besoin
wayapi; - le recru-
de l'alliance
que
indifférencié.
: Alliance
à chaque ego masculin
0
pour le moins
du système
Nous avons vu que la nomenclature sition
patrili-
de la société
associé
maintenant
1.3 La parenté
de groupes
p. 53)
En définitive, diversifié
113-
potentiels,
les
croisés
(A')
fournit
une oppot
non épousables,
un certain
(B et B')
offrant
nombre de con(cf.
fig.
4).
1 l----In a
‘A=0
0
a --0
a
1
I
0
a
0
a
(3
A
B
B’
fig. Mariages
4
préférentiels
n
B’
- 114-
Ce type si,
d'union
comme nous le verrons,
au groupe
est possible.
maines
(les
cousins
dérée
comme incestueuse
est
considéré
le mariage L'union
comme préférentiel,
avec des personnes
avec les personnes
parallèles)
est en revanche
extérieures
définies
rejetée
: (3-y Eupi),
"ils
types
sont encore
même
comme ger-
parce
se chevauchent"
que consi(les
liens
pour
les
de parenté). D'autres Waygpi
: les
cousins
croisés,
deux premières
souvent,
ne sont qu'une
le lévirat
le second étant
(cf.
même fortement
du mariage
MAZIN le notifient
d'union
fig.79
possibles
extension
(cf.
entre
(cf.
),
et le sororat
recommandé et prenant
polygame
du mariage
fig.
6).
Déjà,
fig.5
la forme,
le plus
en 1856, MARIN et
:
"Le Capitaine
Auguste
(akits
) a quatre
est
ici
la plus
ancienne
question
est une jeune
est
fille
fermaes ; celle
et la soeur
dont il
de celle-ci
de 17 à 18 ans".
A Palu*i
Jamani A
0
====A
Si3asï fig. [premih-e
MYpEa 5
=xzc=zo
!Misû
Kalaisemô
Tawal~
dGfunte1
A
0
fil.
--Sororat
épouse
I
II
/
1
0
Yamauli
l-2
Yamili
Ilipô
6 Pr>lwj~ie EOeurs
son-n-de
olassificatoiraa vivantes3
0
- 1150 Sapipûkû
I<wa&
Takaka
l Tapi
Ail&
A
0
A
Kalaisemô
Walayü
montre
une femme ayant
ficatoire
: ce type intervenu
deux époux
fràres defunt
cas (cf.
classificatoires
fig.
7) est
épousé en premières
d'union
sement de mariages
dans les
jugé
1942-1944,
non pas comme on aurait avec son demi-frère le frère
redressements té.
chacun peut
tendance
Walay;
des faits
; l'accent
oubliée
la retrouver
mari".
dans le sens où il
le frère
de feu mon mari".
son frère
classimais
dans une période
où l'éclate-
peu de place
à l'accomplis-
KalaisE
à la lecture
m& se remaria, du schéma,
comme il
Ainsi
s'opèrent,
dans les dits,
n'est
mis
la situation
devient
nous
Miïp&.:a , mais,
honorable
nous fut
que sur une partie
exacte
dans la généalogie,
infléchie
: il
comme incestueux,
décédé,
à le penser
classificatoire,
de son défunt
Non pas que soit
règles.
intéressant
noces WalayU,
est en principe
dans les années
-
J
ment des communautés du haut Oyapock laissait
"avec
Si.?i
Samani
M”up E a
Ce dernier
est
A
A 7 Lévirat avec [premier
fi.2.
Alamasisi
I Yamili
Yamauli
Ilu?ay
pi.
l 9
A
il
1 A
I
A
@
A
de dire
puisque
la vérité : nj'ai
ies
de la véri-
des conjoints,
simplement,
dit,
est
épousé
-.'
-116
Le mariage (cf.
fig.
8) est un type
.Fi.y.
avunculaire une tante
(cf. (cf.
secondaire
d'union
2 -_ Mariasa
-
avec la fille
assez pratiqué
secondaire-.-.
fig.
dans une moindre
fig.
et,
_dyune . . . --_
assez fréquemment,
aussi,
veuve
.
la fille _. . avec.__- I_c_-._
On trouvera 9)
d'une
mesure,
veuve
le mariage le mariage
10). r
I
I A
Iluay
Aitu
Sasa
0
0
A Yeli
Késa
Yapu
I
A' M~YP&
1 Tawatû
matiser
est
lui-même,
5'
l A +++ Xlipe
Mariage -_-
fiE.3.C
avunculaire
Tamali,
,.
Mariage
Le mariage
avec la tante
à l'état
de projet
; il
pour qu'à
sa mort,
sa veuve
encore
I A Tamali
-
l;l&le
P&kü
Sa?i.payE f ic.9
avec
que nous venons a été arrêté Dédé
(lJls1~)
TKEBAULT DE LA MONDERIE, en 1819 déjà,
trevu
comprendre
les
les mariages
secondaires
une
tante
de sché-
par le mari
pas sans ressources. sans bien
avec
:
ne soit avait
en-
souvent
-
qu'ils
élèvent
"Il
arrive
tard
en faire
soit
un mari,
Le mariage
avunculaire,
qui
sous-entend
entre
conjoints,est
assez mal toléré
par les jeunes
pour ne pas sortir
de la famille,
les
très
-117
déré comme une solution comme nous le verrons
plus
Si l'on Zidok
pour l'année
ges entre riages
cousins
du lévirat,
fig.
la totalité
croisés
et cousins
; 2 mariages
7, p. 11: ),
il
ressort
tendance
siëcle,
surtout
pendant
groupes
locaux.
Les WayZpi expliquent
arrivait
souvent
qu'un
solution
pour ne pas sortir indifférencié,
rente,
était
de former
à partir
homme n'eût
mariage
.des soeurs
l'on
exogames.
De ces
à la totalité
de
démographique
d'isolement
relatif
du XIXe des différents
eux-mêmes la situation
à l'infini
; la seule
suivant les
les mariages, étant
: il
potentielle
multiplier incestueusement
(cas
endogame eut des consé-
pour ne pas,
la pensée
lignées
de réfé-
les ultimes
l'interdiction
absolue
:
est en manque d'épouse,
que des filles:'
(consi-
classificatoire
du groupe,
avec la mère et la fille "lorsque
classificatoire
pas d'épouse
populaire
du village
des Wayapi à l'endogamie
du creux
les périodes
ves mises par la conscience
ou du village,
; 3 ma-
mariages
ce comportement
très
système
mais consi-
classificatoires
par expérience
quences
d'un
six
et enfin,
une forte
importantes
filles,
: 17 maria-
avec un frère
étendre
Historiquement,
d'âge
on trouve
avec une fille
; un mariage
l'ethnie,
une différence
des mariages
croisés
que nous pourrions
(1857)
bas.
examine
chiffres
villageoise.
souvent
constitués),
déré comme incestueux)
pour plus
s,oit une concubine'!
1975 (29 couples
avunculaires
un enfant
(yawalu,
mieux vaut 1978)
prendre
réserdu
.
-
Ces entorses veaux
118-
à la règle,
faites
généalogiques
n'aboutirent
pas que la parenté
indiffcrenciée,
combinée,
lente
connaissance
des généalogies
permet
à l'un
quelconque
de ses seize
Four arranger parenté
les propres
pas à la cassure
ancêtres,
cela
réalisé separent6 madL: mari
de YapDk
et So\.,l3
2 la parenté
de son père
celfe
de sa mère : c'est
cette
La tendance nous venons graphique
de le suggérer,
récente.
C'est
; il
était
possible
s'il
puissante
des Wayapi
de comprendre des groupes
le danger
majeur
qui menace les
(1972,
147).
sociétés
1,
:
à leur
sa
se réfé-
se référait fut
à
choisie.
à l'endogamie
est,
situation
démo-
de la structure
des
CO~~U-
comment les Waygpi évitent locaux
là
a-ika
selon
si Yap3k
des choses qui
trop
p.
impossible paternelle
vision
une imbrication
te
impossible
la connaissance
poussée
lupi
était
liée
la
paral.l&les
Mariage parent&
profondément
qui va nous permettre
de compter
par un exemple
cousins
rait
niZUti%
Illustrons
Mariage ion la ternelle
ascendant.
; nous ne faisons
: / pipi
11
niveau
suffit
des Waygpi
croisés
de se rattacher
au*quatri2me
que sur un autre
bousins
Le mariage
à un individu
plutôt
paroles
Nloublions
chez les Waygpi à une excel-
moine un, il
compte du côté dewa tante".
fig.
du système.
au niveau
nur un des ancêtres
que traduire "je
les mariages
un peu à tous les ni-
qui,
à parenté
Eelon
FOX, est
indifférenciée
-
Une communauté est
d'abord
formée
avec les
enfant3
qui
mes ou non. Le Couple est, indivisible
d'une
association d'une
~mzvnake
1, "la
chose volée"
Pression
est d'
ailleurs
éliminé3
à la naissance
siècle
iemme seule
au même titre
que le fruit
faite
de cette
polyga-
issus,
la plus
ou célibataire)
la base
évidente
en
est nommé d'un
inceste.
pour que ce3 enfant3
soient
en même temps que le placenta.
par enterrement, solutiona
déjà
été noté
au XIXe
y a environ
six
mois d'un
enfant
: "Une femme accouchée parfaitement
a été
aucune de la part
de la
. mere,
jeune
femme âgée de 18 â 20 ans,que
fant
serait
enterré
ensuite
régulier.
vif':
aucune tache , une fois
on lui
le mariage
trouve
sont arrivés femmes, cela
l'incident
de se3 enfants. il
faut
se trouve
qu'il
entre
devenir
les
effectif
faire
un mariage
brutalement
veuve
un second mari
qui
n'apprendra
famille5
peuvent
que lorsque
est plus
sa maison
com-.
le3 deux
économique.
de 3on abattis,
et l'objectif faire
de
réelle.
s'occuper
puisse
en-
l'avenir
à venir,lequel
au 3tade de l'indépendance
Pour le mari,
le malheureux
clos,
immédiatement
sa filiation
signifie
en conseil
ne compromet
de l'enfant
ne peut
le père,
(MARIN et MAZIN, 1856) -
Quant à la femme qui
que fortuitement
mencer tôt,
atteindre,
et il
réuni5
, sans opposition
Si le3 arrangements
jeunes
In-
2 l'unanimité
â son compte la paternité
conjoints
les
décidé
sa grossesse,
souvent
pu en désigner
hommes et femmes, se sont
â fait
prend
n'ayant
diens,
la mère qui pourra
pendant
il
à terme,
Cependant
tout
en sont
(veuve
généralement
inéluctable
de couples,
La preuve
économique.
est que l'enfant
Le caractère
llY-
Pour les
de sa cuisine, difficile
et surtout,
à dit
Yawalu,
-
-120
"savoir
femme, savoir Ce sont
les
se récrier
savoir
chasser,
faire
seuls
critères
lorsqu'on
lui
faire
sur lesquels propose
chez les Wayapi
comme dans toute
société
humaine,
peut
entraîner
le divorce.
jamais
tion
affligeante
d'un
du thème dit grâce
à LEVI-STRAUSS (1966,
Dans la version
lement
enceinte
par un ver,
trueux,
puis rouge
strictement
/sa%
du mythe nous montre â se débarrasser commentaire de cette
union
l'accent
avec une infirme
familial,
fourmillent
de répon-
: il
on voit
reste
dont on sait,
diffusion
ses trois
enfants
sur le dos du mari celui-ci. conjoint
mis sur l'improductivité
cervidés.
monsen da-
et,
devenue
La suite cherchant
de femme et y parvenir
nucléaires
en Améri-
se transforme
le malheureux
n'échappe
s'agit
une femme mise accidentel-
littéralement
Les communautés wayapi d'un certain nombre de familles _-_~~-------~-~~~~(k) / S~?D /, Mazama americana,
au travail
improductive
que le corps
lui
la défec-
est
Tandis
épuise
divorce".
de la situa-
la large
se colle
"il
épou-
une illustration
délaisser
avec sympathie
de ce qui
excessif,
388-394) wayapi,
la tête
consommatrice,
qu'ils
d'abord
sa tête.
/('),
ici
oy/,
ou de la femme crampon,
pp.
que tropicale.
guet
qu'associée
où l'épouse
coupée,
/3-p
d'une
En sens inverse,
dont on sait
couple
de la tête
perdre
suppléer.
me fournissent
sociétés,
: la stérilité
le divorce
épouse en tant
Les mythes, ses sur les
économique
le seul moyen d'y d'une
pour est
n'entralne
rarissime,
s'appuyer si elle
le pas â la fonction
tion,
une femme peut La procréation,
cède pourtant
est
pour sa
un mari.
de l'union
La polygamie
les vannerie5
un abattis!'
une des fins
se, en conséquence,
toute5
et
enfin.
Sans
la nocivité
à aucun Wayapi.
actuelles qui
sont donc composées
correspondent
au "groupe
-121-
limitatif" fruit
d'un
de 2Q.X (1977,
p.
153). Elles
ras3emblement
de familles
sont en effet
ayant
un certain
en commun, mais en aucun cas elles
ne repré3entent
sonnes descendant
Leur limite
ont choisi
de ces ancêtres.
de vivre
de ce3 anGtre5. que,
ensemble
sur ces bases,
nous obeervon3
mais également
communautés,
â la fin
une stabilité
nombre d'entre
elles.
Si cela
leurs
c'est
aussi
leaders,
nisation
sociale
qu'elle5
tient,
n'en
cïation
des famille5
- le jeu du pouvoir teur
et assure
te autorité cadet,
â défaut
parler
la chefferie
doit
raux
sont,
doutons
à la qualité
pas, par
le syçtème
la-combinaison
scellent
ie village
par le biais
se transmet
revenir
pour un certain de
d'orga-
de traie
jeux
choix
d'asso-
de l'homme
fonda-
le libre
communauté.
qui organise
qu'un
remarquable
survie.
aux gendres
â proprement
des
leur
qui
descendent
fluctuation
doivent
sa perpétuation
masculine
qu'elle3
qu'elles
une grande
offert
d'une
du fait
3 p. 328)
subtil
indifférenciés
des per-
(tableau
au jeu
Une communauté me semble - le jeu des liens
provient
de ce travail
certes
le
nombre d'ancêtres la totalité
et non pas seulement
Nous verrons
généralement
du père
et beaux-frères rôle
de régents,
aux enfants
corne nou3 le verrons,
autour
de la patrilinéarité. au fils
aîné,
Cet-
à défaut
au fil.5
; ces deux derniers
ne jouent
puieque,
du moins,
du défunt.
en th&rie
Les litiges
une des sources
successo-
d'éclatement
des
technique
de dé-
communautés. - le jeu fense
contre
de l'endogamie, l'extérieur,
maximum â éviter
qui n'est défen3e.à
les départ3
autre force
et favorisant
qu'une centripète,
au contraire
cherchant les
au
entrées.
:
-122
-
Quelles
entrées
? Avant
parce
qu'elles
constituent
sans apporter
dans leurs
bagages
un trop
lesquelles
faudra
orphelins,
veuves,
il
sont des personnes nes font
compter
dans les
politiquement
indéfectiblement
tout,
les personnes des alliés
relations
Une fois
de leur
famille
mariées,
situées
par rapport
dans le village
de Kamala à Trois
Sauts,
vit.
- c Y El& , mariée
à un homme du village,dont
ma tante
parce
La recherche lignée
éloignée,
ce qui
xés sur l'oyapock, Emerillon
d'individus,
soit
étrangers,
et des Indiens
de langue
karib,
plus
avant,a
d'ailleurs
peut-être
d'un
actuel,
et secondairement
Tout
cela
système
ne se fit
nes guerres
clanique
été l'un
de remarquer
dont la solidité
des autres
cormnunautés, les maladies
et l'on
les
peut
uniquement
en fait
successions
importées.
tacti-
de l'histoire
de en dis-
par lequel tout
d'abord
au système
des sous-tribus
voisines.
se demander
si certai-
dans ce but.
Pour l'heure,
que la communauté wayapi n'est
une autre
des biais
et patrilinéaire
fi-
le cas des
du XIXe siècle,
des débris
pas provoquées
une nasse
remment,
intégrer
pas sans heurts
ne furent
contentons-nous
exogamique
est
comme nous allons
les Wayapi ont pu (ou ont dû ?> au milieu passer
ce qui
au long
d'étrangers,,
à une
des Wayapi-puku
semble être tout
à mon oncle"
appartenant
le cas de la plupart
L'intégration
Ainsi,
:
est mariée
franchement
nos communautés.
à elle.
Yawalu dit
qu'elle
que nous retrouvons
et sont,
une femme Wa*ySpl-puku,
soit
que de recrutement
cuter
est
: ce
ces person-
par alliance,
de la communauté,
"Je l'appelle
avec
intercommunautaires
l'ensemble
pour
en puissance,
grand nombre de lignées
neutres.
partie
seules,
compromise de chefferie,
fonctionne que par et très
comme
la convoitise diffé-
-123
-
2. DES RELATIONS INDIVIDUELLES AUX RELATIONS INTERTRIBALES : UNE CLE DE L'EVOLUTION SOCIO-POLITIQUE DES WAYk'I
Ce que nous savons nous oblige
à constater
démographiques sation cien
tout
géographique système
l'alliance
talité
laissé
de la vie
La pérennité ciée,
du XIXe siècle,
importante
laissant
que l'héritage
par une filiation
assurée
endogame.
subsidiai-
à un clan.
de noyau de sécurité
conceptions
du passé.
dépeignent
toutes,à
siècle lité
de s'ouvrir
négatives,
sur
le
assigner
et
l'extérieur
inscrite
idée,
encore
solidement
actuelles,
apparart .
la tradition
orale
un moment quelconque village
avec tous les
clairement et les
de l'histoire
important autres.
pour
démographiques,
Cette
Ainsi
constrastant
surtout
leur
de cons:
pu jouer
jamais
et du XXe siècle,un forte,
pas toujours
que les Wayapi ne renoncèrent
politiques
témoignages
nous permettra
que les Wayapi voulaient
des communautés fortes. leurs
indifféren-
ce qui,
rôle
certain
certain.
familiale,
que ces communautés endogames n'ont
est à peu près
un isolationnisme
ne survivait
tater
de forces
pro-
de la to-
système
de la réalité
vu obligées
avoir
De l'ancien
L'observation
En dépit
et fondant
alors
nominale
survivre.
L'an-
des épouses,semble
l'appartenance
se sont souvent
territoriaux.
vers
de l'autorité
qu'elles
une atomi-
à des communautés détentrices
le mariage
maintint
des vides
réductions
vers
donc penchant fut
paternel
de fortes
sur une base territoriale
la place
du groupe
et de la norme
ont évolué
avec circulation
sociale,
permettant
rement,
au long
sur l'exogamie
de la réalité
subissant
que les Wayapi,
clanique,reposant
gressivement
déjà
il
à créer dans dans les
sources
écrites
wayzpi
du XIXe
commandé par une personnaEn 1819, c'est
le village
- 124-
de Waninika
qui
tient
ce rDle
sur le haut %~%ST (THEBAULT DB LA
MONDERIE, 1857) ; en 1849, c'est
le village
le chef Yawalumiti
en 1890, c'est
Ka 7 iluwiy2
2.1.
(BACOT, 1849):
individuels
et paix
La vie leurs
que le fut
grand
individualisme.
c la plus des
lement
Libre
Ce trait
de caractère
est puissamment
p uisqu'un
Waygpi fait
sans contrainte
la discordance
dans laquelle
du enseignées,
mais il
n'est
évolue.
qu'i1
désire
les deux principaux
sont
dans les
actes
et les jugements,
provient
d'une
ethnie
vivre
tota-
conditions,
accepté
ce comportement
d'une
relative.
Les déviant3
remplaçant
les
quel
et la modération
en 3on sein,
même s'il
avec le fonctionnement social
partent
et l'équilibre
est
telle
concrètement par une ritualisation
des relations
humaines
sans cesse
les
sources
de conflitr;.
de
me semble le garant
Le vécu d'une
à écarter
in-.
communauté,
déviants.
postulants
passe
n'importe
éloignée.
la communauté endogame,
les
enten-
et sera alors
les canons d'une
de réciprocité
découvrir
sont bien
de les accepter,
Si on le met en parallèle
harmonie
doit
avec les normes
Ces normes lui
selon
sera
il
de ses actes
En sens inverse,
l'esprit
imprimé
aucune et qu'on le laisse
pas obligé
La communauté.
par un
expé-
Dans de telles
il
d'ail-
ses premières
ou la concordance
de quitter
bien
s,est caractérisée
de la société
dont
des Waygpi actuels,aussi
grands-parent
de ses choix.
dès lors
publique
quotidienne
r enrance,
tendre
existentielles
dividu,
de Pierre
de leurs
celle
riences
contraint
celui
probablement
(COUDREAU, 1893).
Conflits
lui-mgme
de "Damocome",
Des 3ource3
sauf,
philosophie
écrite3
qui vise
- 125 -
anciennes
aux traditions
orales,en
il
se dégage une continuité
note
que le chef frotte
de coton,
(rituel
passant
encore
des nouveaux
en vigueur
exhorte
un vieillard
Blancs.
En 1832, LEPRIEUR, résumant
le Ro~c, fournit
le prototype
arrivant,
soit
qu'il "Là,
les
entre
après,
Indien3
à se bien
l'accueil
.du macouray(l),
ainsi
reçu. qu'aux
nous' furent
d'un
ses filles
carhiri(3)
que nous faisions
apportèrent
bu ; car chez les
mais refuser
de boire
faire
fraternité". ans plu3
hospitaliavec moi ; de pois-
aussitôt
apportés,
et le chef
à nous asseoir ; le repas
de grands
circuler
Indiens,
couis
à la ronde
il
est
que de lui
et à suifini,
sur
pleins
de
aprSs y a-
de bon ton de ne ja-
dan3 la coupe de son voisin,
insulte (1834,
franche
précé-
morceaux
nous donna de manger
son ordre,
et ce se-
refuser
cette
preuve
tard,
nous devions
observer
une e,cène identique
s'agissait
des villageois
du Pilawili
dant visite
du Kuluapi,
après
séjour
voisins
Wayana du Jari -------------(1) "macouray",
:
(2) "crayave", (3) calebasse
vraisemblablement
un long
/ makule. / : tabac. de bière
de
p. 210)
chez les WayZipi du RO~C. Il 3 leurs
sur
quelques
qu'il
l'exemple
visité3
hommes que j'avais
vre
Cent cinquante
waygpi
La plu3
nous engagea par signes
lui
village
de3 Way?ipi à l'égard
de la famille
rait
avec les
que j'avais
de la crayave(2),
et de la cassave
voir
Peu
ou non de la communauté :
offerte,
-
avec un morceau
conduire
d'un
du comportement
demment, je fus parfaitement
son
arrivants
deux communautés alliées).
comme sur les établissement3
té me fut
contemporaine,
En 1819, THEBAULT DE LA MONDERIE
remarquable. le front
par la réalité
de manioc.
/kalali/:
bière
d'igname.
ren-
chez les
- 126-
"L'arrivée les
par canot
empêchant
peuvent tous
d'aboyer
se baigner
se peignent
enfants puis
est
le chef,
cheveux
et se parent
les premiers, enfin
les
avant
d'autre,
ne jetant
village
ne se pressent
l'entrée
vide,
Si l'on
rencontre
enfants
femmes leur
restent
debout
ne pénètrent
de part
et
Les habitants
du
Les hommes nouou SOUS une
ont préparé
des bancs.
ou s'accroupissent.
En
dans une case d'habitation
y ont de la famille
proche.
hommes du village,
puis
les
femmes,rendent
aux nouveaux
arrivés
être
restés
arrivée,
qui peuvent
Les femmes leur le autre offre
et l'on
un quart
du cafhiri
sauf de l'eau.
tend la calebasse
la voix
On ne remercie vide
et sans gestes
ou plus
seuls.
ou,à défaut,n'importe pas pour
sans un regard
pour
quelcette sa
sans se regarder,
inutiles..."
sont
(P. GRENAND,
le sommet de la coexistence
puisqu'elles
visent,
par le système
rer
entre
les membres de la communauté.
que ciment
d'heure
Les
135)
Les fêtes
liens
visite
Les hommes et les femmes parlent
sans élever 1972, p.
apportent
boisson,
propriétaire.
en tant
les hommes, des habitants
on s'ignore (...>
Les
même s'ils
dès leur
les
perles.
sous la case à cachiri
où les
aucun cas les invités
vêtements);
de leurs
en aucun attroupement.
s'asseoir
Les femmes et les
leurs
femmes, puis
officielle,
chiens,
Les visiteurs
les
même aucun regard.
vont
case de cuisine
puis
chiens.
les
au village.
(nus pour ne pas mouiller
du village
veaux-venus
On retient
et de courir
les
entrent
silencieuse.
de la vie
mique des Wayapi a été étudié
sociale
de l'invitation
réciproque,à Le rôle
et concrétisation
par F. GRENAND (1972)
pacifique resser-
de la fête
de la vie
écono-
dans deux chapitres
-127
-
et "Du don et de l'échange
intitulés
"La fête
au village"
don"
(p.
165-178).
Je n'insisterai
ici
catif
mis en place
dans les
fêtes
s’agit
de
/yawam
seurs,
qui
sont également
le village
ona/,
"le
et pillent
sur la place
les
aux invités.
Demain,
que les
les volés félicité
n'a
raient-ils
climat,
ne peuvent
de leurs
conflits
trouvons
un reflet
les entre
les
criant
fort,
dansant, S'il vient, écartées,
brutalement
dans
entassant
respectives.
leur Cette
de rire
butin parodie
: c'était
une
don de leurs
larcins
ceux-ci
à la chasse
ou à la
iront
/yawamona/
peut-être
pas toujours
éd
allaient
devient
de mise puis-
toujours
aux fêtes
à cachiri
flèches
de guerre
/kulumuli-kulu/.
tels
que /yawam>na/
rituels
n'avaient-ils
pacifiques
lieu
dans
ne dégéné-
qu'entre
commu-
'7 Les enquêtes
actuelles
les
règlements
psychodrama-
cas un fait
acquis,
et nous en re-
des Waygpi pour est en tous
dans ce qui
s'observe
actuellement
dans les querel-
individus.
L'insulté
se plante
devant
avançant
et reculant
en frappant
du talon
se frappant
invective
les dan-
que des suppositions. L'amour
à leurs
: il
fête,
apparente,
relations
permettre
signifi-
; de guerre
les
.en
généreusement
pas en combat ? Ou bien sûres
tiques
épouses
armés de leurs
communauté'
Dans un semblable
nautés
dès l'aube,
gens du XIXe siècle
une autre
En pleine
dans les éclats font
très
deux communautés
se répandent
invités,
finit
! Les invitants
Cette
entre
des chiens".
de leurs
de guerre,
pêche et paieront
que sur un rituel
les demeures des invitants,
plaisanterie
alliance.
vol
à l'intention
de mise à sac,
grandes
camouflé
à grands
plusieurs
l'insultant
en
un peu comme en
coups la poitrine
de la paume de la main.
il
distance
personnes,
recommençant
avec un autre.
les poings
aux hanches
s'en
va à courte
L'adversaire OU les bras
écoute, croisés
les
et re-
jambes
sur la poitrine,
-128
Il
peut
ou se taire,
ou répondre,
Car que sont donc ces joutes ce qu'est
2.2.
la guerre
§ystèmes
relationnels
sociales
des règlements
c'est-à-dire
oratoires
à l'échelle
Il relations
-
sinon,
à l'échelle
de l'individu,
de la communauté ?
a pu sembler
étrange
par une description
révélateurs
la rupture
le5 WayZpi aus5i
d'aborder ethologique
individuels,
ces phénomènes sont agite
dans le combat.
et nouvoir
de conflits
qui
entrer
du jeu
l'observation
des
des évitements
ou
mais j'ai
la conviction
que
dangereux
de l'alliance
et de
loin
que plongent
mes investi-
gations. C'est pouvoir,que
je vais
dans l'étude
du système
trois
ce jeu,
maintenant
axe5 relationnels
examiner.
que je
descendantes
- les
relations
d'alliance
soit
cette
de dépendance
de la succession du village
entre
de l'autorité, ; le lien
qui
où le père devient
cas où l'entêtement
té,
les
son rôle contraintes
se fait
suggéré selon
aîné/fils
cadet
;
interne
et externe
*
redouté
de remplir
déjà
ou beau-frèrelbeau-frère;
et d'alliance
considérées
e5t celui
fils
beau-pèrelgendre
et les mésententes
d'un
puis
et homme/ami préférentiel.
à celui
l'ai
transmission
pèrelfils,
Les relation5 à propos
Ainsi
du
:
relations
chef/obligé
de la transmission
de parenté,
- les
- les relations
vu sous l'angle
père
et fils
soit
au niveau
les unit
est
comme gravissimes. sénile.
ont déjà
de la famille,
socialement
valorisé
Le moment le plu5
Nous avons été témoins
du père à ne pas abdiquer,tout
en refusant
de chef,équivalait
à un abandon total
affectives
au fils
enlevant
été cernées
toute
de l'autori-
marge de manoeuvre.
-129-
Il
s'agit
là'à
mon sens,d'un
des points
faibles
essentiels
de la socié-
violentes
entre
père et fils
existent
té wayiipi. Les ruptures bien
et nous pouvons
relever
dons dea renseignements
précis.
"Oui,
le grand-père
d'abord
le fils
sé son père. vieillards raison
au moins deux cas sur lesquels Le premier
Alasuka
(le
disaient
le fils
dit-on,
près du village
du Pilawili.
rière
lui
fit
fusil.
"Je vais
son père
son fusil
mais chas-
y a comme ça des C'est
pour
chassa
son père'
fuyait,
il
arriva
arrivait
der-
; il
cette
partit...
aussi
; deux fois
il
fit
de mon neveu pour le
(en parlant
:
longtemps,
le grand-père
à la rencontre
Ulupe
Il
Mais son fils
péter
1870-75
ou Tarn& yu7 a) avait
Et le grand-père
fuyait,
Sa?i
depuis
Louis
chassa
'Le grand-pere
dit
vers
les femmes des autres.
nos anciens.
; il
mort
pas sans raison.
qui veulent que jadis
était
chef Pierre
Ce n'était
se situe
nous posaé-
de Pierre
Louis);
péter
son
retenir"
"Ce n'est
pour que vous le chassiez
ainsi
que votre
père
la couvade
! (ygkwaku).
Voilà
ce que j'ai
à vous dire"‘,
Voilà
ce que j'ai
dit
me répondit
en français!
,Jamais notre
à mon neveu,
aucun de nos anciens langue, père,
chefs
pas le français que je lui
attache
il
jadis
pas
a fait
ne parla
ainsi,
ils
parlaient
! Et (Pierre
Louis)
dit
: "Où est mon
les mains , que Je ' lui ' attache
les mains!";
et on raconte
que le grand-père
(Alasuka)
se mit
à pleurer.
Et
la grand-mère
engueula
son neveu
: "Il
n'est
plus
des
de lui
! Il
disait
nôtres" n'est
plus
beaucoup
la grand-mère,
qu'un
Blanc
un Blanc,
et tout
l'enfance.
Désormais,
il
(Miso
'
1977)
ce que je dis
désormais!"Désormais,
totalement
darme".
"Voilà
ça parce
s'était
qu'il
transformé
il était
était parti
entièrement
devenu durant en gen-
-138
Le deuxième dont nous aurons
à parler
s'étalent
1884 et
entre
exemple
à son profit
la chefferie
persuadée
que l'homme était
repris
perdu pour
revient
fils
se sont bagarrés
a ouvert
plus
la valise
qu'elle
un grand
chamane.
,de son arrivée).
lui-même
"Asape
était
Kwataka
toute
la nuit
:
du bruit
; il
; Asap3 est maigre
l'a
"encein-
; Asapa et son
et le lendemain
aussi.
puis,
en l'air"
à son père,
appelé
il
"fout
a joué
Cayenne où il
Il
a été'chercher
en amont que Kwasiatâ
pour
les
donner
transporté
des
; en revenant,
de Asapo , a vu la maraca,
Pour avoir
être
PalaEsi(l)
et a pris
très
les
malade.
esprits,
Il
de sa maraca,
mais il
est
à Saint-Georges,
redescendu
n'y
le fils
est remonté
avait
plus
d'es-
puis
à
est mort..."
du village
les
à son père qui était
un peu chamane.
à Saint-Georges,
dedans.
sur le bas Oyapock.
(pour
bien fut
prévenir
contenait
devait
Piriu
de Asapn
fait
avec la femme d'dsaps
de KalianalE
esprits
(1) Des métis
La fin
étant
Asapn .
bambous à flûte
prits
entière
Il
donne de l'argent
chez lui,
et
le soir.
se sont bagarrés
expulse)
vacante
; c'était
est déjà marié
; ils
son fils
par son fils
dans le canot
tée"
temps,
et traduite
chez lui
avec sa pagaie
l'ethnie.
sur interven-
Entre
la communauté toute
femmes de son père,
à J.M. BEAUDET par Mis3
il
destitué
avait
les
"Le fils
fut
,
Les évènements
relaxé.
recueilli
(il
circonstances.
et ensuite
Ka 7 iluwiya
Pierre
du chamane Asapa
mis en prison
Pierre
San fils
celui
1891 ; ce personnage
des Français,
"Asap3
est
dans d'autres
tion
contée
-
de Gnongnon dans la région
de MariPa
-
131-
Les deux cas de destitution situations
spéciales.
Dans l'un,
Pierre
mettent
Louis,
en scène des
homme élevé
par les
sur la côte,
acculturé
et ambitieux
à la fois,
devient
pour une faute
réelle
de son père,
l'adultère
avec la femme de son fils.
Il
que Pierre
semble bien
Louis
son père et asseoir
définitivement
et sera à son tour
éliminé,
ait
en épousant
cette
jamais.
Lorsqu'il
bon fils,
"veuves"
les
années
Asap?
pour éliminer
; il
parviendra
cas,
le fils,
Ka'
les Wayana, commettant
et terrorisé
plusieurs
croit
certes
il
En dehors
puisque
les habitants
crimes.
de ces rares
situations
avoir
Si des tensions la solution
existaient,
généralement
le départ adoptée
agit
disparu
légià
n'agit
pas en
pendant
des
conflictuelles,
ports
semblent
chamane.
(COUDBEAU, 1893, p. 297).
par le monde occidental,
père et fils
pas
de la région‘et
dont au moins une a été infléchie entre
d'un
iluwiya,
qu'il
des Waygpi est en jeu,
a rançonné
n'y
par la puissance
de son père
indigne
occasion
fois.
à son retour,
chasse Asap3
mais l'intérêt
cette
son pouvoir
Dans le deuxième timement
saisi
un fils
Blancs
rarement vers
: c'est
rap-
posé de problèmes.
d'autres ainsi
les
communautés était
que l'on
entend
dire
que la solitude
de Tgmiï Kwanu (vers
1860) est
grande
parce
fils
dispersés,
qui étaient
déjà
des hommes". De
telles
s'étaient situations
ses fils
me paraissent
avoir
été fréquentes
particulièrement
à l'époque
des voyages
sieurs
reprises
la présence
de fils
c'est
le cas des fils
au XIXe siècle,
de COUDBEAU, qui note
de chefs
du chef Maracaya
loin
du village
(Malakaya)
qui
fils
(Akala)
Jean Louis
(Salui);
c'est
chez Ouira
(Wila>
(COUDBEAU, 1893, p. 327 et 335).11
hasardeux
de tirer
des déductions
que des obligations
le cas d'un
du gendre
d'Acara
de cas qui ne relèvent
à l'égard
que uses
du beau-père.
à plupaternel
résident
chez
qui
serait
réside
cependant
probablement
;
-132.
Dans le droit a, chez les Wayapi, ritairement
pour
fil
une autorité
succéder
-
de l'autorité
importante
à son père.
Il
En 1819, THEBAULT DE LA MONDEBIE note
:
"L'aîné
de la famille
paternelle,
puisqu'il n'y
l'aîné
est désigné
prio-
a rien
là de bien
original.
commande aux cadets
avec fermeté
mélangée
de douceur". Pour gratuite
que Pui$se
moins juste.
Miso
concernant
paraetre
cette
observation,
nous confirme
cette
position
le peu sympathique Tatu
:
- Ainsi,
Pierre
Pierre
Louis
elle
n'en
est pas
prééminente,dans
le récit
:
Louis
était
le fils
de grand-père
Ala-
le fils
de grand-père
Alasuka.
Je te
fait
mortelle,
sans
suka ? Misa
:
- Oui,
c'était
dirai
que le grand-frère
avait
quoi
c'est
lui
devenu chef
; plue
donc,
c'est
le petit-frère
qui
chef
qui
La douceur térisent
l'aîné
un corollaire culiers
: en effet,
créant
profitent
une gêne entre
les
frères.
Il
arrive
aussi
la chefferie
éclatement
de la communauté.
à leur
que la dispersion
des frères
raît
assez
à travers
possible
de la fonder
pour
que des frères aîné.
On peut
(réels l'histoire
sur une mésentente.
carac-
il
existe
de conflits
l'aîné,
parti-
des épouses
de cette
situation,
ne s'accordent
pas
alors
assister
superficielle
sans qu'il
Un. cas clair
à un
montre
ou claesificatoires) waygpi
qui
; cependant,
un peu trop
L'observation
effet
fréquemment
sont,
te dis-je
.
est une source
ses belles-soeurs et certains
tard,
un des traits
avec ses cadets
d'aînesse,qui
pour confier
devint
est effectivement
dans ses rapports à ce droit
classificatoires,
serait
une chute
est
en appasoit
fourni
par
-
la dispersion
en 1935 des fils
les
orales
traditions
Palananupa fondant
du chef SapntD
et les
sources
un grand établissement selon
Le caractère
emporté
et FERRE (1833,
1069, peut,
tel
y regarde
si la séparation
de frères
n'est
de sûreté
une rupture
d'une
emprise
irrémédiable,
On observe
en effet,au
fréquente
de paires
de villages
des rapports
sont pas nécessairement
aîné Waninika,
sur la rivière
expliquer près,
formant
de réciprocité
cette
encore
avec une contrainte
1870, l'existence
de véritables
groupes
très
Si ces paires
serrés. cette
situation
est
du XIXe siècle,
ce sont Tapi?
i et
de Kwanu ; vers
1910-1920,
classificatoires
; la mort prématurée
sur le Pilawili.
communauté ; vers
Comme on peut
communautés ne sont jamais , surer les
crises
le voir
éloignées,
ce sont
du second amena
1930, ce sont swi sur la carte
ce-qui
favorise
de leurs
de succession
communautés
et Sapakway
13 p. 332, ces leurs
relations.
est de confier
pour
. Un autre
moyen de prévenir
la chefferie
à un personnage
: le beau-frère
du défunt
ou son gendre
suffisant.
L'arbitrage
des alliés
me semble bien
solution
principalement
adoptée
neutre
SapD t9 et
Les Way?ipi ne sont donc pas sans ressources
la continuité
ne
par des frères,
les
à une grande
locaux
dirigées
Alamasisi,
le retour
économi-
moins depuis
Vers la fin
deux frères
se demander
comme le moyen
fréquente.
Iluay,
séparation.
comme une soupape
cependant
fils
le premier
Y& ngalalf.
an peut
soit
vaste
1824,
par ADAM DE BAUVE
pas à envisager,soit
plus
faible.
qu'après
est présenté
de plus
sur un territoire
que plus
entretenant
qu'il
dans le temps,
(BAGOT, 18419, le second
avec réserve,
Si l'on
évitant
A?i
loin
montrent
sur le Yarupi
de Waninika
. Plus
de leur
chez le chef
Misa
p.
écrites
s'éloignèrent
et Yawalakal&
s'installant
133-
si celui-ci
as-
a un âge
historiquement
la
par la communauté .endogame pour éviter
plus
-134
l'éclatement. long
Mais ne peut-il
terme,
aspect
pas aussi
de renversement
du pouvoir
des choses que pense Yawalu "Les hommes souhaitent filles,
car,
Cependant,
lorsqu'elles
ambition
lorsqu'il
ou du beau-frère
allons
le voir,
lourde
très
large
et permet
ment.
Par le mariage
nité
territoriale
èst divisée
l'exogamie
permet
extrêmement
variée.
pas à cet
aussi
qui
grande
! Cette
des
devient
travaille
un peu
pour
lui
Elle
est,
résume la comme nous
des gendres
et des beaux-frères
est numérique-
indubitablement
au village
de s'accro?tre
avec le cousin
croisé,
permet
unités
wayapi
Au XIXe siècle,
à l'origine),
soit
gendre
/l&m?ngwayf,
institution.
gissait
essentiellement
de gendres
le rôle
et la position
étaient
p. 330).
(1948,
d'origine
s'agréger
aux diver-
(essentiellement
en voie
d'extinction. les Wayapi
exogame puisqu'ils "ceux
p.
si
En revanche,
ou beau-frère,
LERY relève (1580,
échange
l'u-
des alliés
ou wayana
membres d'ethnies
à une situation
"mon serviteur"
ainsi
aparai
avant
collectivement ces obligés --~~-~~---~_^~~---__---~~~
de résidence.
on voit
pensent
de maintenir
à un certain
d'intégrer
Lorsqu'ils tout
il
mais oblige
en plusieurs
à la société
vieille
phrase
de conséquences.
ses communautés des individus,soit
/che-reniboyef,
veulent
le beau-père
dans le système.
de la parenté,
la parenté
mot,
ou moins
:
ce dernier
devenir
Le recrutement
(1) Vieux
mais ils
plus
certainement
nous dit
se marient,
peut
du gendre
bien
? Ce n'est
; c'est
place
se réfèrent
un moyen,à
ou la vannerie".
petite
colporteurs
être
des fils,
le chef de son gendre le canot
-
qui
nomment
ont immigré"(').
chez les Tupinamba Selon MITRAUX, il
111) dont on peut
s'a-
dire
les mêmes dans la communauté Tupinamba
que dans la communauté Wayapi actuelle.
que
-
Ce statut
permet
par rapport
donc de compléter
Un obligé
il
les
n'est
reçoit
surplus
des biens
en manioc
de fête
toutes
choses,
dégagent
d'une
propos
bien
en définitive,
Pierre
Louis
- Tatu
:
A notre
- Mis>
:
Ah! Désormais
Eux,
c'étaient
ancêtre
dit
de danse,
et la cohésion
qui
chaque Wayapi.
A
oui,
ils
d'ajouter
Tatuluwiya,
Louis,
lui
son propre
Mis3
travailler
à faire
à notre
ancêtre
Tatuluwiya.
?
commandait
etles
il
nettoyèrent
aux paroles
gens venaient!
nettoyèrent
bien
le pourtour
bien. de Miss
que Pierre
donna sa soeur Walusi
dans le fonctionnement
Village(...).
: "Venez
Tatuluwiy?i
des Wayana ; ils
comment le
Louis,
en mariage. économique
système
du pouvoir
pour
assigner
fournir
un apport
de travail
travail
d'entraide,
au beau-père
5'im-
une position
:
- demandeur de femme, il
doit
forme de nourriture,
vannerie,
défaut
Cela implique
s'il
de la place
se fit
dit
ce qu'il
Voyons en effet
au gendre
construction
rêve
au beau-frère. vient
- marié, de son père.
qu'il
SOUS ou à
va résider
chez sa femme
économique
théorique
de l'extérieur. il
n'a
plus
aucune obligation
*
qu'il
le decorum,
la force qu'en
tant
:
Voikà
du village,
brique
assure
créent
à ce moment là qu'il
mon village".
pour fixer
il
communauté telle
Alors
y a ses
uniquement
d'un Wayana chez le chef Pierre
- Mis> :
est important
mâles et il
(cela
entretien
qui
le processus
C'est
et gibier
et de cuisine,
grande
des hommes d'un village
et une femme ; en contrepartie,
surtout
de l'installation
explique
la situation
y a ses descendants
pas père de famille);
des carbets
Il
: il
à son chef
obligés. assure
.l.35-
à l'égard
se
-136
A partir
d'un
tel
la continuité
un chef wayapi
aura donc intérêt
à assurer
de sa communauté par le mariage
de ses fils
de ses filles
qu'il
syatème,
et la force
avec ses nièces
et celui
attirés...
en contentant
tout
dès lors
comme le point
-
faible
du modèle de croissance, circulent,
Way&i
voisines.
donc aller
les
ethnies
chercher
ailleurs,
la provoquer.
Si rien
n'est
dition
les
orale,
1880-90,
femmes, soeurs leurs
(cf.
la société
cession. Pi?s,
de la source
de l'Oyapock,
des
du début
du XIXe
siècle
échangeait
naissant
des décombres
de la baisse
Il
comme paralysée,
permettent
prendre
.dans la décennie
pré-
pacifiquement.
On voit
Ainsi,
au chapitre
plus
qu'elle
de rechercher
beau-frère
dans ce sens dans la tra-
au schéma proposé
se réfère
183O.cherche
même obligée
wayapi
ou du moins
de
se voit
société
dit
la guerre
les épouses
ou de beaux-freres.
obtenir
chez les
devenues
la forme de gendres
peut
faire
le confirment.
clanique
des années
bien
seuls
p. 333).
femme3 ; celle;endogamique, phique
c'est-à-dire
des gens de Mapali,
Si l'on cédent,
puisque
Une communauté sans femmes doit
dans les villages
ou veuves
vainqueurs
et ce aussi
expressement
g&éalogies
nous voyons
aura
ses neveux (1) . Le nombre des femmes apparaît
les hommes en âge de mariage que dans les
avec des étrangers
d'assurer
ainsi, la place
à partir
n'échange
Bloquée
des démogra-
des hommes sous
démographiquement,
violemment.l'équilibre
elle
qu'elle
ne
ne faudrait
cependant
pas penser
la
puisque,
précisément,
le gendre
ou le
la continuité
en cas de crise
de 1910, le fils
de chef dans un groupe
d'un
qui
émigrL
deviendra
de sucaparai, très
impor-
tant à la source de 1'Oyapock. ----------------------------(1) Il
n'y
a pas de règle
endogame ; seule
subsiste
de résidence
stricte
au sein
la dépendance
économique.
de la communauté
-
-137
Si son pouvoir tres
chefs
vingt
ans'de
Maluka,
s'est
prolongé
à travers
celui
n'assurent,
eux,que
de simples
régences.
Uwaila,
cependant
émigré
qu'à
du Pilawili,qui
sa mort
la chefferie
de ses descendants, C'est
d'auil y a
le cas,
succéda
à son beau-frère
revenait
à Kamala,
fils
--
de
Maluka.
2.3.
Relations
intertribales
et renforcement
Revenons brièvement conduit
de l'individu
de la communauté
sur le @stème
à l'humanité
"les
gens rassemblés"
JamGkdl,
partie
supra.
8.67
entité
s'oppose
le reste
gens extérieurs",
allant
, envisagés
de la manière
on peut
aussi
(cf.
A cette "les
aux ethnies
autres","les les plu5
appartient
11,fait
à son village.
reculées
qui
entière.
Hors du noyau familial.,l'individu c communaute,
de relations
de la catégorie
à sa
des -/w%;+,
). de l'humanité, du village
les voisin
la plus
neutre
i
possible. Cependant, regard
aurIes
dans ce cas, - ils /apaf,
bien
focaliser
gens avec qui la communauté. n'entretient il
est deux manières
aont collectivement ceux avec qui
sont potentiellement me "d'étranger
tout
de les appréhender
envisagés
aucune relation dangereux,
inconnu"
de manière
est réservé
pas de relations; :
négative;
ce sont' les
au'tant
n'est . 1entretenue,
ceux qui peuvent
son
devenir
dire ceux.qui . . ICI) '-‘y hostile4 i Ce ter-
aux ethnies
amérindiennes',
à' l'ex-
formateurs,
on ne peut
s'empêcher
clusion des Noirs et des Blancs. ------------------------------(1) Ce mot désignant souligner
ici
montrant
par
et en grande actuels.
aussi
les
le rapprochement là même qu'il partie
clans
linguistique
y a une coupure
le mode de vie
étaient
entre
monde inconnu
avec les différents
ancêtres
de
e't ancêtres,
dont
la terre
de ceux des Wayapi
i
-138
- ils les
sont
individuellement
/m313up&ü/,
"les
envisagés
voyageurs
Nous avons souvent
où l'on
des thèmes tels
Waygpi et Indiens
inconnus
différentes).
Le problème,
correctement
le dialogue
geste
qui puisse
être
lité.
Par exemple,
fait
de suivre
interprété
suivre
de nouvelles
leur
quelques
belles
qu'à
mauvaises
établir
et de ne faire
d'un homme inconnu
tant
il
est
assimilé
prudence
est vrai
celle
fait
plus
du /yaps
littéralement
/,
place
l'une
des plus
celle
"un seul",
de l'amitié
et je serais
Le recrutement
parenté.
Ils
peuvent
être
des ethnies
voisines,
les Européens
ou les Noirs,que
cette
prend
tout
son sens.
Sa caractéristique
essentielle
est d'être
lation
entre
WayZpi,
lations
de groupes.
Le réseau
dehors
du cadre
de la guerre
Replacé
dans le cadre entre
concernent
tout
pu /,
- sont donc fondés événémentiel,
leur
surtout
institution une re-
établir
un
des re-
intervillageoises
- en
intertribales
sur des relations
ce système
parenté.
la
ne sont observées
des relations
débouchant
tenté
avec les membres
un homme peut
mais jamais
- et celui
deux individus, au plus
mais c'est
des relations
de la parenté
en dehors
/ commence où finit
Ultérieurement,
fyr
une rupture
des /ysp&
souvent
1"'élu".
avec un deuxième
les
que l'histoire
de dire
lien
au
surprises.
et m'amène à envisager
deux individus.
aucun
comme une marque d'hosti-
l'évitement
Le mot signifie
entre
ou ethnies
de pouvoir
l'ambivalence
des Wayapi,
conclure
discussions
détachées
En vérité,
institutions
extérieure.
est
symboliquement
relations,
peut
ou récents
On comprend donc avec quelle
Wayapi abordent
à l'alliance
cas, rituelles)
la trace
l'on
anciens
anciennement
(salutations
: ce sont
de nombreuses
que contacts
dans de tels
positive
avec qui
été témoins
(fractions
un gibier.
a réservé
de manière
étrangers",
des alliances. agitait
-
ne peut
par paires.
aboutir
sur des conflits
qu'à qui
-
- 139-
Le système rature
ancienne,à
celui
ralisé
dans l'intérieur
sur son insertion économique tation
du /y~ p& / qui équivaut,
du "banaré"
(cf.
des Guyanes.
Alors
dans le système
important.
Ce rôle
des Waygpi à leur
) semble très
supra p.52
il
capital Il
nouveau milieu.
fut
assure
la phase d'adap-
aussi
très
commerciaux
avec les
gais
puis
L'ensemble
des auteurs
du XIXe siècle
plus
ou moins bien,
le lien
d'alliance,
partant
d'amitié,
jet
de l'échange
est
parfois
si secondaire,
/y& pu / échanger
strictement
n'est
pas toujours
certainement
Sans parler
au sous-chapitre
suivant,
et D.J. bien
les rapports Ce type
ce décalage plus
Les études
récentes
au problème
essentiellement entre
les
de relations
peut-être
le mot "banaré"
à propos
de /pawana/: it
Guiana,
who apply
Rivière
reports
it
meaning
trading
partners".
d'esprit
selon
l'ethnie
sur lesquels
consacrées
des rapports
nous reviendrons avec les Wayana
par A. BIJTT (1973)
commercial
que s'établissent
du plateau
sous le nom de /pawana/, voyageurs.
to their for
Bush Negro
the Trio (1973,
trading
of Suriname p.
169
des Guyanes. d'où
dérive
A. BUTT indique
in use among the Wayana of Suriname it
.
intertribaux,montrent
les Karib
de nos anciens
"1 found
L'ob-
ambigües.
parmi
est désigné
non négligeable,
Cet état
semble exister
sous l'angle
individus
Si le
que nous avons vu des
et varie
des Européens
paraissent
THOMAS (1972)
que c'est
généralisé
exclusif.
est mis en avant.
les mêmes produits.
des partenaires.
dont les positions
qui
Portu-
le décrivent
économique
c'est
lui,
important
Européens,
son caractère
une signification
IYE PC / a, chez les Wayzpi,
un rôle
pendant
des liens
mais tous soulignent
insisté
également
dans l'établissement Français.
géné-
que nous avons surtout
d'alliance,
dut être
dans La litté-
and French contacts.
as /ipawana/
De notre tion
côté,
décrite
/yepe
R~US avons collecté ci-dessus,aussi
que chez les Wayapi.
bien
Enfin
/ désignant
le type
et du Jary (11
chez les Wayana de 1'Itany
SCHOEPF a noté
de rela-
le mot et observé
l'institution
sur le Rio Paru,
chez les Wayana et Aparai,
avec la m&ne marque d'intensité
que celle
chez les Wayyálpi. Enfin,le
mot fyç" pc / existant
relevee
différentes de cette
langues origine
appellation rents
L'existence
linguistique. appliquée
m'amêne à penser
l'alliance
Wayapi d'une
entre
importance
à le penser
géographiques
L'examen
double diffé-
deux champs relationnels
commercial,
l'autre
de l'histoire
la mise en place
plus
tourné
événementielle
de ces relations
entre
de l'autre,
et d'apprécier
et les Wayana et les Aparai
les
quantitative. Le lien
pas pour autant
individuel
certains
tances
historiques.
du haut
Oyapock ayant "ont
plus
individus.
d'illustrer part
à deux secteurs
l'un
j'incline
chez les Wayana d'une
que nous sommes devant
chez ces derniers,
nous permettra
leur
avec le sens de "un seul",
apparemment
distincts vers
tupi
dans
besoins
En effet,
sociologiques
nous constations
un ancêtre
une grande
nes les plus
constitué
/ ne comble
créés
circons-
par les
dès 1971,que
les Wayapi
wayana ou aparai
admiration
métissées
par le /yeps
à l'égard-des
n'hésitlnt
Wayana. Les person-
pas à se considérer
comme
wayana ou aparai". L'examen ques montre indubitablement Way$pi,furent
clanique
qu ' au moins deux ethnies, d'origine incluses
(1) le terme wayana
linguistique dans la liste
des Kaiku)Sian est assez ___-_-----------------------
l'amant
du syst&ne
clair,
Jpawanaf
et la maîtresse.
et des faits
histori-
les Wayana et les Raiku%ian, et culturelle
des clans
puisqu'il a été relevé
s'agit
différente
formateurs. d'une
Le cas
ethnie
par nous tome
des
repliée
désignant
-141
depuis
le centre
coexistence parmi
de la Guyane dans le bassin
pacifique
ancêtres
/m3yuim*%w&gs
/m 3 yuwzikîi/ , "les
gens de l'anaconda",
récents
venus
aont appelés
donc une pièce
privilégiés
"plus
/. clans
les
les Wayana.
années forment
wayapi,
probable-
déjà plus.
Les rapports
J'y
vois
un exemple
du système
pour ma part
politique
ou
Ceux-ci
1850 explide la
wayapi.
DES FUNCAIS ET DES NOIRS
C'est
un truisme
de dire
que les
devenus
le problème
majeur
dans la survie
satellites
sont
diens.
Deux paroles,
celle
clairement \ P&ku :/.'Ils ceux-là
tard"
création.
adaptative
(les
- Alasuka, -
de Mis0
et celle
la méfiance'des en ont fait Noirs), -_. son fils
Peku" :,Au
/._- Mis3
de l'anaconda"
après
souplesse
Miss
ne fonctionnaient
sont regrou-
Wayana et Wayapi
grande
Ecoutons
aux autres
: ils
entre
cette
i-
descendants
généalogies.
établis
sans doute
k
obscure
en pays wayâlpi vers
tardivement
quent
expliquent
est
Wayana, non /Msyuimigw%ga
rapportée
3) DES BRESILIENS,
dans les
et devinrent
se marier
ment â une époque où ceux-ci économiques
progressivement
repérés
orale
/ "les
pés dans le clan
Les ancêtres
se fondit
ont pu être
est des Wayana, la tradition
Pour ce qui
du Kouc. Après une longue
elle
avec les Wayapi,
eux et plusieurs
1870-1880
-
fusil
, à propos ; "Ils
tellement bien
:. Au fusil
étaient
ceux-ci
PSkG& . de notre monde :
(les
Blancs),
et
?
anciennes
comme ça,
les
nous ne sommes plus
gens de leur
(en montrant
lee
font!',; :
gens d'autrefois
nous, aujourd'hui, race
des Amérin-
la même chose.
avec ça qu'ils
des guerres
et leurs
de la grand-mère
Waygpi 3 l?égard
c'est
! c'est
Blancs
; m@
comme ça ; B cause des
ethnologues
blanc+z),
qui
-142
-
se mêleront
toujours
plus
conclusions
peuvent
se dégager
Plusieurs
- la barbarie
aveugle
est
de nos affaires". de ces deux répliques
le comportement
:
de base des Blancs
et des
Noirs. - ils
ne comprennent
- leur
emprise
est
Nous ne vérifierons tels
propos
rien à la vie indienne. de plus
en plus
malheureusement
dans la suite
que trop
groupes
"Brésilien"(i),
/pala?sy/
"Franqais"
(Créole
Réfugié)
graphiquement
alliés
que le souvenir
dans la forêt
dèrent grande
(29 , et
des Portugais,
du nord.
alliés
des Français
et,
s'ils
leur
qu'aux
Créoles,
ne se méfient
comportements
: une trop
rapide
indiscrétion,
une forte
propension
que dans l'amitié. manifestés
enfin,
(2) pala?sl,
emprunt
bien
depuis
et géo-
retenu qui
accordent
franche
se consi-
une confiance
familiarité,
dans les
contraignit
ils
pas moins de certains
plus
de leurs une grande
et à la colère, rapports
commerciaux
dans le passé,
intermittents, trente
tout
de cet-
les
Aujourd'hui,
de caractère,
de rapports
de même pour les Wayapi du nord -~-~---_-__-__--~~--___ (1) kalai est un vieux mot tupi grands chamanes, puis, au XVIIe
n'ont
à l'autoritari5me
aussi
Si ces traits
dans le cadre
et trop
"Noir"
différents,
phase de dépendance
terres
/,
dans le nocif.
ils
les
/kalai/,
13
à des contacts
vers
un manque de fidélité
de
historiquement
de gradation
d'une
ils
/m &ike
ont été distingués
que des nuances
à fuir
l'exactitude
nommés par les Waygpi,
correspondent
Hier te période
(31,
puisqu'ils
en ne présentant
souvent
de ce travail.
Les trois
ou Noir
forte.
ans,
il
se sont
n'en
est plus
et pour
ceux du
désignant tout d'abord les prophètes ou siècle, les Espagnols et Portugais. au Wayana palasisi, "les gens de la mer". les Blancs.
(3) maikclr, , emprunt à une langue karib désignant bouche en ventouse, puis les gens de race noire.
d'abord
un poisson
a
- 143-
centre
depuis
gendarmerie, désormais
une décennie.
C'est
administration
préfectorale...
cette
mentalité.
été à travers avantages
histoire,
de leur
alliance
font
jour
sions,
de prise parmi
de faire
les
ils
qu'il5
l'ont
avant
tout
à recueillir
avec les Français. sinon
un certain
responsables
qui n'oublient
référence
aux expériences
du passé.
d'apprivoiser
(o-m2wi
téralement,doit quotidien
' a) l'étranger
s'habituer
différent.
l'évocation
effet,
on voit,
délices
dans l'exotisme
rence.
Il
d'une
ancienne
mer et barbarie
existentielle.
distingue
protection
laquelle
ils
tendre
clairement
quoique
est d'avoir
se retranchent,
tomber,
les Blancs
Blancs
ne nous comprennent
vante
: "nous
ment dit:
"les
t'avons conseils
d'alliance
qui,
unila-
n'y
savent
qu'ils
sont
d'une
manière
toute
dressé
pensée.
apprivoisé, de politique
Envers tu n'es
plonger
avec
là qu'appacomme Cayenne
bonne à consom-
dominés numériquesuperficielle.
plus,
tant
Ne disent-ils rien
moi, plus
étrangère
la réaction
Leur
derrière
d'échecs,
de
pas en effet:
à notre
vraiment
est En
mentale
après
ici
actuelle.
une barrière
ne connaissent pas"?
un rituel
a pourtant
technologie
n'acceptant
la main sans une arrière
"Paissons
alors
Amérindiens
Il
inclus
est
un Wayapi dans une ville
Les Amérindiens ment et technologiquement,
être
Le problème
que la réalité
des jeunes
évoluer
qu'il
peuvent
le schéma développé
de l'Occident...
pour comprendre
à ces occa-
pensera-t-on,
attitude
de voir
meilleure
désireux
pas,
un mode de vie,
en sens inverse,
suffit
/.
cependant,
à une mentalité,
Certes,
plus
du /yeps
les
mécontentement,se
les jeunes
par l'institution
toujours
Parallèlement
Nous avons vu que les non-Indiens dans la société
nouvelles,
ainsi
cherchent
de distance,
institutions
que les Wayapi perçoivent
Opportunistes,
leur
une volonté
à travers
monde, les était
la sui-
un Blanc",
autre-
que tu nous donnes ne
- 144-
car tu n'es plus représentatif
sont pas valables,
Face au monde non-indien, encore
une fois
comme une nasse,
du /y ~pc 1, mais se fermant
de ton peuple."
la société
prelevant
way'à'Ipi fonctionne
des hommes par le système
à la civilisation
1
occidentales
dans 3on
ensemble. Cette compatible
avec la nécessité,
procurer
au loin
tentative3 indiea.
divers
Au XVIIIe
Avec le3 Noirs toujours
tendue,
déçues,d'alliance doute
ce qui
explique
avec le
mondenon-
après
un isolement
diverses,
la situation
semble
de Waninika
avec les
il
plu3
et l'alliance
existence
pacifique
que d'alliance que le3 Waygpi
ratée
en soit,
entretinrent
total,
avec le3 Français.
faudrait
pour définir
le3
semi-forcée,s'installe
p. 3QO> l'alliance
Quoi qu'il
1815.
C'est
infra
(cf.
typique.
après
manufacturés.
du XIXe siècle,
un exemple
moins régulières
pa3 toujours
plusieurs 3iècPes+ de 3e
depuis
l'alliance,sane
Au début
d'origines
malheureusement
établie
toujours
siècle,
les WayZpi provoquent
n'est
produits
renouvel&es,et
avec les Portugais.
~
attitude
les
avoir
été presque
Boni en est parler
relations
avec les Français
de coplus
ou
-145
-
III JNOLUTION
DE LA CIVILISATION
WAYAPI
:
ses adaptations
Il wayapi
nous est possible
dans plusieurs 1 - celle
de sonder
directions
les
changements
de la culture
:
de l'adaptation
survenue
à la suite
de l'adaptation
à la fonte
des changements
de milieu. 2 - celle celle
3-
de la mise en contact
démographique.
avec de nouvelles
populations
amérindiennes. celle
4-
de l'adaptation
Ces orientations,
utilisables
titué
pour les WayZpi autant
leurs
très
que linéaire fonte
inégales.
relativement
indivisible
aspects
il
du monde occidental.
par l'ethnohistorien,
de nécessités
à affronter,
Compte tenu de l'érosion
du souvenir,
démographique
à divers
beaucoup
ont consnécessités plus
me semble que les difficultés
et au contact
avec l'occident
dans la pensée wayapi,
sélective liées
constituent alors
d'ail-
que les
à la
un tout contacts
- 14G-
intertribaux.d’une d’autre
part
et l’adaptation
part,représentent
d’autres
aux milieux domaines
biogéographiques,
bien
individualises.
1) ADAPTATIONS ANCIEWNES AUX MILIEUX AMAZONIENS
Ce domaine m’a paru
être
assez rarement
travers
les discours
traitant
des choses anciennes,
Je serais
assez
tenté
de dire
que l’adaptation
nouvelles
est,
pour les Wayapi,
approchés,
une nécessité
niers
siècles
de l’histoire
étë de même lorsque lors
de leurs
des ethnies
migrations,
orale,
avec clarté
à des changements
que peu d’évocations
peu de choses également belle
migration
sance des milieux
tradition
orale
naturels
anciennement
y pratiquait.
parain,
ils
D’autres
indices,
Comme pour
procèdent
plus
fournis
plus
occupés
Tupi-
l’homme et YanEya de Paradis
riche
que sur
perdu.
sur la connaisles genres
de vie
territoire
contem-
que par panorama pour
les évoquer.
en marge des récits
de leur
géants.
des autres
mais point
la description
par clichés
d’animaux
entre
est à peine
“sentimentaux”,
d’une
comme celles
leur
liés
le récit
wayapi,
Tupi-Guarani),
dans
sinon
La mythologie
des autres
sec du Brésil.
ancienne
aisée
le divorce
pas
terre
chasse
Au demeurant,
actuellement,
les der-
d’une
d’une
Yandéyara
à affronter,
En termes
l’existence
(Maira,
eurent
culturels
la nostalgie
manqué et
a peut-être
de changements
soulignant
1’Age d’or
n’en
je ne trouve,
où ils
évoque
vivent
pour
aux WayZpi,
biogéographiques.
qui évoquent
que j ‘ai
est vrai
que le Nord-Est
que celle
Guarani,
qu’on
tels
naturelles
Amérindiens
il
comme les Tupinamba
strictement
la tradition
plus
de Guyane,
des milieux
Me limitant
autres
Si cela
de source.
des ethnies
du moins spontanément.
à des conditions
comme pour les
coulant
évoqué à
par interrogatoires
ou
- 147 -
déduits
des enquêtes
ethnoscientifiques
et linguistiques,
pendant
de formuler
quelques
à défaut
adaptations
hypothèses
Je ne fournirai
présentement
qu'une
de l'adaptation
aux milieux,
car je considère
d'une
plus
vail
comme prématuré
et participant
cours
d'élaboration
avec d'autres
Le problème - et ceci
constituera
ont séjourné
chercheurs,dont
crucial
lIessentie
les
de "varzea"
différences
majeures
par Les forêts
en Amazonie
et celles
de varzea
(55 000 km2) et renvoie
pourrait
concerner
(LIZOT,
1977,
en effet,
en place
p.
(L975)
est
d‘autres
populations
nombre d'ethnies
sur le plateau depuis
les
d'une
siècles),
remarquable
face
plus
à la civilisation Examinons
éclaircir
ce tra-
approfondie
en
J.P.
LESCURE.
ancienne
des Wayapi s'ils
du bas Amazone. Je n'évoentre
les potentialités
de terre
et,
ferme (3 303 000 km2) aux travaux
de
au delà
des Wayapi,
des Guyanes comme Les Yanomami et Aparai
d'affiliations
nous sommes en présence d'autant
des
le botaniste
le lecteur
de taille
114) ou les Kachuyana
actuellement
analyse
et de HEGGE?S (1971).
Le problème
cement post-colonial
faire
Les
- est de savoir
existant
à l'homme
GOODLANDet IPTIN
brève
de l'écologie
de mon propos
ou non dans la forêt
pas ici
réflexion
offertes
Si,
de reconstituer
ce-
successives.
données relevant
querai
permettent
adaptation
1958, p.
linguistiques
des Guyanes,
terres
(FRIKXL,
riches
119).
différentes,
proviennent
d'un
dépla-
du moyen et du bas Amazone,
profonde
et rapide
(quatre
que les dites
populations
avaient
à
européenne. les
données de plus
le cas des Way?ipi. Dans son travail
près toujours
pour ce qui peut d'actualité
sur les
-
migrations rent
l'embouchure
ments, Ile
des Tupi-Guarani,
telle
l'Amazonie
la migration
centrale
sans Mal avant exemple
à traverser
montre
moitié
surtout
l'arrivée
et descendants,
gues tupi
plus
semble
en 1639 sur une grande en part p. 23).
que ces mouvements
“tous
azimuts" à la
simple
constatation,
il
est vrai-
se soient
mis en branle
vers
la Terre
Colomb. N'est-ce observé
pas le cas par
dès 1542 par Carvajal
Linguistique
devoir
de part
(ibid.,
les Kokama du haut
"pures",
mouve-
liés
de Christophe
des Omagua ou des Yurimagua,
D'autres
et profondément
Par cette
Tupi-Guarani
atteigni-
du XVIe siècle
des Européens
le haut Amazone ? La différenciation rents
p. 6).
ont amené les Tupi
à l'arrivée
que certains
(1929, installês
des Tupi-Guarani.
semblable
1560-80
des Tupinambara,
il
antérieurs
philosophie
vers
dès la première
Dans le même travail, étaient
METKAUX pense que Les Tupinamba
de l'Amazone
du moyen Amazone,
14iB-
relative
sur
de leurs
Amazone, par rapport
l'attester.
(VOEGELIN
aux éléments
historiquement
pa-
aux lanC.F.
et F.M.,
1965 ; LEMBE, 1971). Si je m'en tiens fondés,
comme ceux avancés
des populations la "varzea"
par METKAUX, il
de langue
amazonienne.
tupi
furent
Si cela
est
est possible
installées certain
et les
Tupinamba
1560 dans le MaranhZo
émigrés
Les villages l'ouest
vers
de ces derniers
et se trouvaient
(EVREUX, lh12,
à propos
plus
ne semblaient
dans des régions
cela
que
dans le biotope
est plus : vers
pour
douteux
les pour
les
1612, en effet,
pas dépasser de forêt
de
Bélem vers
de terre
ferme
p. 25). Au XVIIe
encore
Tupinambara
d'affirmer
au XVIe siècle
Omagua, les Yurimagua
bien
forte
siècle,
le long du grand
de la migration
la présence fleuve
des Tupi-Guarani
et METRAUX précise
des Wayapi et des Emerillon
:
est (1929,n.33)
- 149
"J'incline
à croire
qu'il
ou l'autre
des tribus
convient
guarani
de les identifier
qui vivaient
de l'Amazone.
La présence
de Tupi-Guarani
est mentionnée
par AC&A
(pp.
126, 340). liste
MAKTIUS (pp.
de leurs
recueillir
tribus
de l'Amazone Si MAKTIUS voulait ses conclusions
par
méritent
c'est
en 1596 que Keymis
tupi,
entre
(p-
732) croit
que les
en Guyane après
la conquête
des bouches
Ce même auteur
indications",
la plus
grande
attention.
N'oublions
pas que
(COKKEAL, 1722) signale
les Norak,
un groupe
et en 1623 que JE§SE de FOKEST
que ce groupe
des Tupi
commençait
côtières
tend à prouver avaient
que,
franchi
est également
l'Amazone,
certain
jamais
des voyageurs
ayant
périphérie
de la Guyane et de 1'Amapa au XVIIe
siècle.
En 1690, c'est-à-dire par METFAUX, le traiteur
le bas Amazone et la
d'une
liste
"Il
plus
aux François
pour
des Amazonnes".
(Arua'ou aller
quart
que d'autres
que le nom des Wayapi parcouru
tardivement
côte d'Amapa,nous
ethno-géographique
y a les Arouats
alors
GOUPY des MARETS, qui
de fréquenter
à nouer
dès le dernier
n'apparaît
dans les écrits
à peine
de Guyane.
remontée.
longue
a pu
à ses "rares
l'avaient
citées
la
(1620-1630)". dire
les populations
Il
124-
qu'il
en faire
Tout cela du XVIe siècle,
et BETENDORF (pp.
indications
les
trop
(E. FOKEST, 1914) explique avec
région
rares
Oyapock et Approuague,
contacts
gauche
de nous donner
les Portugais
en effet
sur la rive
a tenté
d'après
sur elles.
avec l'une
dans cette
706-710)
706-710)
Oyampi ont été refoulés
des
-
la
que les
sources
avait
l'habitude
précise,
en tête
: Arua)
le long
qui
servent
de la coste
d'interprètes
de la ditte
rivière
+
-150
Cette
ethnie
des ethnies
étant
de langue
de la région
-
arawak,
vivant
on peut
penser
dans la "varzea"
D'autres
que la majorité
étaient
rattachées
populations
importantes
sur la rive
droite
de la ré-
cette
famille
linguistique.
gion,
telles
les Tapajo,
la fin
du XVIIe
siècleSn'étaient
pas non plus
tupi.
L'ensemble
de la "varzea"
du bas Amazone,
l'île
de Marajo
été contrôlé
par des groupes
autres
que tupi.
L'impression
qui
semble bien
avoir
installées
d'examiner
est que les populations
bassin
amazonien
n'ont
riveraines tir
du bas Amazone.
du Rio Madeira
du Pérou
en général
(avec
(avec
Ce n'est
que passer
que plus
puisque,
dans la région
plateaux
guyanais
nous possédons, a pu se faire
migration
amorcé leur
des Européens,
ment du fleuve
Il
une civilisation
nouvelle.
la géographie de part
du Tapajos,
étrangle
semble
la vallée
du grand
des
fleuve. que
tupi-guarani
dans le bas Amazone :
sans doute
franchirent
l'Amazone.
lié
du fleuve
et des données chronologiques
Tupi
seule
lar-
le rapprochement
migrations
vers
avoir
et d'autre
des grandes
est en revanche est bien
à par-
ou y adopter
suivante
aient
basses
vraiment
de populations
de la façon
terres
l'amont,
je pense que le mouvement des populations
ethnies
un jour.
vers
dans le
s'installèrent
particularité
une ou plusieurs
être
gravitant
que je
qu'ils
du confluent
1) Dans le courant
l'arrivée
diverses
frontière
et brésilien
Compte tenu de cette
comprise,
l'actuelle
Dans le bas Amazone, le passage
jusqu'à
linguistique
dans les
loin
les Tupinambara)jusqu!à
pour y créer
gement favorisé
d'affiliation
Tupi-Guarani
fait
les Omagua et Kokama),
dans la "varzea"
du fleuve
se dégage des sources
viens
à
le centre
du Brésil
l'archéologie à peu
à cette
près
arrivée.
du XVIe siècle,
avant
Qu'elles ou après
nous le prouvera certain
peut-
que le franchisse-
- 151 -
signalées
Ces populations, par AClJ??Aen 1636,avaient des
pourtant
Guyanes dès 1596. C'est
déjà
sur la rive
atteint
le versant
dans un secteur
compris
(Oyac)
et le moyen Araguari,qu'elles
se concentreront
moitié
du XVIIe
d'ethnies
populations
siècle.
A ce groupe
de langue
XVIIe
et XVIIIe
leurs
seuls
tupi
siècles.
découvertes
occupèrent
ses entre
le Maranh?io et le Tapajos.
dès le XVIIe
bas Amazone,
comme celles
d'ABBEVILLE
au début
nombreuses
et bien
de la "varzea"
barrage
se dressa
du XVIIe
français
des
probablement
de produits
de cette
(cf.
Carte
6, p.
ferme,
sous sa forme la plus dite
Il
est pourtant
les Tupi-Guarani
forêts
forêts
de terre
ferme compri-
pour dominer
le
à des sociétés siècle,
d'autre
les
et un nouveau choix
que de
du Para méridional. Parakana
C'est
civili-
Des
ou Guajajara
à ce groupe
que je
que je viens
de
152).
hypothétiques
typique entre
face
du XVIIe
les
essentiellement
"mata de sipo"
ou non au groupe
par les Portugais
dispersion.
se déroulèrent
liés
échouèrent
que les Asurini,
reconstituer
plement
les diverses
très
tentatives
qui n'eurent
et dans les
telles
les
Leurs
balayées
Tous les mouvements
luxuriante,
aujourd'hui
Dès le milieu
les Tupi
sur les rios
les Wayapi
soit
dans la deuxième
par YVES d'EVRBDX ou CLAUDE
siècle,
furent
devant
actuelles,
rattache
sont
siècle
rapportées
organisées.
sations
sont autant
la Comté
se rattachent
originellement
Tupi-Guarani,
précédent,
ethnies
entre
par les voyageurs
Les Emerillon
nord du plateau
descendants.
2) D'autres
se disperser
nord du fleuve
dans la forêt , soit
Xingu
difficile
dans une alternative
de terre
sous sa forme moins
et Tocantins. d'enfermer écologique
purement telle
et simque :
Carte.6
:
Migrations
des
Tupi
l’Amazone
(XVIe
et
m
Population
/
Première
migration
Tupi
Deuxiéme
migration
TuDi
-e
-7
non-Tupi
au
début
au
nord
de
XVI le siécles du XVllee
S.
1
-
forêt
de terre
ferme ou forêt
en effet
qua ces groupes
riveraines
153-
de "var;iea".
vraiment
possible
pas subi
l'influence
des civilisations
de l'Amazone
? Les mouvements
d'éclatement
et de dispersion
provoqués
par l'impact
portugais
de certains
traits
ie milieu
de "varzea",
Tocantins,
le bas Xingu,
pas des genres aujourd'hui
n'aient
Est-il
culturels
n'ont-ils
? A défaut
d'authentique
aux rives
des grands
l'accès
de vie
le bas Jari
De la culture que des fragments
et les mythes. ture
cases au sol:dont
s'agissait
vraisemblable Petites
personne
ne peut
ait
du Para ?
au XVIIe
siècle,
d'une
une description
parfois
aux grandes différente.
ce dernier
nom, /$ayula/
à escalier",
gnent
habitation
de construction,
négligent
le rez-de-chaussée.
que chez eux dans toute leur
habitat.
par un composé de
que les
sur pilotis.
ou Tir'iyo
, qui n'ignorent
Le toit
strictement
en voûte
la région,accentue
cases de réunion,
des Tupinamba
construite
les WayZpi vivent
précise.
jusqu'aux
précisément
ce genre
/tapui/",
du Paraguay
C'est
Wayana, Aparai
sur la struc-
me parait
ou des modernes Kamayura du Xingu.
voisins
chants
Il
à 1"'oka"
actuelle
les
des grands
donner
- le mot existe
"maison
â travers
possédaient
construction
été très
de leurs
les Wayapi ne
une indication
Les ancêtres
comme le bas
de ceux pratiqués
Tupi
semblable
leur
-
différents
d'abord
dans
permettait-il
tout
que le /tapui/.
Antilles
fleuves
surtout
ancien.
déjà
insertion
cristallisés
le mot s'appliquait
Au XIXe siècle, mais il
autres
vécue
Nous possédons
de l'habitat
la diffusion
ou le bas Paru,ne
au moins sensiblement
par les Wayapi ou les
retiennent
pas favorisé
que l'on
encore
Wayapi désiA la différence cependant â l'étage
et
ne rencontre
l'originalité
pas
de
- ECI-
YVES d'EVRF,UX nous dépeint
En 1613, laire
nommé "Youla",
tallée
près
chez une fraction
de l'emplacement
un peu obscur , peut tives.
de Tupinamba,
de l'actuelle
laisser
supposer
que ces habitations
la même période
que les Wayapi adoptèrent l'emplacement
ou /tapui/,probablement
tuellement part tection
efficace
villages
wayapi,enserrés
de taille
restreinte.
pour
Il historiques, cation
contre
jusqu'au
XVIIIe
les
ennemis,
femmes contre
risqué
d'extraire
oubliées,
ce travail
Les Wayapi racontent moins en commun avec les grand
cycle
le monde, avoir L'antogonisme l'humanité par
autres
pas.
qui doit
son incrédulité,
le père subir l'accès
les
l'époque
où les
des groupes
locaux
des mythes
des renseignements
Pour ce qui
concerne
divers
qu'ils
populations
mythes
qui
ont plus en particulier
Jyantyal
engendre
tours"
du démiurge
immédiat
au bonheur
éternel.
créer
des jumeaux.
consomme son divorce
"mauvais
l'évo-
fructueux.
tupi-guarani, Nous y voyons
et ses enfants
ac-
comme une pro-
plus
commerce avec une mortelle entre
part
est peut-être
axé sur la création.
avec la
été expliquée,d'une
animaux,à
dans la forêt,formaient
est
qu'ils
sur le territoire
d'autre
les
â
siècle.
de l'fûkayulal
les
peu
sur pilotis
villages,conjointement
et je ne m'y aventurerai
de terres
un très
l'habitation
occupé par les Wayápi m'a invariablement
comme une sécurité
l'une
vraisemblablement
de leurs
La conservation
collec-
adopté
C'est
les
'caboclos'
donc déjà
amazoniens.
européanisée,pan
maloca
typique,
étaient
conservée,quoiqu'un
d'habitat
ins-
Le passage,
aujourd'hui
de ces formes
simi-
les Kamarapin,
de Belem.
des Tupi avaient
En marge de la "varzea",
utilisèrent,selon
ville
un habitat
avec
et manque, Le cycle
ou
se termine cultés
sur un grand exode où les hommes, témoignant
â faire
face
forme peu â peu la culture
noncée par divers
mythes
mergence
formateurs
des clans
siècle,
il
des décors
dont
de Création~
le Déluge
(Ipolu).
des hommes actuels,
an-
celui
sub-historique _.
-
de l'é-
des Wayapi.
Si le caractgre tout
diffi-
â des embûches répétées,déclenchent
Après celui-ci.prend
m'interdit
de leurs
antédiluvien
rapprochement
de l'exode
événementiel
évoqué ci-dessus
avec les migrations
du XVIe
est en revanche
indéniable
que ces pér&gr'inations
ont fourni
et des détails
zoologiques
et botaniques
contempo-
au récit
.. .
rdn.
forêt
Alors
que le paysage
de terre
ferme
:'
"Ils
arrivèrent
un jour
rencontrent
des grands
les voyageurs lana)
général
devant
du mythe est
un grand
fleuves
arbre
la grande
â contreforts",
assimilés
â la mer (pa-
: c
rencontrés
"Le dernier
désobéit
sauter
très
loin,
Plus
intéressants
jusque
le long du voyage et du rêve
cargot
(uluwaluwiya)
être
envisagés
WayZpi ; ainsi
le fit
côté
de la mer".
encore
les
animaux
géants
sont
â la limite'
sont
que certains
comme la rainette qui vomit
comme des gibiëes-
géante
le Déluge,
. connus jadis
(kgta)
ou l'es-
d'autres
peuvent
des ancêtres
des
:
"Arrivé5!devant /mani'is'il/(') (1) un poissonrPimelodella épineuses
monstrueuse
de l'autre
: tandis
de la symbolique monstrueux
et une grenouille
couvertes
une crique
où il
y avait
, le chef dit
: "Il
faut
sp.,
Siluridi5,
d'un mucus irritant.
beaucoup
mettre
aux nageoires
de
des chaussures, pectorales
- 155-
sans quoi vous vous ferez Nous sommes peut-être niere
"Le chef faut
dit lui
vanes
sauf
courlan
en Amazonie
là où il
; /alakulu/
avec son bec ; il
en mourut".
"poule
d'eau
grande",
Le caractère
mortel
à un autre
oiseau
central,
la sariema
(Cariama
cristata).
"Là,
obligé
d'attendre
fut
/Alakulu/.
ainsi
chez lui".
sortit
de son trou
typique
aujourd'hui des forêts
de sa piqûre
de la "caatinga"
centrale.
s'applique
(Aramus guarauna),animal
peut
très
gros
et sa-
également
et du "cerrado"
qu'un
saison-
y a l'oiseau
de le déranger
renvoyer
il
ou concentration
le dernier
litt.
de "varzea".
observée
demander pardon
et le piqua Le mot /alakulu/,
"piracema"
: "On va passer
Tous obéirent,
au rarissime
d'une
si frequemment
de poissons,
Il
en face
piquer".
nous
du Brésil
caiman
(yakale
wasu) passât". C'est
bien
entendu
téristique
le caïman noir
des terres Enfin, "Tous
animaux
que des espèces espèces".
leur
voyage,
tuels.
à quel
point
réduites.
géantes
dit
Voyez celles-ci,
Et le chef
leur
montra
- le vrai
tapir,
/miyalusu/,
- le vrai
agami,
/yakamiwasu/,
- le vrai
daguet
- le vrai
daguet
carac-
les
ne sont peut-être
de tuer,
ce ne sont
ce sont
les vraies
successivement qui
:
était
un éléphant.
était
un nandou.
rouge,
/so73wasu/,
qui
était
gris,
/kaliakuwasu/,
comparative
résultats
à ses hommes :
qui
le mythe est dynamique
Secondairement,
des espèces
Le chef
que vous avez l'habitude
L'improvisation bien
habitant
basses.
couronnant
les
(Melanosuchus __-. _.- ._ .---- niger),
de Alasuka
et réalité
de cette
qui
pour
tentative
que partiellement
une girafe.
était
un cheval."
et Ilip&.
montre
les Waygpi acd'identification faux.
Pourquoi
157
-
douter
I
du nandou (Rhea americana),comme
prototype du daguet
crepitans)
? Si la "véritable
forme"
americana)
n'est
, n'est-elle
(Blastocerus
pas la girafe
En sens inverse, des souvenirs
mentionne
ou singes
en Amérique servir
concrets
de prototype
à celles
genre
de vie
cycle
chanté,
car,
moins ancien
et exécuté
cerf
des marais
du Brésil
central
me semble bien
à aucun moment, il n'existe
ne
effectivement
grosse
pour pouvoir
connues des Wayapi.
important
nous fournit
une évocation
: il
de /pilau/,
"grands
s'agit
dansé et joué par un orchestre
(EEAUDET, 1979)
/ (Mazama
Annexes)
suffisamment
actuellement
très
(cf.
dont il
géants,
aucune espèce
Un chant d'un
ce mythe
(Psophia
fso'3
pas le grand
et précis,
ou félins
méridionale
rouge
chassé par les populations
dichotomus),
évoquer
de l'agami
de clarinette
poissons",
et de flûtes
chaque année en moyenne en fin
de saison
sèche. Les paroles,
récemment
F. GRENAND, présentent
la particularité
parfois
que certains
vent
à un point être
tel
traduits
traduites d'être
du Wayapi
avec d'autres
On y évoque la pêche aux grandes d'un
fleuve
la période
suivit
:
qui "Jusque
vers
puisque
contraste
1950, les Wayapi du haut
et de 1'Amapari) Les techniques
énorme , qui
étaient
restés
de pêche étaient
les Way'api n'utilisaient
BEAUDET et
archaïque,
mots sont des locutions
que par comparaison
sur l'immensité
par J.M.
et ne peu-
langues espèces
tupi. de poissons
singulièrement
Oyapock
(et
ceux du Kouc
essentiellement
forestiers.
alors
à l'extrême
réduites
pratiquement
plus
avec
le canot
?
- 158-
monoxyle
et se contentaient
soit
à l'arc
toute
évidence
de pêcher
et à la flèche, d'une
soit
au poison.
orales,
dont le chant
soulignent
l'importance
/pilau/,
ancienne
grands
Il
"les
ruisseaux,
s'agissait
(1) , puisque
phase régressive
traditions
dans les
plusieurs
grands
de la pêche"
de
poissons",
(P. GRENAND,
1976, p. 8'8). La pêche etait blement
devenue progressivement
dès 1830, avec la dispersion
que donc une période le chant,
antérieure.
les Waygpi actuels
En effet,
le chant
dit
m3ma7E pilauluku
simbpo ipilau simopû ipilau
qui vient Le lpilauluku/, est
vivace
qui vient s'ajouter
en revanche, est
Il
dont
l'origine
fin
du XIXe siècle,
évoqué dans
et 1'Amapari.
Cela
pour le premier.
n'est
contée
lcp.5 ? 1~p.z
aux Jpilauf?
en raison
c'est
lpilaulukul
immédiatement
sur illustration.
clairement
à Pilawi,
dans un mythe.
aujourd'hui
des plus
l'adjectif
"adaptative".
gigas,
Osteoglossidae.
est resté
de nos
STRADELLI, à la du bas Rio Negro
/pirau/,
avait
sous la forme du /pirayua/ impropres
dorée,
la mère des poissons,
"caboclos"
nommée précisément
(1) Ce mot semble
reconnu
Par bonheur,
chez les
eaux amazoniennes
rouge
de ce poisson
associé
a découvert
de sa coloration
Le souvenir
pas aussi
sentation dans les ----------_------------
(2) Arapaima
évo-
aux /pilau/".
symboliquement est
le Jari
ipitô ipite
s'ajouter
roucou"
que la "mère des poissons",
substituer
entre
des Brésiliens(*).
jours.
sur le fleuve
/pilau/
pour le second et discutable
et les Wayâpi l'identifient
Le /pilau/,
Le chant
proba-
:
"poisson
le "pirarucu"
dans la forêt.
hésitent
improbable
est-ce
secondaire,
Interrogés
me semble hautement
"qui
une activité
et je préfère
sa repréou lui
-159
"piraiba"
des Brésiliens
1929).Ce
poisson
à défaut
de pouvoir
-
(Brachyplatystoma
géant
de trois
engendrer
mètres
(STPADELLI,
filamentosum)
de long et de 150 kg est bien,
la faune
de l'Amazone,
le "roi"
de ses
habitants. La répartition
géographique
limitée
aux eaux calmes et se trouve
et sauts
en direction
chute
1'Araguari
dos Mongubas,
,de son confluent
avec 1'Amapari.
vers
les
dépasse tient
guère
savanes
en aval
du "pirarucu"
de l'Amapa,
se prolonge
celle
du piraiba
7 p.
161).
Lorsque
ces deux poissons,
ils
ne peuvent
alors
que se référer
Amazone ; le chant
infra.11,
l'Amazone,
à la
à 130 km de l'océan,
carte
Jari/Xingu/
chutes
et sur
(cf.
où les Wayapi franchirent
les
remonterait
c'est-à-dire
vers
Wayapi
ne asso-
à la zone
donc à l'époque 1730-1740
p. 259). D'autres
sation
sur le Jari.,
est
avec l'Amazone,
Si l'aire
côtières
par les
l'Amazone
de confluence
(cf.
arrêtée
c'est-à-dire,
à 70km de son confluent
aux Cachoeiras
le nord par
strictement
des Guyanes,
de la Pancada,
de ces deux espèces
géographique
détails
puisqu'une
ûyslopita
strophe
pita
ipilau ûyelûpita
amuta
oka
pups
&mawa
aka
ape
du chant
wayali
ûka
"ils
s'arrêtent,
les
dans un autre
village
ils
dans le village
de
?-
dans le village
de Wayali".
dit
confirment
bien
:
aw
/pilau/, s'arrêtent (incompris
des Wayápi)
cette
locali-
- 160 Précisément,
le mot /Tmawa/,
Waygpi d'aujourd'hui,
signifie
f-maw,
l'achèvement
-mawa/ marquant
"la
fin
incompréhensible
de la rivière",
dans les
langues
pour les
le "confluent". tupi
apparentées
au wayapi,
comme le tembé,
et ayant
évolué
en /-ma/
en wayapi.
vient
juste
à propos
confirmer
notre
hypothèse
géographique.
était
le village
ne le saurons
pour
de Wayali sans doute
: sur le bas Xingu, jamais
Ce qu'il c'est
la place
Le chant les
grands
en brésilien, fleuve
me semble occupée
la vie
de la faune
rassemblements qui
dans l'immédiat
important
aquatique
amazonienne,
dans les
le calendrier
&pa
usu
wala
annuel
lagunes,
ou "piracema"
des riverains
du grand
"ils
ipilau
lupi
3y~m3usu
ipilau
se mettent
pour aller
en ligne,
vers
ils
se mettent
Les techniques
anciennes
le lac
d'abord
lewi
p3
" grâce
à auoi
a-t-on
yl
p3
les
/pilau/.fl
:
pilau
oyi-w3
fléché
la pêche au poison
m3ma?E
lpilaul,
de pêche sont également
tn3ma~E
- ensuite,
les ,
en ligne,
- la pêche à la flèche
selDwa$
de constater,
en particulier
: 3~~tn3usu
? NOUS
par la pêche chez les WayZpi anciens.
de poissons
rythment
Où
avec précision.
culturelle
évoque
sur le bas Jari
Ce mot
upa
les
/pilau/
l%niï
kupa
:
précisées
:
Carte Limite
septentrionale
no7 des
Pirarucu
poissons .
Piraiba
et
- 162 -
kut-tami
sslowaya
kapapiys
yî’
salisali
lZm”u
kupa
seloway%
yl
sol3wayZ
lamü
kupa
lamü
kupa
"qu'est-ce qui est le plus c'est le poison kuna,,i(*) c'est
la plante
parfumée,
c'est
la liane
à poison(2).
- puis,
la pêche au barrage ipilamo
va
'lau piège
à poisson,
dangereux
anciens
où il
Il
nous allons,
utilisables est
de canaliser
enfermé.
que dans les
liée
à l'existence
première
qui,
prépondérante
lclong
cours
d'eau
peut-être à cette --------------------_____
période
qu'émergea
de pêche /kunami/,
image.
passer
d'une
où l'éthologie
des poissons
ancêtres
des
le XVIe siècle,
une
phase de migration
à l'aparai,
bas Jari),
où la pêche
de subsistance.
l'organisation
Clibadium
/fmF.ku/,
puis
activités
sylvestre,
Lonchocarpus
Les deux mots employés
le second est un emprunt
ne sont vraiment
bras.
depuis
(bas Xingu, leurs
ichtyotoxique
à poisson,
, à une phase de semi-sédentarisation
dominaient
(2) liane
nos jours,
une mare secondaire
, je pense que les
fit
et l'agriculture
(1) Poison
simples
et de faux
les
vers
fleuves
au moins deux adaptations siècle,
jusqu'à
ou au barrage
le poisson
ces indices
où la chasse était
Papilionacae.
perpétué
Ces deux techniques
de lagunes
au XVIIe
des grands
s'est
zones des grands
De tous Waygpi connurent
qui
grand-père".
/pilamni/,
à la nasse,
s'agissait
se trouvait
/pilau/),
talakwa,t2imülawL
pêchaient
/walakala/.
(dit
:
Selon un souvenir les
pour moi"
clanique.
Une
Compositae.
chrysophyllus,
dans le chant tandis
C'est
sont métaphoriques,
que le premier
est une
-163
deuxii:me
adaptation
zone ) ils
durent
-
où, à mesure qu'ils
enfin, diversifier
leurs
activités
de base qui
tains
groupes
depuis
le milieu
se maintint
à retrouver
au début
les Brésiliens,
guyanais
trop
liées
fut
l'isolement Cette
consommée lors
les
adaptations
aux contacts
au milieu
avec les
une acti-
contraignit
cer-
évolution,en
cours
de la rupture
avec
et c'est
sous ces angles
survenues
depuis
ethnies
du plateau
que nous les
traitions
autres
et aux phénomènes de dépopulation,pour
indépendamment
une prépondéran-
représentant
lithique.
siècle,
de l'Ama-
du XIXe siècle.
Toutes époque sont
même lorsque l'outillage
du XVIIIe
et accorder
l'agriculture
ce à la chasse et à la cueillette, vité
s'éloignaient
que nous allons
cette
maintenant
les
aborder.
2) DEMOGRAPHIEET ADAPTATIONS SOCIO-ECONOMIQUES
Il tenant
me semble fructueux
comment changement
sur la société démarche s'inscrit
dans la perspective
des articles
Population
of Amazonia
2.1.
Effets
amérindienne et vise
des preuves
définitives.
Avant voyons
point
de chiffres,
(1973),
(1976),
de la dépopulation
tique,
démographique
mesure celle-ci
de démographie
d'apporter
et évolution
de comprendre
Wayapi et dans quelle
Eléments
défaut
de milieu
d'essayer
d'abord
selon
point
de bilan,
ont pesé
y a répondu.
Cette
de P. C%ASTRES,
et de DENEVAN, The Aboriginal
à reconstruire
des hypothèses,
à
les Wayapi
de nous enfoncer ce que disent
main-
dans les
dédales
les Wayapi de leur mais un sens réel
de l'arithmé-
démographie de la relativité
:
.
- J..G4-
basé sur des impressions
justes
qui
guidèrent
leurs
choix
en voici
les
éléments
se rapportant
tous
à la période
cadence
démographique
principaux
avec l'Occident, "Les Brésiliens est vraiment
Plus
on fait
dire
à Asingau
De nos jours, viennent
et noirs
rues.
eux !",
faut
gir
de boisson bien
et guerre suite
sûr l'ombre étaient
du récit
sibilité
d'Asingau
numérique Asingau
sécurité
de l'épaisseur 2-
doit
sur les
Il
faire
a bercé
sociétés
lors-
d'hommes blancs
pas le fond de leur
qui
beau-
nos amis WayZpi,
multitude
de mes années passées
pensée
la guerre
avec
Cette
association
bien
des fins
de
Sauts,,fait
sur-
à Trois
Tupi-Guarani,
où chefferie
précisément
à une forte
population.
Toute
la
cite
haut
la preuve
d'une
impos-
plus
est bien
les Brésiliens.
choisir
finalement
En dépit la survie,
d'une
résistance
c'est-à-dire
des bois.
Les Wayapi savent
Dans le récit
et guerre,
5 éliminer
honorable,
:
chez nous".
y en a encore
des enfants".
des puissan'es
liées
à se sauver.
le plus
: "Nous ne pouvons
force
au cours
il
cette
ne cachent
que nous fassions
galopante,
par exemple
pour venir
qui dépriment
Et ils
de forces
:
est de voir
de l'Occident
fêtes
rivières
des arbres".
sur cet aspect
démographie
les
comme si c'était
dans les
de dé-
se sauve quand même. Les Brésiliens
les Brésiliens,
à Cayenne,
ou "Il
1050. Citons
pas tué tous
un des aspects
du rapport
le chef Asrngau
mais il
chef,
souvent
coup,
qu'ils
ont obligé
très
"Je n'ai
nette
et ce depuis
remontent loin,
;
:
1 - Les Wayapi ont une conscience défavorable
politiques
guerres
que leurs anciennes
ancêtres
etaient
nombreux.
avec les Wayana,
le conteur
la
Pil%la, récit
Plus
garçon n'ayant de phrases
loin
telles
-
quitté
le territoire
.
wayapi,
ponctue
son
que :
"Ensuite,
beaucoup
flèches,
les Wayana n'en
de monde fut
Quand nous décochions
tué.
décochaient
deux
qu'une".
: "Ils
étaient
vraiment
nombreux
quand ils
Waygpi.
Pourquoi
les Wayana n'ont-ils
dû dire
quelque
chose,
qui étaient Enfin,
jamais
- 165
mais ils
sont
arrivés,
les
dit
? Ils
auraient
rien
avaient
peur rive".
restés
nombreux
sur l'autre.
des images guerrières
de corps
à corps
comme :
les
dit-on,
les
"Ils
s'entassaient
corps,
des (soldats
corps,
les
wayapi)
corps
des
Wayana" prouvent
que nous étions
dépassant
plusieurs
devant
centaines
des,partis
leur
dispersion
se passe de conrmentaires
les
en grande et leur
partie
aux populations
dépopulation
; le passage
non suivant
:
Pskiï : "Les Noirs ils
considérables
d'individus.
3 - Les Waygpi attribuent amérindiennes
de guerre
ont trouvés
les
ont cherchés
et les
ont tués
; ils
les
ont trouvés,
; ainsi
raconte-t-on
je
pense. Quelques-uns, tement
nous étions
presque
encore
quelques-uns
; quelques-
de combat,
quelques-uns
qui étaient
comment dire,
anéantis.
uns qui n'étaient
Il
en restait pas hors
tous
complè-
saufs".
4-
Les Wayapi n'ignorent
par les maladies
importées.
port
réduite
entre
taille
pas en outre Ainsi,
l'accent
des communautés,
les effets
désastreux
causés
est mis par eux sur le rapdisette
et maladie.
Ainsi,
-
lors
166
-
généalogiques,
il
nous fut
constatée
due à la disette
de nos enquêtes
sance démographique
nous avons même relevé de COUDRBAUindique te en manioc
un cas d'abandon
que,
sévissait
à la perfection
le mécanisme voir
la maladie
vre
les
tord
dans le hamac, Ils
tous.
ils
toussent aller
se lève
si la faim presse estomacs
se meurent...." C'est - déjà
signalé
En effet,
le danger
majeure
de destruction.
nos informateurs,
sa vie,
le chef Pina,
sinon
la destructuration
La fièfinit
par
La poitrine Person-
aliments,
ni
remè-
: une femme malade une petite
cassave
que
à recevoir.
Pas
ne sait
qu'ils
; personne
que ce pro-
par ADAM LE BAUVB vers
1830 - devient
prédominant.
par les
L'atomisation
épidémies
était
des groupes
locaux
devenu
la cause
était,
selon
moyen de survivre. attitude
lors
missions
: ni
:
du XIXe siècle
le seul
par certains
celle
vers
démonte
isolé.
peur.
se refusent
à la ronde
surtout
il
la diset-
désespérément....
chasser
détraqués
p. 514)
représenté
doptée
loin,
à faire
pas de cassave
(1893,
Un passage
La fièvre
trop , et fait
lieues
que
la fin
Cette
aux diverses
ne font
à vingt
Plus
délirent.
crachent ni
tel
des communautés isolées
ils
et ils
soins.
de voisins
en forêt.
p. 317).
sont maigres
des, ni
ces malheureux
à un point
dans un hameau indien
ni pêcher, Ils
que la décrois-
sur le WassypZ'L,
de destruction
faut
ne ne peut
1951, puis
(1893,
"Il
en feu,
d'enfant
chez le chef Akala,
en 1889
les prendre
cessus
était
précisé
a perduré
de l'épidémie
de son côté,
françaises
clandestine
de rougeole
attribue
des groupes (IGN,
puisqu'elle
locaux
fut
a-
de 1971. Nous racontant
formellement
la destruction,
du KOUC, entre
en 1947, mission
du gendarme Martin
encore
1945 et 1960,
préfectorale
sur le Kuluapi,
en
en 1955)
-
venues
dans la région
des sources
que, par Waygpi interposés, lité
les épidémies
Faisant
Maladie,
PEk"u évoquant 'Je
peux te dire
plus
rien
la vie
y a un siècle
:
de sa famille,
que le grand-père
il était
malade
le monde était
affamé.
par là,
leur
soeur
la grand-mère
et les autres
ici
s'éloignait,
à condition
une vie
à la baisse
l'autorité
matérielle
par la mauvaise
le fond de tradition
Dès
était
de se soient
l'appauvrissement le haut
des chefs. tenue
et de croyances
Cela se traduit
Oyapock
qu'elle
soit,
cette
remarque
d'épidémie
porte
un préjudice
ont bien
et entre
(1962,
en léthargie.
conscience
de cela
sur lequel
dans la vie
et la malpropreté
par la brousse".
:
waygpi.
décente.
en visitant
envahis
sur elle-même
marge d'un mythe
On com-
que les Waygpi
s'appuyait
que chaque période
élémentaire
démographique
remarqué,
perdu
parfois
par là..."
recommence.
sociale
ses
à Yawakwa, vivait
que les membres du village
pour assurer
avait
dispersés,
villageoise
social*
le "réflexe"
"Ont( . ...)
ou Kwataka
vicieux
une des causes de l'endogamie
sur soi-même...
Pour ponctuelle
Yateu,
et le cercle
pauvreté,
s'étaient
n'y
la
Le grand-
déjà des hommes. Loin
aînée,
; ses fils
; il
qui étaient
dispersion,
la tota-
de se disperser.
fils
en temps d'épidémie,
Jacky
à petit
encore
WRAULT, en 1958, avait
se replie
obligées
petit
je citerai
Les Waygpi attribuent
culturel.
gagnaient
ami raconte
écho à COUDREAUet PINA,
à manger et tout
assez nombreux
5-
vieil
en vain
que l'épidémie
encore
alors
Notre
père s'affligeait
prend mieux
refermer
-
de 1'Oyapock.
des communautés qui étaient
grand-mère
167
des villages,
p. 68)
de bonne foi culturel De jeunes lorsqu'ils
montre
bien
à l'ethnie
qui
hommes comme commentent
en
-
Jacky
:- Les Brésiliens
mot n'est
168
disent
-
(1) pour
/Sapukay/
le coq, mais le
pas sûr.
Kwataka
: - Le mot n'est
pas sûr.
Jacky
: -Non ! Aujourd'hui
n'est
pas comme autrefois,
Kwataka
: - Ah ! Autrefois
bien
sûr-;
essayons
tu sais.
de raconter,
même
si on se trompe. Jacky
: - Même si on se trompe,
Kwataka
: - Allons,
tous devenus Ainsi
orphelins,
maintenant
rapidement
à se considérer
ignorance
au manque de relais
Pa transmission
Nous sommes
de l'impossibilité
plutôt
qu'à
telle
c'est-à-dire,
entre
leur
genération
où ils
prononcèrent
à trancher autre,
en arrivent
attribuent
leur
et les précédentes
du savoir.
ne justifigrent
magistrale
langue
comme orphelins,
Si le jour Kwataka
sûr.
!"
partant
d'un mot à telle
bien
même si on se trompe.
donc, nos deux interlocuteurs,
l'appartenance
pour
essayons
essayons,
pas leur
triste
le mythe commencé, il
n'en
ces paroles,
affirmation
Jacky
en racontant
est pas toujours
arrivé
de déboucher
sur un oubli
total
cérémonie,telle
cette
danse de l'arc
(paila
dont Posisa,
dentellement
en 1977, était
le dernier
Quand elle mord sur l'enthousiasme encore
la fabrication
(Vouacapoua geait pendant
americana)
dans la boue, tant
pas génératrice
des villageois.
Ainsi,
ou le décor
des trompes sophistiqué
mais à quoi bon élaborer
de décennies,
et le coeur" des bien ~~~---_-~_-__--_-----~~-
les malades
d'un
chant
nous
ou d'une
mort
acci-
dépositaire.
n'est
compliquée
de manière
de même, et il
est quelquefois
tu&..)
et
les en bois
d'oubli,
la dépopulation
adultes
connaissent
dur de /wakapu/
des flèches de tels
et les morts
que l'on
immer-
raffinements
alOrS
ont occupé "la
tête
que,
portants.
(1) mot de la Lingua Geral, aujourd'hui tombé en désuétude, mais en usage quand les WayZpi fréquentaient les Portugais. 11 survit cependant chez les Wayapi-puku.
-
lorsqu'en
Ainsi, Kamala une grande
réflexion,
-
1972 fut support
danse masquée,
communautés distantes après
169
seulement
organisée
de l'alliance
de deux kilomètres,
m'affirmèrent
par le chef Roger
que cette
les
danse n'avait
renouée
entre
jeunes
adultes,
pas eu lieu
deux
depuis
1955. A cette les Wayapi répondent
par une extrême
ce que nous avons déjà cette
forte
union
prépondérante totale
souligné
se traduit
accordée
d'appauvrissement
valorisation
par une grande J'y
ou de méthodes
la fécondité
chapitre.
stabilité
vois
culturel,
de la famille
dans un précédent
à l'enfant.
de contraceptifs
pour favoriser
menace constante
Concrètement,
du couple,
comme preuve
d'avortement,
et la grossesse
nucléaire,
une place
l'absence
alors
quasi
que les remèdes
ou régulariser
Les règles
des
femmes sont connus (P. et F. GRENAND, 1977). Pour résumer évolution
démographique,
dont ils
ont essayé
et territoriaux. plus
grande
les
ceLLe-ci
de modérer
connaissances apparaît
partie
des ethnies
comme une vaste
Les effets
Les WayEipi partagent
cette
de la fore^t.
triste
des institutions
sociales,
reformer
une sociLté
forte
disparu.
2.2.
Densité
du peuplement
jamais
wayapi
situation
On a vu pourtant
à l'examen
que leur
et espace vital
.
hémorragie
par des ajustements
ailleurs,
n'a
des Way"api sur leur
sociaux avec la ici
volont
et de
: quelques
problèmes
d'examiner,à
la Lueur
de Je voudrais des rares plement
données utilisables,quel relativement
maintenant
essayer
a pu être
dense dans Les premiers
le poids
probable
pas de la migration
du peuwayapi.
-
Les problèmes peut-être
socio-économiques
de nature
inverse
170
qui
-
se posaient
à ceux qui
alors
apparaîtront
Si Les Wayapi ont été estimés début
du XIXe siècle
(BODIN,
1824),
affaibli
? En dépit
de notre
ignorance
après
n'était-ce
pas déjà
relative,
tient
compte du fait
avaient
grossi
leurs
depuis
plusieurs
décennies,
que les
guerres
et surtout
les épidémies
avaient
qu'annuler
ces apports.
C'est
que je vais
tenter
temps,
beaucoup
conviction
plus
profonde
territoriale‘et
des causes
de migration
qui vivaient
dans des grands
/tapui/
Nous possédons sur l'éco-système permettent
actuel
de calculer
avant
et pêchaient
pour ce faire
la superficie
(si
La densité
cer-
dans le même
à partir
de cette
une idée
de l'emprise
ces / tam"uk"u f
le "pirarucu". des données
chiffrées
indications
qui nous
anciennement
aucune donnée chiffrée
de population
une densité
domine politiquement
la surface
Le recensement
occupés.
de la population
de BODIN est
fraction
habitant
au km2. Si l'on
(0,34)
qui
ethnie
possédant
la mieux
a été trouvée
un territoire
tient
compte du fait
sans doute
aux trois-quarts
la densité
que les
par LIZOT
continu
Chez Les Wayapi actuels structurée,
à
par fi 000
comparable
de l'ethnie
sont
juste)
wayapi
donc été de 0,33 habitant
et économiquement.
Oyapock,
du territoire
aurait
chez les Yanomami centraux,
Leur territoire
être
1820.
19 000 km2 habités
au km2. C'est
on peut fait,
des territoires
En 1820, j'estime
personnes.
est plus ou ennemis
de ces ancêtres,
des Wayapi et quelques
En revanche , nous ne possédons wayâpi
qu'alliés
de fournir
au
là un chiffre
l'affirmative
Même si l'on
tain
1830.
à 6 000 personnes
que probable.
rangs
à eux étaient
qu'elle
du haut est de 0,45
zones environnant
désertes,
formant
ainsi
-
de véritables
réserves
qui
la chasse du territoire
influent
supérieure
à celle
blement
admettre
une économie
superficiellement
une population outre
amérindienne
guère possible
à la pêche du pirarucu le bas Jari, vertes
ferme.
entre
qu'ils
forte
lorsque
les
? Il
est
tout
d'abord
peu pro-
sur les
rives
du grand fleuve
et indépendante.
et se concentrant
sur les
de la Pancada
Il
très
70 km que représentent
et son confluent.
rapidement
à nouveau un chiffre disposer
Il
est probable
amérindien
au nord
(Namikwan et Upurui)
devaient
guère pouvoir
Ipitinga,
son grand
affluent
prouvent dans les
territoire
d'ailleurs
forêts
identique
que non. Entre continu
et à l'est
occuper
Les décou-
que le couloir 1'Iratapuru
les Portugais
au nord-est
(Apalai
de 19 000 km2 ?
et apparentés), du Jari,
et atteindre
une surface
de 12 000 km2. Nous aurions
densité
de 0,50 habitant
au km2. Il
s'agit
probablement Tout le problème
supportable théorique
et supportée s'impose.
supérieure
chiffre
par les Wayapi d'alors.
Rio
donc une
par défaut
comme nous l'avons
est de savoir
ne
le Rio Maraca à
probablement
d'un
ils
jusqu'au
soit
était
du Sud
(Makapa et Kusari),
l'est,
la population
de terre
de 6 000 Wayapi en 1830, ces
d'un
encore
ne me semble en
de Waygpi tous adonnés
de NIMUENDAJU sur 1'Iratapuru
pouvaient-ils
et un peuplement
tôt
milliers
s'installèrent
Si j'admets
immigrants
plus
plusieurs
la chute
archéologiques
amplement
toléré
d'imaginer
raisonna-
ce qui nous est confirmé
de même un siècle
eussent
on peut
légè-
du XIXe siècle.
au nord de l'Amazone
que les Portugais
de la densité
secondairement,
du même type....
par les voyageurs
Wayapi s'installèrent
de la pêche et de
on a l'explication
de 1830 et,
En était-il
bable
sur le rendement
exploité,
rement
-
171
si cette Une petite
puisque
déjà
densité
avancé.
était
digression
-
Je ne partage conclut
-
pas l'optimisme
de P. CLA§TRES, lorsqu'il
: "Pour
les populations
hypothèses D'une part,
il
de la forêt
transpose
trop,
dans son étude
chez les Tupinamba
ressources
de la mer (1972,
p.
impossible
d'admettre
que,
de façon
des groupes
locaux
nourrir
demander un rôle
trop
des autres
activités
me semblent
liés tels
facteurs,
pas croire
il
faut
aller
aux
les
qu'ils
côtiers
181) ; d'autre
à l'agriculture
économiques.
C'est
seuils
critiques
furent
il
est probablement
sur
consécutifs
pût
150 km2. C'est les
ainsi
liées
qu'à
à l'arrivée
il
que
d'autres
au changement dont
là
exigences
à cee exigences
de population,
populations
des
guarani
et négliger
précisément
avec d'autres tous
dispoçaient
le territoire
psychologiques
guarani:,
qui
part,
continue,
important
ou heurts
sur la population
moyens de 600 habitants
que contraintes
naturel
aussi,
fortes."
des données recueillies
milieu
172
de
ne faudrait
des Européens
sur
le continent. Si P. CLASTRES a le mérite de ses prédécesseurs
fondés
sur le fait
terres
n'étaient
d'avoir
voulu
indiens
est précisément
d'avoir
activités
de subsistance,
les
en faire
uniquement
d'intensité
installation
souplement différences
- le passage
dans les
forêts
d'intensité".
résultats
des basses
Le génie sur la totalité
entre
les
tort
des Amérdes
sociétés
n'étant
et dans le temps. des Wayapi,
sur la rive
de terre
les
a, à mon sens,
joué
dans l'espace
histoire
une de ces "variations
il
des agriculteurs.
Dans le cas particulier de leur
balayé
que les populations
que des chasseurs-collecteurs,
que des variations
ici
d'avoir
le moment envisagé
nord de l'Amazone
et leur
ferme des Guyanes - est précisément Accordant
précédemment
à la pêche
-
une importance
essentrelle,
-
173
1'1 s furent
économique.
leur
effort
pair
avec la découverte
de nouvelles
espèces
l'effort
technologique
dut également
s'accompagner
Enfin,
une partie
couverts
de forêt
effort
intellectuel.
d'interfluves
de basse
(low selva)
formant
transition
terre
de terre
des biotopes
guère supporter
est donc vraisemblable
sans doute
ressentie
permettre
de s'adonner
ferme.
DENEVAN (1976,
amazoniens
une densité
les moins favorables
supérieure
de 0,5 habitant
comme trop
forte,par
les Wayapi
de loisirs
à l'homme,
à 0,2 habitant
densité
à l'économie
entre
p. 225) a montré
qu'une
qui
au km2.
au km2 fut
de 1730, pour
les
leur
caractérise
aujourd'hui(')-. Le peuplement
devait
d'un
de
et botaniques,
composé
d'un
encore
zoologiques
allait
est
qu'il
Il
compte que cet effort
ancien
et la forêt
ne pouvant
tient
sur la chasse
de cet habitat
la "varzea" s'agit
Si l'on
amenés â déplacer
encore
aggraver
des causes majeures pliquant
de l'ensemble et cette
situation
violente
des Waygpi vers
la pression,
de l'expansion
du même coup la concordance
celle
des Portugais
colonie
française.
de la politique
dont le but @tait Cet aspect
des zones périphériques
plus
sans doute
une
le nord,
ex-
des Way?ipi avec
de dépeupler
sera étudié
fut
les
abords
en détail
de la
sous l'angle
de la guerre. Si l'expansion impératifs
de peuplement,
Wayapi semble avoir
nous avons laissé
entendre
l'intérieur de la Guyane eut pour conséquence --_-_---_-_---_-~-~-~~~~ (1) A titre
d'exemple
: le dépouillement
de production
nous indique
semaine hors
du village
ou de cueillette
qu'un
pour obtenir
nécessaires
à la vie
sort
les produits de la famille
à des
que l'arrivée
la découverte
provisoire
homme Wayapi
été liée
dans
de nouvelles
de nos enquêtes trois
jours
de chasse, nucléaire.
par de pêche
- 174 espèces
zoologiques
avéré,
à l'étude
firent
plus
que par
le biais
tenant
étudier.
ou botaniques
et de nouvelles
, que les principales
par le biais
des relations
de la réinvention
techniques.
Il
s'est
adaptations
à ces nouveautés
intertribales,
hostiles
C'est
ex-nihilo.
3) INFLUENCES INTERTRIBALES ET CIVILISATION
se
ou non,
ce que je vais
main-
OCCIDENTALE : SELECTION,
REJET ET PERTE
J'ai d'analyser
les
essayé,
adaptations
dans les deux sous-chapitres
des Wayapi
gement de milieu
et de l'évolution
de faire
matériel
le bilan
que fonte
giques,
cette
d'objets
occidentaux,
rel
causalité
de départ,
maintenant
de la mise en contact
avec les
ethnies
J'ai
dès le début
change intertribaux
fait
remarquer,
et contact
Vue sous l'angle est moins nette
pour ainsi
intégrés
depuis
et leur
dire
de leur
nombre
contexte
dans les
finale
est devenue
liés
technolo-
En effet,
longtemps
utilisation
sont
des transformations yeux.
des
de ce
avec l'Occident
à leurs
"libérés"
se sont
du chan-
Essayons
démographique
dans la pensée des Uayapi.
majeures
démographique.
Guyanes et avec l'Occident. chapitre,
aux contraintes
précédents,
cultu-
réseaux
d'é-
strictement
amérindienne. Un problème se pose en ce qui
concerne
de délimitation
l'abandon
mières
et d'objets.
Doit-on
milieu
ou comme des influences
les
Une dernière l'orientation
du présent
travail,
tout
ou l'adoption
considérer intertribales difficulté,
aussi
délicat
de matières
pre-
comme des adaptations
au
? qui relève
est de différencier
cette
fois
de
ce qui
est reconnu
ou no* comme emprunt
par les WayZipi. Voici
les Wayapi considèrent me ayant bois
de tout
le bois
temps servi
est peu utilisé
d'arc à faire
un exemple
le désigner,
/paila/,
langues
du plateau
des Guyanes.
C'est donc analyser
en détail
civilisation
waygpi
les
com-
des arcs,
que,
d'une
part,
ce
d'autre
part,
le mot
et que,
essentiellement
et les pertes
en me limitant
strictement
l'étude
des phénomènes d'échange
ou d'emprunt
ge fait
partie,
autre
perspective
commerciaux
3.1.
comme je l'ai
siècle
Troc et rapports
savons expressément
autres
recevaient
en paiement
qu'ils
obtenaient
des armes à feu
objets
qu'ils
de parure
du XIXe siècle visita Brésiliens
recevaient (perles, jusqu'à
en 1832 l'un , précise
(1835 p. 90).
affirmations
;
au sens le plus
lar-
d'une
quels
axes
ethnies
furent
les
il
est
et les Occidentaux
certain
que l'essentiel
sources
des Portugais.
(Anonyme,
miroirs, nos jours,
des derniers
Nous
L'apport
nous est mal connu ; on sait
matériel
simplement
(TONY, 1842 ; KERKOVE, 1760).
également
de l'outillage
etc.
;> qui
les bases villages
même que les Wayapi portaient
Quant au commerce intertribal,
en fer
formeront
du troc.
ayant
du
1740 ; FAUQUE, 1839)
le commerce des esclaves.
qu'ils
indéniable
de la
supra p. 147),
par l'intermédiaire
par diverses
que les Way"api pratiquaient
pris (cf.
que je vais
à nos jours.
siècle,
de l'Amazone
signalé
dans les
successives
à leurs
Voyons d'abord
avec les
Au XVIIIe commerce venait
déjà
de recherche.
du XVIIIe
alors
compte de ces obstacles
apports
:
Moraceae)
est utilisé
en tenant
significatif
(Brosimum quianensis,
au sud de l'Amazone,
employé pour karib
-
175
Il
est
et des
tout
au long
ADAM DE BAWE, qui
des contacts
avec les
des vêtements
nous verrons
qu'il
européens ne
-
devait
pas être
nul,
En outre,
l'insertion,
d'ethnies
guyanaises
la civilisation
en dépit
radicalement
les Français chandises
de la frn
infra
va faire
rapports
L'instauration
de 1'Oyapock Cette
gnages sur le commerce entre ments du XIXe siècle,
l'axe
période
moins dans les
de membres
des répercussions
sur
sont
un puissant
mes qui
se posent
comme intermédiaires
divers
passages
du récit
Tatu
des mar-
de 1820 à 1880. Les témoiabondent
dans les
docu-
l'impression
du pouvoir
que les
temporel
des hom-
du chef Pierre
Louis
aucune illusion même les déjà
;
montrent
bien,
sur leurs
rap-
conséquences
:
grand quand les Français
à Cayenne ?
:- On dit
qu'il
ans)
; la fois
suivante,
quand ils
était
l'emmenèrent
sieurs
fois,
c'était
un enfant.
à peu près il
etait
capitaine(l),
veut
dire
qu'il
ne fut
Il
l'emmenèrent
à cause de ce la que (cet
fait
grand
voilà
comme $a (4 à 5
à peu près
(9 à 10 ans).
mais quand ils
fut
par les Blancs.
de l'arrivée
du commerce avec les Blancs
était-il
Mis>
C'est
avec
amzrindiens.
adjuvant
sur la vie
Louis)
l'emmenèrent
principal
et en redoutaient
:" (Pierre
volontaires
récits
les Wayapi ne se faisaient
avec les Français
de rapports
on a surtout
européens
(1) Miso
siècle,
des Wayapi vont
Wayapi et Francais
objets
il
des TJayapi.
commerciaux
va durer
Dans ces derniers,
ports
du XVIIIe
p. 291 ) dut avoir
1820, les
d'axe.
européennes.
en fait,que
de conquérants
matérielle. Après
changer
-
de l'attitude
ac partir ' (cf.
176
grand
partit
et revint
(pour
la première
homme) fut
ce qu'on
comme ça
fait
plu-
capitaine
dit.
pas nommé chef par
les
siens,
mais
fois)
;
-
177
Des tas de marchandises ve)
jusqu'à
touches,
elle
disait
disait
ça montait parlait
montaient
son village,disait
elle
ches,
-
feue notre
; du tissu aussi
rouge,
et arrivait
chez lui.
Il
Plus
loin,
dans un passage
nons le malentendu
sociologique
profond
des machettes,des
ha-
du sel,
aussi.
Tout
plus
indien
; ainsi
entre
et Européens
humoristique,
régnant
nous compre-
au niveau
- Ses plus
jeunes
frères
(à Pierre
apporté
beaucoup
de bois
d'arc.
C'est
ainsi
en avaient
apporté
beaucoup,
chefs
droit
fort
; ils
lui
éloigné,
depuis
Walakutir
Louis)
Sikay,
et d'autres
jeunes
frères.
L'aîné,
c'était
Pierre
Louis.
Tatu
: - Ils
venus voir
leur
famille
apporté grand
ils
un petit frère...
étaient animal
venus voir
à ce propos...
personnage..
encore.
(vivant),
: -Donc ils
Mis3
: -Oui
depuis
Eux,
avec un en-
leur
ses
?
famille.
Ils
unau (2)
: "Heu...
un petit et si...
c'étaient
avaient
nous échaudions
! ils
étaient
venus voir
étaient
venus
(leur
frère)
.
ce petit
?
le voir.
"Heu...
grand
un chaudron,
pour ça, comme paiement
du petit
unau"
(les
frères
plus
jeunes
ainsi
racontait
grand-mère.
"Oui
! un chaudron
der ce petit
personnage"
leur
fait
. dans un chaudron?"
Tatu
Et il
avaient
(...).
y avait
Mis-, : - Oui,
lui
que l'on
Il
étaient
de l'échange
:
Mis.3 :
les
le fleuDes car-
n'était
grand-mêre".
(par
grand-mère.
; des allumettes,
feue notre
Amérindiens
et montaient
à leur
aîné),
dans lequel
dirent-ils.
donna un chaudron.
à ses petits frères. ______-_-------------------(2) unau, ou paresseux â deux doigts
Il
frère,
dirent feue ma
nous pourrions
échau-
- "Oui
! dit
le grand
bien
obligé
de le donner
était
: Choloepus
didactylus
L.
frère.
-
: - Oui,
bien
sûr
Miso
: - "Mais
il
ne faut
dit
le grand frère.
Ainsi
racontait
feue ma grand-mère.
Tatu
: -T' est Pierre
Louis
qui
ca ?
Miso : - Oui,
c'est
Pierre
Louis.
rien
à faire
d'une
chose pareille"
unau).
"Ils
comme ça,
veulent
pas..."
cadets
ou du moins, ne veut
est
nous montre
offrant
à l'aîné,
de cadeaux.
des objets
qu'autant
donc à bien
pour
cier
la nature
qui
le pratiquaient.
indiens étaient _-----~--__--_-_--(1) Pénélope
dit-il
choses",
les Blancs
(en montrant
bien lequel
les
des
les Blancs
n'en
des échanges
entre
aux cadets
Louis
est
du jeu,
sorti
du moins les qu'il
cartes.
puisse
qu'ensuite puissant
entendre
pénélope('),
à son tour
que des produits européens
le petit
offre
règles,
que ses frères faire
la nature
n'ont
perroquet,
; mais ça, non,
à la fois
il
offrir
redistribuera.
et dépendant
le ravitaillent
à ses frères
Il
: son
; tout
la nature
son
des ca-
aux Blancs. Les documents
fournissent
"Les Blancs,
Mais Pierre
sinon
devenu un intermédiaire
deaux qui plaisent
dit
de telles
agami (2) , ou un petit
Ce texte
en échange
consiste
m'apporter
veux bien
de ses frères
commerce ne tient jeu
j'en
en a changé,
de la part
aux Blancs Il
il
plus
ou un petit
choses
les
!
ne le mangent même pas ; mais un petit
en somme, un échange -
-
Tatu
je veux bien,
frères,
178
leur
part
européens
d'heureux
et l'intensité
: oiseau.
(2) agami ou oiseau
blancs"
Penelope
trompette.
compléments
du commerce ainsi
Les hommes qui des "petits
couvrant
cette
période
nous permettant que la valeur
nous d'appré-
de ceux
faisaient
le commerce avec les
amér-
créoles,
socialement
voire
marail
P.L.S.
Müller.
Psophia
crepitans
L.
marginaux,
;
-
; leur
déchus traînant
seul
aspect
179
positif,
-
l'assimilation
en Guyane conm'e dans le nord de l'Amérique.
d'un
traiteur
type
de personnage
du XIXe siècle,décrit qui
de douze cents
depuis
la fin
il
y a quelques
a reçu,
francs
en divers
aller
à la recherche
était
ivrogne,
aussi
fait
son voyage
? D'abord,
de choses.
Il
s'est il
Au grand saut, gent qui poudre
qui devait
petit
voyage
comment a-t-il
fini
il
arrivé
a manqué de sauter,
servir
; n'ayant
plus
il
une somme pour
Cet individu
pendant
En fumant,
rien,
en Guyane :
à Qyapock avec peu
lui,
pour faire
ce
et comment a-t-il
à son arrivée
au poste.
siècle
et marchandises (Wayana).
est
bien
années,
des Roucouyanes
saoulé
se trouvait
Le comportement
du XVIIe
objets
en-
pas S'être
par BAGOT (1849),illustre
sévissait
"Un nommé Gautier
indienne
ne semble de surcroît
une communauté d'aspirations,
développée
à la vie
quinze
jours.
sa bande et le serle feu a pris
l'expédition.
Il
retourna
comme il
à la
fit
un était
monté" . En dépit tant
avoir
dit
que les.commerçants
(farine
de cette
été assez important,
de manioc
conclusion,
puisqu'en
dans la région
en visite
avec un envoyé du gouverneur
plaintes
du chef Waninika
à propos visé
plus
sur 1'Oyapock.
au fort
ayant
les
une valeur
"curiosités esthétique),
de la Guyane,
sur les
de cabinets" très
prisées
en couac
de la Yaroupi
de Cafésoca
Ce commerce portait cependant,
s'approvisionner
de la malhonnêteté
En 1842, un "passeport" ou moins le trafic
1836, TBEBAULT DE LA MONDERIE
de Cayenne venaient
torréfiée)
ce commerce semble pour-
(Yalupi).
l'auteur
(comprendre au XVIIIe
reçoit
les
des commerçants.
permettra
objets
Venu
de contrôler
les plus
divers
les
indiens
objets
siècle,
étaient
;
-
au XIXe siècle
reléguées
le couac,
que le montre
ainsi
comme l'explique semblent
Mis2
avoir
tels
; lettre
aussi
En contrepartie,
tout
les
perles,
les miroirs,
tille.
Les objets
été échangés bien
sa victime
Malukf.
des haricots
signalé
côte
(Galibi,
joué
médicinale,
les produits Venaient
les
dans le récit "avait
acheté
qu'un
Palikur
les
les
fusils,
semblent
alimentaires
avoir
rarement parle
de
enfin, qu'il
ethnies
de la
point
essentiel,
les
jamais
leurs
bras.
C'est
à des Indiens
éloignés,
faisaient
alors
appel
la distance
les
alors
les Wayapi n'apparaissent
1099, quoique
tissus,
L'alcool'
Dernier
plus
d'a-
(à Saint-Georges),
dans ces hchanges,
brésiliens).
étaient
sont
d'Asapo,
et Pierre".
oarmi
des-
toujours
documents
que les Français
étaient
nomment la paco-
de la nourriture
mineur
et réfugiés
ensuite
pro-
(1) , étaient
obtenus
des méfaits
pour Asapz'
rôle
170) qui
du XIXe siècle
tels
D'autres
la salsepareille
à la même époque comme une plaie
de louer
bilité
CODY, du 11-l-1839).
Les produits
secs et du riz,
est
1883, p.
qui
du père Jean
auteurs
de grand prix,
que Misa,
semble n'avoir
reux
ce que les
domestiqués,
de ce commerce (lettre
en fer.
avec parcimonie.
signalés,
à travers
outils
sauvages
sur
Couy ou Martin,
(CBEVADX, 1883, p.
ou une plante
surtout
comme Charles
de Charles
cendues en radeaux,
bord et avant
animaux
traiteurs,
d'acajou
demandés.
Le commerce portait
THEBAULT, les
. Certains
les billes
très
-
au second rang.
été des spécialistes
AL-ET, du 17-12-1854 duits,
180
comme désiles Wayana,
(BAGOT, 1849, p, 7 ; CBEVAUX,
limitât
considérablement
leur
possi-
d'embauche. Pendant
toute
ethnies
amérindiennes
environnant
geable,
quoiqu'il
bien
fût
d'ailleurs souvent plus ~~~~--~--___--~-~~--~-(1) Plante
médicinale
cette
période,
les Waygpi ne devait
moins important
ou moins
le commerce avec les
intégré
anti-syph'.litique
pas être
quantitativement. aux transactions (Smilax
Il
négliétait
avec les
pseudosyphilitica). *-
-
Européens.
C'est
181
-
le cas en particulier
des échanges
avec les
descendants
des habitants
du bas et du moyen Oyapock,
les Piriu,
sions
jésuites.
avaient
eu une part
entre
Wayapi et Français
en 1817 (cf.
infra
virent
régulièrement
Enfin
et surtout,
Ces Indiens
de canotiers leurs
et exercèrent
nautés
les plus
daires
waygpi
les deux ethnies.
de "Capitaine
une autorité
du fait
il
indéniable
est
avec les Emerillon persécutée
à partir
ethnie,
lettre
de LEPRIEUR au Gouverneur, semblent
plus
et surtout
avant
s'être
de
des Indiens
symbolique
sur les
p. 305);
C'est
cependant les rapports
servirent
commu-
traces
intermittents
de 1830. A cette Réfugiés
1836),cherche
refuge
chez les Wayapi..
teintés
d'hostilité,
avec les
groupes
de langue
furent
S'il
contacts
sporadiques
existaient
avec les
deux ethnies
siècle,
les hostilités
de cette
famille
de vassalité
n'est
Karib,
Apalai
importants,
pas douteux
que des
depuis durent
1830 que des relations
a de. nos jours
(ADAM
les plus
par la poussée wayapi vers
1822 ;
comme nous le
durables.
C'est
cette
(MILT'HIADE,
et les plus
les gêner considérablement. --------------------------
époque,
Boni
sur des bases
commerciaux
lieu.entre
s'établirent
fructueux
engendrées
d'intermé-
actuelles.
les
les plus
(1) Le patronyme
et fils,
bientôt
établies
(cf.
Wayana,que
ser-
1'Oyapock.
eurent
par les Noirs
DEBAUVE et FERRE, 1832, p. 217), verrons
remontaient
que des échanges
d'échange
petite
Les relations
toute
ils
général"
que les Piriu
Nous en examinerons Des rapports
également
tard,
accessibles.
En dehors aux Français,
Plus
qui
des Mis-
dans le contact
les Gnongnon Bosson (1) père
le poste
de 1'Oyapock
p.'3CC).
aux voyageurs
chefs,
1840 à 1900, occupèrent
active
Indiens
évolué
le XVIIIe longtemps stables
en BOSS~U.
<
-
s'établirent n'est
entre
pourtant
daise
Wayana et alliés
qu'après
de 1861 contribua dans l'intérieur
entrèrent
de nombreuses
ethnies
Emerillon.
Les produits
occidentaux
de Cayenne,
ces deux comptoirs
deux courants
ce qu'ils
des Boni par
cormnerciaux
: Boni,
à créer
été maîtres
un immense circuit dans lequel
Tirio,
Apalai,
provenaient
soit
de Paramaribo,
une spécialisation C'est
inverses.
Wayapi, soit
suffisante
sur cette
toile
pour
de fond
colporteurs
de l'inté-
restés.
De 1850 à 1880 pourtant, suffisamment
franco-hollan-
Djuka,
offrant
Ce
En ouvrant
circuit
peu à peu les principaux
sont d'ailleurs
part.
la mission
de la Guyane orientale,
que les Wayana devinrent rieur,
Wayapi d'autre de l'ampleur.
particulièrement
de traite
créer
part,
prirent
officielle tout
-
d'une
1850 qu'elles
la pacification
le Maroni,
182
les Waygpi
du commerce de 1'Oyapock
semblent
avoir
pour exercer
une attirance
sur les Wayana et les Apalai. C'est rent
s'établir
p. 135
chez les Wayzpi,
éclaire
l'intérieur tent
beaucoup
qu'entre
les
semblaient
à cette
nettement.
époque que plusieurs
de ces derniers
dans les
que le passage
conditions
Les deux voyageurs
qui
ont le plus
vincité
parcouru
de la Guyane entre
1870 et
1900, CBBVAUX et COUDREAU, insis-
sur ces contacts.
Leurs
récits
deux dates
en pleine
de leur
sont
d'autant
plus
passage,
1878 et
1889-91,
les
contacts
avec les Wayapi,
intéressants relations
évolution.
En 1878, les Boni,
étaient
un moyen pour les Wayana de se procurer
taux
(CBEVAUX, 1883, p.
pas très
intenses,
porteurs
Wayana en huit
128).
puisque
Avec les Wayapi,
ce voyageur
mois de séjour
des objets
ils
n'étaient
ne rencontra
qu'un
sur l'Oyapock,
comme avec les occiden-
d'ailleurs parti
de col-
le Kouc et le Jari.
-
En 1889-91, Les Wayana, d'acheteurs, sur le haut Marwini, rançonne
depuis
157).
la situation
sont devenus
tant
d'années,
a considérablement
fournisseurs.
les marchandises
françaises
du bas Oyapock
la réalité
est
toute
importaient
des.objets
européens
des tissus
pour moustiquaires,
les
ventrues,
des perles,
émaillée,
des herminettes
de Para)
ou d'artisanat
en contrepartie de coton,
venant
de cueillette
dressés
de tabac
Au début
après
de fait
la région
et semblent
particulièrement
p. 270).
C'est
les
contacts
en 1935. Pourtant,
affirment
entretenu
1'Itany
et la région
de la plumasserie. des WayZpi
du commerce dans
selon
Miso,
Wayapi,
comme le chef Pina,
relevant
plus
le KOUC, se rendaient
diverses
de fil
d'autres
qui,
De nos jours,
des pelotes
du moyen Oyapock
groupes
1950, le troc
achetaient
parents
des colporteurs
s'étioler.
ils
et noix
abusé (HRCKENROTH, 1939 ,
les visites
Vers
; à cela
avec leurs
des rapports
depuis
de la
l'isolement
le monopole
la réciprocité, wayapi
des gamel-
canots
à cause de ces abus que,
et les Français, avoir
les
des hamacs tissés,
les Wayana détinrent
les Wayapi renouèrent
particulièrement peints,
la chasse,
centraux,
essentiellement
tout
Les Wayana
(gomme de balata
du XXe siècle,
en avoir
en
Aux Wayapi,
pour
sec,
le pays wayapi,
des hameçons,
pour creuser
(COUDREAU, ce
métalliques
(hamac en filet).
des chiens
par son intermédiai-
de l'oyapock.
des couteaux,
les
: chaque année,
du Surinam,
des coffres
produits
des paquets
autre
de Wayana qui parcourent
du Kouc et de la source
quelques
qui
à passer
groupes
s'ajoutaient
en 1889 encore,
obligeant
la région
vaisselle
Certes,
amèrement d'Asapo
particulier
rondes
évolué.
les
Pourtant,
sont de multiples
-
les Wayana se plaignent
re pour se procurer 1893, p.
183
de l'alliance
wayana étant
rendues
par des
sur le Jari.
avec les Wayana allait
tentatives
et de
peu à peu
pour le réactiver
de Camopi par le pays emerillon
connaissent
entre peu de
-
succès,
quelques
objets
chez le gendarme du poste
Wayana sont delà
Wayapi craintifs
184
-
vont
même jusqu'à
administratif
annoncés,
de peur d'avoir
situation
récente , il
de cette
de contacts
intenses
la culture
wayapi
à s'en est
de Camopi lorsque
les
cependant
que nous envisagerons entre
leurs
séparer
avec les Wayana a laissé
Les relations
dissimuler
plus les
à leur
évident
des traces
groupes
wavZpi
pas obéir
à une règle
générale.
L'isolement
groupes
de villages
n'est
favorable
à des échanges
ceux-ci
ont souvent
été limités,
treinte,
entre
circuit
plus
les vicissitudes.
depuis
Entre
1900, les
des produits
manufacturés
hollandais
directement
par les Wayana. Les Wayapi-puku,
et à l'écart
des itinéraires
les miettes
de ce commerce.
fournis,soit
Après les
échanges
de nouveaux
partenaires
positives
dans
eux-mêmes ne de nombreux
réguliers
et
à une aire
res-
inséré
dans un
du pays wayapi
en a subi
communautés de l'oyapock
fournissaient
blement
manufacturés
vu,
Pourtant
1860, l'ensemble
1860 et
que ce siècle
réitéré
comme nous l'avons
deux communautés par exemple. général
Au
en détail.
semblent
guère
défaveur.
français
contre
les
produits
par les Wayapi de la source, soit
de troc,ne
1900, la coupure
à l'intérieur
isolés
la plupart
recevaient
que de loin
du circuit
limite
de l'ethnie.
: les Emerillon
pour
pour
Pourtant,
en loin
considéraon se découvre
les Wayapi du moyen Oyapock,
et les Wavapi-puku
pour
les Wayapi
du haut
Oyapock et du Kouc.
Dans le
premier
encore
sur les
produits
hollandais
que por-
cas,
c'est
tait
le troc.
Dans Le second,
avoir
dominé les produits
d'outils
en fer
vaient
peu à leur
d'origine
des Wayapi-puku offrir.
en revanche,
était
les produits
européenne grand,
du Maroni
: en effet, les Waygpi
indigènes si centraux
semblent
le besoin en a-
-185
Depuis avancés
de l'Occident,
et,
récemment,
plus
Mitico
deux décennies,
Maripasoula, les postes
sur le Paru,
le Jari
sur de courtes
d'ailleurs
besoins
Chaque ethnie
en produits
De nowaaux Citons qui,
directement
d'une
traditionnelle
via
rillon,
Apalai
lent
directement
visite
chez lui
sillonnent
et de l'assimilation,
les
fonctionnaires
ou prêtres
de l'ailleurs
devient
six
Wagana, WayZipi, Eme-
certains
se ravitail-
poussant
! J'en
doute.
En ces temps où
déversent
de la déchéançe
chez eux touristes
les plus
la fin
la connaissance
au maintien
de leur
de ce travail
besoins
nouveaux
auto-
que c'est
Nous en avons cependant
comme hier,
voyeurs,
variés,
bases que le commerce que se dessinent de demain.
jusqu'aux
Voies
verronsà
ont su équilibrer
vint
pendant
Macapa.
aux messages
qu'aujourd'hui
de
Belem,
indispensable
sur d'autres
intertribales
de la côte,
un facteur
NOUS
s'embaucher
de Guyane et d'Amapa,
certains
les mêmes moyens de communication
nomie culturelle.
intermédiaires,
Paramaribo,
diront
Wayana du Paru
par le même chemin.
les fleuves
Cayenne,
ont surgi.
des Amérindiens,
Belem et'cayenne,
dans les bourgs
villes,
leurs
de ses frères
de Cayenne employait
Santarem,
qu'au
de la distribution.
tel
Négligeant
voisins,
aux sources
d'avenir,
lors
en éclats
désormais
la voie
retourna
pour affirmer
règlent
mais montrant
aérienne
lations
aux fêtes
avion,
par voie
sans doute
rattachés
et de
d'alliance
hors-bord,
que le Bureau Minier
grandes
réseaux
moteur
appris,
puis
les
moyens de communication,
l'Itany,
mois,
peu à peu voler
et chaque sous-groupe
un cas extrême, ayant
fait
plus
Anatum sur le Paru
Bona, de Molokopata
se maintiennent
manufacturés
sur les postes
Camopi en Guyane,
et l'Amapari,
Seuls
distances,
la polarisation
FDNAL d'bldeia
le commerce intertribal.
commerce.
-
les Waygpi, et impératifs
déjà
les
re-
assez
dit
de même que leurs de la vie
-
communautaire,
l'évolution
par l'opportunité
3.2.
Apports
de leurs
culturels
et pertes
nouveaux
face
de leur
se trouvant
depuis
deux siècles
quotidien,
cette
attitude
duire
bien
en interprétations
en hésitations
sélective.
semblent
Le mot n'est
de doute permanent
sur l'opportunité
sur l'intérêt
de se procurer
une expression
revient
tel
objet
face
de chasser nouveau.
sans cesse dans toutes
cherché
Dans le
exemplg
se tra-
à tel tel
comportement
gibier,
que
cette
conversations
:
1, "ça se pourrait
bien!".
Trois
bien
attitude
de doute
et de référence
à quelque
délimité,
ce sont
les mots /la/,
la fausseté
à la fois
chose de préexistant, /la&ga/
de sérieusement
mots illustrent
attitude,
/p5 a?Ett cette
particulièrement
et / kz'wiya/.
. /lâ//
et /la%ga/
désignent
aussi
tation,
tandis
que /1$
en outre
occasionnellement
futur.
On dira
ainsi
/yans ou bien
laânga
peut
bien
que l'imi-
désigner
le
:
kîi ?/,
"est-ce
qu'ils
sont
comme nous ?",
moteur
hors-bord".
:
/wilil"a/, aussi
à
pas vain.
Illustrant les
dans des
avoir
peut'par
divergentes
dominée
personnalité.
: un bilan
à des hommes nouveaux, très
étant
les Wayapi
une attitude
humain,
minimal
intertribales
selon
conserver
aussi
-
relations
et un engagement
Les WayZpi, milieux
186
palmier
wili",
m3telZ/,
"notre
futur
. / kz'wiya/
désigne
une chose équivalente
bien
/yane
"faux que :
/m3 -
kowiya/
aussi
bien
signifiant
la valeur
"faire
l'échange".
de référence
accordée
ou identique,' De tels
par
le verbe
mots trahissent
les Wayapi à leur
culture
-
que la démarche présidant
187
à toute
intégration
pratique
nouvelle.
Loin
dentaux,
un emprunt
est donc pour eux tout
simplement wayzpi,
une nouveauté
nous trouvons
/kwalairla&ga/
re,
qui
surtout
ou d'une
chère â nos cerveaux
ainsi
les deux mots nouveaux
occi-
un remplacement
que,
ou plus
dans le lexique
suivants
:
"comme le soleil",
effectivement
ou quand il
le soleil
pour
désigne
la montre-
le comptage
de l'heu-
pleut.
/susula%gaJ,désigne
non pas par "comme le sein",
différent
technique
au plus
C'est
Jkwalaila&gaJ,
la nuit
nulle
une évolution,
à essayer.
remplace
le second,
étant
d'une
et JsusulakgaJ.
le premier, bracelet,
d'être
-
le biberon.
mais par "faux
Il
sein"
est à traduire,
; sa crédibilité
le mot est donc,
aux yeux des femmes wayTipi,
sémantiquement,
de Jkwalaila&rgaJ. C'est
en tenant
maintenant
passer
en revue,
les pertes
de ces deux derniers
compte de cet ét,at
de manière
diachronique,
siècles,
tels
d'esprit. les
que les
que je vais
emprunts
envisagent
et les
Waygpi actuels.
3.2.1.
Perte
de traits
culturels
- Barrage en fascines __-_- __-----------
(walakala),
(1)
PECHE :
grands
cours
d'eau
; personne,
technique actuellement,
correctement.
Son abandon remonte
cle,
lorsque
justement
jadis
employée
ne peut
sur les
la décrire
probablement
à la fin
du XVIIIe
les WayZpi se replièrent
sur les
petits
siè-
cours
d'eau. (1) ne seront rattachant
pas abordés
à la guerre
Les techniques
(cf.
d'utilisation
ici
l'organisation
sociale
ch 1, p 7û, et ch. IV, rare
ne seront
et les "rites" p. 219).
pas non plus
évoquées.
se
-
- ----_ Barrage -----simple_-----__________ d'une rivière de palmes,
parfois
technique
était
soit
complété
(marées),
les mares et lagunes Son utilisation
Il
liée soit
fait
de branchages
sans clapet
aux changements
saisonniers
en correspondance
inondations
était
par une nasse
sur les petits
des grandes
-
(pali).
originellement
quotidiens
188
(masiwa).
Cette
de niveaux
d'eau,
(inondation
et baisse
avec un cours
cours
d'eau
d'eau
maintenue
dans
principal).
de l'intérieur,au
de Mai et Juin,s'est
et
moment jusqu'au
début
du siècle. - Hameçon en bois d'arc et corne de daguet (Mazama americana) ---- ____--__-----_____------------------- rouge----_--__-__--__-__ enchâssée (uk+). - ------_--_
Cet objet
poisson
aïmara
(Hoplias
centre
et du nord depuis
employé
par
très
ancien
était
macrophtalmus). plus
les Waygpi-puku
d'un il
utilisé
pour
la pêche du
Abandonné par les Wayapi du
siècle,
il
y a encore
était
encore
sporadiquement
une décennie.
CHASSE ET GUERRE : - -----Les empennes -e--w de flèche "est-brésilienne" légèrement
(cf.
de guerre fig.
12, p.
distordue,n'était ligatures.
Les actuels
était
volontairement
fruste
et surtout
aux flèches
de chasse.
- Le casse-tête ----------------chants
arme de guerre l'actuel
n'est
faite
couteau
nom de JsawalapaJ.
en bois
du métier
c'est-à-dire
qu'aux
par deux
de cet empennage
servir
dite
que la plume,
deux extrêmités
la flèche
ne devait
(sawalapa), plus
une forme de ligature
Wayapi disent
puisque
qu'elle
de guerre -_-_-
de guerre,
189),
attachée
courtes
un ennemi,
avaient
était
destinée
qu'une
qu'il à tuer
fois,
par opposition
attesté
dans les
dont
le nom est
évoqué qu'assez
vaguement
comme étant
d'arc
et ayant
les bords
tranchants
à tisser,
lequel
Ce mot relevé
porte
d'ailleurs
par LEPRIEUR en 1832 (1834,
une comme
le même p. 22.5)
-
a3
empennage Cwayapi
fig.
guyanais 3
12
fig.
13
189
Deux
Empennage
modes
dé en
-
bl
empennage CTapirape
ancien
et
ligature pierre
est-brésilien ,BALDUÇ ,197OJ
moderne
de
haches
-
était
ê. l'epoque
moins vers
le seul
cette
190
-
terme valable
époque qu'il
fut
pour "casse-tête"
abandonné
(cf.
; c'est
infra
p. 224,.
- --La protection des habitations -----____------___-------
par des écorces
de /wafpgpi/
fut
avec les Namikwan,
vers
abandonnée
la répartition
la guerre
991%~
géographique
de l'arbre
utilisé
néan-
(1)
1830-40.
ne couvre
De plus,
que le sud
du pays wayZ%pi. - Les anciens fabriquaient des arcs de chasse --_----______----___--------------------Jyata’iJ
(Syagrua
inajai).
chez les Wayapi-puku. méridional,
technique
s'est
maintenue
dur du palmier tardivement
Qn peut voir
là une survivance
/grata’+/
l'essentiel
de sa répartition
arcs
dans les palmiers
le palmier
dans le bassin
Cette
avec le bois
amazonien.
ayant
De plus,
les
à bois
dur
(Oenocarpus,
usage
très
commun au sud de l'Amazone.
Syagrus
faits
et Astrocaryum
de l'ancien
caulescents)
habitat
sont
d'un
NAVIGATION : - Le canot en écorce ----------___d---au long
du XIXe siècle
canot monoxyle.
Il
Son utilisation
s'est
tuellement,
seules
supra p. 79 > semble
(cf.
comme moyen de transport
servait
au déplacement
maintenue
de loin
les personnes
avoir
été utilisé
en association
sur les en loin
cours
jusque
âgées en connaissent
d'eau vers
tout avec le étroits.
1950. Ac-
la fabrication.
VIE DOMESTIQUE : - Le feu. ----_-depuis
La technique
le milieu
prétendent
ancienne
du XIXe Sièc]le.
qu'ils
sauraient
le chef Norbert -------------------------
a un jour
(1) arbre
d'acquisition
malheureusement
Si,
encore fait
â Trois faire
jaillir
non identifié.
du feu a été abandonnée Sauta,
quelques
du feu à l'ancienne, de deux silex
frottés
vieillards à Camopi, l'étincelle
-
qui enflamma
le nid d'oiseau-mouche
pers .) , mais c'est perte
des points
avec l'Occident
de diverses
démarrer
un feu.
allumettes
étaient
Burseraceae
récoltées
on voit,
circuler
dans le village, à un chapitre
filles
avec une bûche enflammée plus
dans une boîte ainsi
dans sa jeunesse
(Fr.
de cet outil
/yi'a/.
il
d'années.
y a une trentaine
pierres
de hache polies
ture
sur un bois
encoché)
sont
connus ('cf.;
fig.
maintenue
de loin
l'a
/tapui/
du XIXe siècle
pour
vers
1940 pour
les Waygpi-puku.
lement
utilisés
pour aiguiser
les
ne circule
femaes' ami.
aujourd'hui
de /kulupiyg/
(cf.
qui
vu utiliser
(Iryanthera
nous dit,
supra
s'y
enchassage
1921. Il
p.
l'avoir
1.53 ).
un souvenir
rattachaient
dans la région
Conséquemment,
en loin,concurrencée
début
des ragles
sur un foyer
Wayapi-puku
vif
. Un infor-' de *lAmapari,
creusé
des polissoirs
ou par liga/yiTakilika/
semble que la technique par les
les Wayapi du centre Les polissoirs les machettes
tr88
le mode de montage des
dans un bois
et l'utilisation
13, p.
rapidement
de parenté,
prise
en écorce
agricoles
(par
les
GRENAND, 1972).
et des techniques Tawika,
encore
selon
Les Waygpi ont conservé
mateur wayapi-puku,
sont désormais
pour faire
aucune famille
qu'un
- Habitation collective ancienne ~~_~_,,~,~~,,~~,,~,~___,,_,,,_> - Hache en pieEre,
de
comme au temps où les
ou les petites
vu faire
de rupture
en forêt
d'illustration
Myristicaceae),
velléité
majeure.
servir
hostmannii,
cette
à toute
qui pourraient
avec son feu enfermé
considère
Ies femmes utilisent
De la même manière,
Parcontre,
(R. DE%AN, com.
génération
et même les briquets
mais toutes
rares,
d'étoupe
et la jeune
en cas de force
les maisons,
résines
servait
faibles,face
Les allumettes dans toutes
-
qui
là un cas isolé,
comme l'un
contact
191
OU
outils
se soit
en fer,'jusqu'au
et du nord,
et jusque
sont
encore
occasionnel-
les
fers
de haches.
- 192 -
remplacés
- Les anciens outils tranchants __--__-__-__-_---------------~ chettes,n'ont
laissé
en incisive
d'agouti
d'autre
WayZpi de L'Oyapock, - Le seul
objet
trace
les
aguti)
ne sait
plus
faire.
ancien
dont
anciens
étant
peu à l'écart
des cours
d'eau,
On utilisait
des poteries ventrues, _-__--------------empilait
grand-mère
Pekii.
couteau
à lame
du moins chez les
la fabrication
soit
encore
p aniscus)
connue
montée sur
/kwatak&gEJ.
- Les villages
que l'on
d'un
et les ma-
que personne,
est __-----_--~--~~_-_ la cuiller en occiput-_---_--de singe - atèle(Ateles un manche en bois,
couteaux
que le souvenir
(Dasyprocta
domestique
par
localisés,
à des fins
une des contraintes J+ a/,à
de discrétion,
un
était
d'eau.
col étroit
(cf.
par deux ou trois
dans des hottes,nous
Selon elle,
technique
cette
la corvée fig.
14 p.
explique
la
a été abandonnée
194)
au début
du siècle. - _____-__-__--_--------------------Les vêtements féminins et masculins
ont sensiblement
évolué.
Jusque vers
1850, les
à l'exception
des villages
les
femmes wayapi
allaient
nues,
se vêtaient
plus
visités.
Les hommes, eux,
trale
en fil
de coton
tissé,
les hamacs,
et teinte
de bandes noires
(Pisonia soit
olfersiana,
la tangue
Ce dernier
était
importée. la fin
/kalama/,
infra
soit
p. 200),
de JinimJp$piyUnfz/
soit,
La ceinture
ventrale
tissée
fut
du XIXe siècle
pour
d'un
dèle,
importée,
obligatoirement
en étoffe
- D'autres
parures
sont
le duvet d'aigle -m-----v collé, -------------
1830-50,
l'actuel
tissé,
au profit
JwilaulaE/,qui
les
pagne drapé,
abandonnée
centraux,
1/1,
comme
femmes adoptèrent
comme aujourd'hui,
pagne plus
considérées
ven-
avec le fruit
en coton
les Wayapi-puku,
ceinture toile
soit
les Wayapi
étroite
à armure droite
Vers
Nyctaginaceae).
(cf.
d‘une
Jkamisa/. en étoffe
par les hommes à
et tout
récemment pour
fait
sur le même mo-
large, rouge.
comme totalement était
l'apanage
abandonnées, des guerriers,
tel
- 193 -
ou encore major)
la poudre -------------verte pilées,qui
de coquilles
d'oeufs
à l'ornementation
faciale.
faite
servait
de tinamou
(Tinamus
AGRICULTURE : - Les techniques des outils faire
un abattis
choisi
que l'on
un terrain
pauvre
s'y
prît
relativement
où la roche
était
Pour les
agrandie
de brindilles mourût.
au couteau d'abord,
ensuite
les Wayapi,
colossale
mois à l'avance en arbres,
qui
et que l'on
autant
dire
étaient
cassés
entaillés
à la hache.
La plaie
y ‘entretenait
continuellement
étaient
de branchages
On le cassait
de tous
un
(3'. et P. GRRNAND, 1979).
les petits
et l'on
dépendantes
une tâche
de longs
affleurait
ils
arbres,
était
peu fourni
Sur ces bases, la main.
Aux dires
du feu.
avec une hache en pierre
à la fois
terrain
de mise du sol étaient ----------en façon ---------
et du mode d'acquisition
exigeait ait
anciennes
arbustes
ensuite,
en se servant
jusqu'à
à
un feu
ce que l'arbre
de la hache
comme d'une
masse.
(F. GRENAND, 1972). Compte tenu de ce que l'on de relations,
puis
d'isolement,des
(cf.
il
est probable
p, 316),
anciennes
sait
des phases
Waygpi par rapport que,
selon
les
secteurs,
à l'extérieur les
d'abattis
furent
abandonnées
et reprises
plusieurs
le XIXe siêcle,avant
d'être
totalement
remplacées
par
très
rentable
au niveau
de la production
cycliques
techniques fois
l'actuelle
durant technique,
et de l'investissement
en effort
et en temps. - Le domaine des Plantes cultivées _--------------et je me bornerai
ici
à suivre
Plusieurs
plantes
cultivées
mauvaise
adaptation
nécessiterait
une analyse
les.conclusions
furent
sur les nouvelles
strictes
abandonnées, terres
des Way?ipi.
probablement
occupées
spéciale
plus
que parce
par qu'elles
194
fig.
14
Jarre
fig.
15
P~ihite
ancienne
2 curare
La
incZs8e
- 195 -
n'avaient
plus
grand
sont difficiles
à identifier : il
. /alasa/ vallée
du Jari.
s'agit
est
. /away/ toxiques Aprës
: Ihevetia
fut
abandonnée.
. /kuya/
: Psidium
pu se maintenir forte
semi-domestiqué
depuis
la migration
étaient
d'un enfant
au village
guajava,
: Variété
guyanais explique
feuilles
de manioc,
avoir
consomm&.
Encore
que c'est
plante
soit
le nom de "caruru",
utilisé
la disparition
n'a
de /kuya/
pendant
l'enfance
des deux frères
par négligence.
avec /ka?aluiu/, des seuls
I
siceraria,
Phytolacca
légumes verts
rivinoides;
que les Wayapi disent
constituaient
towt
Il
s'agit
de cette
dont parlent
pourrait
jeunes
plante
pousses
leur
mets le plus
journalier"
"tabac
comestible",
il
que les voyageurs
de Solanum oleraceum,
1945, sa
qu'ils
font
signifiant
vers
Lagenaria
déjà en 1830 ADAM DBBAUVB et PERRE : "les
Or, /makultyau/
sonnailles.
affirment-ils
de disette.
et bFillies,
et
cultivée,
1920, probablement
et les
dures
actuel.
vers
s'agit
d'llluali
peut-être
de la gourde
: Il
Les graines
La pluviométrie
et MiipEa, soit
cette
de 1820. Peut-être
des Wayapi.
été perdue
hachées
_
des goyaves.
du goyavier
aurait
des aliments
dans la
La culture
Elle
. /malculEyau/
qui pousse
utiliséescomme
Myrtaceae.
dans le territoire
Cucurbitaceae.
elles
comme étant
domestique
que sur le Jari
. /kwEli/
ses fruits
Apocynaceae.
dans l'habitat
et de /alasa/
Misa
arbre
neriifolia,
de cet arbuste
culture
d'entre
araca.
l'empoisonnement
plus
d'un
abandonnée
de Psidium
la plupart
avec précision.
Les Wayapi décrivent
Sa domestication s'agit-il
Bien évidemment,
intérêt.
virent
est
au plus
de tabac (1834;
plus
conscmsaar. de 1'Etat
vert,
p. 279).
que probable Il
peut
s’agir
connue par les
caboclos
de Para sous
comme épinard
ou mêlé à la soupe d'amidon
de
- 196 manioc
soit
(tacaca),
de l'épinard
Wayana du Paru nommé /kumapa/, du lmakulsyaulfut le Kouc,
abandonnée
: cette
il
pu la décrire
plante
était
a été perdue
lors
connue de plusieurs
Wayapi,
s'agit,
Calathea
à rhizomes
ovata,
chez les Apardi-
y a au moins un siècle
sur le MOU~. Elle
Marantaceae
récemment
(D. SCHOEPF, 1979, p. 88).
car aucun Wayapi n'a
. / makwali/
signalé
il
et racines
et de /yuluw~/,
sur 1'Oyapock
et
correctement.
cultivée d'un
La culture
il
y a trente
déplacement
de village.
Bien
leur
description,
d'une
proche
de /walaa/,
d'après
tubérisées,
ans environ
Myrosma cannifolia,
toujours
cultivées
de nos jours.
3.2.2.
Emprunts
culturels Les emprunts
auxquelles seront
ils
pas envisagés
ne pouvant sente
ont été faits.
encore
recherche
: leur
être
seront
classés
par rapport
Les plus
récents
(dernière
digestion,
assurés , ils
leur
rejet
ne peuvent
aux ethnies décennie)
ou leur
ne
modification,
faire
partie
de la pré-
de l'outillage
en fer
a cette
origine.
la machette,
le couteau
ethnohistorique.
. Emprunts aux Occidentaux --~~~~~~~-~___---~--_ La totalité Les plus
anciens
emprunts
sont
Néanmoins,
la qualité
des siècles
selon
française;
les Waygpi ont enregistré
Voici
par siècle
et la forme de ces objets
que la provenance
l'introduction
fût
ont changé au cours
portugaise,
dans leur
probable
et la hache.
hollandaise
mémoire ces différences.
de ces objets
:
- XVIIIe
siècle
et début
du XIXe
: machette,
couteau,
fusil
dre,
houe,
hameçon,
étoffe,
pantalon
et chemise
(lesquels
seront
suite
totalement
abandonnés),
perles,
miroir,
ou
aiguille.
et pouen-
- 193 -
. XIXe siècle rent
que c'est
balles,
: réintroduction
du fusil
là la première
plomb,
pour fabriquer
des râpes
à manioc,
vaisselle
en faïence
ou en grès,
(ces trois
derniers
produits
. XXe siècle
Wayãpi
date d'acquisition
en fonte , pelle,
platine
(les
rabot,
étoffe
sel,
considè-
de cet objet),
poudre,
marmite
en fonte,
tôle
perles
opaques,
canif,
rouge,
pétrole,
actuels
riz,
haricots,
alcool
seront
ensuite
: vaisselle
émaillée
ou en aluminium,
fusil,
réintro-
valise,
en métal
peint,
duit
pour
la seconde fois,
cartouche,
fil
nylon,
parfum,
perles
râteau,
de verre
perdus).
coffre fines,
moustiquaire,
cocotte
en fonte.
.Emprunts aux Wayana -- ---_--^------En dehors
de plusieurs
cédemment,dont
les Wayana furent
d'.eux un certain
nombre de traits
les
dbjets-
occidentaux,
colporteurs,
cités
les Wayapi
pré-
ont retenu
spécifiques.
- Chasse et pêche : - -----Curare ) /w%lali/ les opinions
(Strychnos
toxifera
des Wayâpi divergent
: certains
connu de leurs
ancêtres
; d'autres
d'autres
pensent
qu'il
encore
et S. guianensis).A
lui
pensent
donnent
a été donné par
son sujet,
que ce poison
une origine
wayana
les
Indiens
anciens
de
sans précision
ethnique.
dernières
versions
la bonne , puisque
les
Tupi
sud-amazoniens
de chasse.
la fin
duXIXe siècle,
ne fabriquent
pas ce poison
ce sont les Tirio
qui
ques-uns
seulement
parmi
donc soit
par l'intermédiaire
descendants
des Proto-Tirio
le curare
et la flèche
fournissent
Depuis
le curare
ces derniers
aux Wayana,
savent
des Wayana, soit ou leurs
adaptée
anciens
à son utilisation
l'une
'
;
l'oyapock,
qui est
C'est _probablement
était.
des deux
tandis
le confectionner.
que quelC'est
plus
anciennement
par des
voisins
de 1'Oyapock
que
(cf.
Fig.
1.5 p 194 )
- 196 -
furent
introduits
ébullition,
selon
chez les Wayapi.
Actuellement
ce poison,
la terminologie
de VELLARD (1966),
curare
est en voie
par de
disparition. les WayZpi anciens,
- Encordage de l'arc --------_-------
:
descendants
ne laissaient
actuels,
des extrémités
de l'arc
siècle,
ils
cordes
étroitement
l'encordage
enrouGes
de retendre
rapidement
de la partie
en tension.
désignant
aussi
bien
bidentata)
que le lance-pierre.
- Vie domestique,
L'emprunt
Ybngalali, -maison
technique
de
permet
intempestive
/palakta/
balata
(Manilkara
y a trente
ans environ,
les mains des jeunes
à toit
des Wayana (tukuliipan)
Waygpi.
de deux réserves
et des adultes.
parure.%
- Habitation -----------_---------circulaire nion
il
?i l'une
du XIXe
du mot wayana
de l'arbre
Introduite
entre
la fin
Cette
/palata/,vient
de leurs
de réserve
en cas de rupture
la gomme élastique
arme est un jeu,
dires
spires
constitué
de l'arc.
une corde neuve
: son nom wayàpi,
les
et ce depuis
wayana,
autour
- Lance-Eierre ---m-w e---e
cette
que quelques
; actuellement,
ont adopté
selon
est
en dôme, /tukusipa/.
Cette
est,
de loin
en loin,
sans doute
ancien,
car un cas est
chez le chef A'+,
vers
maison
construite
par les
signalé
1830, sous le nom wayzpi
de réu-
sur la
de /Dka-piakwa/,
pointue".
- La hotte -----------_
de portage m--e - des Wayana,
JuluJ
(Ischnosiphon
arouma)
s'est
faite
pendant
dire
vers
- Diverses -------em
ouvragée
en lames de roseau
connue de quelques
Wayapi.
la jeunesse
de nos plus
informateurs,
1920-30.
Cet emprunt
ne paraît
parures ------
wayana ont été adoptées
; certaines
l'objet
/waipu/
secondairement
fait
est
finement
de rejet
vieux
pas devoir
: les
Son introduction c'est-à-
se maintenir. cependant
ont
sont des jarretières ___-----c-
-199 de haut de mollet, -----------------
en coton,
ne sont que rarement L'emprunt
remonte
ornées
-
de longues
franges
, et uniquement
rencontrées
tombantes.
chez les
Elles
jeunes
enfants.
au XIXe siècle.
La tangue jadis de -w-m-_ -- wayana /w~yu/ devenue /kwcyu/ en Wayapi, faite . . c graines tissees, puis, de nos jours, de perles de verre, a été adoptée par les Waygpi vers devant
le milieu
le pagne et elle
n'est
tites-filles,
réduite
deux liens
noués au dos.
La ceinture -------_------‘( vers il
Elle
plus
utilisée
tissée
aujourd'hui d'étoffe
est
/panahele/,
résorbé
vers
La coupe----------r-------de cheveux --w--w gine wayana, Elle
s'est
maintenue
- Musique Les Wayapi
sont
des instruments
/syeta/
été introduite parallèlement
chez les Wayapi.
Son
disparu.
serait,selon
vers
le milieu
aux cheveux
très
redevables
très
les Wayapi,d'oridu XIXe siècle. longs.
que les premiers /pupu/
de la main pendant à quatre
musicalement
aux Wayana. Voici
diaent
empruntés
que l'on
de la flûte
trous,
Cette
d'origine
les Wayana au début
joue
/yami
de tortue
:
frottée
de Pan, /slCwu/.
'akwsm%/.
et quatre
trous,
comme son nom l'indique,
de ce siècle.
la liste
aux seconda
carapace
symétrique -____ __ à deux encoches Tirio,
avoir
formé d'une
- une ------flûte
par
1920-30
:
- une ---------______ flûte à encoche
flûte
sur 1'Oyapock
en 08, a été introduit'
1965 et a actuellement
- -------------------____ l'ensemble instrumental du tranchant
vers
mi-longue,--
et aurait
par
moderne des Wayana
son apparition
jadis
sous sa forme moderne en aluminium usage s'est
en place
Son succès va sans cesse grandissant,
d'années.
d'oreille,
régressé
que pour les-pe-
rouge maintenu
une création
a commencé à faire
y a une vingtaine 4e pendentif
Son usage a ensuite
à un carré
de Perles -----
1945-50).
du XIXe siècle.
/t*liyo
yrmi?a/.
a été introduite
- 200 -
- une flûte traversière --------------------________s est Wayana.
nasale
Signalons
cependant
Avec ces instruments wayana. les
Cependant
grandes
fêtes
que son nom dans cette
sont
apparus
de nombreux
eux ne semble
ritualisées
(J.M.
Il
cultivées
s'agit
- --------------------______) deux clônes de manioc
langue
airs
avoir
qu'elle est
JpatitiJ.
de musique
été intégré
dans
BEAUDÈT 1978).
adoptées
des Wayana l'ont
été à la fin
de : amer
- ~-----~-___~----_ une variété de tayove --->
Jmani'opîp3
/aima1 a/,
J et /mani
(Xanthosoma
- une variété de coton, -----------------_--
JalimauJ,
- --------__------,___~ un arbuste médicinal
Jtaya+p3aJ,(Jatropha
indigène
affirment
:
des plantes
du XIXe siècle.
Les Wayapi
aucun d'entre
- Agriculture La plupart
Jkulipawaf.
dans la régionidut,lui
a163 J.
SP.).
(Gossypiumbarbadense).
aussi,être
curcas).
Cet arbuste-on
préalablement
introduit
chez
pour
tamis
les Wayana.
. Eggrunts aux Apalai --------___ --__ - Seul le point
de vannerie
JtawekaJ
ou JtaltkaJ
utilisé
à boisson
corbeilles
carréea
est
comme ayant
été emprunté
y en eut d'autres,
comme par
et les
à cette
ethnie.
exemple,
J piawanap8J
J'ai d'entre
Je pense pour ma part
reconnu
qu'il
les
(F. GSSNAND, 1979).
. IZZprunts aux Emerillon et aux anciennes ------------------------------------------------.--------
ethnies
de .Uaute-Guyane ---
regroupé
assez
floue;
ces emprunts,
eux méritent
car leur
quelques
origine
remarques
est
certains
critiques.
- Chasse : - Les Wayapi disent flèche
de chasse
(cf.
avoir fig.12
acquis p.
la taille 189)
actuelle
au contact
de l'empenne des populations
de leur de haute
- 201 -
Guyane,
sans précision
d'ethnie.
11 est
dans l'est
des Guyanes une grande
d'empennage
des flèches.
- Vie domestique
certain
uniformité
de certaines
roches
en guise
de râpe à manioc
Guyane.
Selon eux,
ce seraient
les Kaikugian
lement
débitées.
Par ailleurs
Chabrillan,
des Ouens (wes) dont le nom "signifie
(cf.
de râpes".
p. 266),étaient
mer l'affirmation lement
On aura remarqué
de la râpe en pierre
infra
concerne
le mode
d'un nouvel
que le grain
faiseurs
de leur les
abattis,
initia-
Ces /w&/,
ayant
obtenue
Il
s'agit
au manche souvent
et verni
de noir
la tribu
de grages,
de langue
tupi confir-
en pierre
a actuel-
été retrouvé
lors
était
d'un
à s!en
inégalable.
objet
en bois,
avec diverses
teintures
végétales.
Les Waygpi le considèrent
comme un objet
introduit.
Il
provienne
ethnie
ce qui peut
des femmes tinrent
I~&ls/.
qu'il
auraient
en
du nom de cette
des Kaikuxian,
de la farine
semble pourtant
l'usage arrivée
et vendeurs
l'apparentement
- Louche à soupe d'amidon, sculpté
appris
(ARTUR, 1765) signale
; un exemplaire
disparu
de la mise en façon disant
lors qui
en Wayapi.
voisins
avoir
des Wayapi contemporains.&râpe
pratiquement
servir,
actuellement
: / GW&SZf : les WayZpi.disent
avec celui
existe
en ce qui
- -Râpe-----en Fierre ---mm>
sortes
qu'il
emerillon
récemment
des populations
du bas
le corps
en position
Oyapock. - Rituel
et musique
:
- Enterrement avec urne retournée _______,___---_--,-------------------------~ foetale.
Les Waygpi affirment
Kaikugian.
Ce mode de sépulture
risque
d'être
dangereuse
Cette
coutume étant
sur la tête
avoir n'ést
adopté utilisé
pour les vivants
attestée
cette
dans diverses
étant
coutume
que pour
au contact
les morts
, en particulier ethnies
tupi,
celle il
est
des
dont
l'âme
des chamanes. difficile
- 202 -
de trancher
s'il
s'agit
ou non d'un
emprunt.
- ----l'usage ---------_-------_---de la sève hallucinogène --__-- de /takwsni/
(Brosimum
acutifolium,
Moraceae),
dont
a une aire
de répartition
restreinte
puisqu'il
de /takini/
et de /tauni/,que
disent
l'action
que c'est
n'a
est encore
mal connue,
été trouvé,
sous les noms d'ailleurs
chez les Gal.ibi
le chamane Asapr,
à l'utiliser,
vers
Approuague,
on peut
utilisaient
également
les
penser
(cf.
les
chants
aux Indiens infra
p.
rituel
denticulata).
1'Approuague
dans le dernier
- -w---v-_ la danse /tawato/,
du fleuve
des ethnies
anciennes
de Guyane
l'accompagnent
sont
dans les
premières
"les
donnés années
Waygpi,
par
d'une
les Way&pi de Camopi,
tortue
de terre
vivante
par les
émigrés
qui
rapportent
de
du XIXe siècle.
rapaces",
quelques
toutes
a été introduite
quart
- --la grande ---------- trompe- /ama'ip3ks
et les
chants
venus des Piriu
/ a été empruntce
s'y
du moyen Gyapock. aux Emerillon
vers
1930 ou 1940.
- -------_-----------un clône de bananier, selon
un émigré
uniquement
(1) Elle
(Geochelene
années
Cet homme étant
294).
de la carapace
les
ethnie
Karana
comporte
selon
dans leur
qui
pratiquée
seraient,
Les Wayapi
le premier
que la plupart
- _-----__ la danse /y%w?tule/, le bris
et les Palikur.
cet hallucinogène.
été volés
du XIXe siècle
fut
années 1860-70.
- -----e-e la danse /tul&kala&/'et comme ayant
qui
proches
/pako
tapf3iy/,
"la
lors
d'une
trêve
les Way%pi,emprunté
banane
des Papi'?y",
avec ces Indiens,
fut, au début
du
XIXe siècle. - --------un bambou d'origine
asiatique,
/ilipala/
(Bambusia
par le chef
1910-20
dans le haut
Gyapock.
faire
Sat% vers
des clarinettes
JtulaJ ; l'usage
en fut
montré
SP.>, a été introduit Il
sert
toujours
par les
descendants
de Masikili,
en
des Piriu. --------_-------__(1) Observation Juin
1972.
personnelle
de E. NAVET, au village
à
9
- 203 -
. Mprunts --v------waux EoEulations - -----_----------créoles Sous cette emprunté
rubrique, venant
de l'oyapock.
je regroupe
A une exception
de ces emprunts
est
arrivée
panier
ovale
cultivées
difficile
; je pense néanmoins
que,
vers
faits
en proche
dans les
zones les plus
possible
que certaines
contacts
- oranger,
JapiJ, (Citrus
- corossol,
Jk3lDss
à. spirale ; la datation sauf
cas spécifié,
1850, pour se répandre.ensuite isolées
de ces plantes
lors.de
avoir
dans le bassin
que de plantes
déjà
du pays wayâpi.
aient
en fait
de proche
11 est également
été empruntées
plus
été introduit
que
avec les Brésiliens.
sinensis).
J, (Annona muricata).
Il
n'aurait
1950.
- oranger
amer,
Jkamisa
kusukaJ,
(Citrus
- citron
vert,
Jsit3Ei
J, (Citrus
medica).
- manguier,
/ma/, (Mangifera
- châtaigne,
JsXtXyJ, (Artocarpus
fruitier
a été introduit
il
a moins de trente - une variété
incisa
y a trois
var.
seminifera).
Cet arbre
décennies‘seulement.
esculenta).
Elle
aussi
a été introduite
il
ans.
Jyati ?piyïiJ
de patate
douce,
dite
correspond
à la variété,
très
importante
JtapanaJ
ou JkalawasaiJ
un relais
sp.)
indica).
JïàsiJ (Colocasia
- dachine,
après
leur
(un petit
ne s'agit
étaient
vers
après
près
la plupart
anciennement,
ce que les Wayapi affirment
de la basse rivière,
nommé JpZyËJ) il
tissée
tout
créole.
- l'igname
piquant,
également
limitée
Jkala
ou Jyati
pour la bière
des Galibi.
Les Wayapi l'ont
Sa culture
est
limitée
BS?/, (Dioscprea
à la région
de Camopi.
mtikQ2
J,
de manioc,
dite
cependant.
à la région
cayennemeis).
empruntée
de Camopi. Sa culture
est
y
- 204 -
- le clône
de bananier
dit
/tayaus?l&miSU?
de sept
JkumZnZ'iJ,
+J, "nourriture
des cochons
domestiques". - le pois
te pas au delà
nouvelle
ans,
d'une
fois
quinzaine
ce chenitre,
alantabilitk
: tandis
leur
clairement
montre
évoqués-
culturelle,
le bilan
civilisütion
matér&elle.
rapide
au lorr
tout
caractérisé autant
aux autres
conbien
En effet
ils
Il la vie
culturelle
ainsi
que nous allons
nous prouvent
une
nue la bonne mémorisatîon
Zes
anciens
ont conscience
de leur
mobilité
comme positif
pour
apres
une mutation
suJstan8ielle
et
un gain
semble
de traits
de Guyane qu'aux
occidentaux.
Lifférement
particulièreçe;.t
le voir,
ne sont pas
également
et la digestion
en a été tout
et tout
ne remon-
anoaraît
du XVJTITène siêcle,
ethnies
Son introduction
les r'ayani
-même si les plus
quantitatif
n2r la sélection
SP.>.
d'années.
A travers
eir.pr-unts et oes 2eïtes toujours
(Vigna
découlé,
culturels
pris
pour divers
ire la guerre
a été profondément
en être
aspects
la
de
dont la disparition,
ressentie
par
les Wayapi.
- m5 -
IV LA GUERRE
La plupart WayTzipi au XIXe siècle
des voyageurs
et au XXe siècle
comme des houunes pacifiques
MARIN et MAZIN (1856)
néanmoins
dans leur
ciellement
par le gouverneur
maladresse
semble avoir
leur
des Wayapi.
cas - il
par
s'agissait
siècle,
guerriers
et vont
entre
le gouverneur
même jusqu'à
de la Guyane et le ministre
décrire
Seuls
les
envoyés
offi-
de l'or
-
ouverte",
les Wayapi,
considérés
provoquer
les
sombres couleurs
sous de
en revanche, sont
à les
sur eux-mêmes.
de prospecteurs
français,
ont visité
unanimes
de la Guyane à la recherche
les voyageurs
tables
les peignent
qui
été la cause de la "résistance
Au XVIIIe non visités
sont quasi
mais un peu fermés
voyageurs
mot,
européens
;
leur
selon
alors
comme de redou-
des correspondances des colonies
(D'ORVILLIERS,
1745). Qu'en est-il sur les Wayapi du XVIIIe
siècle
de cette
différence
de jugement
et ceux des deux derniers
siècles
si grande ?
- 206 -
Le domaine des relations dé dans un chapitre
précédent
permet
entre
normales
et anormales
les
situations Il
faut
surtout
geurs
européens
n'ont
çais
ou au mieux
sur des luttes
propre.
été forgées
Or, la modification entre
tables
guerriers
se transformèrent
pacifiés
sinon
de faire
; nous n'y
reviendrons
contacts
amérindiens-fran-
débordant
de leur
de force
opinions
pas.
que sur' les
entre
et Occidentaux
fut
des voya-
siècle
que les
redou-
étroit,
aucun de ces voyageurs
cadre
le XVIIIe tel
, vu sous cet angle
Enfin,
la différence
que les
Amérindiens
se passait
que nous avons abor-
comprendre
des rapports
pacifiques.
d'abord
intertribales
et le XXe siècle
ment ce qui
tout
sociales
en hommes
n'a
vu réelle-
dans la forêt.
1) PLACE',DE LA GIJERFE DANS LA SOCIETE WAYÂPI Pour apprécier de comprendre uniquement l'étude
pour
tenter
je me référerai
donc
son rôle
et son déroulement,
à la tradition
orale
et à la pensée wayápi.
de la guerre
des aspects
des Tupinamba
rituelle
européennes
faite
wayapi.
d'une
ou liées
part,
Fort
heureusement
par FERNANDES (1952)
un modèle qui nous a permis
de la guerre
l'anthropophagie vasions
(wanini),
sa place,
METRADX ( 1928) constitue bien
le phénomène guerre,
et par
de comprendre
Cependant,
la disparition
de
la nécessité
de résister
aux in-
à la colonisation
d'autre
part,
ont oblitéré
peu à peu le phénomène. Les Wayapi actuels L'histoire Elle
racontée
constitue,
informateurs le "parler
sont des guerriers
sans guerre.
par eux est
essentiellement
héroïque
avec les mythes,
le /mal%gatu/
qui est voulu
par les
mais plutôt
comme
francophones sërieux".
non comme le "beau
Les récits
de guerres
récit"
prennent
ou dramatique.
chez eux une valeur
- 207
théâtrale
réelle
sentiment
de frustration
l'une
à laquelle
se rattache profonde.
de ses histoires
très
: - Bien sûr que c'est
Mis3
: - Ça n'est
Pierre
: - J'aime
pour
la plupart
passé
: on essaie
bien
jouer
qui
suivent
un rôle
de noircir
étaient
genre,
pendant
une fête
de cachiri,
Zidock
revient
prirent
force.
récits
c'est
passable.
forts".
Lors
fusils
çaise
voulut
un jeune
envoyer
du présent
par rapport
fut
et tirèrent
les
était
m'ont
..
circonstances,
j'ai
même latente.
aujourd'hui",
Lorsque
homme au service
telle
la visite
par radio
le refus
catégorique
c'est
impatience
par les Blancs
à en découdre,
la guerre
leurs
j'eus
hommesS m'intides Waygpi de
chez les
Blancs.
Je ne
Ce qui m'a semblé important
impatience
qui ne connaissent
que
militaire,
d'annoncer
de ce genre.
que la-
fran-
de tous
pas les exemples
pour
l'administration
entourés
multiplierai
que les hommes
eu la preuve
Oyapock,
homme faire
de ce
tous ensemble.,
du haut
aucun jeune
au
"Nous
discussion
l'impression
tenaillait
semblé
pas beau la guerre"
d'une
la tension
(nikasi)
de la guerre
de guerre
? "Ce n'est
moments , j'avais
l'idée
sement,
ami,
: "Nous sommes faibles
leurs
En d'autres
chefs
les
En de tels
peur de la faiblesse
cette
que ça,
la guerre
nos anciens
partir
bien.
de rééquilibrage
forts,
laisser
de
tes histoires.
étions
mant l'ordre
à la fin
?
! La nostalgie
des trois
Miso
bien.
En vain
leur
très
pas si bien
: -J'aime
les discussions
prouver
ce que dit
même un
: - Ho ,! mes histoires...
Mis3
du village
parfois
bien.
Misr, : - Tu aimes bien
De plus,
Ecoutons
Tatu
Pierre
une nostalgie,
:
: - C'est
Pierre
-
pas les
contrariée, règles
malheureudu jeu
!
.
- 208
Quelles combat fait
partie
mot fo-yapisif contre
les
de l'horizon
désigne esprits.
la possibilité
sont-elles
rendue
contre
les
dans les
relations
bales,
ici
liens
les
La chasse dans la conception ferme les
/Eima/,
les
entre
Même après
la mort,
gibiers
de l'homme. des esprits.
également
le combat se poursuit âmes des animaux.
extrêmement
donc d'une
intimidation
puisque
45-52).
libère
un potentiel
donc de nourriture,
morts.
Il
guerre,
de gibier,
important
non pas bien
de conserver
l'ombre
De plus,
cette
sûr dans sa fonction
esprits.
des morts
par ses pratiques
lutte
(P. GRENAND, 1976, pp.
sont
avec les
qui mériteraient
ou d'une
(aya> ren-
Donc l'homme entrant
La chasse,
abondants
reliées
Ces gibiers
en conflit
esprits
est
et intertri-
domaine des esprits
nourriture
contre
se double
les
que
à la magie
inter-villageoises
La forêt,
en guerre
ses tabous
imparti
clairement
domestiques"
q-s,
Alors
(1) et la magie restent
"animaux
les
rôle
et de lutter
aux WayZpi
activités.
la véritable
chasse
reste
et de chasser.
unissant
les
(tEangE)
il
de
Le même
la guerre
trois
de l'univers.
le gibier,
impossible,
suivant,le
comme normalisateur j'examinerai
de faire
esprits
le chapitre
été ? La notion
de la pensée wayapi.
de chasser,
La guerre
nous envisagerons,dans
? Qu'ont-elles
quotidien
l'action
de lutter
-
magi-
un travail
spécial,
permanente
contre
les
la chasse
des vivants
pour
les
âmes des
optique
pour
comprendre
sociale,
mais dans son rôle
la
suprême. La guerre
wayZpi
coutume qui a disparu probablement ---___----------__---------------(1) Il
n'existe
les
substituts
vais
voir",
puku),
dès la fin
était
liée
spécifique
pour "chasser".
utilisés
tous
significatifs:
"je
sont "je
rapporte",
combats".
très
/aparokz/
au cannibalisme,
du XVIIIe
pas de terme
/awela/
fa-apisif
ancienne
"je
siècle,
sans doute
En revanche, /aa-amaya/
nourris"
uje
(en Wayapi-
- 209
sous l'influence
portugaise.
jusqu'à
et la description
nos jours
de l'anthropophagie cise
-
Néanmoins,
son souvenir
s'est
assez-minutieuse
que donnent
rituelle
de leurs
ennemis
les
pour ne pas ressembler
à la leur
propre
et parallèlement
Tupinamba
(cf.
infra
(1950,
p.
192),
on est
ethnies
: "Si
l'on
p. 231et
annexe p,' 383).A
frappé
par l'analogie
maintenu
Tap%tly
lire
est
trop
pré-
à celle
l'analyse
des démarches
prend pour base le sacrifice
les Wayzpi
de FERNANDES des deux
humain dû à un parent
"mort"
récemment de mort violente,
cela
indique
que le circuit
entité
surnaturelle-victime
d'une
nature
précise
la relation
était
sacrificielle
impliquait
prit"
vengé ne recueillait
espèce
de bénéfice,
mais récupérait
tombé précédemment
médiaire
du massacre
rituel."
C'est
une relation
bien
contemporains
entretiennent
aucune mort
comme naturelle.
est une récupération
sur les esprits.
la comparaison
le chasseur
Celui-ci
entre
change de nom après
pour ne point en forêt
reconnu.
Celui-là
et ne doit
jamais
être
La tragédie
vécue par le sacrificateur
dramatique
pour le chasseur
way"api,
ces deux cultures
tupi
à travers
Asapo,
poursuivant
sa victime
qu'il
rencontre
blessé
?".
: "N'as-tu
que les Wayapi
puisqu'ils
ne considèrent
tué pour
détruit
se passe
appelé
par l'inter-
soi
et pour
pousser
plus
et le sacrificateur
le sacrifice.,
être
de son corps
des ennemis
On pourrait
wayapi
aucune
du même type
esprits
Chaque animal
L"'es-
sacrificielle
la-"substance"
au pouvoir
avec les
et que
une récupération.
de la relation
qui était
le mort loin
tupinamba.
ou distribue
au roucou
avant
ses biens d'aller
par son nom là plus
qu'ailleurs.
tupinamba
en action
mais le cordon
l'espace
Jean-Pierre,ne
des
s'affadit ombilical
qui
et le temps,demeure. dit-il
pas vu le gros gibier,
relie
Le chef
pas au chef Pasawa / miya/,
que j'ai
- 210
-
2) LES DIFFERENTS TYPES DE GUERREET LEUR EVOLUTION
Ainsi toriques
liées
Il
l'ai
à la pénétration
des situations j'esquisse
que je
à partir
m'a cependant
signalé,
occidentale
conflictuelles ici
déjà
semblé possible,.à
partir
d'une
conception
imposées
par les évènements
les
récits
que nous avons recueillis
fin
du XVIIIe
siècle
et
se situent
au contact tout
C'est
à leur
des conflits.
logique
me semble la plus trois
aisée.
d'abord
les
causes
et les
consé-
récits
typo-
que nous possédons,
causes différentes. traditionnelle
est
ayant
des relations
d'échange
pacifiquement
résolues,
de tractations
mal menées".
représentent tandis
que les
Ces ruptures
ne conduisent
peuvent
consommées par magie interposée.
que découlaient
les hostilités
ment,
waygpi.
pas nécessairement
entre
les
des sources
d'alliance
et des relations cette
situation
:
des guerres
potentielles
guerres
le résultat
sont
à la guerre C'est
ouverte,
de ce type
communautés et,
Un des cas les plus
gens du chef Salui
la rupture
résume clâirement
commerciaux
opposa les
la
remontant
que la différentiation
Sur sept
LEVI-STRAUSS (1943)
clans
Tous
donc aucun récit
niveau
"Les échanges
les
des
dans le temps entre
La plus deux groupes
au niveau
avec les Portugais.
J'examinerai quences
surtout‘
de base de
venus de l'extérieur.
1900. Nous n'avons
antérieure
être
que
donc une spéculation.
et des fins
matrimoniales.
de typologie
est
causalités
entre
les Wayapi dans
recueilli
des variantes,
pu dégager
his-
du corpus
de distinguer
j'ai
circonstances
ont placé
La-tentative
variées.
la guerre,
à la période
les
plus
mais
de rupture ancienne-
connus est
la guerre
qui
de l'Oyapock,
et divers
Villages
- 211
Les cauees
de la région
de la rivière
Mapali.
pas claires,
mais tournent
probablement
de l'échange
de biens
cette
-
avouées.ne
autour
sont
de ruptures
; dans un des fragments
de récits
au niveau recueillis
période,
Kwataka
indique
laconiquement
:
"T&if
Akalape.
descend
sur le Mapali.
Manu~& 1Ùi dit
ter
au cachiri.
Akalape
cependant
sur
de s'arrêr
donne un arc 3 Manuw& en paiement
d'un
couteau." En clair, boire ni
du cachiri
le lieu
que pour
ni
d'alliance
entre
le meurtre
les
d'un
le chien
le mort
arrive
deux communautés.
D'autres
hostilités
gens de *ka et ceux de Kuya'i, par
- selon
les
chiens
terre.
Le meurtre
puissante
ici
de dire
d'un
chien,
donc tout
à quel
point
l'échange.
encore, que‘ce
ce n'est
aux relations
à fait
n'est
pae mince Ainsi,
vite
lieu
s'i.1
ou les chiens
d'un
défunt‘
conséquences
identique
son maître
(-lepi)
également
la prolongation
les
effacées?par
paiement, de l'alliance
qu'il
peut'
d'un homme.
déclenchées,
du mort.
au.ciel.
qui demeure sur
magiques
au meurtre
augmentées , voire
la vengeance
est
les
lorsque
premier
accompagner
les hostilités
mot signifie
la guerre
par
an-
pour motif.
comme les hommes ont une ombre (toanga)
se trouvent
plus
eurent
demande.en -le
Or,
un peu plus
de l'homme.
par ailleurs,
la norme - pour
Une fois premières
lui
Z
grave
Le prétexte l'égal
Yan&ya (Dieu)
ses chiens;
Enfin,
est
ces derniers.
solitaire.
ancienne.
entorse
est pour les Wayapi
pas martyrisé
entraîner,
une.dette
là d'une
au'ciel,
est mis à mort
rappeler
un voyageur
s'agit
chien
puisque
n'a
lui
le moment. Il
entre
ciennes
Manuw$.n'invi‘te
Il
causes une autre
semble importWZ
ce qui montre bian fondée
sur
-
- 212
La vengeance,
-
si elle
n'en
est pas moins un moteur
privilégié
les
communautés
mort à qui
n'est
pas un mobile
non seulement
OU
des clans,
mais de toutes
d'un
des leurs
chez les
Tapi?ly,
ils
demandent
des renforts
"olsapisaa
si yawo kupa ; ya?&
les
premier,
des conflits
guerres
les Waygpi disent
entre
wayapi.
Après
aux Noirs
fugitifs
:
"Nous avons été vaincus.
Allons,
tolEl&pG
Eipa"
que nous nous vengions
!" di-
rent-ils. Dans le même ordre par ce couplet
d'idées,
le chant
à me venger,
Aidez-moi
à me venger,
Aidez-moi,
à la fin,
là,
à me venger
employaient
des Waygpi,
fyepycai'pour
désigner
D'après
devenant
un mot proche
chez de celui
la vengeance.
récits
les
de la guerre
et les
indications
de résidence
les hostilités
communautés vaincues,
aboutissaient d'attirantes,
attirées.
vers
la communauté de Ska,
1830 les villages
de l'aide
contre
avec les
gens de Kuy&,
vants
d'ailleurs
de généalogies,
d'hégémonie,
Ainsi puisque
les
des enquêtes
à des changements
de mes adversaires."
un thème caractéristique
en fait,
Les Tupinamba
lors
commence
tîiî%yE
les Tupi.
obtenues
à la guerre
:
"Aidez-moi
On retrouve
d'exhortation
s'agrégeant
les
fugitifs vers
groupe
longtemps
des sources
de 1'0yapock
brésiliens,
se trouva,
1860-70,
complètement
aux communautés de la source
leur
après anéantie,
de l'oyapock.
important demandaient
les hostilités les
SurVi-
la
- 213
Les conflits
sont
forcée
aussi,
(rupture
d'alliance,
du moins dans le contexte
des WayZpi de la fin
par une autre
s'ils
intertribaux,
dans le même schéma essentiel geance),
-
raison
du XVIIIe
plus
impérative
semblent
s'inscrire
mécanisme
de la ven-
d'expansion
territoriale
et du début
du XIXe siècle,
: la nécessité
de trouver
motivés un espace
vital. La montée vers v,iolents,principalement les
deux cas,
des rapports
le nord des Waygpi,provoqua
avec les Wayana et les Namikwan (Tapi?'jry).
les Wayapi prétendent d'alliance
qui
pourtant
dant guère
de ceux déjà
signalés
Ainsi
Peku nous dit
:
"/Zrnu yso-piri @.i.kakupaf "Il
avoir
se dégradèrent
Les motivations
Sa'i
des heurts
entretenu
Dans
avec eux
rapidement.
de ces conflits à propos
ne diffèrent
cepen-
des luttes
inter-villageoises.
capturèrent
(des femmes)
slaa kupa/
waywy, walwl
y eut d'autres
le y~. /
(ennemis)
qui
et les emmenèrent." Pour les Wayana, Pilirla, causes de guerre "Oui
qui
On dit
que leurs
(wEpimÊ?E) visite
Ce n'est
Ce sont
étaient
avec les nôtres.
chez eux, étaient
pas bien
chefs
ils
en courte
disert,énonce
l'expression
! Les Wayana ont attaqué
des objets.
qui
sont en fait
plus
les
d'un
pour rien. d'avoir
Ceux qui attaquèrent
visite
latent
étaient
demandions
du troc
d'abord
dans la maison.
vengèrent
:
ça à ce moment-là.
de faire
(o- molnu),
donc eux que nos ancêtres
conflit
Nous leur
fait
en train
plusieurs-
ils
les
allés
Nos chefs
attaquèrent.
(z~-wcppi)."
en
~
- 214
Plus cet antagonisme "Ils
loin,
il
sur le caractère
sont
toujours
comme ça,
les Wayana,à
Quand ils
donnent
du calicot,
ils
Et pour
(cette
petite
Et c'est
pour
cette
différente
de ce qui Il
n'y
Le but
est
l'extermination
quantité) raison
qu'ils
ou l'abandon
ont fait
"Pourquoi
les Wayana n'ont-ils
quelque
sur cette
rien
-pa)
ennemis.
qui,
dit
? Ils
étymolo-
peur
étaient
restés
nombreux
sur l'autre
vers
1'Itany.
Voilà
"Tous
ceux qui
restaient
ainsi,
les Wayapi les
ce que l'on
déplacés
dû
des guerriers rive.
et qu'ils
C'est sont
allés
racbnte.
sont partis. auraient
du même
auraient
avaient
que les Wayana se sont
de
:
mais ils
cela
S'ils
n'avaient
pas agi
tous exterminés."
:
" Les Tapi"iy
qui,
à cette
nos ancêtres
n'en
laissèrent
de même. Voilà,c'est
époque,
étaient
assez nombreux,
même pas un vivant
les Wayapi,
armés par
et les Noirs
ainsi."
Nous savons peu de choses des conflits qu'engagèrent
villages.
le fait
différentiation
pour
agirent
commu-
par les
chose,
dit
bien
Les commentaires
qui
est
peu.
entre
dans d'autres
(D-ml-ma
(Wayapi)
il
est en revanche
il/faire/vider/totalité. aucun doute
:
la guerre...'
linguistiquement
d'anéantir
ne laissent
dit
vraiment
de territoire
bien
de celui
signifie,
Des Tapir'î'y,
de
nous donnons deux couronnes.
des survivants
d'ailleurs
(3-lapisikc)
dire
ce qu'on
en donnent
des conséquences
a pas dispersion
Les WayZipi distinguent
giquement,
éternel
se passe dans le domaine des luttes
nautés.
Pil+la
insiste
:
L'ampleur
vaincre
-
les Portugais,
contre
plus
anciens
les
Indiens
- 23.5 -
des Missions
de 1'Oyapock.
les
Cependant
ignorer.
également
guerres
d'extermination
1736 ou 1737, les
dissipés
par les
Indiens
Indiens
un carbet
et obligèrent
archives
furent
attaqués
portugais
voulurent
Indiens
Taripis
; ceux-ci
se défendirent
portugais
à se retirer(.....)
1742 ou 1743, les
Indiens
portugais
se saisirent
Caussanis (1) et emmenèrent sans qu'aucun
ne devaient
captifs
époque,
les
des Missionnaires
rapporte
:
n'est
"Un père de Saint était
et que,
assés près
(1) Kusari,
cf.
(2) Kurukwan, (3) Mutula (4) Araguari.
puisque
ou celui
il
de 1'Aouary(4)
p. 268.
où vivaient
les Kusari.cités
plus
avait
haut.
des
s'y 1740).
et l'anthropotroquaient part,
-,_
l'in-
le même document
qui
de Chassy‘ fut
chez les
vu les
endroits
de la Jeunesse,
p. 265 et293. cf.
qui
D'autre
au Sieur
(d'Indiensi)
dans un autre,
Montoura(3),
fut
de traite.
carbet
(Anonyme,
rituels
de Para a dit
ont été,
Indiens
car les Portugais
célébrés,
où les François
L'an d'un
échappé..."
pas à exclure,
Antoine
les
sacrifices
avec le détachement
Courouanes(2)
tous
soit
des armes et des objets
fluence
qu'il
s'en
~LUS guère être
contre
et
des Portugais.
des Indiens
Dès cette
_
indique
:
Indiens
trouvèrent
les
ou veulent
les
Indiens
phagie
ignorent
Armacotous
La même année 1736 ou 1737, les enlever
les
le peu que nous en savons par les
de véritables "L'an
Les Wayapi actuels
.'
que par I:
.-
- 216
Un troisième les
guerres
de résistance
fondamentalement pas respecté,
type
contre
non seulement mais surtout
adversaires
sont hors
quatre
conflits
de ce genre
cles.
L'un
contre
les Brésiliens,
contre
des fugitifs,
probablement
sième contre dernier
dans les
de la guerre
techniques
par
des Wayapi.
Selon
lieu
au cours
très
tôt
dans le XIXe siècle,
brésiliens,
à la même époque
des trois
au début
ex-chercheurs
d'or
d'incompréhension
deïniers
la première
dans 1'0yapock
venait
d'arriver
Pierre
: Oui,
je connais.
Miso
: C'est
par là-bas
à un endroit,
fuyant
l'autre ; un troi-
leur
le village au confluent
un
probablement
Waninika offrit
:
des Boni avec Waninika, :
du Brésil,
ami,
peut-être les
fit
bien
s'arrêter
de la bouillie
tu comprends
Ils
à Masikiri
arrivèrent . (29 .
(à son village).
de banane
; ils
ne burent
pas. --------------------__________
(29 En fait,
siè-
ou de découragement
que les Boni entrèrent.
un endroit....
A l'aube,
rencontre
wayapi
: "Waninika
en amont,
eux,
de ce siècle,
que nous avons recueillis
Mis
(1) Nous reviendrons
n'est
utilisées
eurent
récits
la migration
Il
se différencient
de pensée
; enfin,
par
de la Guyane. (19
Ainsi, dirigea
Elles
que le jeu
que les
constitué
de l'horizon
Les exemples
qui
par le fait
des "maraudeurs",
du centre
sont abondants
enfin,est
les non-Indiens.
les Boni dans 1'0yapock
contre
les placers
de guerre
par celui
leurs
-
p. 339 sur l'identification de Waninika
se trouvait
de la Yawé et de l'oyapock.
de ces évènements. quelques
kilomètres
?
- 317
Pierre
: Ils
ne burent
Miso
: Non. Il
Pierre
: Ils
Misa
: De la cassave
Il
est évident
pas ?
leur
versa
ne burent
On leur qu'alors
du cachiri
en bouillie,
prépara
tout
eux,
se sentent
insistent
montre bien
qu'ils
veulent
Lors
de la guerre
l'incompréhension
fait
P7kï.ï : "Ils
en ont fait
ceux-là
ils
pas !Il...
ies
au découragement
tellement
ceux-ci
c'est
C'est
ne tiraient
plus
bien
flèches,
anciens
ne tiraient
ainsi
raconte-t-on.
ainsi
raconte-t-on.
(les
fugitifs
brési-
Blancs)
et
la même chose.
ils
Certains
les
tiraient
faut
tirer"
dit
pas là qu'il
un jeune
homme comme vous autres.
"Ce n'est
pas par là que sont
de même bien
qu'on
en tue un."
"Mais
tu vois
bien
qu'il
autre
homme."
ici
vient
essentiellement
les
font.
avec de tels
haut
en l'air,
un homme. C'était
ennemis.
Il
faudra
plus!"
que cette
gens.
leurs
flëches,
et que les WaySpi ne comprennent
la guerre
plus
leurs
ne nous attaquent
du fait
Les nôtres
ne tiraient plus
"Ce n'est
continuer
qu'ils
:
avec ça qu'ils
leurs
cérémonie
fait
esclaves
fusils.
; les
Le simple
contre
Xoirs),
flèches
pas cette
le coeur net.
Pckil : Avec leurs
pouvoir
ne burent
Ils
en avoir
?
apparentes
pas.
en boisson.
insultés.
fusils
sans raisons vont
ça.
: Avec leurs
Le découragement faite
place
(les
ne burent
du tapioca
que les Boni ne comprennent
les Wayapi,
Lg
; ils
pas ?
d'accueil,
liens,
-
dit
attaque
tout
un
s'est
pas Comment
- 818
De même, ils fugitifs&autres en fin
Brésiliens
de récit
-
ne comprennent recherchent
pas pourquoi
les Noirs
systématiquement
le combat
les.étrangers
vous trouvent
; PkkG
commente :
"Même quand on change de village, C'est
toujours.
Mais tu vois allaient
pour
cette
il
y avait
toujours
plus
du haut
avant
grand
arbre,
feu.
Entre
endroit
chasser colline
; ils et ils
de même loin"
y arrivèrent.
C'est
(un jour
cependant)
Les étrangers
les
grimpé
ob-
sur un très
<avaient
vu la fumée de leur
d'un
juste
la fumée de leur
y avait
marchaient.
; pour ça, ils
avaient
il
dirent
ruisseau,
à cet
feu. (les
Noirs).
comme ça que les
étrangers
font
te dis-je....."
même ordre
et il
son fils
Kwataka,pour
J.M.
de leurs
impitoyables
techniques
semble bien
"Les Kalai
couillonades
de manioc
(pour
Les Brésiliens grattees. parce
(Kalai)
que les paroles
le découragement de Mis2
BEAUDET, témoignent .
montaient
grandes
ça3 ils
loin.
à la source
Avec les Brésiliens
faire
étrangers
deux,pentes,
"Ce feu est tout
avec nous,
les
dans la forêt....
sur la colline,
là,
Mais ils
d'une
que (nos ancêtres)
toujours
. . . . . des hommes partirent servaient
raison
d'une
, ici solide
est du
traduites
par
connaissance
: souvent
(la
rivière)
avec les
Indiens.
mais faisaient Ils
grattent
des
les bourgeons
que ça ne pousse plus). ont fait
tas de tiges
de manioc
déjà
Même si on se sauve dans la forêt,
on ne peut
rien
qu'il
n'y
nous rendent
un gros
a plus
de manioc.
malheureux."
Quand les Brésiliens
font
- 219
Dans de tels La lutte
conflits
tout
engagée demande un raidissement
communautés s'impose.
. Contre
la source
du Kuluapi
et du Kouc allèrent
la crique
Zka,
villages.
L,'extermination
ou la fuite
recherché
comme dans les
luttes
ment,
-
les
fugitifs
être
et l'union
du Brésil,
jusque
d'expansion.
sur
de leurs
des ennemis
été toujours
les
les Wayâpi de
de cent kilomètres
intertribales
permis. entre
demander de l'aide
définitive
ne semble pas avoir
devoir
d'énergie
chez le chef Sawaku, à plus
la réussite
paraît
est le but
Malheureuse-
atteinte
dans ces
conflits.
3) TECHNIQUES ET RITUELS DE GUERRE Un raccourci par
saisissant
le chant
guerrier
qui était
un découpage
simplifié
des couplets
Chant / Wanini Ier C'est
couplet
le motif
/ "la
entonné
: "Aidez-moi
avec une courte
les
: "Mon animal
guerres
analyse
déjà va mourir
C'est
un petit
de quoi
C'est
un petit
de /kakawa/
domestique
'De quoi
meurt-il
Il
de soif...."
meurt
: Aratinga'solstitialis.
? (1)
déjà va mourir
donc ?
fourni
Je présente
Waygpi.
domestique
----------------------soleil
du départ.
à me venger..."
Mon animal
(1) perruche
lors
nous est
guerre"
avoué de toutes
2ème couplet
de la guerre
ici
des métaphores.
- 220
Ici
est placée
la solitude
du guerrier
: "Etions-nous
3ème couplet
-
loin
vraiment
des êtres forts
aimés.
quand nous buvions
du sang ? Nous mangions Ici
la soif
situation
le reste
de sang au sens propre précaire
des acouchis."
comme au figuré
est
comparée
à la
de la communauté en temps de guerre.
4ème couplet
: "Des guêpes mangeuses Voilà
de chair....
ce que nous étions
quand nous étions
en guerre." Les guerriers
au combat sont
C'est
impitoyables.
aussi
une allusion
à l'anthropophagie. sème couplet
: "Sors
de ton trou
Ton nez est La lâcheté
d'un
guerrier
6ème couplet
est
de pécari,
grand-père,
comme un champignon...
tournée
11
en dérision.
: "Nous marchions
jusqu'aux
mollets
dans l'écume
de la mer." La violence
est
On remarquera
telle
qu'ils
piétinent
la métapho1.e qui
dans le sang de leurs
fait
allusion
à des paysages
camarades. oubliés
aujourd'hui. 7ëme couplet
: "Il
se sert
de son casse-tête
sur les patates Ce couplet
se passe
(yetfpiyii)
sont
de commentaires.
les Noirs
8ème couplet
: "Les les
Ici
est
indiqué
l'achèvement
fugitifs taons,
douces noires, Les patates
ya ya ya !..."
douces noires
brésiliens. les
taons
déchets..." des blessés.
se ruent
sur
- 221
9ème couplet
C'est
la débandade
des guêpes ainsi à un rituel
: "Faites
attention
Faites
attention
Elles
sont à la queue leu leu
Elles
suivent
le jaguar
Elles
suivent
le jaguar."
finale.
aux guêpes /alasisi/
des taons
de métamorphose
à divers
que nous verrons
: "J'ai
vu un petit
final
indienne
les
ennemis.
couplets plus
pour
symbolise
la paix,
Ce chant
donne l'impression
se réfère
loin.
aller
le renouveau
à la guerre..." de la vie.
d'une
grande
ancienneté
son allusion
à la mer et sa référence
à l'anthropophagie.
plet
consacré
aux Noirs
a été au moins une fois
Il
est par ailleurs
nous permet,
joint
qu'il
riche
de sens sur les
techniques
données,
décrire.
à d'autres
de les
Les WayZpi connaissent sables
pour
vivantes
tenir
leur
qu'elles
rang au combat
valent
aussi
bien
diverses
pour
Dès l'enfance,
les bébés mâles ne peuvent
gibiers
pecari,
(tapir,
cervidés,...)'
Les rites
de passage
un rôle
d'endurcissement.
(Tayassu
albirostris)
le mot "musc"
/k%f/
les hommes ne doivent
(application
sont
la chasse manger
sous peine de fourmis
consomm&par
dérivant
d'ailleurs
indispen-
d'autant
plus
la guerre. des gros
de devenir
couards.
ou /y:pi?a/)
du mot /kasi/ d'amidon
jouent
à lèvre
les hommes pour
pas manger de galettes
et
coeurs
La poche à musc du pécari est
guerrières
que pour les
le cou-
remanié,
pratiques
; celles-ci
par
Pourtant,
indique
très
L'image
hocco sur le chemin
que nous prenions Ce couplet
en file
Les WayZpi poursuivent
que celle
IOème couplet
-
les
aussi
blanche rendre
"force".
forts, Enfin,
/tspGi>o mi'i/
car,
- 222
par analogie,
leurs
pieds
colleraient
tiques
concerne
bien
sûr non l'état
nente
pour
dire
du guerrier
ainsi
Partir tante
Amérindiens,
l'état
de la captive
sur au moins dix
les Tapltly,
l'évolution
contre
extrêmement
important
qui
rêvait
pouvait
qui nous fait
lever".
être
chef de file".
il
y avoir
pouvait
et chef de guerre que ce n'était
dans la force
de langue
identique
à /tuwiyZ/)
Chez les Karib,
(GILLIN,
m'est
impossible
de déterminer
interne
d'une
société
chef
Le chef
de guerre
; mais 'les Waygpi
actuels
in-
un chef de guerre
Notons
que cette
distinction
tupi
; chez-les
était
à la fois
chef
s'agit
le "roubichac"
étaient
Pour ce qui est d'un
semble
de village
ces deux fonctions
1948, p. 852). s'il
Tupinamba,
emprunt
et de fré-
des Wayapi,
ou de l'évolution
à un moment de son histoire.
au sens où nous l'entendons.
une visite.armée
alors
chef
de guerre,
y avait
devenir
entre
la norme connue actuellement,
de rapports
choix
concordance
Selon
dation
au
fréquent,
au contraire,
quemment séparées
quant
pas très
de l'âge.
les ethnies
de
comme chez les Tupinamba
/ZikZma/ "le
sûr,
progreseive
armée.
un rôle
appelé
immédiats.
de paix
119),
"celle
entre
se sont étalés
jouait,
La personne
guerres
combats
(maau)
devant
de déclaration
que les
Le rêve
sur le fait
guerre.
bien
intervalles
aussi
éminemment impor-
Dans les
ans avec de longs
sistent
(mot presque
une affaire
pas des combats
/tuwiyâ/,
parmi
était
ne signifiait
Bien
rare
perma-
d'hostilité
/obpu"~a/,
de village,
mais la formation
une organisation.
du moment favorable.
au combat est
de pra-
Wayâpi.
Wayapi montre
(MSTKAUK, 1948, p.
de guerre,
de guerre,
Cet ensemble
toute
Dans le cas de la guerre l'âge
à la terre.
à la guerre
qui nécessitait
-
entre
deux ethnies, au village
deux clans, ennemi.
il
n'y
avait
pas
En cas de dégradeux villages,
Quelquefois,
ces visites
il
il
- 223
se soldaient ration
vint
par un premier
combat,
-
quelquefois
par une simple
déCla-
d'hostilité.
seul
habitants forêt.
Ainsi,
vers
sur la place
d'Uluali
de cette
pas jusqu'à
lancer
communauté qui
L'incident
entraîna
une invective
avaient
mourir
contre
sa fille
les
en
mais n'alla
la guerre.
affirment
qu'il
de rappeler
ici
décennies
encore,
y a quelques
en armes dans une communauté invitante taient
laissé
de L'Amapari,
guerrière
avec les Wayapipuku,
une rupture
11 est important tuels
Tawa'a, du bassin
1945, le chef
appuyés
derrière
: les
les buveurs
contre
arcs
que les WayZni acon entrait
et les
les poteaux
toujours
flèches
res-
du carbet
de
réunion. THEBAULT DE LA MONDERIE (1857), source
y fasse
déclarer
signale
écho,
la guerre
pourtant
un code utilisé
voulait
sin, un villageois
cherchait
té par les habitants
déclarer
en 1819 pour
; au milieu
la pointe
en haut
la guerre
un sentier
du village
en guerre
8-
au village
dan8 le bois,
avec lequel
de ce sentier,
; et quand il
il
voulait
il
voulait
voifréquenêtre
plantait
une flèche
la paix,
il
la plan-
en bas."
'Si ce code a bien de conflits,
autre.
:
"Quand un village
tait
sans qu'aucune
existé,
ceux qui
et ne visaient
il
ne devait
impliquaient
des relation8
pas à l'élimination Le départ
constitué
une réserve
Le village
était
laissé
qu'à d'alliance
certains
types
préalable
des adversaires.
2 la guerre
de viande
s'appliquer
boucanée
à la garde
ne se faisait pour
des vieillards
les
pas sans avoir
femmes et les
enfants.
et de8 adolescents.
*
- 224
Les guerriers
étaient
des adultes
les francophones
actuels.
taient
si petites
d'ailleurs
-
de plus
A la fin
de trente
du XIXe siècle,
que cette
ans, les
norme n'était
expliquent communautés é-
guère
facile
à
respecter. Puis que homme faisant
les
chants
de guerre
étaient
exécutés,
ensuite
un discours
à sa fenune, lui
ne reviendrait
sans doute
pas et lui
indiquant
avec qui
se marier.
Les femmes faisaient
entendre
les pleurs
alors
cha-
expLiquant elle
qu'il
devrait
de deuil
(yaokh). L'équipement
du guerrier
sement réglé
en vue du combat à distance,
(Jpok,
kupa).
par
oy&
Si, au XVIIIe
les Portugais,
ce n'était
siècle.
Bien
au contraire,
contre
des ennemis
à cette
armés de fusils L'équipement
flèches
en quantité
- "elles
puis
siècle, plus
au corps
le cas lors époque,
wayapi
démoralisait était
tout
soulevaient
indique
utilisé
aujourd'hui
encore
le gros gibier.
Les pointes
de flèches,
d'arc
(Brosimum
guianensis)
, citaient ; les
d'encoches
latérales
(kulumulikulu)
étaient
ligaturées
seulement
aux deux extrémités
flèches
n'étaient
tirées
leur siècle, bois
but.
Les autres était
d'arc
Tupinamba. doute
armes étaient
encore
utilisé
(sawalapa)
très
Lors
encore.
seule
du voyage
fois,
les
semblable
en bambou,
de forme
lancéolée,
empennes très
sommaires
de la plume.
Ces
qu'elles
plat
touchent
ou non
Au début
du XIXe
à double
à l'ibirapema
de LEPRIEUR (1831),
la
soit
casse-têtes.
un casse-tête
composé de
le bras"
à celui
munies
du XIXe d'affrontements
d'abord
arc comparable
qu'une
armés de fusils
totalement.
d'un
en bois
à corps
la perspective
Pekii -et
.soit
été minutieu-
des guerres
grand-mère pour
avoir
les WayZpi furent
les
leur
semble
cette
tranchant
ou au tacape arme existait
en des Sans
- ii25
succéda un casse-tête
Au /sawalapa/ laire
fait
était
équipé
-
en bois
d'arc
de six
court
ou de balata
de ces armes,
(wirlasï)
à section
(Manilkara
spp.).
deux pendant
triangu-
Chaque guerrier
sur la poitrine,
deux
sur le dos et un sous chaque aisselle. machettes
Au XIXe siècle, de plus
en plus
les Tapi%y,
en complément
Sa7i P&Kc cite
/amilik?
saa/,
"machette
précise
(1893,
p. 38) qu'il
et couteaux
des casse-têtes. les
/alala
s?ngE/,
américaine".
Dans la guerre
contre
"becs
ou
de ara"
Sous ce dernier
s'agissait
d'un
intervinrent
nom, COUDKEAU
objet
de traite
apprécié
des combats,
le reste
de l'équipe-
en Guyane. Selon ment variait.
la tactique
Si les
guerriers
ne voulaient
ils
portaient
une cape (apela)
et des esprits, de colin
de Guyane (Odontophorus
grouper
ou se reconnaître
lement,
ils
blanchâtres
des palmes
de /Kuluwa/
tressé
en palmes qui
deux écussons, de /pin-J/
servaient
saient
également
(Attalea
de protection
(Oenocarpus
bacaba
et
les
vocale
de ralliement.
En temps de paix,
fauve
(Cebus apella)
qui
(Crypturellus
SP.).
c'était
celui
flèches.
d'un
était
de l'oiseau
(et
les Wayapi utilidans leurs
et cris
en temps de guerre,
Un équipement (Walakapa)‘
offensive sajou
folioles
dorsal
: langage
singe
un combat de harcè-
de cet équipement,
pour prévenir
se re-
l'autre
guerrières
sifflé
voulaient
Spectabilis).
contre
abondamment l'expression
de peaux collées
) dans les jeunes
ventral,
ou de /patawa/
En complément
faite
pendant
(samelc
l'un
vus des hommes
; s'ils
dans l'obscurité des couronnes
commun était
O.batawa)
guianensis)
tressaient
plus
pas être
danger
tactiques
ou lancer
c'était
une
le cri
reste
encore)
tinamou
/suwilyly/
utilisé
du ;
- 226
Les autres que : s'enduire pendant
de roucou,
la marche vers
le corps,
pratiques qui
servait
d'abeille,
charme propritiatoire
donnant
attribue
encore
les esprits
ennemis
; se coller
sur tout
le duvet
blanc
C'est
du vautour,véritable
à ce duvet
magique
enfin,
était
volée
jadis
par le héros
rieure
à toutes
Anilawa
aux esprits
/ay%%i.?/
elle
1 permettait
aux guerriers
de se transformer
de courir
sans toucher
le sol...
Elle
le nom de/KgyFma ku?i/,
d'autres, d'être
invisibles.
invisible"
(cf.
des Wayapi,
cette
des guerriers
: la substance,
portait
aujourd'hui
mythe en annexe). n'existait
extraordinaires,
les
marcher
au fond des cours
d'eau.
mentés
d'oiseaux-mouches.
Dans les
celui
d'éclaireurs
/makay/
sur le front,
en guêpes,
ou selon
Elle
guerres
qui rend
Tupi voisins
était
devenaient
et surtout
"farine
remplacée
qui pouvaient ainsi
émerillon,
s'astreignaient n'emmenant
ennemis,
aliment
que du jus
de piment. Voilà
aussi
pas.
supé-
frottée
couune des guêpes,
Les guerriers chez leurs
informateurs,
Ils
jugée
voler
par ou
après
a'être
leur
rôle
aliétait
(NAVET, 1974).
rendant
le côté défensif.
perdue;
Chez les Emerillon,
substance
que PirlTla
sur les Wayana.
pratique
et
éminemment magicontre
la victoire
autres
un rôle
de protection
la victoire..
Une dernière les
avaient
le ou les villages
avec de la cire
aujourd'hui
-
Il
le portrait
à un voyage
pas de hamac, ne prenant
du guerrier
offensif
se résume en trois
techniques
bien
leurs
aux Wayãpi qu'à
rude en se
; examinons
communes, selon
voisins
comme
les
Tapi?ry.
nos
- 227
Les meilleurs
défenseurs
des villages
étaient
Lors
d'une
attaque
chez les
l'api7?y,
P&kg explique
- "Mais
ils
étaient
avec leurs
chiens,
tu sais
&tres
s'enfuirent
chiens(').
Plus
-
loin
encore
une fois,
les :
:
! Et nos an-
te dis-je'!
: - '1 3.. mais les filaient
maintenant
nos ancêtres enfin
chiens
ils
étaient
; hai,
à entrer
vraiment
hai,
hai
très
grands
! et ils
dans le creux
d'un
; ils
forcèrent
tronc
un de
d'arbre,
l'acculèrent..." L'autre
protection
était
constituée'
par des plaques
d'écorce
/waypspi/(2)
épaisse
et ne brûlant
pas sous les 'flèches
en-
flanrmées.
Ces plaques
étaient
attachées
le toit
des
maisons Lors
à étage
et permettaient
de son voyàge
sur
aux villageois
de 1832, ADAM DE BAk
l'existence
d'un village
palissadé,
à rattacher
à la présence
des fugitifs
et le flanc
de se retrancher.
signale
technique
aussi
(1834,
sans doute
brésiliens
p. 33)
exceptionnelle,
avec qui
les Wayapi
étaient alors en guerre. _---------_-------_----
.
(1) Les Indiens
Emerillon
disent
pour sentir
ennemis.
On préparait
cendres
les
de têtes
avoir
dressé pour
de serpents
mêlées de celles
non identifié
poussant
spécialement
cela
les chiens
une bouillie
de moules
faite
d'eau
(NAVET, 1974) . (2) Grand arbre du pays wayãpi.
sur le versant
.
amazonien
douce
des
'.
_
- 228
Enfin, les plantes
mollir,
tels
les
en temps de guerre, (y+wZy31) (1) , plante
sensitives
des zones habitées.
Les bras feuilles
de la plante
numériquement
déjà
dans les
qu'une
seule
fois
Wayana. Il
commence à la flèche , puis
cité
combats
d'embuscade
sur le chemin des ennemis, Une variante
très
village
walima).
(taa
une diversion
Alors
tuant
utilisée.d'après
WayZpi que significatif
peut
à corps
semblent
et se postent
par surprise
(sa7?? k3
l'encerclement
soudaine
ou il
fut
aussi
les
d'un
peut
y avoir
entre
les
gens
envoyé
en obser-
célèbre
lupi).
chez les
pour nous :
- Melu
: Ça va ! Si un serpent fais
(1) Mimosa polydactyla
des groupes
se dispersent
de phrases
: Comment ça va,
Se voyant ------~~-~------__-------~
et du
au corps
un homme seul
cet échange
et
les WayZpi et les
comme dans le cas des combats
- l'arrivant
- l'arrivant
être
rachis.
que nous avons
utilisées
isolément
chez lesquels
eut lieu
textes
censés
variables
entre
nos textes,est
L'attaque
préalable
de ZKa et de Kuy&i, vateur.
les
très
entre
les plus
Les guerriers
(w-PlT).
sur leur
se poursuit
Les techniques
là étaient
@-pala)
rare
Il
que près
de la nature
très
recueillis.
avec des casse-têtes.
esquissé,
touchaient
n'existant
se repliant
J,e combat de face
importants,est n'est
rudérale
de combat étaient
comme nous l'avons
nombre des antagonistes.
les villageois
dassennemis qui passaient
Les techniques dépendaient,
-
attention
: Peut-être dévoilé,
bien
l'arrivant
HBK, Mimosaceae.
demi-frère
vient
!
sous ton hamac,
! que toi;
tu mourras
déclencha
l'attaque.
en dormant
!!
- 229 on peut
A ce point, les
assaillants
restent
bénéficiant
temps,
car les
assaillants
enfants
Les blessés
ennemis
égorgées,
mais le
violées,
étaient
intégrées
parfois
épargnés.
spécial
était
dans la communauté voisine,
de la guerre.
Il
Il
les siens
d'adoption
le choix
ensuite
ne gonfle
Cette
que le bourreau
l’exécution
avant
dernière
état certain
qu'il
qu'il
pré-
d'adoption.
les hostilités,
son village
une fête
de boisson,‘&
on lui
en acceptant
exé-
dans le dos en fuyant.
et on le lacérait devait
d'être
être
pour que sa chair exécutée
soua peine
avec
On aura évidemment
vu là.encore
une analogie
des prisonniers
tupinamba.
La ressemblanize
s'arrête
reviendrai
bas.
le repas
de parler
latent
logique
Après
pratique
anthropophagique.
Que ce tableau cependant
le temps
ignominieusement
en morceaux
(ou aux
"adverse"
gens de son village
courageusement
fléché
à l'homme
vain-
ne meure de la m&e façon.
rituelle
cependant
mourir
ou-être
On le découpait pas.
réservé
devenue
faire.
à son intention
entre
cuté au casse-tête
par les
le laissait
organisait
laissait
dans le groupe
admis comme une éventualité
de l'attaque
semble même qu'on
parfois
puis
"nommes) marié
vienne
ne dure pas long-
les blessés.
Un traitement
était
les habitations.
de dégager
emmenées en captivité, les
le siège
ils
Si le combat s'engage
Les femmes étaient
Seuls,
à découvert,,soit
rapidement.
étaient
queur.
: soit
se replient
on essaie
souvent
attitudes
d'enflammer
sont bonnes,
au corps à corps,
plus
plusieurs attaquent
essayant
des bois,
du village
achevés.
choisir
de la surprise
sous le couvert
Si les protections
-
de paix.
d'hostilité n'a
fort
Certes,
semble avoir
représenté
J'y
plus
sombre ne nous empêche pas tout
au long du XIXe siècle,
régné.
que des fractions
Pourtant,
il
est
de temps fort
un
à peu près réduites.
- 230
Après
la guerre,
phases
de paix
prendre
- donner)
lis5
les
deux communautés passaient
successives.
C'est
au début
la fin
selon
/a-y~pizi:
des hostilités
une cérémonie
et Wayana sur le Jari en wayana)
La première,
marquait
de cadeaux.
-
au lieu-dit
la norme par deux
mE7Fy/,
par un échange
de ce genre qui
Ensuite,
par petits
nautés
s'invitent,c'est-à-dire
s'allient
taurant
des réseaux
et des relations
commerciaux
(a-ygkway)
:
très
ritua-
entre
Wayapi
"ancienne
paix"
eut lieu
Kulgkatp~.(littéralement
du XIXe siècle.
(littéralement
gkoupes,
les
de nouveau,
réins-
commu-
matrimoniales.
4) ABANDON DE LA GUERREET DE L'ANTHROPOPIiAGIE : DN VIDE CULTUREL
Ainsi pitre,
la conception
sur le fond assez côte
du Brésil
que nous l'avons
et la fonction semblables
ils
est
diqua
au long de ce cha-
chez les Wayãpi restent
furent
cher. les
Tupi
de la
au XVIe siècle.
l'abandon
reconnaissent
grande
acculturation
de l'anthropophagie
rituelle.
volontiers
cette
lors
d'une
enquête
que sa grand-mère
avait
mangé de l'homme,
allusions.
tout
de la 'guerre
à ce qu'elles
La première subie
montré
Ainsi,
pratique
que les Wayapi aient Ainsi
et y font
généalogique,
que je l'ai
dit,
même de fréquentes
feu Emmuel PawE. m'in"ce qui
se voyait
par
sa grande mâchoire", Cependant, cription propos
de repas de leurs
l'anthropophagie
dans tous les
anthropophagique
n'est
ancêtres.
En revanche,
des Noirs
fugitifs
abondamment sur celle
des Tap$'ïy.
récits
faite ils
brésiliens
font
recueillis,
aucune des-
par nos informateurs
à
une allusion
à
et surtout
rapide ils
insistent
- e31
Pans un récit comment ces Amérindiens au bout
d'une
du village rôtis.
longue
où ils
saisis
dans les
décrit
leurs
les
période,
Par ailleurs,
m&ne tribu,{est
que nous donnons en annexe,
élevaient
étaient
Il
d'une
prisonniers,
à une fête
par surprise
, puis
récits
escarmouche
y a là matière
Ces Tapi'?y bien
namba qui,
que cherchant
surtout
sur place,
ne rapportant
saient
les morts
privilégiées sur ce dernier
point,
puisque,
tueur
ne doit
toucher
ni à sa victime,
interdit
était
si bien
respecté
cas d'abandon
de village,
ennemis morts
dans la place,
nouveau plus
loin.
jusqu'à
rapproche
au village
rôtis-
que quelques
peut-être ils
que, ne pouvant
cette
précise
et trop
authentifiée
connaissons
des Tupi
en général,'pour
obligés
disjonction,
éteint
depuis
d'en
affirment qui
toucher
que le
.,
l'a
'Cet
aux'corps
reconstruire
150 ans'me
tué.
plusieurs
la description
par la ressemblance
parties
différents
ni même à la flèche
étaient
des Tupi-
des prisonniers,
nos jours,
dus au fait
qui serait
tiquaient
les
sur les morts
que les Wayãpi nous ont cité
groupe
trop
d'un
ce qui
Les WayZpi étaient
ils
la
repas anthropophagique
d'un
à faire
corps.
pophagie
et mangés contre
Ie cannibalisme
captifs,
de leurs
Nonobstant
exécutés
à réflexion.
au combat aussi bien
et
de la veille.
pratiquaient
que sur les
montrent
sur la place
aux guerres
consacrés
le début
ils
les mariaient
conviaient
rapidement
sur un WayZpi tué lors
-
semble
un“
de l'anthroà la fois
avec ce que nous
ne pas se rapprocher
de ce iue pra-
les Waygpi eux-mêmes. Par ailleurs,'les
les Wayapi en Guyane, prisonniers
élevés
boucanés
au village
affirment
Emerillon, avoir
pratiqué
et les ennemis morts (NAVET, 1974).
Enfin,
Tupi qui
ont précédé
l'anthropophagie
au combat, Ies autres
qu'ils Tupi
sur les
apportaient peuplant
la
des ,
'.
- 232
(Norak,
-
Guyane au XVIIe
siècle
anthropophages
par les Pères GRILLET et BECHAMEL (1674).
Reste qu'en
dépit
tait
moribonde
Akokwa,
à aborder
de l'affirmation dès la fin
l'abandon
du XVIIIe
tous
de cette
siècle
des propos
humaine
dans sa jeunesse".
La raison
nous est
fournie
Jean de LERY écrit,
à plusieurs
les Portugais ment virent
achetaient le danger
celuy
que s'en
: car depuis
fera
qui
est venu par deça,
de Maranhao
p. 360).
des chroni-
que les Français
aux Tupinamba.
les me vendit,
Ceux-ci
et
rapide-
ie ne scay d'oresenavant
que Paycolas
(entendant
nous ne mangeons pas la moitié
C'est
une situation
décrit
Claude
Villegagnon) de nos ennemis",
en ont grande
çais
traitent
d'ABBEVILLE
ses conséquences
chez les
compassion , et quand ils
_ rudement
A la fin des esclaves Rois de Portugal
permettant
similaire,avec
Tupinamba
de la
:
"Ils
"Les
qui préten-
p. 210).
traumatisantes,que
à ce problème
écrits
C'est
en 1890,
(1893,
par les
é-
:
" Car disoit
(1570,
du XIXe.
centenaire"
reprises,
des prisonniers
Se pense
de COUDREAU, qui,
mangé de la chair
dit
comme
la pratique
ou le début
presque
sur la WaipskDle
"avoir
cités
coutume.
un "vieillard
rencontra
baie
sont
de Pawe sur sa grand-mère,
du moins ce que je peux déduire
queurs.
Piriu)
néanmoins
les
leurs,
ils
voyent
que les Fran-
en pleurent"
(ibd.
1613).
portugaise
donna
du XVIIe
siècle,
la politique
indiens
un tour
particulier
ont fait
depuis
cesser
d'acheter
des Indiens
: ce brigandage, qui
auraient
en
été pris
- 233
en guerre rement
par d'autres
d'être
la troupe cents
d'autres
Il des tribus
Indiens
Indiens
à aller
les
n'auraient
vivaient,
ils
s'éteindre
définitivementlors
deloin
donc probablement.
pourraient
relations
redeviennent
d'autant
plus
valables
actuelle-
importante
pour certains
groupes
un besoin
est
définitif
inverses.
C'est
à cette
forte
de l'ethnie
baisse
démographique
la plus
totaux
ou semi-totaux
des groupes plus,
au début
de
de ce chapitre
pour-
de renouveau.
L'abandon
ne pouvaient
ou intercommude bonnes raisons
que nous avons signalée
en nombre,
est
comme hier
locaux;
à des changements
il
aujourd'hui
démographique
dans ce cas indiquer
dut
ont cessé de
intertribales
ment que la croissance
rait
qui
des Wayapi,
nautaires
la frustration
où ils
de l'histoire
Nous avons vu que les
Ces raisons
la pratique,
ils
siècle,
comme le prouve
avec les Français.
combattre.
la guerre.
du XVIIIe
contacts
de se demander comment et pourquoi
faire
dès le passa-
de semi-indépendance
important
fournir
moitié
possible,
maintenir
extrémité
chez leurs
partie
cependant
de leurs
A l'autre
point
dans la première
en loin
enlever
font
que les WayZpi firent
C'est
dans l'état
Ceux qui
à faire
à ce trafic.
est
de quinze
pensé.
certain
de COUDREAU, que, purent
couleurs...
est à peu près
Il
ordinai._ de ce qu'on appelle
composée ordinairement
(ARTUR, 1765).
déclina.
était
de toutes
qu'ils
Nord de l'Amazone,
que l'anthropophagie la citation
souvent
l'origine
sans cela..."
encouragées
ge sur la rive
C'est
Portugais
engagent
prisonniers
et dont le sort
Del Rescaté,
ou deux mille
voisins
Indiens,
tués et mangés.
de Rachat,
ce trafic
-
de la guerre
locaux,
à mon sens,
période
(vers
1905) correspond
qu'il
faut
et la formation
Ceux-ci,
extrêmement
se permettre
situer
la
d'isolats limités
la guerre.
En outre,
- 234
la culture
de repli
sur le strict l'hégémonie
caractérisée
par une civilisation
minimum ne fournissait des colporteurs L'abandon
-
guère de surplus
matérielle
basée
d'échanges.
Enfin,
du troc
wayapi.
Wayana absorbait
l'ensemble
de la guerre
donc à saisir
vrissement
culturel
des Wayapi,
engendra,
que pour
le vide
tant
est
par la monotonie
créé à l'intérieur
comme un appau-
existentielle
des relations
qu'elle
intercommu-
nautaires. Depuis culturel
est
sensible,
Blancs
(palafsï)
combien
de temps encore
qui
vingt
ans,
les querelles détiennent ?
les
les
relations
ont repris,
le dynamisme
bouillonnent...
mais ce sont
clés
et de la guerre.
de la paix
les Pour
- 235
-
V
à plusieurs
L’EQUILIBRE
INSTABLE
A travers
l'ensemble
de ce qui précède,
senti
le caractère
magique
reprises
avec le monde, avec les faire
une étude ni des conceptions
magiques
des forces
invisibles
par le chamane,
permanence
dans tous
les
si nous avons enregistré avons abordés, par les
des changements
des Wayapi,
les domaines
que nous
informateurs.
Seules,
çà et là,
des techniques
ou reçoivent
un apport
données comme inchangées magiques
subis-
extérieur.
: UNE CLE DE L'ETHIQUE POLITIQUE DES WAYAiI
Nous avons déjà à coeur
leur
dans tous sont
nous tient
de montrer
En effet,
magiques
1) L'HOMME ET L'UNIVERS
ni du contrôle
et actuelle.
conceptions
modification
ici
ancienne
les
sent une légère
des Wayapi
Je ne voudrais
mais me contenter
de la vie
nous avons
des relations
avec l'impalpable.
autres,
actes
DE LA MAGIE
dans divers
eu l'occasion
travaux
d'aborder
ce sujet
qui
(P. GRENAND, 1976 ; P. et P. GRENAND,
- 236 -
1977).
Nous savons que, pour
les Wayapi,
prits,
/ayg/.
exige
Aller
en forêt
magiques
que l'on
y court.
Ils
/man+wo
naikayf,
lesquels
doivent
de lutte
plus
fort,
mythique
du voyage
sont
évoque les
temps immémoriaux
montre
un groupe
d'homme qui,
terres
nouvelles.
Le chef,
traquenards
que la forêt
soit
On touche
là au fond de la morale
des dangers
à une série
d'interdits,
comme une technique de l'homme
d'une
Ainsi
allégeance.
p 155. cf.
annexe p. 367)
chef,
découvre
découvre
au fur
les
désobéissants
et les
par la mort,
soit
en devenant
des créatures
trop
avec les
femmes , pas trop
respecter
les
coucher
nourriture,
se comporte trop".
de la forêt.
abuser
: .
choses
: pas
de telle
ou telle
interdits".
différemment
atèles,
sont
résume ainsi
et ce en toutes
on dit
Un bon nombre de mythes
des singes
et à mesure
aventuriers
que Alasuka
des
à chaque fois
Seuls
d'excès,
dit
aussi
d'un
inspiré,
wayapi
le récit
dont nous avons déjà
pas faire
en fait
parfaite
Ils sont l'apanage
"On ne doit
qui
le domaine des es-
tend aux hommes et indique
éliminés,
jaguar,
compris
(cf.
magicien
protecteur.
"il
grâce
sous la conduite
l'interdit
De celui
être
faiblesse,
qu'il
les
évités
du monde, voyage
autour
est
une connaissance
que comme une privation.
et non la marque d'une
la forêt
./E7i
ts
d'origine,
piras
/,
comme ,ceux
des cervidés
et de divers
historique,
le danger
esprits
du
sont basés
sur ce thème de l'excès. Au niveau par la lassitude Pierre
Louis
rapide
et Ka7iluwiyZ.
coercition,
il
l'absolu,
opposés
excès
que l'on
du pouvoir
dans l'organisation
n'y
a qu'un
a des hommes forts,
D'être pas.
de l'excès
ennemis
Pourtant,
de l'excès
tels
ces Waninika,
à ennemis
de la
les Wayapi ne sont pas,
à ces prémices
étatiques.
En vérité,
mais en admirent
la force.
Ce balancement
sociale,
se traduit
nous le vérifierons
plus
ils
loin
dans
redoutent s'est
les
traduit
dans les
- 237
-
évènements.
2) DES VILLAGES ET DES MORTS
Le rapport morts
détermine
tion
avec autrui.
que les Waygpi entretiennent
profondément
la mobilité
qu'une
mort n'est
jamais
naturelle
soit
de l'acte
direct
d'un
respecté
la règle
du jeu
des interdits, soit
git
récupérant
un parent
vivant,
convient
(cf.
esprit
chamane. Comprendre
la cause d'une
de dangers
Pour y parvenir,
futurs.
territoriale
il
Dans ces domaines,
à l'égard
Il
s'a-
n'ayant
soit
de celui
de l'âme
d'un mort
encore
d'un
esprit
téléguidé
par un
mort,
c'est
largement
Ainsi,
vers
1910, le chef S$tita fit
Ulukut+.
Au cours
des travaux
de construction,
non seulement
interprétables,
un village
pas
se prévenir
les Wayapi disposent nombre de signes
considér6
de rappeler
personne
/m31%$.
fut
d'abord
d'une
d'un
Le fait
et la communica-
P. et F. GRENAND, 1977).
du chamane, mais aussi
par un jaguar.
certain
avec leurs
ou
sur la rivière
un enfant
fut
dévoré
comme un /mt?%&~~~ et t'emplacement
abandonné. Il tions les
influent, autres
est aisément
aujourd'hui
communautés,
compréhensible
comme par le passé,
créant
des situations
que de telles sur les
concep-
rapports
avec
larvée
ou
d'hostilité
ouverte. La conséquence bandon des villages. de détecter nauté
éclate.
Le processus
, par exemple, Soit
la plus
est variable.
la progression
les morts,
trop
importante
d'une
nombreux,
Soit
reste
un présage
épidémie, enterrés
cependant
l'a-
permet
et la commu-
près
du village,
fut
- 238 tourmentent
les vivants
et les
-
obligent
à émigrer.
Soit
temps de guerre,
la présence
de morts
ennemis
de toucher,
d'enterrer,
oblige
à la même migration.
donc,
Ces causes magiques l'histoire,
très
miques.
En attribuant,par
manoeuvre
fréquentes,
malveillante
de la magie un fait naturel.
d'un
chamane wayana,
interdit
les
travers causes
de fourmis-manioc un Wayapi place
ne saurait
Ztre
question
Gardons présente
à l'esprit
cette
conception
l'attitude
politique
de voir
est
il
même parfois
présence
en
s'avèrent,à
qu'il
qui nous empêchera suite
de mobilité
et occultent exemple,la
auxquels
encore,
écono-
à une
sur le plan
de qualifier
de
des causalités
des Wayãpi comme une
d'incohérences.
3) LE CHAMANE : MEDIATEUR OU FAUTEUR DE TROUBLES ?
Si l'ethos /paya/,
n'en
joue
pas moins un rôle
de l'Amérique
latine.
de l'invisible,
il
l'autre
étant
la permanence
quotidien
En réalité, est
l'un
naturel.
L'un
lement
en guerre
avec les
au niveau
les
esprits,
comme le guerrier
est
assimilé
à un geste
ses guerriers,
/tDwayakU/,
en permanence
invisibles.
du langage
guerrier. dès lors
entre
du second. d'un
où il
dans
La spécia-
même pouvoir
sur-
guerre,
l'autre
est perpétuel-
Cette
situation
est
ennemis
Ses esprits
wayapi,
les deux réside
: le chamane combat,
combat les
dans le monde
de la société
issue
d'une
le chamane,
comme dans le reste
temporaire
est pourtant
forces
ment attestée
ici
La différence
le moment opportun
de tous,
spécialistes
et le caractère
des deux personnages rêve
essentiel,
des dèux
lisation
l'affaire
en baignant
le chef de guerre. du premier
est
opère.
/o-yapisi/,
; son souffle,
domestiqués,
solide-
/Eima/,
/psyu/, devienne
Un chamane francophone
- 239
parle
"armée".
Quant au fait
hautement
risquée,
même de son
là une entreprise
"On s'asseoit tuels
-
d'apprivoiser
ainsi
que l'explique
sur un banc un peu plus
c'est
Yawalu
:
haut que les bancs habi-
en longueur (1) ; on secoue la maraca,
en le mettant
main très
basse,
placée
l'esprit
vient,
s'asseoit
ce moment-là,
un esprit,
c'est
contre
Mais un esprit,
lement
peur.
alors
bien
qui
qui
à terre,
et
toi.
A partir
de
qui
secoue la
lui
comme un enfant
aboie,
sans cela
le retenir,
c'est
chante,
c'est
Un chien
presque
sur le banc devant
lui
maraca.
le mollet,
: cela
a faci-
crie...
Il
se sauve et l'on
est
de contrôler
forces
un enfant il
la
qui
faut
malade". Si le chamane a le il
invisibles, tants
que tous
court
les villages
que les villages unité
Brésiliens être
censés posséder
voisines.
ce qui permet
échelle
; seuls
risques
des risques,
sont
des ethnies
et permanence,
sur une grande
donc aussi
pouvoir
d'autant
des liens
les Blancs
et les Noirs
ne pouvoir
entrer
tués par les
esprits,
mais ne savent
encore
conflictuels
..
- mais non pas les
dans ce jeu. pas,
impor-
de même
se retrouvent
d'établir
réputés
plus
un chamane,
A ce niveau,
- sont
les
Ils
peuvent,
en sens inverse,
les
contrôler. De nombreux intertribaux.ne
peuvent
le plus
souvent,
les
Examinons
de plus
lent.
se régler
actes
près
à califourchon.
villageois
que par une guerre
magiques
politïque de la magie. -_-------------------(1) On s'asseoit
conflits,individuels,
certains
et les
actes
exemples
entre
de guerre typiques
ou même chamanes ; s'entremê-
de ce rôle
3.1.
Le chamanisme est
une prolongation
des conflits
armes:
Vers
1870, quelques
années après
le conflit
plusieurs
villages
se poursuit
entre
du haut
Oyapock à ceux de la rivière
le chef Pierre
Louis
qui
Mapali,
opposa
celui-ci
et un homme de la Mapali,
Takulupayk. - Tntu
: "Comment dit-on
Louis
est mort
- Mi s 3 : Il il
que le grand-père,
le grand-père
Pierre
?
a été tué ; voilà
bien
ce qu'on
dit,
petit
frère
?
a ét$ tué ?
- Mû"p~a : On dit
que c'est
TakulupayE
qui
l'a
tué.
- Mis2
: On dit
que c'est
TakulupayE
qui
l'a
tué.
plutôt
Pierre
notre
grand-mère,
était
aussi
- Tatu
: Et grand-père
- Miss
: Grand-père
doute
se querellaient-ils
lerie.
Moi,
je resterai
doute
jamais
dans des histoires
Louis
qui il
tua Takulupayt.
le tua par magie.
Pierre Pierre
Louis
dit
Et grand-père
Louis
aussi
était
feue Takulupayt
bien
"Ils
m'ont
tué",
disait
le grand-père.
m'ont
tue".
"
Qui t'as
tué ?" lui
"C'est
qui m'a tué.
père en mourant. digression)
un chamane. histoires
Sans
de sorcel-
; je ne me lancerai
sans
comme ça.
que ses gens soignèrent
C'était
aussi
tranquille
On raconte
Tameyua".
?
pour d'anciennes
sur un autre
(Autre
le tua,
un chamane.
(8;gression
lui
Il
Non, c'est
sujet)
un autre
le corps Ainsi
dirent
nom de grand-père
Vengea-moi,
de TakulupayS. raconte-t-on.
ses gens.
"C'est
Pierre
Louis.
vous autres",
dit
"Ils
le grand-
- 241
-
'ge crois
bien
sommeil.
Pendant
qu'il
vint
à guérir
Takulupaye)
pas
que la mort de Pierre dormait,
Sa femme aurait
Louis.
comme cela
assimilé
situation
historique
chamanistique
que le conflit
nautés,
comme c'est
pendant
le contre-sortilège
(qui
bien
voulu
mais on raconte
se fait,
furent est
cependant
souffler
Dans ce récit,
il
à une guerre.
Les danger8
clair
(pour
qu'il
lui
très
difficiles
i
qu'une
prolongation
de deux hommes est également au, moins ici
attesté
pour
ne par-
mordit
cruellement 5%écarter". entre
cha-
La
que le conflit guerrier. celui
-
le chasser),
y sont identiques.
du conflit
son
sur Pierre
que le conflit
du moment nous prouve-d'ailleurs
n'est
aussi
arriva
se retourna
la main et que ses mâchoires
manes est
Louis
.-
On constate
de deux CO~~U-
l'attitude
des gens de
Takulupaye.
3.2.
Le Chamanisme est
la sauvegarde
Dans un récit avec les Brésiliens, des seconds, Brésiliens
sur les
les premiers,
se réfugient
ültime
du groupe
démêlés historiques
désespérés
en forêt,
tel
ethnique.. des Wayapi
des incursions
le chef' Asingau.
désastreuses.
Pourtant,
insistent: Miss
: "C'est
(et
leurs
pour cela
passagers
que la grand-mère
brésiliens)
par
chamane. C'était
dans le Jari,
de piranhas.
D'autres
monstres,
*,
liens.
pour cela
qu'après;
C'est
fit
bouffer
les poissons
une vraie
chez nous,
là où il
mangèrent il
n'y
eut plus
les
canots
piranhas.
C'était
y a beaucoup aussi
les
chez nos ancêtres".(')
de Mis3 traduit
par son fils
Kwataka
pour J.M.
Brési-
de Brésiliens
-------------------------------(1) texte
les
BEAUDET.
- 242 -
Cet acte Sa7i
Pas,
correspond
du haut
Jari,
abandon qui
3.3.
Le chamanisme
de salut
historiquement
est un facteur
psychologique
vidus,
devient
C'est
ce qui
il
se situe
à l'abandon
vers
de la magie,
et contribuant
des communautés
entraînant
largement
essentiel 6. en particulier
un certain
à la mobilité
désé-
des indi-
de modification
des communautés.
du récit
conté
suivant
par ap.aa
;
1900.
MUpca : "Un petit Tckwatï
chamane,
par les Brésiliens
de modification
un facteur ressort
de la grand-mère
dura de 1840 à 1940 environ.
L'utilisation quilibre
public
chef,
(un immigré
qui
s'appelait
wayana).
ches à la source
de l'oyapock
>kawd+. A la suite
de cette
sorts
de Tekwatï),
K;lawa
fleuve
Oyapock,
environ
Ils
Kulawa,
habitaient
se disputa
avec
deux villages
pro-
; TEkwatT à Yemi'iwi, querelle
s'installa
(et par peur
des mauvais
chez Ka7iluwiya
(sur
à 150 km en aval). Akusi.
et Kulawa
le
Les gens du bas
convoitèrent
sa femme, Sali
Kulawa,
mécontent,
remonta
sur le haut
Oyapock avec son ami Akayawa,
et s'installa
fina-
par magie,
YElEman,
lement
chez les
gens du Kouc.
Là, il
fille
de YanEya.
YanEya dit
: "Quelqu'un
faire
un contre-sortilège".
lui r&ent
planter
une plume de ara rouge
mit
à vomir
l'a
empoisonnée.
- "Comment mon père
YElEman avec les plumes
de voyage,se
tua,
?".
Kulawa,
du sang et mourut."
qui
Il
- "Il
dans chaque narine".
de ara.
à
faut
faut Ils
rentrait
enterjuste
- 243 -
3.4.
Le Chamanisme peut
devenir
un moyen de coercition
Le cas le plus Il
est signalé
connu est
d'Asap2)
un peu en amont du confluent assassinats
Roucouyennes
marchandises, récalcitrants
157) : au saut Coumaraoua,
a déjà
du Camopi,
main,
les qu'il
de les
En fait,
les
pour moitié
et nous avons vu que, des Indiens
établi
(Wayana) sortis
chez Raymond, celui-ci
de sa propre
p.
, au XIXe siècle.
à son actif
commis sur des Oyampis et des Emerillons
Quand les
les
d'bsapo
en ces termes par COUDREAU(1893,
"Ce Raymond (nom français
leurs
celui
lors
de l'oyapock
(...).
de chez François
arrivent
empêche de descendre
et prend
paye un prix
en menaçant
dérisoire
pour lui
assassiner..."
crimes
d'bsap-,
furent
pour moitié
commis par l'intermédiaire
de sa déchéance fut
plusieurs
d'envoyer
(cf.
commis
d'actes
magiques,
1301, le premier
p.
un chamane extraire
les
soin
esprits
de sa maraca. De ces quatre ambivalente
de la magie
sauvegarde
du groupe,
de la guerre, nation.
elle
devient
tour
car de l'uniformité
l'uniformité
des réactions qui
s'établit
substitut
expérience
les Wayãpi.
de l'utilisation
; autant
déduite
la position
le chamane. Elément
à tour
notre
avoisinant
essentielle,
être
de
ou prolongation
des communautés ou moyen de domi-
se retrouverait,
des ethnies
éminemment instable
peut
et de son spécialiste,
cause de destabilisation
Ce panorama
dans l'ensemble
exemples
dire entre
nous l'a C'est
montré,
là une réalité
de la magie dépend
que de la magie dépend l%quilibre ethnies,
villages,
individus.
- 244
forces traïise,
invisibleo
-
Comme ïe souligne
MiEoa, le danger
3 manipuler
rend circonspects
leu utilioateuru
de le magie et neu-
dana une certaine
mesure,
le9 antagonismes.
le9
L’HISTOIRE
WA YAPI :
UN BILAN
EVENEMENTIEL
- 246
Dans la partie vail,
je me suis
à-travers
attaché
la conscience
large
premier
du passé
proprement
à dégager
les
l'ethnie
amérindien
des Guyanes,
événementiel
de l'histoire
en une ligne
chronologique
continue
jusqu'à
collective
nous à travers
de ce tra-
changements
de la société
divers
replacée
bilan
la mémoire
ethnohistorique
que les WaySpi en ont.
Une fois plus
-
et les
diverses
le hasard
dans le cadre historique je voudrais
wayapi, les
c'est-à-dire
temps forts
de l'histoire
le
souder
sélectionnés
données d'archives
organisé
présenter
parvenues coloniale.
par
- 247
-
PEUPLEMENT DU BASSIN DE L’OYAPOCK ET DES REGIONS ADJACENTES AVANT
Les Wayapi étant comprendre les biens
bien
de
leur culture
anciennes
qui
sont
avec lesquels
ils
furent
de 1'Oyapock.
Je me contenterai
contradictoires
qui peuvent
ciennes,
les
des immigrés,
des aspects
civilisations
traditions
ici
orales
reliés
sur les phases
et surtout
intéresse.
De plus,
successives
les
recherche&
est
les
par les
sources
et
an-
écrites
l'archéologie.
que des éléments
plus
ou moins bien
de peuplement
de la région
qui nous
archéologiques
méthodiques
n'ayant
favorisaient
les
ouverts
il
de dégager
un panorama
impossible
du Jari
données les moins
où les milieux
est
de
post-colom-
dans les bassins
été menées que dans leszones découvertes,
difficile
sans appréhender
actuelle
de retenir
recoupées
Nous ne possédons
il
le moule des groupes
en contact
être
1700
d'ensemble.
- 248
Pour l'intérieur,
nous devrons
il
par la relative
semble
certain,
soirs,
que 1'Oyapock
quentée
et peuplée
ait
évidences
nous contenter
que le Maroni,
recueillies
Par exemple,
des pétroglyphes
de communication
l'autre
les périodes dans les
d'indices.
abondance
été une voie
Force nous est doncpour
-
et des polis-
beaucoup
grand axe de l'est
les plus
plus
fré-
des Guyanes.
reculées,d'extrapoler
les
zones périphériques.
1) ARCHEOLOGIE DE L'EST DES GDYANES Il de l'est Il
des Guyanes s'est
s'agissait
faite
savanes
prouvé
période
pré-céramiques
du Sipaliwini
Par comparaison
que l'occupation
à la dernière
de civilisations
tée dans les 1977).
est maintenant
sites
épanouies
plus
Ces savanes intérieures sont \ en Amazonie, durant le Pléistocène
l'outillage
lithique
sation
de chasseurs-cueilleurs
concerner
au Sipaliwini,
les
le sud de la région le nord
correspondent
sans doute
1'Holocène
(PRABCE, 1973, &
pu exister
d'autres
attes-
(BUBBERMAN, 1973,
Si cette
reliques
d'une
(MEGGERS, 1975). il
qui utilisaient
le gibier.
pas été de même pour
est
elles
10 000 et 7 000 B.P.
découvert
savane pour rabattre
l'existence
de Guyana et du Vénézuela,
se seraient
grande
sèche du Pleistocène.
et du Paru de 1' oeste
avec d'autres entre
dont
ancienne
s'agissait largement
civilisation
que nous étudions,
les
n'en
D'après
d'une
civili-
feux
de
de savane il
extension
a pu
a probablement
de 1'Amapa et le bas et moyen Oyapock,
à un refuge
forestier
du Pleistocène,
de GRANVILLE, 1978).
civilisations,
basées
sur la pêche et la collecte
ce type
a été identifiee
Dans cette
puis
qui de
zone ont
contemporaines
des chasseurs
de savane,
des crustacés.
Une civilisation
de
à Alaka
en Guyana.
Guyane et en Amapa est hautement
spéculative.
Evidemment,
sa présence
en
- 249
Ces phases
-
de sécheresse,
en particulier
la dernière,
entre
3 500 et 2 000 B.P.,ont
par ailleurs
déclenché
à l'échelle
zonie,
des mouvements
importants.
Linguistes
et archéologues
humains
actuellement
d'accord
pour dire
migrations
et éclatements
l'Amérique
tropicale
qui
rels
été atteint engendrés,
l'île
le plus
en particulier
l'apparition
région,
le passage
du peuplement.
Trois
ancien
site
site
ancien
débris
de vannerie
Saladoïde
il
en datation
deux voies
entre
plus
ancien
semble
grands
changements
à l'agriculture et lieux
cultu-
indiquant,
et à une certaine résument
notre
de la phase Ananatuba,
connais-
(MEGGERS, 1971, pa 36).
2 500 et
Par ailleurs,
situé
1 300 B.P.
en milieu
céramique
à Wonotobo,
anaérobie,a
daté, un
donné
rattaché
à la tradition
dans la vallée
du Corentyneia
(BUBBERMAN, 1977). d'autres
que l'agriculture
est
indications, arrivée
de 3 000 ans, puis,,beaucoup différentes.
au nord de
a pu être
site
Faute
MEGGERSet EVANS :
géographique,
de
au C 14 (TURENNE\ 1973).
du Vénézuela,situé
y a plus
ethnique
en Guyane française
du même gisement
été daté t 1 920 B.P.
prudence
diverses
carte
de la poterie,
dates
céramique
exploré
à une couche d'argile,
- à Surinam'le
par les
daté de 4 2 950 B.P.
grâce
3 000 ans B.P.
les
:
de Marajo,est - le seul
cul-de-sac
des Guyanes,
tardivement
sance sur ce point -
à la complexe
que très
du moins pour cette sédentarisation
aboutirent
période,partent
sont
moderne. L'est
n'avoir
que de cette
de l'Ama-
Comme le font
d'abord plus cependant
nous pouvons
avancer
à l'extrême
est
tard,
. à Surinam,
remarquer,
avec
des Giayanes, et ce, par
dès 1957,
- 250 "Except
for
Phase,
this
single,
-
short-term
occupation
by the Acauan
the period
of the Ananatuba,
Mangueiras
and Formiga
phases
on Marajo
is not
represented
by comparable
groups
in the Territory
of Amapa...
It
that
these
or that
,
fishing
groups"
Ce que nous savons
aujourd'hui
amazoniens
éclaire
singulièrement
cités
haut
plus
pour Marajo,
sont
soit
tous deux très
favorables
représentaient de savanes
cette soit
sols
hunting
des adaptations
et EVANS (1957),
plus
progressif
de civilisations
D'un autre
côté,
rattachée
au complexe
la plus
l'ensemble
actuelle
nous ne
and gathering des anciennes
zones côtières
civilisations
le style
de peuplement
d'un
de l'Amazone.
connue à Surinam, le Vénézuela.
par une deuxième Ce style
vague aurait
(BUBBERMAN, 1977). , quoique
affectant
grands
cours
L'un
des indices
en est
de nombreux
toponymes
renferme
l'extra-
issues
le long
Barrancoïde.
y a 1 450 années B.P.
qui
être
venue du Rio Negro par
par
et les
? Pour MEGGERS
céramique
été remplacée
de la région.
de l'intérieur
civilisation
avoir
caractérisée il
groups"
de Marajo,jusqu'à
périandines
Saladero,est
Ces vagues
aussi
partie,
elle-même,semblent
ancienne
semble
le Surinam
les
En contre
agricoles
civilisations
glissement
lieu
de Cayenne,
les
Marajoara
atteint
de 1'Ile
donc ces civilisations
civilisation
d'immigration
anciens
de "campos de varzea",
D'où provenaient
civilisation
les plus
haut.
ordinaire
Cette
Les sites
biotopes
basiques
, fishing
forestières
by
593).
des différents
dans des milieux
à l'agriculture.
"possible
évoquées
(p.
citation.
volcaniques
either
they were inhabited
sur les possibilités
installés
sur les
savons pas si les
and gathering
making
must be concluded
areas were unoccupied
hunting
pottery
en premier
d'eaujtouchèrent
sans doute
la toponymie en
/-ni/,
/-uni/,
toutes
les
radical
l-onil,
- 251
-
stable
désignant
l'eau,
la rivière,dans
famille
n'ayant
jamais
arawak (1) . Or, cette
langues
tée dans l'intérieur,
après
buer
à des populations
pré-colombiennes.
étant
stable,
est
des phases
l'indice céramiques
trop
rattachées
guerriers.
savanes
inondées,repérées
Formiga), entre
furent
les premières
970 et 1 070 B.P.,témoignent
si on les considère associés buttes
sous l'angle
à un peuplement non encore
(TURENNE, 1979),paraît et continu tières
ayant
1 065 et
peut-être
à faire
face
des
1 285 B.P.
dense.
qui
et les
secondes
périodes
troublées...
devaient
être
Les découvertes d'Iracoubo
(phase
récentes
de
en Guyane française
dans le sens d'un
peuplement
à des pressions
venant
côtier
dense
des zones fores-
adjacentes.
la migration
et EVANS (1957),les
faut
peut-être
finales,étudiées
font
un siècle
(entre
passer,en
civilisation
soit
de l'embouchure
particulier
par ses enceintes
rattachée
pu être
culturellement de pierre
établi
dans l'est des Guyanes,sont ~~----__-_____~~------~-~-~ Inini,
grandes
par MEGGERS
Bien que cette
à la zone circum-Caraïbe, à caractère
phases
cérémoniel,
des autres
Tapanahoni,
Sikini.
en
aucun
Guyanes.
pré-colombiennes
les phases Mazagao et Aristé Marwini,
rat-
1 300 et 1 400 de notre
de l'Amazone.
avec les phases
Les dernières
(1) Notons par exemple,
il
les phases
1'Amapa aux îles
sûr n'a
violente,
des Aruadont
ëre),de
relais
au milieu
et à Marajo
de sites-refuges
Aux cas d'expansion tacher
de.
de telles
dans la région
aller
accompagnées
érigées
à Surinam,
relativement
fouillées
arawak.
sur buttes
entre
/-uni/
à une quelconque
probablement
à Hertenrits
sont à attri-
la racine
mince pour l'attribuer
Les civilisations
datées,
toponymes
A contrario,
à des peuples
Ces migrations heurts
les
le XVIe siècle,
été attes-
connues
de l'Amapa,aux-
- 252
quelles
sont
rattachées
phases
semblent
la phase Koriabo
correspondre
du bas Amazone. Rejetant certains notre
de leurs
-
de Guyana et du Surinam.
à une migration
les Ar&
rapide
dans les
représentants
auraient
illes
des bouches
atteint
Surinam
pré-colombiennes
par des niveaux
céramiquea,posaédaient
toutes
s'accompagnait
d'une
sédentariaation
dans les
zones de "Varzea"
fertilité
des sols,
érigées).
MEGGERSet EVANS (1957)
nautés
était
constitué
soit
plus
et de savanes en raison
ont montré
de plusieurs
maisons
abritant
ce type
d'habitat
de la crémation
de vue de l'organisation
bien
A Surinam
du Brownaberg,
pénétra
intérieure,
sur le moyen Maroni,
a été rattaché
que quelques
l'agriculture siècles
avant
des familles
au village étendues.
contemporaine secondaire
actuel
en
semble
être
avoir
déduites
sur brûlis,
le site
n'aurait l'arrivée
de nos connaissan-
dans l'intérieur
en outils
dans la région de pierre
(BUBBERMAN, 1977).
de Kormontibo,
à cette
des terres.
localisés
côtières
de la phase Koriabo
En Guyane française
Sur ces bases,
des commu-
des os du défunt,
l'état
les populations
été contemporains
(buttes
communautaire
peu de choses peuvent
des agriculteurs
fournissant
de l'habitat
de la
sociale.
époque l'agriculture
cependant,
surtout
en raison
de l'enterrement
Nous ne savons pas,en quelle
hutte
ou de la conservation
du point
soit
dans la phase Aristé,
La pratique
Evidemment,
Celle-ci
que la structure
chacune
qui prédomine
des Européens.
l'agriculture.
de la complexité
de la grande
répandue.
polie,ont
dès 1 200 de
caractérisées
inondées,
allant
été très
ces,à
nord
de l'Amazone,
ou moins importante,
variable,
de l'arrivée urne,
la rive
ère. Les civilisations
C'est
longeant
Ces
récemment
même phase
fouillé
(TURRNNE, 1979).
été développée
dans l'intérieur
des Européens.
Certaines
traditons
- 253
.orales
des Amérindiens
actuels,
ment attestée
dans l'intérieur
sens : ainsi,
selon
logie
qu'au
dont la présence
des Tiriyo
montre
que l'agriculture
XVIe siècle
dans le haut
XVIe siècle
a été posé par le même auteur.
une régression
problème
du
D'autres
anthropologues
cepen-
d'explications
satis-
pour
les
l'adaptation
Quoiqu'il
en soit,
groupes
actuellement
d'ethnies
enttermes
aurvi-
de régression
peu satisfaisant,
le véritable
et la disparition,
soit
est vraisemblable
que‘ l'est
totale,
par fusion.
dominé à l'arrivée
plutôt
sédentaires
d'eau,
grands
cependant
ethnies
sur les
et petits,
survivre
disciplines
il
des Européens
côtes,
Un autre
problème
posé aux chercheurs
humainesAest Certes,
famille
linguistique
autant
des Guyanes cependant,
le simple
karib,
semblent
et tupi
quelque
l'affiliation
la prudence peut les
des différentes
linguistique
est?là recouper
influences
avoir
que seules
mise.
des culturesde milieu
De plus,
Nous dif-f-é---
et les
chocs
Dans l'est
ou presque,les
été représentées
peu le problème.
des
encore&de
de causes de perturbation. fait
agricoles
De çà, de là,devaient
de chasseurs-collecteurs.
représentant
Européens,simplifie
ferme.
groupes
les phénomènes de diffusion,
arawak
de terre
des
le long des cours
quelques
précolombiennes.
peuples
par des sociétés
semi-sédentaires
de la forêt
des sciences
savons tous qu'une
entre
à ces sociétés
culturelle
entre
chasaeurs-
direct
, sans fournir
me semble d'ailleurs
ne serait
Des groupes
ont postulé
culturelle
de l'archéo-
des Tumuc Humac (Tiriyosa
rattachement
la situation
se situant
Guyanes était
rentes,
dans la périphérie
de leur
comme RLOOS (1977),
ou de progression
soit
encore
Rio Paru.
le problème
Poser ainsi
dans le même
la mise en corrélation
ou Akulio),
vants.
aller
ancienne-
p, 4),
existant
faisantes,
la plus
Guyanes, semblent
des
collecteurs
dant,
est
FRIRRL (1961,
et des traditions
apparue
-
familles
à l'arrivée
des
les
de glotto-
études
- 254
-
chronologie
comme celles
de NOBLE concernant
de la famille
arawak
permis
tion
entre
les déplacements
et la dispersion mille
(1965),ont
qu'il
arawak.
C'est
rattacher
très
les
des langues
une certaine
en est des grandes
faut
corréla-
phases
probablement
civilisations
phases
de Marajo.
C'est
cette
langue
pu être
céramiques à cette
fa-
Saladero,
Barrancas
et les
y rattache
la phase Arua,
extinction
(BLJBBERMAN, 1977, MEGGERSet EVANS, 1957, NIMUENDAJU, 1926,
p.
diverses
de montrer
d'ouest
des langues
linguistique
la formation
ayant
avec certitude
que l'on
recueillie
avant
son
195).
originaires
Les phases
plus
récentes,
du moyen Amazone,
sont
avec doute
(BUBBERMAN, 1977).
de langue
karib
Guyane n'a
pu être
sances
datée
archéologiques.
en provenance la région ethnie
du sud-ouest
des bouches
tupi,
Enfin,
avec précision
Rappelons
ne se sont
HARCOURT en 1608,entre
est
Aristé
attribuées
et Koriabo,
à des Indiens
l'entrée
de groupes
dans l'état
actuel
deux faits
de l'Amazone
les Norak,
Mazagao,
tupi
de nos connais-
pourtant
certains
: les Tupi
qu'au
XVIe siècle
dans
établis
(METRAUX, 1927) ; la présence
attestée
par KEYMIS en 1596, puis
le bas Approuague
en
et l'oyapock
(cf.
d'une
par
supra p 149 ).
2) SITUATION ETHNIQUE A L'ARRIVEE DES EUROPEENS Nous ne commençons à saisir peuplant
la région
que les
styles
qu'à
larrivée
des Européens.
de poteries
peuvent
être
Cependant,
à la différence
d'autres
régions,
le Brésil,
les Guyanes ne furent
siècle. celle
La première de FI%ER
pénétration
remontant
l'ensemble
remplacés
pénétrées attestée
le Maroni
Ce n'est
telles
qu'à
partir
de là
par des noms d'ethnies. que le Vénézuela
que tardivement dans l'intérieur
(1608).
des ethnies
ou
au XVIIe des terres
Dans la zone côtière
est
pourtant,
- 255
les passages précoces
d'Européens,
: 1499, avec Vincente
de Jean COUSIN est en particulier, Amérique
à la fois
méridionale
contraintes
(JULIEN 1946, p. 2) ; la baie
encore
entrecoupé,
les
Sebaio,
(en raison
des courants
et des vents),
fut
fréquentées
de la côte.
diverses
p.
14).
ethnie
Il
s'agissait
nom de Sabayo (ibid.
14).
La côte
était
de Trinidad,
dispersé
et en migration
à 1'0yapock
p.
16),
Trinidad
vers
d'Amérindiens
en cours
lors
du passage
lors
la conduite
dé leur
dont le principal,
Corossony l'ouest
et celle
(TAYLOR 1977,
porte
à l'actuelle encore
le
par une ethnie
les Espagnols.
de KEYMIS (1596), s'ëtait
Ce peuple , fixé
de la RKVARDIERE (1604),
De langue
karib
(TAYLOR, 1977,
chef Anakayouri,fédérèrent
les groupes
arawak et karib
du bas Oyapock et de 1'Amapa contre
Les autres
ethnies
avec, sûreté
attestées
Les
pays était
à rattacher
fuyait
faut
dominé par les
leur
de peuplement
des voyages
et de MOQUAT (1617).
les Yayo.,sous
arawak
la rivière
les Yayo ou Yao, qui
et à Mayacaré,
de HARCOURT (1608)
siècle.
du XVIIe
et du bas Maroni, dont un clan
p.
réfugiée
quart
de groupes
jusqu'à
qu'il ici.
Cependant,
de Cayenne,
l'une
que je propose
à Surinam.
en
compte de ces
historiques
de la Guyane était
certainement
arawak de Surinam
ethnique
au premier
au XVIe siècle,
de Counamama et s'étendait
en tenant
nord-ouest
de 1'Approuague
l'île
C'est
et de ces réalités
du panorama
peuplait
d'oyapock naturel
Le littoral (Karib)
très
d'atterrissage
du XVIe siècle
Galibi
furent
sûr et point
naturelles
s'étalent
et Espagnols,
abri
la reconstruction
sources
Hollandais
Yanez PINZON, ou même 1488, si le voyage
authentique
des zones les plus
lire
surtout
-
sont
les Galibi.
les Arua ou AruZ à l'embou-
- 256
chure
de l'Amazone,
Uaça,
les Maraone sur la rive
Aes lagunes entre
et les Mayé (1) du Cunani à la rivière
les Palikur
de Mayacaré.
Il
-
droite
du bas Oyapock et les Aracaret
semble bien
que ces groupes
les
familles
linguistiques
karib
dant plus
complexe
: les
les Palikur,
cependant
des affinités
nord-ouest
de l'Amazonie,
Aru%et
et arawak.
linguistiques qu'avec
plus
se répartissaient
Le problème
d'authentiques fortes
au bord
cepen-
arawak,
avec les
les Arawak proprement
est
langues
dits
ont du
de Surinam
et de Guyana.
côte
où l'ensemble
de guerre
qui
des ethnies
entretenaient
avoir
entrer
une attitude,
un groupe
JE§SE DE FOREST signalent
tupi.
le Maroni
en 1609 (RARCOURT, 1926),
douze jours
entre
du Tapanahoni
les
Galibi
"découvertes"
Tapiri),
Acooreo
(Akulio,
(1) Les traditions
orales
non publié)
archives
et les
que cent
représentait
il
autre
A..&+ même date,
au-delà
compagnons de commençaient
à
FISHRR remonta
ne rencontra
personne
pendant
et le premier
village
on reconz'sît-
des tr%us
tard,
actuels
Tareepeeanna au XVIIIe
d'un
du confluent
(Taripi
qui ne OU
siècle),
(DREYFUS, P. et F. GRENAND,
(JESSE DE FOREST, 1623) laissent le résidu
des sauts,de
Lorsque
nom des Tirio
des Palikur
les
de l'inté-
côtières.
cite,
ans plus
1'Araguari
hostile.
commerciaux
tribus
de la côte
Parmi- les noms qufi?I
seront
que ce groupe
et les
remonter ethnies
En 1623, cependant,
entre
des relations
avec les
pas remonter
que des contacts
ces derniers
voulut
d'évitement
s'établir
peu coupé de la
en alternance
en contact
du bas Oyapock ne voulurent
des Norak,
été quelque
Ainsi,lorsqu'HARCOURT
ne purent
affichaient
les Yayo peur
semble
et d'alliance.
en 1608, ses guides rieur
L'intérieur
peuplement
très
entendre ancien.
- 257
Atameeso
(Norak)
déjà
collecté
soit
Tiriyo.
A l'extrême
souvent
Tapujussu. avec les ils
auprès
et Wacacoa (Akokwa)
s'agissait
est
Cocoanno (peut-être
(Aramiso),
1722) avait
comme habitant tupi,
Persécutés
par les Portugais
chercheront Il
périphériques rieur
ne devait
siècle
lors
est à peu près
du siècle
qui
suivra,
Tucuju
archives
françaises)
certain
que,
sera vers
jouera
de l'intérieur quelques
la fin
du XVIIe
par les Pères groupes
fugitifs
GRILLET et côtiers
seront
de vue de zonesrefu-
important.
Mais c'est
déjà
là le début
possibles
des civilisa-
aux ethnies
des XVIe et XVIIe sur le fait
siècles
que les
respectivement
Européens
à 1 500. A Surinam, décennies
250, 200 et
120 ans après
la phase Koriabo
(1550).
? MEGGERS
styles
et Masagao (sud de 1'Araguari)
dans les sites,
de
aborder.
les rattachements
p. 588) insistent
que quelques
de l'inté-
De ce point
un rôle
de 1'Araguari)
ethnique
existantes.
des Wayapi que nous allons
précolombiennes
et Arua
compte tenu des données
de ce qu'elle
Quels sont
survécu
razzias
guère différer
aux ethnies
fixée
grandes
la carte
venus s'ajouter
(nord
les
de présenter,
Tout au plus,
et EVANS (1957,
après
que nous venons
de l'exploration
ge, l'oyapock
accointances
(GOUPIL DES MARETZ, lh90),
vite
dans les
par les Tupinamba,
de leurs
et français
des actuels
en Amapa méridional,
appelée
en raison
qu'il
en Guyane.
BECHAMEL (1674).
Aristë
des Tucuju
particulièrement
refuge
formateurs
c'est-à-dire
ethnie
hollandais
décliné
Nous verrons
de sous-groupes
la grande
avoir
les noms des Coonoracki
1'Oyapock.
du sud du territoire,
anglais,
En 1596, KEYMIS (CORREAL,
côtiers
sur le .Tari en 1654. Tout au long
de Marajo
tions
soit
sous le nom de Tokoyennes
l'histoire
Akokwa).
des Indiens
signalée
semblent
(connus
de tribus
fortins
effectuées
-
Aruâ' (Marajo) survivent
l'arrivée
semble n'avoir
des
- 258
-
Ces preuves qu'aient
été les
ences directes des ethnies
acculturations
découvertes
au niveau
des corrélations
à mon sens d'être cultures
haut.
par les
de l'est
les
surtout,
ne sont
des éléments
donc à répéter
avec des populations
des populations
ces civilisations
étaient quasi
: peuplement
sociétés
que les
littorales
; religions
concrétisées
Ce que l'on
sait
côtiers
ne correspond
que sur un point
relativement
dense.
offerte
mérite
à ce tableau
discutés
plus
p. 566-579). côtières,
Galibi
aux ethnies des Wayapi
ou fluviales
très
Les traits
dominants
de
dense ou même très sociale
par des édifices
et autres
de reconstruire
ancêtres
relativement
; organisation
hiérarchisée
des Tupi
pas
applicables
de l'hinterland.
sédentaire
sommes certes
ici
par MEGGERSet EVANS (1957, surles
influ-
aux civi-
des Guyanes au delà
fondées
les
correspondaient
Nous n'en
à mon sens que partiellement
ont été en contact
sûrement,
une partie
pas enfin
Je me bornerai
dense ; habitat
voyageurs
quelles
entretemps,
Je ne tenterai
données anciennes
l'intérieur.
survenues
que,
mais la possibilité
certaines,
a été fait
De plus,
clairement ou, plus
archéologues.
soulignée.
Le travail
différentes
des Européens
par les premiers
lisations
les
intertribales
ou indirectes signalées
montrent
sans doute cérémoniels.
(Tupinamba,
Tupinikin...)
sommaire,
le peuplement
de
- 259
-
II LES TEMPS ANCIENS
1) LES WA61
FRANCHISSENT L'AMAZONE.
Nous avons vu que les Wayapi ne se souviennent de peu de choses sur leur en fait,
s'ils
au bord
du grand
en revanche,
période
se souviennent
ils
fleuve
NIMIJRNDAJU a pu prouver
de résidence
au sud de l'Amazone
bien
vécu au voisinage,
fort
avoir
et en ont conservé
ignorent
que
totalement
avoir
que les Wayapi
des évocations vécu plus
(Guaiapi
: sinon
diverses,
au sud. Pourtant,
des Portugais)
venaient
du Xingu. "On the Upper(')
Jari
(Iratapuru)
found
near
a streaui
open sites
derable excellence, ______----_--------------(1) En fait,
le moyen Jari.
bearing
River, which
both
Nimuendaju
yielded
incised
pottery
and applied
(1927) of consirelief.
-
-
One pot
was
concav
or
with
Oyampi
wholhe
northward
into
the
The
sherds
are
similar
of
the
the
Xingu
(1947,
journey
early
XVIIIth
from
River...
The
Guaiapi
same
time
EVAEJS,
1948,
p.
de
ces
correspondancesarchéologiques,
p.
217)
des
would
trip
old
that
et
Guiana
des
preuves
irréfutables
des
Wayapi
(Oyampi)
et
les
"Guayapi"
sont
SAMUEL FRITZ
(1691)
parlant
from
because
824,
Century. Guaiapi
sites
disappeared
from
the the
the
on the
les dite par
le
vers
Nord,de
archives
de
Oyampi Xingu
mouths
River of
Amazon
River."
NIMUENDAJU,
1927
to
these
et
et
NIMUENDAJU
chroniques
portugaises
la
similitude
des
leur
migration.
Ainsi,
au XVIIe
cités
à deux
reprises
par
chroniqueurs
et
BETTENDORF
le
de Bettendorf,
à Belem le
on their
S.d.).
En dehors
Xingu,
them
material
the
and
vessels
to
about
lines these
other
rivers
Bas
the
heavy
attributes left
in
bottoms,
parallels,
each
two
par
spirals,
opposite
River
fixés
in
easy
Jari
Au temps
decorated
be
the
et
convex
the
in
lis .
Xingu
Guianas
had
; and
appeared
extrait
were
believes,
Xingu
River
pots
NIMUENDAJU
the
Middle
and
incised
elements.
(XEGGERS
The
sides,
bands
quadrangular to
-
anthropomorphic.
straight
horizontal
260
de
Lingua
Geral, certains
Jésuites
dans
Volta
Grande.
même auteur,date 1736.
(1699)
la
"Guayapi"
les
comme vivant
c'est-à-dire groupes région
furent des
Un document la
un
migration
tupi
et
sur
siècle,
le
pur.
même brièvement
grands
sauts
du
anonyme,enfin,trouvé "des
Guayapi"
-
La validité confirmée le
bas
avec
par
les
éléments
que pas
l'Amazone
dans
mémoire
vées
aujourd'hui sont
la
décrites
connues
anthropomorphe, le
données
ne doivent
poteries
-
ces
Xingu
des
et
de
261
par
semble nous
NIMUENDAJU
sous
nom de fila/.
troc
avec
d'autres
Waygpi
étaient
des
trouve
impliquée
les
par
la
Wayâpi.
trou-
villages
wayapi
des
Si
peut
de être
l'on
se
la
poterie
'expliqué
souvient
connaissance
du canot
de
l'Amazone
n'est
avec
la
traversée
La forme
à celles
L'unicatum
populations.
et
sites
ou
suffisante
correspond
vieux
la
Le moyen
des
NIMUENDAJU,
pêcheurs,
partie
de différence
historique
dans
trouvée
possédons.
présenter
encore le
en grande
par que
les
se pas
un
obstacle. Si
tout
NIMUENDAJU,
cela
concorde
nous
bien
ne percevons,
causes
de
cette
migration
avoir
franchi
l'Amazone
à une
des
Amérindiens
était
l'isolement régionale
rivières
? La
situation
du XVIIe
et
le
début
favorable
à un
tel
des
portugais
le
forts Rio
La politique réfugiées dépopulation région
avec,
les
de Belem
incursions
identifiés comme étant
par les
où le les
du bas
tup,i.
Pourquoi
mouvement
général
cours
supérieurs vers
des
la
fin
était
contrôlée
par
entre
la
Paru
et
Gurupa
et
Paru
(Almqirim
la
région
d'ailleu.rs
puissantes
tribus
était
orientée
colonisation
les
archives
terrestres
des
"Indiens
une
de Gilbert
des
vers
Paradoxalement,
dans
françaises
c'est
la la
signalent
Portugais"
d'ORVILLIERS,
pas
arawak
agricole
1736,
"Ouyampis".
les
La région
1957).
lettre
bien
Amazone
EVANS,
en
très
ne paraît
de l'Amazone, d'une
de
siècle
aux
(MEGGERS.et
Pourtant, les
groupe
Destero,
face
îles
au profit
d'un
vers
dans
de Toheré,
portugaise, dans
pas
époque
mouvement.
ceux
Maraca,
a priori,
tardive
du XVIIIe
démonstration
qui en
1745,
également
sont
_
-
en
1736
date
la
de
que
le
document
traversée
nécessité
fragilité
de
transport
numérique
de
la
que
les
du nord
et
des
divers
Compte
plantations,
de
cultivars
en
transit,
et il
est
émigrer
en
1736
du centre
de
1'Amapa
la
même année.
période
date
est
migratoire sur
près
de
à prendre Wayâ'pi,
deux
décennies.
s'avère
par
n'a
se faire
sans
pu
Portugais.
Il
est
à prouver,que
cette
METRAUX
note
déjà
le
rôle
stimulant
des
Wayâ'pi,
il
poussée
vers
le
humaine
menée
par
p.
la
concordance
politique contre
de
"Guayapi"
est
que
cette
cela
par
22.).
reste
eux.
migrations
(1929,
Portugal
ayant
mais
les
la
tribus
bienveillante
sur
de noter avec
neutralité
étude
Européens
les
central
certain
encouragée
des
probable
(1) -
été
son
peu
déplacement
ait
dans
le
la
la
l'importance
attaquer
même possible,
migration
nord
le
ailleurs
peut-être
convient
et
tenu
de
comme point
des
Ce qui
NIMUENDAJU
Wayapi.
pu
immigration
de
les
par
aient
dû s'étaler
des
par
de nouvelles
population
Cette de la
découvert
l'Amazone
de faire
Wayapi
-
portugais
de
la
262
tupi, Dans de
le
cas
leur
de désertification la
France
dans
la
région
l'llmapa. La présence
sur
la
colonie
bas
Xingu,
p.
217)
de peuplement
aussi semble
tardivement indiquer
portugaise
à des
Juruna
de
Souzel,
dans 1948,
que
1763
(NIMUENDAJU,
également
une
certaine
Portugais
et
dans
les
rapports
entre
(1)
cf.
chapitre
III,
p.
146 où sont
anciennes
des
Wayapi.
adaptations
mêlés
continuité
Wayapi.
examinées
les
diverses
le
-
Un dernier la
direction
déjà
pris
avaient
de ce
la
Tupi
et
des
liens
et
les
ancêtres
certes
gratuit,
mais
un
de LA MOTTE AIGRON
mesure
où l'on
que
les
Norak,en
1697,se
sur
le
Paru
faire
pour
traits
le
dernières
par
panorama
humain
du XVIIe nous
de
non
des
Wayapi.
absurde
l'bpprouague
jusque
échanges.
périodes
seulement,
texte
rendaient
ces
années
histoire
sait
des
Quittant
et
pourrons
lointaines,
campons
à
Guyanes
dans
de
l'est
des
le
début
du XVIIIe
siècle.
Wayapi
à travers
suivre
les
événementielle.
IDENTIFICATION
DES POPULATIONS
DE L'INTERIEUR
SIECLE
(1)
Au tournant
du XVIIe
siècle,
la
l'intérieur
de
et
de
Guyane
française
relativement
dense
le
chiffre
DES GUYANES AU XVIIIe
calculé
à partir
occupant
un
l'bmapa et d'une
territoire
de 0,37 de
de
Km2
ici qu'une l'histoire
à mon
travail
sur
les
Guyane
(P.
GRENAND, en Guyane"
la
population
(1) Ne présentant compréhension de
Indiens
culturels
eux
la
et
avaient
entre
dans
2)
exp lique
existé argument,
leur
siècle
qui
peut-être d'un
Ensuite
D'autres
wayapi.
au XVIe
s'agit
les
a pu jouer
enfin
migration
chemin
-
facteur
Il
grands
263
40 000
relations 1972),
et
(HURAULT,
population
je
1972).
par
encore Km2
personnes
limitée renvoie
intertribales surtout
de
était
habitant
15 000
vue partielle des Wayapi,
DANS L'EST
à l'ouvrage
à la le lecteur
en haute "Français
- 264 -
(extrapolation
du recencement
admissible. leurs
C'est
talents
contre
la migration
péens,
surtout
raissant voici
qu'une
Akokwa 1
de les
fois
vu la pénétration Déduction
et pouvant
et les
allaient
? Les cinquante
guyanais.
faite
exercer ans qui
avaient
de voyageurs
euro-
des nomîn'appa-
être
considérés
comme un sobriquet,
à cette
époque,avec
les
cours
références
aux archives
qui
les nomment.
de l'intérieur situer
GRILLET et BECRAMgL) est
que les Waygpi
avaient
sur le versant
le peuplement
permettant
ces peuples
wayapi
seule
des pères
Qui étaient-ils
guerriers.
précédé
partiel
d'eau
- Camopi
GRILLET et BECHAMEL (1674)
- Camopi et Tamouri
DROUILLON (1697)
- Camopi
LA HAYE (1722)
- Bas Camopi et
Père FAUQUE (1729)
Oyapock - Confluent
Camopi
PREFONTAINE (1749)
et Oyapock
Aramakoto (Armakoutou)
- Haut Kouc et sour-
LA MOTTE AIGRON (1688)
ce de Csmopi - Source
du Camopi
DROUILLON (1697)
Haut Tampoc
AramiOo
- Haut Camopi
Anonyme (1740)
- Bas Csmopi
CBABRILLAN (1742)
- au sud-ouest bassin
du
GRILLET et BECWWL
du Camopi
-Idem
DROUILLON (1697)
- Marwini
CHABRILLAN (1742)
(1674)
- 265 - Mersiou
Emerillon (Mauriu, Merillon,
Meriyoou Meraiou)
et Mauriou
sur le Haut Arataye
GRILLET et BECHAMEL (lh74) et
Haut Approuague - Moriou,
source
de
DROUILLON (1674)
sur
GABARIT de L'HERONDIERE
1'Approuague - Moriou,
émigrés
la Ouanary - Merillon,
(1716) haute
d'ANVILLE
(1729)
Mana - Meriyoou,
"dans
le
FOLIO DES ROSES (1733)
Yary” - Emerillon,
Inini
PATRIS (1766)
LEFEBVRE D'ALBON'(1729)
Itutan
- haut
(Itoutanes)
- Idem
Père FAUQUB (1735)
Kaikuaiana
- Tampoc
LA HAYE (1732)
-Idem
CHABRILLAN (1742)
(Kaikusian)
Cassiporé
- Confluent
Karana (Caranes,
Karan )
du Camopi
PREFONTAINE (1749)
- Tamouri
TONY (1769)
- Moyen Oyapock
GRILLET et BECHAMEL (1674)
- Sauts du Moyen OyapockFEROLLES (1703) - Moyen Oyapock
LEFEBVRE D'ALBON (1730)
- 266 Kusari
- au nord
du Moyen Araguari
- bassin
du haut
- Courouaïe
Oyapock
(bas Approuague)
. GOWY DES MARETS (1690) DROUILLON (1697) CONSTANT et GRAS (1720)
venus par mer
Makapa
- à l'est
du Haut Oyapock
- arrière-pays
du fort
de
GRILLET et BECHAMEL (1688) GOUI'Y DES MARETS (1690)
Macapa - réfugiés
près
du confluent
DE MONTY (17319
du Camopi - Idem
PREFONTAINE (1749)
Namikwan
- Haut Kouc
LA HAYE (1729)
(Tapi7?y)
- Source
PREFONTAINE (17499
du Camopi
PATRIS (1766)
- Jari
- Haute Comté, moyen et
Norak (Nourague)
haut
bassin
GRILLET et BECHAMEL (167 '4)
de l'Approua-
me
Piriou (Pirio,
Piriono)
- Approuague
DROUILLON (1697)
- Bas Approuague
GABARET (1716)
- Approuague
CANADA (1722)
- Haut Camopi
GRILLET et BECHAMEL (1674;
- Haut Camopi
CANADA (1722)
- Région
D'ALBON (1730)
confluence
Camopi/Oyapock - Région Moyen Oyapock
PREFONTAINE (1749)
-.267
Taripi (Tapiri)
- Yaroupi
CANADA (1722)
- -Idem
LA HAYE (1729)
-12
Père FAUQUE (1735)
- Confluent
Way et Win (Wayou, W&)
-
d'ORVILLIERS
du Camopi
- Sud du Camopi
GRILLET et BECHAMEL (1674)
-I&
DROUILLON (1697)
- Haut Camopi
CANADA (1722)
- Td.em
Père FAUQUE (1737)
- Confluent
du Camopi
d'ORVILLIERS
Je ne reparlerai
pas de l'histoire
de ces peuples,
mais me contenterai
d'approfondir
rés dans l'ombre
afin
est
l'identification
de leurs Il
les tique
familles
tupi
ce problème
idiome,
celle
points
des Waygpi.
demeu-
Le premier
le second,
territoriaux. se soient
La première
partagées
remarque
entre
linguis-
des Pères GRILLET et BECHAMEL (1674)
:
à ce qu'on
différence
près,
Mercious
(Emerillon).
nous assura,
que parlent
est
les Acoquas
le même, à peu de (Akokwa)
et les
Nous avions
déjà un peu d'aide
que quelques-uns
entendaient,
langue
des Galibis,
tait
familière
au P. Béchamel.
langue
est
douce ; mais celle
fort
quelques
de ces ethnies,
et karib.
est
(1750)
de la décadence
propre
semble que ces populations
de 1'Approuague
"Cet
l'histoire
mouvements
linguistiques
concernant
sur 1esNorak
d'éclairer
linguistico-culturelle
la compréhension
(1750)
dans la
et qui
La prononciation
de cette
des Nouragues
a quantité
é-
de
- 268 -
mots,
dont les uns se prononcent
rudes,
les
on trouve
quelquefois, (1854,
avec les
autres,
tribus
ces trois
difficultés
ils
nous précisent,
après
Akokwa,
Makapa):
loin,
de la région
(Norak,
également
les
Caranes,
ennemis
(...>.
des Aramisas
langage,
Galibis
appellent
phonétiques;prouvent
des Tupi.
De plus,
il
ronnantes,
aussi
bien
linguistique.
"entendent"
la langue
qu'elle
soit
leur
vers
le sud-ouest
phagie
(Aramigo)
par
qui
ont beaucoup
ne connaissent
pas
c'est-à-dire
l'ancien
Dieu Tamoucicabo,
et les Acoquas l'appellent
clairement
ou Maira,
semble bien
que l'ensemble
à l'est
qu'à
l'ouest,
Seuls,
le cas des Karana
vivait
une population
par les Pères la polygamie,
et commerce entre
groupes,
culturelle
entre
les
un bloc
géographique.
ethnies
est
douteux,
puisqu'ils
ne signifie
sur la culture
donnent
intertribaux,
l'impression
d'une
de langue
Tupi
qui,
nullement
précieuse
sans rapport
rapports
envi-
à la même
: plus
avec les des Nouragues
GRILLET et BECJIAHF,L, telle les
remar-
des populations
'indication
karib
indications
que les
appartenaient
Autre
maternelle.
Mairé...'
et Akokwa étaient
ce qui d'ailleurs
des Norak,
D'autres
ainsi
que Nourague
langue
les Aramigo.
rituelle,
entendue
que:
Les Nouragues
des AkokwaJdonnées
avoir
Au sud sud-ouest
quoiqu'ils
Ce nom même de Mairé,
Galibi,
mot"
de ce nom".
que nous apprenons
du ciel.
des Nouragues
on trouve
dans leur
Indiens
"les
famille
Piriou,
tous la meme, qui est
de Galibi
ques
dans un seul
parlent
des Acoquas,
Cependant
serrées, ou du nez ; et
dents
"Ils
les
fort
p. 233). Un peu plus
énuméré les
avec des aspirations
l'anthropoalternant
relative
de surcroît,
et
guerre
unité formaient
Carte.8:
Les
ethnies
amérindiennes (1650-
dans
l’est
des
Guyanea
1750)
I
1-
--a
De’portation v.¶rs le Nard-Est du Para h!igratiOn Spontanée vers la Guyane
-> ‘,
3741
t m .
Mission Jésuite Fort Portugais Fort Francais
IOOKm
- 270 Les documents
du XVIIIe
à ce puzzle
siècle
complbments
appréciables
des Karana
"ennemis
des Nouragues"
selon
par divers
documents
postérieurs.
En 1702, FEROLLES envoie
des Palikur,
renforcés
de quinze
humain
nous fournissent
: l'isolement
des
culturel
GRILLET et BECHAMEL, est précisé
soldats,
pour venger
contre
eux
l'assassinat
de
deux traiteurs. En 1720, sur le bas Approuague, envoyés
CONSTANT et GRAS,
par
le Gouverneur
pour
chercher
l'or
et "faire
les Karana,
ne parviennent
pas à décider
les
chefs
montrer
sentiers
les
concernant
de leurs
anciens
ces Karana,collectées
ennemis.
restée
bien
différenciée
le chef Norbert, Karana
Wayapi
nouragues
Diverses
des autres
Amérindiens.
il
y avait
beaucoup
construisaient
des villages
qu'ils
de deux mètres
de large
orales
population
comment
la "guerre"
des
:
"Dans toute
était
cette
Voici
en français
à leur
chez les Palikur
point
raconte
et des Blancs
de Camopi,
à quel
avec
traditions
par NIMUENDAJU (1925)
et par nous-mêmes chez les Wayapi , montrent est
banaré"
la région,
planté
protégeaient
sur un mètre
de piquets.
Ceux qui ne savaient
Il
d'une
de Camopi (1) et ailleurs
près
existe
étaient
cannibales.
le fleuve
pour
entrer
chez les Kalana
un Créole,
il
remonte
le fleuve
?".
disent
mes camarades
Ils
des restes
Ils
tuaient
les
Ils
avec des fossés
de profondeur.
dessus et mouraient. montagne
de Kalana.
Le fond
pas tombaient
de ces fosses encore.
Créoles (2) qui
autour
Les Kalana remontaient
et les mangeaient.
Un jour
et demande : "Vous n'avez
non, mais ils
les
avaient
pas vu
mangés.
Une seconde fois, ils avouent le fait ; les soldats viennent -________---------------(1) Les sites connus en Guyane sous le nom de "montagnes couronnées" (Abonnent, 1954) ne sont expliqués que par la tradition orale. Ils n'ont été trouvés que dans le nord-est de la Guyane et le nord d'Amapa. (2) C'est évidemment une aberration très faible vers 1700.
historique,
le métissage
étant
encore
-. 271 -
alors les
à la pagaie tournent
et attaquent
et s'enfoncent
de morts,
tombent
dans les fossés.
leurs
canots , par une crique
fini
; il
chez les Kalana
a plus
données du XVIIIe taire
siècle
qui
restent
Il
au Galibi
ceux des sauvages
"tout
ajoute
en revanche
l'inven-
le loisir
apprises".
Dans une lettre
savaient
le même langage
que les Piriu.
Enfin,
sur le fait
indique
dans une lettre que Kaikugiana
de la
qu'il
pas de la famille
les
langues
Les Karana il
écrit,
indiennes
des que j'ai
que les Karana
étant
très
s'établissait
réduits peut-être
une acculturation
parlaient
karib.
à faire
linguis-
de 1738, le Père FAUQUE insiste, et Aramakoto
s'en-
ce qui montre
je l'emploie
avec les Piriu,
au moment où le Père Jésuite
langues
le Galibi",
avoir,
de toutes
les
de 1735, le Père FAUQUE dit
en nombre et s'intermariant
tique.
qui
que je puis
et des dictionnaires
chez eux,
d'affiner
que toutes
du moyen Oyapock n'étaient
grammaires
parlent
; c'est
les
; mais en 1733, il
langues
au Brésil
des Pères GRILLET et BECHAMEL. Dans une lettre
identiques
que les
dans
une énigme culturelle,
Guyane sont
bien
et Indiens
s'enfuient
les conduit
entendre
"avec
; Blancs
survivants
de 1730, le Père LOMBARD laisse
tretient
y a une bataille,
en Guyane",
nous permettent
ethnolinguistique
Il
surtout
Les Kalana
de Kalana
Si les Karana
mais les Kalana
dans la forêt.
beaucoup
n'y
les villages,
lui,
une langue
apparentée
du XVIIIe
siècle
au Galibi. Deux cartes (AUDIFFREDY, 1763 , domaines plus
linguistiques
qu'une
valeur
de la seconde moitié
MENTELLE, 1779) nous permettent tupi de témoin,
et karib. puisque
Cette
limite
les populations
de délimiter ne représentait qui
les déjà
se trouvaient
- 272 -
encore
de part
de fusionner
et d'autre
en 1730,étaient
sur les missions
sur l'oyapock.
L'étude
jésuites
des toponymes
montre
que le pays de l'Oyapock,
mètres
en amont du confluent
dernière Plus
rivière,
au nord,
et l'Inini,
sont
tupi.
en arrivant
des premiers
étaient
des Tupi
d'alliance
et d'agressivité
liation
linguistique
les
interrogea
et surtout
les Kaikugiama.
Parmi
groupes,
CJUJ'ZILLAN (1742)
signale
geance.
L'identification
encore
comme les
jouent
précisément
quelque 1730).
vu aussi figure
Ces deux groupes des rapports
groupes
chefs
d'affi-
Examinons
d'abord
venu commerco,r
problème;tels
traits
culturels
les
motivée
et d'autres
plan
les Taripi saillants
l'anthropophagie
de premier
qu'ils
de 1730,
entretenaient
posant
les
un rôle
bizarre
Maroni
réapparaissent.
des Karib.
Namikwan et les Kusari,mérite
d'un
entre
tupi
avec d'autres
de ces groupes,
un de leurs
est karib.
le cas des Okomayana signalé
avec des groupes
de palmistes
de cette
ethnique
un de leurs
ou encore
(1) "J'ai
eux,
(c'est
"Longues
kilo-
Akokwa, Way, Makapa et Emerillon et Arami
entre
à Camopi)
de feuilles
toponymes
à la situation
identique
Namikwan, les Indiens _-_~~~~~~~~-------~~~
à soixante
de confluence,
de la Guyane actuelle,
en 1760 par KEPK9VE qui
nous
du Tampoc en revanche
dans la région
Foy,
ces cartes
La vallée
et les Aramakoto
au sua-ouest
sauts
et
et de Sainte
de même que celui
que les Piriu,
localisés
Paul
du Camopi,
En se reportant aisément
de Saint
de s'éteindre
que contiennent
domaine des Emérillon,
on en déduit
en train
plus
d'être
de ces par la ven-
énigmatiques
tentée
dans l'histoire
car ils way+i.
données des archives.
Les
Oreilles"
(1) , les Tapir"iy
des Way+i,
pendants
d'oreille
: c'est
un rouleau
pouce de large.
Ils
gravent
sur le tranchant
peignent
et en rouge"
(LOMBARD,
en noir
- 273 -
sont signalés
dans le bassin ils
les Karana, n'entretenant
apparaissent
de définir.
diverge
de celle
des Karib
un peu LA HAYE Précise les
parler
(Upului)
de tribus
indique
que nous
que leur
langue
du Camopi et du Tampoc : par notre
Armacoutou
qui entendait
installés
à l'est
du kouo et
C'est
la première
à l'ouest.
wayana dans la littérature.
notation
de
Dans la seconde moitié
nous indique
y a (là)
et des nations toutes
de la source
que les Namikwan étaient
TONY (1769) "qu'il
deux groupes
langage..."
"Pouroui"
ce sous-groupe
comme des "outsiders"
de ce voyageur
avons fait
leur
de jeu
avec les
Une citation
"NOUS leur
du siècle,
d'entrée
pas de relations
venons
signale
du Kouc par LA HAYE, en 1729. Comme
une suite
de villages
roucouyens
(Wayana)
Amicouane
(Namikwan)
et Appareille
(Aparai),
amies et alliées..."
Dans le même ordre
KERKOVE (1760) transc&vant
d'idées,
les
paroles
du chef Okomayana parle "d'une
autre
nation
sur laquelle
ils
qu'ils
nomment Oyana du nom d'une
sont établis.
Ce sont
les
rivière
Amicouanes
ou
Grandes Oreilles". Les Namikwan ne seraient
donc qu'un
groupe
formateur
préhension
importante
existant
entre
linguistique
s'expliquerait
par une appartenance
de la famille
linguistique
karib.
Les Tapiri XVIIIe
Aramakoto
différents
Nous y reviendrons.
ont été signalés
dans le haut Maroni.
Ils
semblent
ques avec les
tupi
du Camopi.
classer.
eux et les
à deux aous-groupes
siècle commevivant sur la Yaroupi
tribus
des Wayana. L'incom-
avoir
par
divers
auteurs
du
et auparavanf au XVIIe siècle, entretenu
Rien d'autre
des rapports ne permet
pacifide les
- 274 -
guère plus près
Le cas des Kusari , émigrés
du centre
Qu'ils
près
clair.
se soient
de Kourou ou à l'Approuague,
cation
sur leur
langue
galibi
le cerf
de Virginie,
inondée
(Odocoileus
déjà
expliqué,
tique,
sinon
tribu
apparentée.
et leur
niques,
l'un
un bilan
.
démographique
rien
cette
HURAULT estime
qui
sur les
avait
D'autres
marquante.
Enfin,
vers
le sud-ouest,
lui
composé de groupes
karib,
se dessine
un rôle
semi-sédentaires les
important
dans l'histoire
Il
semble que la totalité
et agriculteurs
unes des autres.
C'est
GRILLET et BECHAMEL qui unités
variant
entre
vingt
A ce point des enquêtes (1938-40),
modernes
de FRIKEL (1958)
de tribus
ou
la vallée
difficiles
à classer de différence
un troisième et va,
blac,
comme les Wayapi,
de ces Amérindiens
du moins ce qui pour
et soixante
en petites ressort
personnes
essentiellement
et la nôtre,
étaient
unités
des écrits
proches des Pères
les Norak et les Akokwa,
de mon investigation,
de terrain,
eth-
de la région.
et vivaient
indiquent,
du
blocs
centre
sauf dans le cas des Kalana,
culturelle
ou une
en moyenne le poids
ethnies
pas présenter,
jouer
tribus
formés
pour
linguis-
Galibi
Deux grands
à 1 000 personnes
de chaque ethnie.
que nous l'avons
avec les
aux Karib,
en
et de forêt
appartenance
est possible.
la région
nom désigne
ainsi
à leur
d'archives
l'autre
pas d'indi-
de mangrove
ne semblent
aussi
leur
mais,
quant
revue
sommaire
peuplaient
de 1'Oyapock.
de savane,
cariacou),
~.?. aux Tupi,
affilié
de sous-tribus,
Certes,
n'est
de Camopi ou, par mer,
pratiquement
ont été au moins en contact
Après siècle,
culture.
animal
ne prouve
qu'ils
XVIIIe
nous n'avons
virginianus
cela
installés
de l'Amapa,
jette
rassemblées
des
en malocas.
la comparaison
avec
celles
de DE GOEJE
un éclairage
nouveau.
- 275 -
Dès 1938, DE GOEJE, confrontant relevés
de terrain,
montre
que les
et Taripi,
appartiennent
apparentés.
Plus
le chef wayana,
loin,
Namikwan étaient pour avoir relatif
sans doute
de
longues
accord
avec celle
Les indications
territoriales
sur les
deux rives
relative
unicité
signifiant
du chef
sobriquet
soit
pour les Wayana si l'on
soit
et ses
orale
tombe donc en
plaçant
Upurui
d'ailleurs
bien
la part
pu être
comme le suggère
en croit
le chef
Okomayana.
La place
n'est
pas douteuse
et reste
clairement
établie
orale
des Wayana,
comme chez les
COUDREAUque moi-même avons relevé
des Wayana, même au niveau
sont pour eux des réfugiés apprirent
les
techniques
liées
aux événements
plus
grande
a retrouvé karib
partie
parmi
localisés
signification
de
Namikwan
auteurs
venus
généalogique.
agricoles.
loin
les
tiriyo
sous-groupes
en Guyane au XVIIIe
parmi
les Wayana.
:
siècle.
les
Upur&
ils
péripéties
(cf.
encore
de
auxquels
ensuite
eux se fondit
tiriyo
encore,
Après de nombreuses
FRIKEL va plus
en langue
Plus
parti-
97).
distinction
du bas ou moyen Jari,
que nous conterons d'entre
cette
Taponte,
anciens
(COUDPEAU,1893, p. 558 ; LEBLOND, 1789 ; P. GRENAND, 1972, p. Aussi
et Namikwan
l'impression
Namikwan et Upurui,
Ce mot n'a
wayana
par KERKOVE en 1760.
d'eau ' renforcent
(Wayana),
et
que les
connus dans la tradition tradition
aussi
des Tirio
pour les Upurui
des Upurui
dans la tradition
indique
lui
Okomayana relatée
d'oreille".
qu'un
culière
utilisé
Taponte,
de LA RAYE (1729),
des Orokoyan "trou
Karib
Cette
d'un même cours
en tupi
au sous-groupe
des Upurui
oreilles.
archives
Namikwan et peut-être
Aramakoto,
les Arami.
les
p 287 ),
la
que DE GOEJE, puisqu'il
actuels
la trace
des groupes
Leurs noms ont tous une
- 276 -
- Taripiyo
: "indios
macaco prego".
- Aramayana
(ou Aramakoto,
chez les Wayana)
: "indios
Abelhafpreta". - Aramih'tcho'
: "indios
- Okomayana : "indios Tous ces groupes
parlent
Pombo". Vespa"
ou parlaient
FRIKEL a pu par ailleurs
découvrir
de la cassave
de la région
(1958,
étant p.
1958, pp.
la langue
tiriyo.
l'origine
le second nom des Wayana : "indien rivière
(FRIKEL,
Tap%'?y
des oreilles
lpasi'il,
(Iriartea
un agrandissement Wayapi disent
fait
exhorriza). rapide
qu'ils
provoquée
permettait langue,
la comprenaient
mais qu'elle
était
différente
fait
intéressant,
dans le texte
Wayapi
contre
les Tapi71y, témoignant
rapports
de ces derniers
de LA HAYE.
appellent
les Waygpi de leur
des
/Kalai/,
antériorité
connaissance
de des
Portugais.
orale
wayapi
gens du chien",
traduit
les
évoqué sur la guerre
Wayapi et de leur
avec les
mythe d'origine simplement
déjà
par là même à la fois
aux intrus
"les
géographique
ces derniers
La tradition
sous le nom
du palmier
leur
Autre
dansle
les
suggestives de l'agrandissement
La suppuration
la localisation
inclus
à identifier
Concernant
par rapport
karib
chez les Wayana
épineuse
et confirment
ment les Kaikusiana,
enquêtes
de l'orifice.
présence
est
la
groupes
avec la racine
de la leur
"Brésiliens",
différents
aucune peine
aux Namikwan par les descriptions
progressif
qui
180).
nous n'avons
les Waygpi,
les Wayana,
de la cassave",
pour les
Sur la base de nos propres et surtout
Parmi
du mot Urukuyana,
de la rivière
l'Amazone
149, 166, 1749.
notifie
abondam-
dont nous avons vu qu'ils
des clans.comme en tupi
également
formateurs
de Yawaimi-gw%gc
sont
des Wayapi, (cf.
p.69
).
_- 277 -
Or, d'une
part
ethnie
d'autre
et
formateur
les Wayana et les Waygpi gardent part,
chez ces derniers,
connu sous une double
dant que FRIKEL n'a
pas trouvé
Malgré
la difficulté
actuels('). ethnie
à.partir
des archives
au tirio,
d'autre
en tirio
les
Aramakoto seuls
part
anciens
et Aramigo,ne
tels
cepen-
par cette
j'incline
à
de mots karib
de mots tupi;qu'elle
apparentés
sont apparus
Notons
présentée
que les Aramigo
groupes
doit
et les Aramakoto.
avec sûreté
aux Tirio
connus en cours d'enquête
actuels,
que des
Wayana Deux autres
dans les
sources
écrites,
par les
Indiens
contemporains
la première
fois
groupes
enfin
été visité
qu'une
"Jenipoko'!
(Inipuku)
pourtant,il
aurait
mais sont en revanche : il
est rarement seule
s'agit
fois
été signalé pas.
dès le XVIIe
pour
trop
non contactés,situés
avec notre
et n'a
Selon MARTIUS (1862) siècle
par une source
ADAM DE BADVE affirme
koto-charumg
Tampoc) disait-il,
signalés
dans la littérature
du Jari.
qu'il
l'existence
évoqués
par ADAM DE BAUVE, en 1832, sur le
lait une langue Tupi. ___-------____-----(1) Les Kaikuidjana et Kaikutsyana
(2) Pour être
tardivement
fréquemment
des Aparai,
signalé
dans le bassin
que nous ne connaissons
rapport
apparaissent
par KERKOVE en 1760, et des Apamâ (Apama, Apamay).
Ce groupe mystérieux
sait
part
groupe
chez les Tiriyo
en wayapi
apparentés
A contrario,
et tupi.
orale,
d'une
de cette
du seul
et de la tradition
de la présence,
aux groupes
karib
d'identification
la foi
rattachée
s'agit
de ce groupe
penser,sur
être
il
appellation trace
le souvenir
signale loin
vers
en outre
qu'il
par-
sont des groupes
para-
l'ouest
pour avoir
un
ethnie.
juste,
un seul WayaT>i, feu le capitaine
ancienne
Eugène Inâinu.,,GonnaiS-
des Aramigo,
entre
"Kampi
et Alawa"
mais je pense qu'il
tenait
ce savoir
(Camopi et
des Wayana.
- 278 -
Beaucoup plus KRUSE, signale,
près
en 1944, un ultime
de nous,
village
sur les
Ces Indiens'
dont la civilisation
matérielle
Wayapi vers
1830, semblent
été dispersés
puisqu'il
existe
avoir
un affluent
du haut
Ils
peuvent
représenté
resté
en arrière,
lors
ne les
rattache
des Apams'.
sources
ressemblait
d'après du Maecuru.
à celle
sur une grande
Oyapock nommé Apamgl%,
de la première
selon migration
tupi
ceux-ci
et des Namikwan -.Tap%'fy,
les
Le cas des Aparai
connu.
vers
"rivière partiellement
la Guyane.
semblant avoir
des
surface,
moi un groupe
aux Wayapi,
pas volontiers
le cas des Aparai à leur
avoir
FRIKEL (19589,
Je
comme dans
trouvés
sur place
arrivée.
nord-ouest
des Wayana dans le texte rivière
indiquer
le haut
depuis,
ils
avec les
groupes
de langue
que les
Comanianas
leur
D'après
SCHOEPF (1977,
Paru,
plus
tard
rébarbative,
avaient
il
tico-culturels
habité
"avaient pour
faire
Paru était
série
longue
envoyés
alliance
avec eux,.."
jusqu'au
A partir
de résumer
rapports
tué les
Ce n'est
par eux.
premier
quart
que quelques
dé-
Jari
sur le Paru.
de données,
les
semble
été installés
de mauvais
du haut
de cette
à l'ouest
ont toujours
que les Wayana passèrent
de l'intérieur
grands
de la Guyane orientale
quelque
traits
peu
linguis-
au moment où les
:
1) Au nord nord-est, : Piriu,
députés
me semble possible
WayZpi y pénétrèrent
émigrées
: (Ils)
p. 219, le rio
exclusivement
ils
le même voyageur, tiriyo
Cités
de KERKOVE de 1760, ce qui
sur laquelle
entretenaient'selon
du XIXe siècle cennies
est mieux
le bloc
des tribus
tupi
les plus
Norak,
Akokwa,
Way, Makapa,
Emerillon
Maouriou).
A ce groupe,
j' associe
les Karana
qui
un groupe
plus
anciennement
arrivé
et d'affinité
anciennement
(Mersiou,
constituaient
sans doute
linguistique
inconnue.
. - 279 -
2) Au nord-ouest
et au centre
nommerai proto-tirio
: Aramakoto,
et d'autres
encore,
plus
voyageurs
hollandais
3) Au centre vées diverses, siècle
que je
Taripi,
Kaikugiana,
Okomayana,
toutes
connues
à l'époque
par les
sous le nom galibi et au sud-ouest,
d'Akuli
(DE GOEJE, 1940).
des populations
sans doute
entre
dès le XVIIIe
des affinités
elles
d'arri-
: - Wayana, probablement
dent habitat
aurait
- Upurui groupe
karib
Aramigo,
à l'ouest,
mais ayant
des populations
nord,
installés
été la rive (Upuluy)
qui ne font
par les Wayapi,
peu ; leur
précé-
nord de l'Amazone. sans doute Plus
avec les Namikwan ou Tapirlly.
ou massacrés
là depuis
tard
ces Amérindiens
qu'un
seul
assimilés
et même
aux Wayana
restent
pour moi linguisti-
différente
des Wayana, mais
quement inclassés. - Aparai, qui
établira
plus
SCHOEPF, 1972). notés
groupe karib tard
des relations
L'existence.,en
par FRIREL (1958,
wayapi,
soit
d'origine
p.
avec le groupe
aparai,de
suivant
du nord-est,
mais qui
avec ces derniers
nombreux
13l),indique
- Apamg (Apama, Apsmay), au groupe
étroites
emprunts
(cf.
au tupi,
une relation,soit
avec un clan
tupi
sans doute
: groupe
serait
à rattacher
dans ce cas resté
au sud pendant
tsa migration. Le portrait faire
perdre
contrecoups
que je viens
de brosser
ne doit
de vue que ces populations
avaient
déjà probablement
de l'arrivée
sur les
côtes
Amazone. L'irruption bouleversement
figé
des Européens des Waygpi allait
ethnique
de la région.
contribuer
pas subi
les
de Guyane et le bas
largement
à accélérer
le
- 280 -
III LA CONQUETE WAYAPI
Les Wayapi commerciaux d'anciens
se montrent
avec les Portugais, ennemis.
Entre
peu loquaces
sur leurs
ne voulant
voir
aujourd'hui
1780, ils
n'en
sont pourtant
1730 et
rapports
en eux que pas,
tant
faut,
à la rupture. Nous avons déjà cité (cf. p. 215) leurs diverses . attaques contre les Kusari, les Taripi et les Aramakoto. Les faits sont
incontestables "tl
: est
à souhaiter
au Gouverneur
,,répondait
d'ORVILLIERS,
des courses
des Indiens
de la nation
des Coussanis
ne peut Indiens".
que s'en
rapporter
en 1743 le Ministre
des Coloniés
que vous ayez pu prévenir
les
Ouyampis qui (Kusari) à votre
avaient
suites
enlevé
une partie
; en tous cas,
Sa Majesté
prudence
pour
contenir
ces
s'en
- 281 -
Le chef Okomayana, Amiacaré, à Camopi en 1760, confirme
et, en notifiant
bien
la puissance
chez eux la présence
avec les Portugais
interrogé
par KERKOVE
des Wayâipi à cette
de fusils
, prouve
leurs
époque. accointances
:
-"Les Oyampis Sont installés
au delà
sud-ouest(').
été thés ces indiens
Amiacaré
avait
des cacaoyers
du Camopi au pour
faire
banaré
avec eux ; mais ils
le reçurent
lui
et ses gens à coup
de fusil,
sans pourtant
personne.
Cette
arme dont les
lui
fit
croire
que les
avec les Français
et cela,
dit-il,,l'empêcha
Caicoucianes
lui
devaient
alliés
être
tuer
avaient
de les
tuer
parler
des Français,
qu'ils
craignaient
parlé,
eux-mêmes,
parce
que,
dès lors
ils
avec qui
ils
voulaient
faire
de les
"C'est
à contenir
sur le Yarri
les Wayãpi, que se sont
établis
dont l'histoire
ressemble
à celle nations
guerrière
les
Indiens
avaient
d'Hélène,
, qui
en ont été repoussées
à feu,
que leur
donnaient
engager
à leur
fournir
des esclaves.
Les Armacotous
une des trois
nations
; ils
presque
tués à cette
guerre,
et c'est
(1) Indication
au Camopi.
donnée par rapport
Camopi au confluent
de cette
rivière
et
ont eu une guerre
anéanties
: parce
Oyampis
enlevée,
presque
taient établis _________--_-----------
et
commente :
pour une femme qu'ils
avec trois
entendu
amitié
l'organisation
ou Ouampi, qui,
considérable
avaient
fâcher."
En 1769, TONY, dépeignant des Wayana, destinée
Oyampis
et
que ces Oyampi étaient
munis d'armes
les Portugais
favoriser,
avaient depuis
-(...)
C' est
à la position
pour
les
tous
ce temps-là aussi
étaient
été pris qu'ils
en partie
de la Mission
avec 1'Oyapock.
les
ou s'é-
parce de
- 282 -
que ces Oyampi s'étaient à feu
9 qu'ils
(...
vivaient
peu militaire"
d'entre
ainsi
elles,
la plupart
avec les Portugais
totalement
est,
de Asingau.
le décalage
entre
- soit
les WayZpi, leurs
déjà vu, soit
de certaines
très
précis.
Seule
évoquée en filigrane, de fusils,
peuvent
pour expliquer
les
hypothèses sources
écrites
être
et la tradition rupture
avec les Portugais
;
ne se considérèrent
jamais
- soit
seuls
quelques
villages
participèrent
Je penche personnellement
plus
concordance
de leurs
intertribales
font
les phases
d'alliance
Les déclarations,
pour
elle
ultérieure,
la première
11 faut
wayapi
de l'univers
culturels
aux Portugais,
hypothèse.
partie
éléments
voulurent
esclavagiste.
: nous avons vu à quel culturel
et portugaise, point
les
cepenet
relations
des Wayapi et comment
s'intercalaient
négatives,
:
à la guerre
cultures
quoique
waygpi
;
des politiques
et de troc
orale
comme alliés
d'eux
distinguer
avancées
compte tenu de leur
rapports
ils
nombreux
un
ne sont pas
Quant à la possession
comme dépendants
les
reste
gommée, soit
plutôt
finalité
de police
anciennes
et le souvenir
mais bien
dant
armes
oubliée. Trois
- soit
par leurs
sous une espèce
des guerres
que nous l'avons
comme dans le récit
oublier
ainsi
par les Waygpi contemporains,
l'alliance
est
si redoutables
(TONY, 1842, p. 232).
En fait, contestées
rendus
entre
les hostilités.
du chef okamayana en sont une preuve,
partagés
entre
Wayapi et Karib
voisins
en sont une autre. Quelques des Wayapi sont
contenus
et SAINT JULIEN visitèrent
autres
indices
dans les
archives.
sans problème
sur la convivence Ainsi, des villages
pacifique
en 1740, LA JEUNESSE Haracoupi
(entendons,
- 203 -
le clan wayâpi
des Walakupi)
PREFONTAINE recensa groupes
isolés
un village
du rôle-clé
indépendante.
Il
Wayapi avaient
est déjà
ont peut-être
cependant
certain
glissé
le nord et agrandi
vers orales
exister
qu'au
aucun de leurs sud-est
cités
haut,
de TONY nous permet
archives
celui
et tradition
décennies
Namikwan occupaient du confluent
A cette
leur
être
la conviction
ni sur le KOUC,
tous
de dresser
situées
les
documents
un pont
entre
le souvenir
reste
du Jari
rivière
et confinaient
de cette installés
moyen Jari
et ses affluents
l'Iratapuru,
et atteignaient s'était
de droite,
Cette
occupation
Apalai
et les Apamâ', les premiers
et les
rivières
situées
faite
vers
dispersés.
MARTIUS, à qui l'on
des luttes
contre
il
les
des tribus
survivants
l'Ipitinga,
au détriment s'étant
doit plus
plus
l'ouest
au territoire le
et de gauche,
de l'Amapari-Araguari. d'autres
repliés
ethnies
à l'est,
mal connues,
: les
sur le Paru de l'Este les
ces renseignements,
à Almeirim$à
alliés
Les Wayâpi occupaient
du bassin
immédiatement
dans les
et du Kouc à partir
sur le Paru de l'Este.
l'est
sans peine
les Wayana et leurs
période,
tels
l'embouchure
les
territoire.
:
les bassins
des Apalai
visita
Parmi
avec les Wayana.dont
deux camp-a,peuvent
1760-1780.
siècle,
orale.
Les guerres dans les
du XVIIIe
j' ai pourtant
de 1'Oyapock.
1) LA DOUBLE HEGEMONIEWAY&/WAYANA
vivant
des outsiders unité
établissements,,
formateurs
Ces
véritable
milieu
actuelles,
ni sur les plus
représenté
joué par la communauté,
Compte tenu des traditions ne devait
En 1749, BRULETOUT DE
Oucampi dans "Le Sud de 1'Oyapock".
du gros de l'ethnie
souvenons-nous
qu'il
sur le haut Amapari.
seconds cite
même
les Aracaju, du Parusen
s'étant
dont 1820.
:
- 284 -
Ces premières
contre
les
ethnies
souvenirs
chez les Wayapi
; il
est vrai
pas un relief
remarquable.
laissé
que de vagues
n'eurent
peut-être
de longue
durée
contre
secondairement,
va me permettre
jusque
semble avoir
été particulièrement
de discuter
ici
populations les
vers
Entre
remuante. possible
permanente
Atupi
à partir
(Uluwu'i),
orale
nous invite
L'utilisation
s'être
bornée
siècle.
résumée'la
alors
bien
villages
et d'en
indiquer
qui présente
les
p. 379) qui minimise
à choisir
une voie
une histoire
médiane.
événementielle
auprès
des chefs
des chefs
qu'il
propose
wayâ'pi
wayana !iarière
:
précise
cependant
que ce conflit
par une première
attaque
des Wayapi
contre
des Wayana dans le bas Jari
1775, les Wayana sont attaqués
Jésuites
et
dans son
Il
auxquels
s'étaient
avec un groupe
karib
du Tampoc, les
attaqué
les
Emerillon
(ibid.
p. 558).
de 1'Itany
étaient
occupées
les
issus
joints
Ces Galibi
Arami%o,et
indique
violent
des des fugitifs
se seraient
auraient
que vers
par un groupe
Upului,
p. 556).
par des Galibi
de Kourou et de Sinnamary.
Il
(ibid.
probablement
alliés
deux rives
indispensable
des données d'archives
chronologie
p. 556).
du bas Maroni,
des Missions
est-il
amorce un conflit
distincts
- vers
progressive,
des Waygpi
avec les Wayana (1893, été précédé
ce qui,
à LEBLOND, PATRIS et MENTELLE pour le XVIIIe
1760, la pression
avait
Aussi
et HURAULT (1972,
et Pierre'(Ka'iluwiyR),
travail,paraît
- vers
guerres
du sud de la Guyane
p. 556-560)
de données recueillies
et du Boni Apatu.
Voici
les
période..
des événements
COUDREAUnous propose
François
qu'elles
avec une atténuation
et,
COUDREAU(1893,
la tradition
de la région
cette
1820 ou même 1830, l'histoire
une chronologie
en guerre
conflits,
En revanche,
de comprendre
de 1760
probablement
circonstances,
du Paru n'ont
les Wayana ont marqué les protagonistes,
A partir
les
guerres
également
1760-1770,
proto-tirio,
les
les
.,_ 4.’ 3 P Okomayana &bid.!p. :
.-
i.
- 285 -'
Y
;.
Y.
,c. ',.. :'
_-
'-
' -'
l . ! ,:; ..i I '_. *'
-. ' .._ ; -y, .-i i - *e;s *788 sans préc?er si:c'est.par, ;c . suF,te de la vic$oire .-' . I< ._ ''7 des Way@i;-il indique,que les Wayana occupent les Tumuc-l$&ac'et le 3 :: ;; Li z y. haut Itany,Let installe le&Upului,au ndrd',de leur habitaf sur le _'. r? . i Tampoc et la haute Wakï; Il indique,iqui 1:s Galibi d'une part et les ;j ;f 1 i -. t Okomayana de l'au;re,ont été.dainc&, les premiers descendant sur la 559).
.____c.ô_t.e., .les..s~conds-s.e D ‘(ibid!
retirant-sur-les-
affluents-gauches.de
-l'It,any-'.----.----
1,
.p. 558). ' I. ,Y<’,.
i: II.
‘3
-. ‘.S,.(.
..I’
.--_ ,- ‘.',. z,c) .,. i ,.- ..' I i ..’ Ii
- vers .lJ$.C, il ne mentionnegas de conflit~..a~ec-~e?,Wày~~pi, mais 1 ,*'.,<' ,.' \ .)'.I +-.y---_., i.-- '>. ..X"' I -8 '.-'. .,__ _./-.. ,-'._ -7 I signfle le reflux des,'$$rs Boni sur la rivière.-$arwiiii, fuyaht les I .y 1 .-*;,1; , -> ,.".-.y‘,', Y-...: per$dcution~'de~. Noirs Djuk~~$+$$.V~@~h) , armés:bar les Ho'llandais. La ' ,' *' ?.I,,~ ‘Q.,*, ./' .d' .? .. pe?r des Upului face auxjBor(i aurait proï'oqué'.des hostilités entre$& _. . :..a t*‘ <.-: ;: : Y' 8 Wayana et cette_.G tribuyaÉsale,,qGij aurait alots'.,dté installée'sura'le ,:' ; '.'",J 7:; .' , -, .." '. i,"P,~,.(i~'i~i?p.,~~9;160),.:,;' Tapanahoni; /puis e,ntxe,le Sari-2 ,.+: ,' ; t +
I
L. I
s'étiolent.
_. _.l.
--_ -
_-..
. ----
.
. 2' ... _.-i. __ ., .-z*r. T,/ \ /,* _-. -..-....__. .1 ,.f'<., f i ..>..y. -. : ‘I .._ _. /‘t y.; _ _ _ _ __.__.-. -.._-A.---__ ,..-;
p..
.
.:*.,;,
- I_ -- -. ----_
.___-- AI .
i 1
Carte La
conquête
9
wayapi
(1760-1810)
LEGENDE ----A
‘Bataille
m
Bataille
Wayana/
Voies
pdnétration
Raids
WayZpi.
Limite
du pays
Wayana
en 1780.
‘-‘\
Limite
du pays
Wayana
en 1769.
e-- \
Limita
du pays
Wayapi
en 1760.
/
f
---z-
*
Wayana/Galibi.
Localisation d’autres
WaySpi. Wayapi.
et mouvements ethnies.
- 287 -
- vers
1850, une paix
solennelle
est conclue
entre
les Wayapi
et les Wayana sur le moyen Jari.
Si ce tableau ce qui
n'est
évoque des populations
que partiellement
ainsi
possible,
en guerre
que l'a
du phénomène guerre
et de l'organisation
voir
recouvre
cependant
bien
Il
est certain
que la poussée wayapi
qu'il
de la plupart moitié
des évenements
des mouvements migratoires
du XVIIIe
siècle.
amorcées plus
premières
incursions
tôt,
puisque,
p.286
est bien
la cause
dans la seconde s'étaient
dès 1736, les Wayapi
de PATRIS,
territoriales
de façon
précise,
des Wayapi.
TONY ajoute
nous allons
réels.
enregistrés
du second voyage
et ses conséquences
La citation
l'étude
firent
leurs
armées.
En 1769, lors conflictuelle
social,
Nous avons vu que les hostilités
d'ailleurs
d'intrus
du système
montré
constante,
sont
la situation
solidement
romancée sans doute,
Pour ce qui est de la répartition
installées.
la situation territoriale,
:
"les Ouest,
Indiens
(Wayana) nous ont dit
de l'autre
côté de la rivière
nous avons remontée,
il
Amicouane
toutes
qui
amies ou alliées,
viens
jusqu'auprès
de parler"
"(nos
(Marwini)
de villages
et Appareille
communiquent
de la chaîne
le
Sudque
Roucouyens (Apalai),
par un beau chemin de montagnes
dont
je
les
souvenirs,
quoique
non datés,
:
ancêtres)
Wayana. Ils
vers
(TONY, 1769, p. 332).
Pour les Waygpi, sont' sans ambiguïté
allant
Ouahoni
y a une suite
(Wayana) et les nations
et s'étendent
qu'en
faillirent
faillirent
les
exterminer
(3-m3 Erra-&)
exterminer
tous.
tous
Les chefs
les
combatti-
- 288 ; tous
les
chefs".
semblent
bien
avoir
rent Les combats son récit est
de plusieurs
considérable,
eu une longue
"une fois".
puisque
les
reculées
du pays wayana.
lieu-dit
Kulbkatpë
("ancienne
du confluent
du Kuyari.
au lieu-dit
Pit&a.
dans le haut
cours
Le territoire
combats
les plus
durée,
en Wayana),
combat se serait
La localisation
reste
non précisée,
car Pi-lfla
indique
combat eut lieu
en forêt
le Kouc et le haut
/kalau!{un
combat dans les
TukuBipan,
précisément
qu'ils dire orales
qu'à
contre
la période
aux traditions
ses traces
du Jari
fleuve)
Jari,
signalent
est grand
les Wayana
dans le chant
des combats
la migration
des Wayana vers
Tap+?ïy
orales
côté,
localisation
de l'entrée
(1) Les alignements
près
des Tumuc Humac, sur le mont
Par ailleurs,
les
je ne pense pas,
près
Un troisième
où PATRIS décrit
avant
1760-1770.
collines
dés Wayapi n'évoquent
ouvertes
Sauts)".
dans la région
La simple
se situent vers
combat au
les Wayapi à revers. Les Wayana, de leur
guerrière(l).
zones
mais se situe
: "(le
(à Trois
prendre
d'un
déroulé
que l'oyapock
voulu
les
dans le moyen Jari,
'de même largeur
ayant
par les hostilités
connus atteignirent
Un autre
entre
ponctuant
couvert
Les Wayspi parlent
paix'<
du fleuve,
Pglila
de pierres
de plantation
indiquer
le nord, que les
c'est-à-
traditions
nom de Wayana. Les hostilités
- Namikwan ne semblent
s'être
produites
définitive
si l'on
se réfère
recueillies
contrairement
organisation
semble bien
nous remarquons
que le seul
leur
en Guyane,
par COUDREAUet nous-mêmes. à COUDRRAU, que les décrits
de manioc
Upului
furent
repoussés
par HURAULT (1963)
et les
nombreu-
découvertes
Museum d'histoire
naturelle
(1973)
Tumuc Humac furent
utilisés
comme site
Enfin,
prouvent refuge
par la mission bien par
que les
ORSTOM-
inselbergs
les Wayana.
des
du bas Jari
seulement
vers
1760, puisqu'ils
moyen Jari
et la rive
occidentale
étaient
installds
sur le
du Roue lors
du voyage
du Sergent
Territorialement
- toutes
les
sources
sant
la poussée wayapi
a pourtant
entraîné
LA BAYE
en 1728.
sur ce point
-
d'ensemble
des Wayana et de leurs
Nord.
expansion
Cette
forcée
mouvements en sens inverse lui
aussiAbien
Hollandais blement
quelques
les
les
Palanacwa (2).
Ils
installés
traditions "quand
Le fait
est ,
Inini.
installèrent
un village
ils
tard,
selon
Vraisembla-
COUDBBAU (1893,
dans
p. 5671,
de l'Ulemalii'selon
le chef wayana >. des rapports amicaux avec
alors
sur le Tampoc et les Wayana du haut Marwini. la rupture
cependant,
intervint
recueillies
par COUDREAU,
les
des deux tribus
Indiens
uns chez les
qu'ils
tenaient
de la côte,
femmes, dit
toujours
et enlevaient
les
Galibie
la tradition,
les
ayra
11 est
toujours
pour nommer les
Galibis
barbata)
utilisé
séduisaient (ibid.
pF 567).
mangeuse de miel
actuellement
de
et déni-
par les Wayana et
Galibi.
(2) En 1968, ce chef nous a montré à flèche
@ira
marchandises
qui manquaient
femmes des Roucouyennes”
la martre
Selon
en visite
avec leurs
les
(1) Ce nom désigne
de roseau
rapidement.
se rendaient
les Galibis,
autres,
cheuse d'oisillons.
peuplement
de la côte.
de la rivière
entretinrent
les
les Emérillon
Galibi
par des
Emérillon
années plus
Avec ces derniers
été contrariée
le
surnommés Taira (1) , armés par les
en amont du confluent
les Arsmigo
et Namikwan vers
galibi,
sur le moyen Marwini
le haut Maroni,
actuel
avoir
des Indiens
des partis
et attaquant
sur 1'Itany
paraît
Upului
un déplacement
: MENTELLE, BRISSON DE BEAULIEU et FIEDMONT
établi
en 1767 signalent
alliés
d'accord
cet emplacement
(Gynerium
epp.).
marqué par un grand
- 290 -
Un combat important
dans le haut
à redescendre
au lieu-dit
Tribiki
sur la côte.
Ce combat est
boni),obligea
les
actuellement
magnifiquement
évoqué dans le chant
abattent
Kalipono
"ils
Galibi
Itany,
les
(1) , leur
/kalau/
(en langue encore
des Wayana :
sang se répand
à terre
comme une vomissure. pas le sang des Sieouyana (2) , c'est
Ce n'est Le courant
charrie
Les canots
brisés
Les canots
en écorce
Il
se mettent
(BURAULT, 1968, p.
126).
En revanche,
au voisinage groupes
également
les
vivaient
"Aramihtcho"
des Wayana contre
les
et n'ont
confirmées.
pu être
récits
a fait
siècle,éclateront
Elles-sont
(2) sieouyana, wayana.
"gens
ennemis", du coati",
jusqu'au
dernier
furent
encore
signalés
LEBLOND. D'autres pour devenir
les
1950 en effet,
années
Okomokê et Arakopina les
attaques
une
à
ultérieures
signalées
que par COUDKBAU
cependant
probables
car tous
ou hollandais>dont que,tout
entre
groupes
terme
général.
ethnie
qui apparait
(3) mëpu : "arbre Hymenaea courbaril", ethnies du sud de la Guyane pour faire
contrairement
de 1'Itany
français
p. 2-121,montrent
des frictions "indiens
rivières
En revanche,
ultérieurs,
(1955,
(1) kalipono,
: vers
Okomayana ne sont
des voyages
une revue
Tirio
des flèches"
fui
1789,par
à l'ouest
sur les
du Paru de l'Este.
emporte
aient
, puisqu'ils
émigrer
des actuels
coulés.
est peu probable,
la Waki,en
des constituantes
les
il
avec les Galibi
des Wayana,sur
des rochers.
le courant
COUDREAU, que les Aramigo
durent
la source
en travers
de /mëpu/ (3) sont
sur l'eau,
sur le bas Maroni
des Kalipono.
des flèches.
y a de l'écume
à ce qu'affirme
celui
tirio
au long
DE GOEJE du XIXe
et wayana sur 1'Itany.
dans plusieurs
principalement utilisé leurs canot en écorce.
contes
par les
- 291 L'existence
d'ancêtres
Wayana actuels
collectées Il
lés
okomayana récents
n'est
pas certain
rent
sur les Galibi,
à la fois
effet,
comme l'affirme
et le contact
LEBLOND observe
une suite
sur un chemin allant
la source
Oralement,
jusqu'â nette
la source signalée
du Jari
il
du texte
de TEBLOND, qui fait
donne
leurs
comme étant
militaire
a disparu,
à ce qu'observera
un siècle
ment géographique
relatif,
et WaySpi ne pouvaient
plus il
plus
1790, conséquents
vallée
du Maroni,
éloigneque Wayana
évènements
survenus
Réfugiés
Boni dans la
les Boni, sont
clair.
En revanche,
conté
par COUDREAI&me semble douteux,
le triste
destin
p. 31-34)
tel
qu'il
est
le moins exagéré,
dans
(DE GOEJE, 1941 ; FRIEEL,
que les Upului
dans un préeadent
sont
en donne un récit
des Upului,
ou pour
contemporains
1956 ; P. GRENAND, 1972) ont montré
131) que les Upului
identiques
par COUDREAUconcernant
très
1972, p.
des Noirs
connus et CREVAUX (1878,
même pu monter
En revanche,
avec l'histoire
bien
J'ai
certain
mais
vraiment
d'ailleurs
les.Wayana.
les
plus
Les faits
travaux
côte à côte.
pas ici
des Wayapi.
la mesure où tous les
deux,
en guerre.
n'interfèrent
avancés
les
COUDREAU. De par leur
être
aux mouvements
car ils
pas
entre
donc à peu près
très
ressort
Les communautés étant
alors
à
La séparation
installés
est
installés,
que ce chemin se poursuit
la distinction
Je ne discuterai vers
recherchè-
Tamouri
Wayana et Upuluine
tard
leur
En 1789 en
de la rivière
apprend
bien
villages
Upului
wayana et upului
ou du Paru de l'Este.
par COUDREAUentre
l'organisation
alliés
de villages
instal-
COUDREAU ; après
avec les Français.
non sur l'Ltany,mais de 1'Itany.
des
que les Wayana se soient
les Wayana et leurs
la paix
généalogies
en tous cas des contacts.
par RURAULT,prouve
sur le bas et le moyen Itany
victoire
dans les
la composante
se métissèrent travail
la plus
parmi
(P. GREBAED, importante
- 292 -
aes actuels
blableç,puisqu'en 1
aes heurts
Wayana. Pourtant 1937
son informateur
entre
DE GOEJE (1941,
alliés
restent
p. 2) apprend
vraisem-
de la bouche de
wayana/,T.aponte,{que
"dans un combat,
les
Oupouroui
avaient
prirent
les
Wayana ; ces derniers
été vaincus
par les
femmes des Oupouroui"
2) LA PAIX WAYÂ?PI
Il
semble donc bien
et les Wayapi,
séparant
seur de.forêt,
n'entretinrent
Il
est également
la source
de l'oyapock,
qu'une
p. 90 ),
cependant
le Jari
et ses‘affluents
puissante
avec les
et il
médians. est fort
Brésiliens,
ou intermittents
devaient
"libres"
des Wayana) se seraient sur la haute vieille
Waki,
mission
une ethnie
de leurs
rapports
des,:contacts
amérindiennes.
Cette
les observations d'une
part, orales
permanents affirmation de LEBLOND (1789)
l'ensemble
des
compare
les données des auteurs
précités
on constate
entre
une diminution
1730 et 1750 ; ainsi,
survivant limités
le reste
de Saint
dehors
alors
d'autre
antërieures,
les Amérindiens
qu'en
en-
couvrait
wayápi
avec les
des ethnies
territoire
traditions
si l'on
de la liste
en 1789
de LEBLOND le laisse
entretenir
entre
déjà
diffus.
et les
En sens inverse, sources
que des rapports
Les Waygpi,forment
de LESCALLIER (1787)
du XIXe siècle
par une bonne épais-
plus
que leur
probable
de la différence
et le recensement
respectif
phrase
avec des minorités
est déduisible
documents
ils
1780, les Wayana
que les Way%pi fréquentaient ainsi
(cf.
ch. 1
territoire probablement
possible
tendre
très
leur
qu'après
part.
considérable
en 1787-1789,
dans le sud de la Guyane (en dehors à une ou deux communautés arami
de la population
Paul réouverte
entre
vivant
autour
1784 et 1790.
de la
- 243 -
L'effectif
de 172 personnes,recensé
mêmes issus
du métissage
émigré de 1'Itany
de plusieurs
et des individus
teurs
wayana et arsmigo.
Or les
auteurs
mière
moitié
des Kusari
en 1787,se
du XIXe siècle du XVIIIe
p.
166).
femme wagne (Way) dans un village
p. 38).
En 1890, COUDREAU, à son tour, avec les Wayapi
(1893,
nombre de 200 à 300 personnes Kouc, vers eux, Il
1860 (ibid.
la rivière
Mapali
wayapi signale
Notons
comme habitat entre
montre
du Kuluapi les
les
Kaikulian
en cours
qu'ils
étaient affluent
principal
sources
une
(1835,
que les Wayapi actuels
du groupe
au du
indiquent,
au XIXe siècle.
de la fin
du XVIIIe
admettre
que ceux
du XIXe siècle.
villages
signalés
MENTELLE,durent
se déplacer
avant
du Camopi où ils
entrèrent
inévitablement
Les membres isolés
on doit
sur la Waki en 1766 et 1767 par PATRIS et
d'autres
DE BALNE et FERRE, sont
1800 vers
ethnies,
en contact
issus
en 1819, THEBAULT DE LA MONDERIE rencontre
bien
qu'aucun
Paul après
sa fermeture
Ainsi,
dans son cas,
sur le haut
; l'auteur
pense qu'ils
autre
ne se fasse
connaître
sont plusieurs Ce
Paul dut pourtant
être
de Saint
limité,
recensements,
en particulier
et de BAGOT (1849),montrent
Ipisi
(1857).
de la région
LA MONDERIE (1857)
des habi-
en 1790.
Paul
mouvement des habitants car les divers
avec les Way?ipi.
de la dispersion
de la Mission
qui a vécu à Saint
la vallée
comme la femme way vue par ADAM
eux peut-être
de Saint
le Kouc,en suivant
tants
un Indien
colpor-
connues de la pre-
Yasi?ynf,
Dans le cas des Kaikugian, de leurs
surtout
donné comme inhabité.
p. 369) et précise
y a donc là une contradiction
et celles
Emerillon
En 1832, on lui
sur la rivière
p. 527).
Win, un groupe
en 1830, ADAM DE BAUVE rencontre
vieille
de fusion
(eux-
des ethnies
Ainsi,
(1834,
en Piriu
diverses,
du pays était
signalent
siècle.
sur 1'Inipuku
ethnies), d'ethnies
Le reste
divisait
ceux de THEBAULT DE que la population
était
- 294 -
restée
géographiquement
stable
entre
Le cas des Kusari
1789 et la période est plus
obscur
côtières
de 1'Amapa au nord de l'Araguari.jusqu'au
siècle,
ils
rieur
se dispersèrent
soit
sur la côte
: fugitifs début
de Guyane,
de 1'Amapa où, en 1743, sur la Mutura, d'un
carbet"
(Anonyme,
1740).
Les Kusari
n'apparaissent
plus
ensuite
dans les
archives
jusqu'au
lages
kusari
isolés
du XVIIIe soit
dans l'intétous
de l'intérieur voyage
est donc vraisemblable
survécurent
des zones
les Wayapi "emmenèrent
les habitants
DE BAUVE et FERRE en 1830. Il
1830-1850.
de ADAM
que plusieurs
dans le haut bassin
vil-
de l'ilmapari-
Araguari.
Paul,ne
Kusari,
KaikuBian
sont probablement
pas les
avec les Wayâ'pi entre aussi
des Karana
1790 et
(Kalana,
Nous avons précédemment (cf.
cas très
intéressant
laissé
une trace
qu'ils
furent
cette
dispersion
Kalana)
orale
en contact
wayapi
parle
des Namikwan ou Tap&?î!y. particulière
et incertaine
du point
de vue de l'ethnohistorien,
car
profonde
dans les mémoires
très
p. 269).
à être
représentent
indiennes,
dès 1702. Les traditions
sont attestées
des Piriu
même récit
chez les Palikur
(1) Les enquêtes
et surtout
la situation
supra
descendants
reprises recueilli --------------__-_
Amërindiens
de Saint
Les Karana
dispersés
NAVET chez les
seuls
de la mission
1800. La tradition
étudié
de ces deux ethnies
et fugitifs
concernant
et nous-m&aes
nous ont jusqu'à
1969 et 1973,
chez les Wayapi,
avons à trois
et un chant
nouvelles
traces
de ce récit.
présent
un
entre
concernant
la même affaire.
menées par nous-mêmes et S. DREYFUS chez les
en 1978,ne
ont
alors
NIYUENDAJU, en 1925, note
de Urucawa (1) . Enfin,
des récits
ils
dès 1836 (BAGOT, 1842) chez les
du chef Alexis.
Emerillon
orales
un
pas permis
de mettre
à jour
Palikuy de
- 295 -
Tous les : les Karana
d'archives variées.
Seul,un
en recense Un fort emerillon teurs
Mompera,
après
l'est
(en 1729, LEFEBVRE D'ALBON
des grands
par la rivière
et aboutit
vers
par la rivière
que redoutaient
tant
les
Notaye,
Marupi
Armontabo guides
de L'Oyapock). selon
l'actuel les
chef
informa-
et Miss,
deux autres
groupes
et Mul.&ni
; un autre
fuit
(Matapu)
et c'est
probablement
Norak de LA GARDE en 1729. Enfin,
toujours
selon Yawalu
et y installèrentssur
la colline
fortifiés
circulaires.
C'est
vrirent,
mais ce n'est
que plus
derniers,
sauts
au sud du pays palikur,selon
le sud par les rivières
l'ouest
données
1702, dans des directions
sur 1'Oyapock
dans la région
vers
avec les rares
de NIMUENDAJU. Selon les FJayapi Yawalu
fuirent vers
fuit
concordent
se dispersèrent,
noyau survécut
17 familles
parti
récits
et Miso,
gagnèrent
la
nommée Yaya?+tl,un
11 que les tard,
ancêtres
auprès
source
lui les
de 1'0yapock
de leurs
villages
des WayZpi les décou-
des Piriu,
qu'ils
apprirent /
quel
avait
été le sort Yawalu
des Rarana.
: "Nos anciens
et dansèrent ne virent
traces.
Depuis,
que ce groupe
Compte tenu de la position
de l'oyapock se fit plus
entrèrent
- on peut
au plus tôt
tard
vers
dans le XVIIIe
Waygpi vers
:
dans leur
village
étaient
saouls,
les
nous connaissons disparut
leur
ensuite
gëographique
que la rencontre
danse".
sans laisser
des Rarana
de
- la source
entre
les
deux peuples
peut
aussi
avoir
1800. Cependant,
elle
siècle,lors
expédition
d'une
Earana
guerrière
eu lieu des
le nord. AU
le problème
penser
moderne raconte
une nuit
avec eux ; comme ils
rien.
Les Wayapi affirment
Le récit
regard
des contacts
pour la connaissance
de ce qui vient
d'être
avec les Namikwan-Tapi'î'y
de l'histoire
wayapi.
dit
pour
semble
Les données
les
Earana,
plus
important
que nous possédons
- 296 -
sur cette
période
différentes
nous amènent d'ailleurs
de celles
wayana disent (à partir
avoir
alors
en guerre
que nos informateurs
que de conflit
avec les Namikwan-Tapi'ïy.
avons aéjà
(cf.
on peut fondé
sur le fait
(surtout
si l'on
que les
dans la région
je vois
la encore
attribuer penser
eux,déroulëes
aux traditions que les
unicité
les WayZpi, le haut
Tampoc et le haut
le théâtre
de leurs
guerres
contre
étant
contigües,
Peut-être
sont exactes.,
l'extinction
pure
lesquelles
entre
des faits,
différentes.
deux traditions
des Wayapi qu'à
reprennent
du haut Kouc. Les deux régions
une relative
pur et simple,
pas à leur
contre
dans le bassin
à ce que nous
d'Upului
alliés
que les Wayapiplacent
se réfère
ne parle
de COUDRRAU, métissés
de leurs
se seraient,selon
au contraire,
un malentendu
voyagea),ne
hostilités
les Tapi?î!y
pas devant
informateurs
les Wayapi
des Nsmikwan et des Upului,
où il
hostilités
tandis
Si l'on
du Jari
compte les
Camopi,
n'est
contre
wayapi
p 272) sur l'apparentement
se demander
assez
de COUDREAU. Nous avons vu que ses informateurs été continuellement
de 1800),
dit
à des conclusions
et simple
le décalage peut-on
plus
étant
à
simplement
et n'attribuer
l'oubli
de la fraction
qui participa
à ces combats. Les relations être
plus
profondes
aussi
bien
les
anthropophagie mutuelle Ainsi,
encore
récits
En définitive,
WayZpi et Namikwan durent,en
les Wayana proprement
aux guerres
rituelle9témoignent,d'une d'autre
Wayapi Piamisi,enlevé
de chez eux alors nous voyons
qu'avec
consacrés
des cultures, le
entre
qu'il
était
les WayZpi entrer les
premières
part
part
d'une
enfant marié
dits
car i
que ceux racontant
leur
d'une
longue
fait,
bonne connaissance
période
de relations.
par les Namikwan,s'évada
et père
dans un village
de famille. en visiteurs
années du XIXe siècle
n'ont
Plus
tardivement,
pacifiques. probablement
- 297,-
guère vu d'hostilités
et ont dû représenter
stabilité
territoriale,
les Wayapi amorçant
pacifique
des minorités
amérindiennes
années plus
tard,
sans doute
après
définitive
de leur
territoire
actuel
Mais c'est
déjà
d'autres
ethnies.
nous allons
maintenant
étudier.
une période
de relative
leur
processus
survivantes.
Ce n'est
1810, qu'ils
entameront
et entreront
là le début
en conflit
de leur
d'absorption que quelques l'occupation avec
décadence,
que
- 298 -
IV LE DECLIN
A partir entraînant piter
du début
des transformations
et les Wayapi,
du XIXe siècle,
démographiques
d'invaincus
les
vont
se prëci-
étaient,vont
se replier
sur
dès la dernière
décennie
qu'ils
profondes
évenements
eux-mêmes. C'est XVIIIe
siècle
se dégrader.
probablement
que les relations Les raisons
avec les
en sont assez
humaine du bas Amazone et de l'kaapa en 1796. A cette
date,
aux côtés
de l'Angleterre,
lever
deux Missions
les
d'Amapa,
déportant
Les seuls
Amérindiens
Wayapi.
le Portugal et l'une françaises
Brésiliens
commencèrent
évidentes
était était
à
: la désertification
quasi
totale
en guerre
de ses premières de Counani
du
et fut
contre actions
et de Macari
achevée
la France fut
d'en-
sur la côte
quelques
centaines
d'tlmërindiens
au sud de l'Amazone.
restés
nombreux
et accessibles
étaient
donc les
- 299 -
1) RUPTURE AVEC LES BRESILIENS,
A partir Wayapi,
d'alliés
qu'ils
les Portugais
, proie
ALLIANCE AVEC LES‘FRANCAIS (1790-1818)
de 1796 - et peut-être devinrent
étaient,
commerciale,comme
au chef Asingau
; proie
deux documents
d'archives,
déjà
en témoignent
à son voyage
de 1819, et celui
relatif
à ses voyages
de 1828 à 1832. Le premier,
laisse
aucun doute
"En me promenant contre
ils
au service
: ils
en 1815 et que, par suite
d'une
avoir
s'étaient
se sauver,
avoir
de fruits
sauvages,
qui
les
erré
ils
je fis
ils
étaient
bien
accueillis
ne vivant
chez cette
peuplade
avec elle
et en faisaient
demandais
comment ils
avaient
appris
de la tribu.
Ils
me répondirent
qu'il
et que, depùis
aussi
Je leur
facilement
la langue
y avait
environ
et conduits
et de là à Cayenne comme soldats
; qu'ils
étaient
nation
habitaient
de l'Amazone
s'établir
; qu'à
trois
de la même
une des branches
été tourmentés
par les
la bande des Oyampis s'était
vue contrainte
de venir
où elle
ans
au Para
d'avoir
à l'endroit
force
que
partie.
Portugais
que les Oyampis et qu'ils
; et
cette
par les
gais,
été pris
pour
mois,
plusieurs
vivaient
avaient
occupé Cayenne
tard
ils
qu'ils
les
plus
fort
époque,
; je
à la chaîne
évadés
avait
:
qu'autrefois
qui avaient
arrivés
ne
la ren-
boncréole
condamnation
dans les bois
p. 220)
des Wayapi
me répondirent
des Portugais
pi 29)
en particulier,
des carbets,
qui me parlèrent
sur le fait
qu'après
prêtées
comme en témoignent
de ADAM DE BADVE (1834,
aux alentours
interrogeais
voulu
paroles
causes du mouvement migratoire
de deux Indiens
étaient
les
pour
de THEBAULT.DE LA MONDERIE (1857,
relatif
sur les
- les
peu à peu une proie
en hommes bons à recruter, celui
avant
est actuellement."
Portu-
- 300 -
Si les WayZpi ont été "tourmentés" c'est
probablement
plus
par traîtrise
militaire,organisée.
L'informateur
bords
sans doute
de l'Amazone,
de As&gau,~,raconté parti
pour une raison Miso:
Portugais,'fut
mal définie
:
"Le frère
?" leur
pondaient
était
dans un autre
canot.
les relations
montre entre
bien
le vase, précédent.
dront
pour un temps contact,
première vers
demanda-t-il.
"Il
Il
Le récit
puis
est au Jari"
répondirent
Il
y avait
et à chaque fois
les
Brésiliens
est
vivant
: "Ton frère
toujours
vivant
climat
de tromperie
tué,
"Où
pas vrai.
toujours
sur les
de ce chef,
Brésiliens.
très
longré-
va monter
dans un autre
pays".
se nouaient
alors
et Portugais. de 1815 furent
dans la forêt
En sens inverse,
rupture
que le frère
avec les
évènements
le repli
est d'ailleurs
de troc.
déplacement
ensuite
dans quel
siècle
Il
d'un
est parti
Amérindiens Si les
déborder
sa capture
par eux,
parti,
qu'il
citation
de TBBBAULT place
Mais ce n'était était
Portugais,
que par une action
pris
du chef
Brésiliens.
temps qu'il
Cette
lors
avec les
est mon frère les
ou séduction
par les Wayapi actuels,dit
librement
par les
après
de dire
avec les
Brésiliens,
qui fit
dut commencer dès la fin
du
1815, quelques
repren-
comme nous le verrons,
difficile
la goutte
si le récit
villages
avec les
d'Asingau
Brésiliens.
porte
ou sur la seconde,
sur la
définitive,
1830-1840. En se repliant
nord-est,
les Wayapi furent
amenés à occuper
mêmeqpar endroitspdésertes. conflits
éclatèrent
de l'occupation - 1800-1820 la haute
Yaroupi.
géographiquement
C'est
sporadiquement
des terres
nouvelles
: occupation
à cette
vers
le nord et le
des terres
peu peuplées
période
pourtant
que de nouveaux
avec les
autres
ethnies.
Les étapes
peuvent
être
résumées
comme suit
de l'Ipis?,
du haut
ou
Oyapock et de
:
- 301 -
légende no
commune
aux
cartes
11,
13,
14.
10,
12,
a 3 itinéraires ------------
itinéraires ADAM
wayapi
DE BAUVE
CREVAUX
[carte
COUDREAU
autres
i-l-+-l--l-++
itinéraires *
[carte chemins
no
12
et
carte
nD
colporteurs
. 1824
sans
nom,
avec
.1860?
date
et
localisation
. Mikula 1870 - 80 ,---., , \ .w-_ 2
avec
nom
de
e Mikula 1870- 80
d’après
la
littérature
0 Wayûlo 1890-1910
d’après
La
tradition
. SBIUT -1882-95
recoupé
par
les
03
autres
date
wayana wayapi dénomination
de
localisation
imprécises
chef
et
villages
date
de
sans
localisation
localisation
sources ---mm--
ethnie
sans
[envahisseurs,
0
ethnie
NAMIKW AN 1831
dl
m
orale
deux
sources
ethnies
territoire groupes
avec
tribal. résiduels]
territoire
tribal
évènements
historiques
hostilités
MaySpi/autre
ethnie
hostilité
inter-villageoises
1830-32
f
1870
3
133
wayapi des
de
101
no133
b] -communautés localisation et ----------------------------
groupe
par:
no
no111
[carte
GRENAND __-_---
relevés
[carte
wayapi
précise
- 302 -
- 1820 - 1830 : occupation jusqu'au
confluent
arrivée
à nouer des rapports
procurer
les
du bassin
de l'oyapock,
dans le haut Oyapock,
les Wayapi
du Camopi. Dès leur
cherchèrent
de l'ensemble
d'alliance
objets
de traite
qu'ils
Portugais.
Connaissant
bien
l'antagonisme
Portugais,
ils
cependant
avec prudence.
comprirent
sont actuellement à la fois
certes
obtenaient
opposant
Les circonstances
Je me baserai de lyrisme,
merveille
la stratégie
expériences
passées
mais
auprès
des
aux
mais manoeuvrèrent
du contact
avec les Français
dont
certains
et des Piriu
qui
descendent
servirent
néanmoins
sur la version
identique
sur le fond et montrant
des Amérindiens,
de se
les Français
favorable,
des WayZpi de Camopi,
des Wayapi qui y participèrent
pleine
précédemment
que le moment était
connues
d'intermédiaires.
avec les Français,afin
de COUDREAU, à
rendus
méfiants
par leurs
du bas de 1'0yapock
venait
de disparaître
l'avoir
vue passer
avec l'Occident. En 1817 ou 1818,
"une femme indienne mystérieusement.
Des Pirious
dans un canot
affirmèrent
monté par des Indiens
inconnus"
COUDREAUcommenté : "Peut-être moyen inventé d'en
par les
bas ?" (ibid.
Oyampis pour faire
bien
soit,
une Indienne
qui vivait
était-ce
p. 280)
un ingénieux'
connai,ssance
avec les
Indiens
chef wayapi
de Camopi,
ce rapt
p. 280). Pour Norbert,
avait
(1893,
pour but de se faire
actuel connaître
Piriu,
veuve
d'un
avec un vieux
soldat
"protecteur
Beaurepaire,
partit
avec un groupe
rechercher
la disparue.
des Français.
planteur
de Piriu
woiqu'il
de l'oyapock, des Indiens" vers
en
M. Popineau, nommé
le haut Oyapock pour
Carte.10 1815-1850
Carte. Les
11
communautés 1850-1885
wayZpi
.. .._
<
- 303 -
Norbert,
"A la hauteur
de la Roche Mon Père,
avait
à s'évader
réussi
pirogue.
Elle
(ibid.
p. 280).
de son côté,
pour porter
jusqu'à
devenir
le principal
décennies. où il
avait
été bien
précise
qu'elle
avait
été libérée La petite
de bonne entente. où le contact
personnage descendit
wayapi
se fit
qui
dans une petite
qu'elle
l'Ppi-s?,
Waninika
rencontra
et qui descendait
rencontra,
raconta
des paroles
1'0yapock
on ( la)
traitée"
par les Wayapi
expédition
remonta
avec Waninika
qui allait
aux yeux des Blancs
pendant
dans le bas Oyapock jusqu'au
fort
deux
Saint
Louis
les Français:
"Ouaninika canots
remonta
d'indiens
comblé'de civilisés.
présents
et accompagné
Les peïtos
("hommes")
l'attendaient
au dégrad
au nombre de trois
Les présents
des Indiens
civilisés
sur une roche, marchandises ce traité
et un vieux suspectes.
d'amitié
piaye
Au village,
si étrangement
de Ouaninika
cents
guerriers.
et des Blancs ("chamane")
furent
étalés
exorcisa
ces
cachiris
scellèrent
de grands absolu".
par plusieurs
(ibid.
p. 280).
2) LES DERNIERS REMOUSDE LA CONQUETEWAYIPI (1815-1840) Les hostilités pour toute
cette
exagérées.
La seule
du député
NOYER en 1820, 'Les
affirmation
selon
assertion
Roucouyennes
par leurs Cette
période.
entre
Amérindiens,
CODDREAU, semblent contemporaine
qui ne fut d'ailleurs viennent
d'être
très avoir
dramatisante
importantes, été hautement est
pas un témoin complètement
celle oculaire
:
exterminés
ennemis les Oyampis" erronée
était
sans doute
basée sur le fait
qu'à
la fin
- 304 du XVIIIe
siècle, "ils
ainsi
(les
que l'a
-
montré
Wayana) avaient
HURAULT,
noué des relations
de l'oyapock.
Sévèrement
atteints
eu la sagesse
de renoncer
à ce contact
dans l'extrême
sud"
La fermeture
de la mission
et l'abandon
de toute
politique
et l'Empire,accentuèrent Gouverneur
par les
Paul,
indienne
sans doute
de la Guyane confirme
épidémies,
ils
et de demeurer
(HURAULT. 1972, p. de Saint
avec les Français
point
isolés
181). où se faisait
le troc,
sous la Révolution
ce repli.
avaient
française
Le rapport
de BAGOT au
partiellement
l'appréciation
Wayana) à soutenir
à l'arrivée
d'ailleurs
de HURAULT : "Les guerres
qu'ils
eurent
(les
des Oyampis en diminuèrent il
y a environ
soixante
D'après mentielle
brésiliens
et,
contre
1'0yapock
- décadence
les
s'est
retiré
p. 7).
investigations,
l'histoire
événe-
1810-1850
est caractérisée
par
les Namikwan-Tapi??y,
progressive
au colportage
(1849,
la période
secondairement,
- réconciliation
ans"
mes propres
des Wayapi pendant
- hostilités
le nombre et le reste
Emerillon
un groupe
:
de fugitifs
et les Noirs
Réfugiés
avec les Wayana et réouverture
Boni. de
de ces derniers.
démographique
et début
En 1819, sur,la
rivière
de l'atomisation
géographique
des Wayapi.
apprend
que les Wayapi
séjour,
il
rencontre
en guerre
avec les
gardent
le souvenir
sont
en guerre
!Epis~,
contre
les
THEBAULT' DE LA MONDERIE Emerillon
des Wayapi venus de la source, "Longues
Oreilles"
de ces conflits,
eu avec les Wayana lors
de leur
arrivée
qui
lui
; en fin
de
disent
être
ou Namikwan.
Les Wayapi actuels
mais dénient
totalement
sur 1'Oyapock.
en avoir
- 305
A l'époque
-
oii THEBAULT signale
Emerillon,
ces derniers
sont installés
rencontre
MILTHIADE en 1822 (HURAULT, 1963, p.
le conflit
sur la rivière
avec les
Inini
155),
où les
c'est-à-dire
à
200 km au nord des Wayapi de 1819. Pourtant,
des renseignements
recueillis
par COUDREAUchez les Wayana du haut Marwini
en 1889:éclairent
un peu
les
rapports
possibles
entre
"Les Emerillon
Wayapi et Emerillon
sont moins nombreux
a pas encore
bien
dans le haut
Camopi,
fréquemment
danser
p. Dans ce cas,
ils
au-dessus
qu'autrefois
la guerre
de l'alliance
Elle
n'a
contre
donc pu qu'être
les
de Tamouri
Bmerillon
(...)
n'y
villages et allaient
de la crique
limitée
Kouc”(1893,
entre
d'alternance
1830, ADAM DE BAUVE signale
présence
d'Emerillon
travaux
d'ahattis.
autant
,que par la pression'grandissante
venus
d'échange.
plusieurs
et aider
décennies,
leurs
Réfugiés
en soit,
les
Quoiqu'il
des Bmerillon
actuels,
contées
par Mompera et Chanel d‘inimitié
avec les Way?ipi et les Noirs
très
avec les Wayana semblent
toujours
avoir
heurt
violent
entre
se serait
déroulé,
emerillon
Boni que par une orales
accentuée
rapports
1830 et 1835. Un parti
‘.
à E. NAVET, R. DEMAhj
Boni au XIXe siècle,
Inâmu (Wayapi)
aux
traditions
leurs
et le chef
la
peut-être
nes Noirs
wayapi.
sur le caractère
hôtes
s'explique
victoire
Mompera (Emerillon)
se maintint
chez les Wayapi de 1'0yapock
de vassaux
Wayapi et Pmerillon
et ne faire
Wayapi et Emerillon
hypothétique
et moi-même,insistent
au va et
de visiteurs
pendant
se ravitailler
Ce comportement
été liée
de rapports
à des poignées
La situation
dans cet état
aurait
au sein
puisqu'en
Oyapock,entre
Il
avaient,paraît-il,des 2
chez les Oyampis
et de la rupture
que peu de victimes.
rapports
(...>.
156).
vient
probablement
longtemps,
:
de leurs
alors
que
été bons.
Le dernier
selon
au saut Wayuwaru,sur venu de 1'Inini
le chef le moyen
par le haut
-
Approuague serait
et la rivière
reparti
Sikini
être
limités,
il
le haut bassin
pas qu'un
concensus
ait
hostilités
latentes
depuis
acte
entre
permanent
Wayapi et Emerillon
durent
Tap&'?y.
En occupant
massivement
celui
du Kuyari,
les Wayapi
se
avec les Namikwan-Tap&'?y.
pu se dégager
d'extermination.
de Wayapi et
avec les
et sans doute
en conflit
un groupe
(DEMAN, 1977, p. 5).
en va différemment du Kouc,
attaqué
antagonismes
trouvèrent
guerre
aurait
par le même chemin Si les
-
306
entre
plusieurs
Il
ne semble
les deux ethnies,
décennies
dégénérèrent
car les en véritable
En 1819, nous savons par TIIEBAULT que le dernier
est
engagé.
Grâce à un court
présence
de Noirs
fugitifs
dont nous savons,
par la tradition
au conflit
final
Tapilïy,
nous pouvons
concerné
une grande
la participation affirmer
qu'en
1831, l'affaire
L'aide
de Noirs
les actuels
encore face
au moins
les
la
orale,
terminée.
semblent
avoir
ceux du haut.Kouc
armés de fusils
et de la source
fut
déterminante,
Après
la destruction
des seuls
portions
de-leur
partie
de 1'Inipuku.
ainsi
que l'affirment
ennemis
leur
Wayapi.
certaines
à des agressions
territoire,
non-amérindiennes
Ces évènements
sont
mêmes (Aparai
et Wayapi),
haut,permet
de ADAM DE BAUVE signalant
contre est
Les combats des VayXpi,
passage
essentiellement
une datation
cette signalés
mais l'allusion
les
Wayapi eurent
fois
venues
contestant à faire
du Sud.
par les Amérindiens
eux-
de ADAM DE BAUVE évoquée
plus
: en effet,
le
17 Janvier
"Nous nous mîmes en route
à huit
heures,
passâmes le Tacuandé
(rivière
Takw&i-)
à onze.
A trois
heures,
nous tombâmes sur une
habitation
où il
y avait
environ
cinquante
individus.
apprîmes
qu'à
peu
de distance
se trouvait
1831,
Là, nous
un établissement
-
de mulâtres
et de nègres
qu'avec
terreur.
vaient
les
ni être
fixés
Ils
petite
Les Indiens
de rapines,
nombre,
(ADAM DE BAUVE, 1834, p.
114).
important
parlaient
souvent
mêmes ils
mais d'après qu'ils
est
n'en
d'où
nous présumons
probablement
ils
provenaient,
les données
peuvent
de remarquer
enle-
que nous
être
douze à
que ce groupe
de fugitifs
pas venu de Guyane,
car ADAM DE BAUVE et FERRE, voyageurs
bien
informés,
auraient
immanquablement
colonie
avaient
signalé
semi-officiels de‘la
vivaient
sur leur
Il n'est
marrons.
femmes. Nous ne pûmes savoir
avons recueillies, quinze"
-
307
une évasion
su si des planteurs
d'esclaves
dans les
années
sont
hésitants
dans
précédentes. Les F?ayzpi actuels, l'identification "Noirs",
de leurs
/m&ikalo/;
des combats pu être
antagonistes.
sachent
bas du Kouc. Leurs
installations
une courte
d'alliance
période
entre
la source
sation
de ADAM D
que leurs
contre
les
recueilli
sporadiquement
permet
content
l'histoire
wayapi,
nommé Aikoro,
simplement
des
en 1978 en marge du récit
ancêtres qui
s 'ils les
n'auraient
faisaient
s'ensuivit
venir
pas du
- après
Tapi%y-Namikwan
- se fit
ce qui correspond
à la locali-
d'étayer
fait
en contact
une hypothèse
de deux enfants, qui furent
par D. SCHOEPF en 1976 chez. les Aparai,
l'un enlevés
Cabanos. Le récit, ----------------------(1) Parmi d'autres
détails,
les Aparai
été anthropophages,
faisant
ainsi
chez les
"Noirs"
la même pratique
ce sont
demandent
et la guerre
très
BAUVE.
demeurèrent
le XIXe siècle,
Pek&se
du Kouc et le Kulaniiti;
Un récit lesquels
interrogés
par la grand-mère
quoiqu'ils
à eux,
Pour eux,
Yawalu et Jacky,
faits
Boni,
quant
aparai,
plus
solide.
accusent
écho au récit
Brésiliens
"2 ait les
l'autre
et le Paru par des allusion
à un épisode
Cabanos d'avoir
des Wayâpi qui
combattirent.
depuis
Les Aparai
normné Anakari,
sur le Jari
sur un mode merveilleux,
qu'ils
avec les
signale
-
connu de l'histoire auxquels (cf.
amazonienne
s'adjoignirent
l'Amazonie porta
: la révolte
des esclaves
le cas des Mura,
mais aussi
des Cabanos,
noirs
et parfois
in RODp'IGUES et OLIVEIRA,
de 1825 à 1836. Le récit
pas seulement
-
308
préjudice
aux populations
aparai
tribales
de ces groupes
faire
de D. SCHOEPF précise
L'informateur
un village
wayapi
définitivement groupe vers
sur 1'Igarape
fin
à leur
Cacau,
occupation
venu sur le Kouc était le nord,
alors
que les
révolte
C'est
que Wayapi et Aparai que les
ne
brésilienne,
dans la forêt.
nement à un ou à plusieurs face.
que cette
tribalisés
ensanglanta
de colonisation
repliées
indiens
des Indiens
1977, p. S),
prouve
aux entreprises
métis
certai-
eurent
Cabanos détruisirent
affluent
de l'Ipitinga,
de la rive
occidentale
du Jari.
composé de fugitifs
repliés
sans doute
Cabanos subissaient
déjà
en soit,
les Wayapi,
d'abord
baisse
démographique
déjà
à
mettant
des revers
Le
face
aux
Brésiliens. @oiqu'il en raison
sans doute
de leur
cependant
fin
aux exactions
dernier,
vers
1832.
des "Noirs"
Pendant rent
vainement
rencontre
de fixer
et après
les b7ayapi au confluent du chef
ces évènements,
du Kouc et du Jari.
Plus
(signalé
celui
de Yawalumiti)
"sont
naires
et portent
des vêtements"
affirme que, sur le Jari -----------------------en fait
un groupe
visités
cf.
tentè-
ADAM DE BAUVE
à s'installer
en avant,il
chez visite
et par la tradition par les
Brésiliens
orale
les
Brésiliens p. 62.
fondèrent
sous
et les Mission-
(ADAM DE BAUVE, 1835, p. 90).
en 1839, les
de Wayapi.
jusqu'au
par BAGOT sous le nom de Damoucoume,
de Yaouaroupicic,
qui
mirent
Brésiliens
Ainsi
cherchant
par COUDREAUsous celui
(Ij
les
de Brésiliens
Oarapixi
entamée.
exterminant
les Wayapi au bord du Jari.
en 1832 un groupe
Tamocomes(*)
en les
démoralisés,
SOUZA, en 1873
avec les
Waygpi
- 309
"a povoçâ'o, Enfin,
GILLIN
hoje
(1948,
NIMIJENDAJU (1927)
em ruinas,
p. 8159,
signale
-
chamada Tujuju-maiti".
citant
VASCONCELLOS (RONDON, 1912) et
un groupe
wayapi
(19 , ayant
nommé Paikipiranga
-
émigré entre 1859 et 1860 de 1'Araguari sur le rio Anauira pucu situé _. ces Wayapi éplus au sud, puis à Macapa. Coupés du reste de l'ethnie, taient
complètement
métissés
avec des collecteurs
de caoutchouc
vers
devaient
ressembler
1914 (FARABEE, 1917). Les rapports à du travail
obligatoire,
sur le Kuluapi,
avec les
car à propos
Brésiliens de 'Yawalumiti
fort
installé
en 1839
BAGOT conrmente :
"Ilme
dit
dans ses récits
qu'il
était
de 1'Amaxone(2) mais que tracassé enfoncé
dans les montagnes
autrefois
par les
pour y vivre
sur la rive
Portugais, tranquille"
il
s'était (u@JT,
1841). Après
1840, hormis
cas exceptionnel A cette
date,
des contacts cité
individuels-toujours
précédemment,
les Wayapi ont déjà
la rupture
possibles, devint
noué des contacts
et le
donc définitive. dans d'autres
* direc:
I
tions expliqué
depuis
longtemps
au niveau
: vers
les Français,
des adaptations
ainsi
que noüs l'avons
socio-économiques,
mais aussi,
déj-à
.
vers
les Wayana. Il CC‘
parlent
aussi
bien
est difficile
de dater
COUDREAU(1893,
du nom /pa7i/
"oncle",
solennelle
dont
p. 563) que lés Wayapi d'aujourd'hui.
Une lettre de M. BOUDAUD, commissaire -----------------------(1) Le début
la paix
du quartier'd'oyapock, indique.qu'il
nous montre
s'agissait
peut-être
du chef de ce groupe. (2) Ce mot, de la lettre.
comme nous l'avons
déjà vu,
ne doit
pas être
pris
au pied
.
-
qu'en
-
310
1837, un Uayana nommé Gros Jean Baptiste
et ajoute
"est
fixé
près de nous"
: "Il
a reçu
caboteur, allait On peut
en confiance
de 1%. Alexandre
et d'un marchand porter
nommé Faval,
qu'à
cette
date,
par le Tampoc et le Tamouri,pouvaient wayapi.
Le seul
tutelle
autoritaire
que vers
1850, comme l'affirme
combattu
obstacle
qu'ils
de leurs
d'alliance
soixante
Grandyo,
des marchandises
les Wayana venant
du haut
traverser
le nord du pays
en paix
rencontraient alliés
Boni.
sur la route
était
la
donc plutôt
vers
1830
C'est
sur le Jari
ans plus
à Kulekatpê,
là même où ils
entre
les
deux populations
furent
par la tentative
d'occupation
de 1'0yapock
Ce lamentable
épisode
en 1832 alors
que le voyageur
débuta
d'atteindre
1'Itany.
nar la philosophie
rousseauiste,
persécutés
par les Cjuka,
2 se rapprocher
les
Boni furent
par les
Tombé à la merci
influencé
d'essais,
avaient
tôt.
peu freinées
voyages
Itany
COUDREAU,que Wayapi et Wayana établirent
Les relations
LEPRIEUR tentait
qu'il
dans son pays".
donc admettre
des rapports
?lure,
Boni.
naturaliste
des Boni et fortement
LEPRIELJR encouragea de la France.
mal accueillis
quelque
les
Boni,
Au cours
de quelques
petits
planteurs
soit
contagieux
par les
de basse Guyane qui craignaient
qu'un
exemple
de vie
libre
pour leurs
esclaves.
Par suite
de malentendus
divers,
l'officier
du poste
de Cafesoca
prit
et fit
de Boni qui
se présentaient
devant
le fortin,
firent
diverses
avec les
Français
peur
le 30 Avril incursions -telle
en 1839- avec l'exploitation ou wayapi.
C'est
tirer
sur un groupe
1837. Dans les
dans l'oyapock, cette
années qui
alternant
suivirent,
les
tentatives
de paix
les
rencontre
avec le naturaliste
ou l'agression
à l'égard
ce comportement
que Miso nous évoque
Charles
des villages
Boni
COUY piriu
p. 216. En 1341,
-
las de leurs poursuivit
exactions un canot
Camopi.
Le rapport
d'oyapock
explique
-
311
et sans doute boni
qu'il
aussi
rattrapa
du colporteur
du
MARTIN envoyé au commandant du fort
de nègres
Bonis,
au nombre de quatre
l'embarcation
se trouvait
et un autre
lutte,
avec son frère
le capitaine
de sabre
Ananica
même qu'on
cassés d'un
et deux femmes ont été tués, rivière
et l'on
n'a
de cette
fraction
7 Juillet
1841. Les Boni demeurèrent plus
souffrir
exactions
de leurs
Indien.
Ananica
Après
une longue
mortellement
d'un
coup
le croit
mort.
Son frère
coup de sabre.
Trois
nègres
un seul
Boni
s'est
qui
Bonis
sauvé dans la
pas pu l'atteindre".
Une autre
et ne reparurent
hommes et
du capitaine
a été blessé
sur la poitrine,
a eu les deux bras
bande fut
exterminée alors
à l'oyapock.
Seuls
sur 1'Inini
dans le saut Maripa
confinés les
le
dans le haut Maroni
Emerillon
eurent
encore
et déplacèrent
leurs
villages
à
et le Camopi.
3) LA FIN DE LA COHESION DE L'ETHNIE De toute a été possible
de suivre
des groupes
locaux.
pied
importante
à pied
les concernant,
; mises
événementielles,
que nous venons
l'histoire
Les informateurs que les généalogies
ET LA DECADENCEDEMOGRAPHIQUE
la période
de reconstituer
été possible
des raisons
Waninika
à Kumalawa près du confluent
de deux femmes ont attaqué
sur 1'Inipi
des siens,
:
"Une embarcation
plus
du laxisme
à part
à grands
l'évolution
contemporains alors
traits,
des clans
n'ont
ils
il
mais
il
n'a
pas
ou même celle
retenu
que la population
les généalogies, un certain
d'évoquer,
avec précision était
positionnent,
nombre de communautés
beaucoup pour
et de
- 312
chefs,
mais ne suivent
vu,
rattachent,
clans
ils
localisés
à travers
pas leur
quoique
parfois
du pays wayapi
étant
séparés
marche ou de canotage. sont
très
clairs
En revanche,
avec hésitation, D'un
que nous sommes à une période les villages
évolution.
territorialement.
la totalité
-
autre
entre
et surtout
Gouroupa
la route
la plus
des montagnes sont unis
comme leurs
dans lesquelles
à ceux du Jari n'a
des pluies,
lorsque
vont
voir
pas encore
leurs
et des habitudes guides
pour
tous
se rendre
rivières
prennent
est
de Moucourou
fort
de parenté
à la
affluents
ces rivières
de culture
leur
source;
que l'éloigne-
sont
Par suite
très
facile
de 1'0yapoek
sur le
Jari"
démographique
de 1817 (date
de
peu de temps
(22, au commencement.de
travaux
il
sont joints
depuis
amis d'outre-monts.
de voyage,
qui
consanguins
relâchés les
Oyampis des
et des divers
par des liens
de
de la Guyane centrale,
sur les
(1Y, ceux des sources \.'
ment actuel
ils
partie
établie
de la ville
par les
avec ceux des leurs
des Tamocomes qui est
sortis,
ou deux de
LEPRIEUR (1832)
en face
fréquentée
Nord et Sud de cette
qui ont des relations
1'0yapock
de déduire
: dans l'Amazone,
et Garapanatoube
aisée
faible,
par une journée
se jette
tribu
la circulation
relativement
les uns des autres
ADAM DE BAIJVE (1832)
deux versants
ancêtresàdes
1820 et 1850 permet
"Le Jari , qui est
les
côté,
de cloisonnement
sur ce point
et nous l'avons
la saison
terminés,
de ces relations
de trouver (LEPRIEUR,
des 1832,
p. 212). L'évolution avec les Français)
à 1850 ayant
été bien
étudiée
du contact
par BlJRAlJLT (1972,
p. 359-
360), elle nous èst connue avec une précision relative. Je me contenterai ---------____------------(1) Respectivement Mukulu et Ralapanati, affluents du haut et bas Inipuku. (2) souligné
par nous.
- 313
.d'en
rappeler
phique
les
étapes
probablement
Il
essentielles.
le plus
fulgurant
et le XXe siècle,i(pour
une société
(1824) , l'ingéniaur
BODIN rencontra,
principaux A partir
chefs
wayapi
personnes. les
venus
d'interrogatoires il
du bas Oyapock,
estime
Ce voyageur
Même si l'on
à Trois
.faits
de 1'Inipuku
que 700 Waygpi
avec HURAULT, une légère au moips
officiëlle.
et les les Français.
par l'intermédiaire
de Piriu
soit
quinze
6 000
on peut
ajouter
ans plus
tard.
et la source à cette
exagération
pour le recen-
que l'ethnie
.
du Kouc;~
survivaient
4 000 personnes
-
le XVIIe
Waninika
430 en 1840, auxquels
le bassin
démogra-
de sa mission
Sauts,
qui fusionneront
penser
sement de BODIN, c'est
Lors
les WayZpi à 1 500 flécheurs,
pas visité
admet,
smérindienne.
en recense
on peut raisonnablement
de l'écroulement
en grand nombre pour rencontrer
de l'Approuague, n'ayant
s'agit
connu .i en Guyaneientre
méthodiques
BAGOT (1849)
28 higrés
-
date.
perdit.en
20 ans. Pour ce qui celle
des autres
ethnies
chapitre
'(1972,
p. 372-378)
maladies
importées,*ajoutées
causes
essentièlles,
à nos jours, de bière
telles
de manioc
est des causes
de Guyane, où il
de cette
extinction,
HDRADLT y a consacré
montre
bien,
comne
un excellent
non seulement
que les
..
aux endémies
traditionnel-lesten
sont leh
que celles
avancées
siècle.
mais aussi que dénutrition,
hygiène
ou empoisonnement
sont,
du XVIIIe
insuffisante, soit
absurdes,
consommation soit
peu
influentes. Dans le cas des Wayâpi, concentrations
momentankes
observées
et en 1824 par BODIN, ont favorisé maladies
infectieuses
cutanées
il
est.indéniable
que les
en 1819 par THJ?JADLT DE LA MONDERIE, des épidémies
particulièrement
de bronchite violentes.
et de La région.
.
-
visitée
par THEBAULT entre
le haut
appelée
/Tekol&a7G/,
terre
lentes
imputables
ritaires,
"la aux luttes
du moins après
-
314
%pfsi
et le Kouc est d'ailleurs
des maladies".
Face à cela,
toujours
les morts
intervillageoises
et intertribales
1800, et n'affectèrent
que quelques
vio-
sont minodizaines
d'individus.
nautés.
Un autre
aspect
du problème
Les Wayapi actuels
savent
peu de choses
que leurs c'est
ancêtres
qu'il
étaient
y eut entre
nombreux.
due non seulement
à une tactique
de dispersion
sciemment
sur cette
Sauts
en 1824, il
wayapi
semble avoir
n'en
à la baisse
et d'isolement
pas moins très
de guerre
Waninika
plusieurs
années d'épidémies,
(Awalasr)
visite
face
aux épidémies,
encore
artificiel
de Trois
que l'importance
progressivement.
il
son émigration"
dit (1833,
familles
nucléaires,
n'avait
avec lui
parate
tend pourtant
importante,
les
en grandes
unités.
qu'un
des communautés
THEBAULT, en 1819, estime
à 1 200 personnes.
et "autres
plus
En 1830, après
des "établissements"
considérables" A côté
(1833,
de ces villages
des communautés moyennes de 50 à 100 personnes,
aux villages
dont
des unités aussi
ADAM DE BAUVE signale
200 personnes,
similaires
sinon
démographique,mais
no 126, p. 217 et 219 ; 1833, no 127, p. 266).
très
considérable
le rassemblement
fléchi
du chef
de 100 personnes,
excepte
reste
le village
il
question,
par les Waygpi contemporains. Si l'on
importants,
des commu-
semble à peu près certain,
1820 et 1840 une réduction
de peuplement,
utilisée
Ce qui
est la taille
actuels,
telle
: "Une vingtaine
celle
de familles
l'avaient
suivi
formées
de quelques
très
réduite
puisqu"'i1
et ses deux femmes".
Cette
p. 214),
et même d'autres,
comme celle
de Waninika,
Indien
de bJawaracigne
à montrer
Wayspimaintenaient
qu'en
dépit vers
d'une
situation
dans
dis-
réduction
démographique
1830 une structure
du peuplement
-
Le lien en gros villages
existant
à dégager,mais
me semble
survenus
la fin
Si les déplacements contraires
aujourd'hui
au maintien
par les
que les WayZpi cherchèrent
sans doute
d'abord
sur de nouveaux
mais déjà,
en raison
peut
déjà même intermêlés.
/I&?ii voir
/W!clapaim+aw&gs/
La période
1800-1850
et la volonté waygpi
(les
du système
tentative
de présenter
carte
des clans
des grands groupes bien
que s'appuiera
la vie
Wayapi situent
et le clan faut-il
ne
va faire
va créer
Ce n'est
sur la structure
des communautés,
mais plutôt
évolutive
démographique.
géographique plus
intertribaux
comme des clans
la dynamique
de 1840, la dispersion
intermittentes.
actuels
étrangers
même de l'écroulement
aux relations
de clans
brassages
clanique
et le cloisonnement
Or, s'ins-
des débris
Y&nagalalG,
indique
ses effets
inconvénients
constitués,
les
T?ayana par exemple) à l'époque
ies
1850,
de la base territoriale.
celle
certains
vers
bien
Waip3kDle
de la rivière
et
des clans,
3 p. 71).
lorsque
Ainsi,
bien
siècle
survivantes
démographique,
de maintien
A partir
villageoise.
(cf.
sur la rivière
est aussi
du XVIIIe
2 en palier
non plus
terres,
rnGZw"ange/ dans la région là qu'une
sols
de la baisse
intuitivement
de la base territoriale des familles
sur ces nouvelles
le clan
entre
structure locauxlà
aux groupes
origines
tallaient
être
des clans
de cette
difficile
réelle.
en s'enracinant
le maintien
lente
de 1850,est
on voit
entre
et l'évolution
partir
1820 étaient
-
315
sentir
des semi-isolats clanique
sur l'endogamie
- 316
-
V L’ISOLEMENT -
;
Avec le chiffre
de 700 personnes
les données de BACOT, apparaît
d'après
de laquelle aussi
ET LA SURVIE
:
Naissance des Wayapi contemporaine (1840-1940)
l'histoire
peu après
contemporaine
déjà
la région
et des sources
de Mltake
conséquences
grande
(...).
à partir
de l'ethnie
C'est survient.
bien
nous marchâmes dans des abattis Il
paraît
du reste
et que les
retirés
‘(1834,
loin"
montrent
Les Wayapi actuels
les
:
de ces émigrations fort
coupure
de l'Amapari,
sanitaire
la journée,
abandonnés
démographique
1840
amorcé en 1830 car ADAM DE BAUVE et FERRE, visitant
de la situation
"Toute
pour
des Wayapi va se construire.
1840 que la première
Le mouvement était
l'unité
avancé
qu'une
Indiens
nouvellement
épidémie
qui ont survécu
est
se sont
p. 266-67). situent
un peu plus
la cause
tardivement
-
ia scision tard
entre
Wayapi du nord et Wayapi du sud, qui deviendront
les Wayapi-puku.
grand-mère d'Awala
D'après
c'est
Aitu,
(donc vers
épidémies,
-
317
une tradition
à l'époque
1840-50)ique
décidèrent
recueillie
de la jeunesse
de Sulu,
les Wayâpi du haut
de se replier
sur leurs
auprès
de la
grand-père
Oyapock,
las _. territoires
anciens
plus
des du
sud :
Le groupe
Aitu
: "Lorsqu'ils
l'arbre
(qui
resta
sur la rive
franchirent
leur
servait
au saut Wllasapa (1) ,
l'oyapock
de passerelle)
cassa et une partie
gauche".
demeuré sur la rive
gauche vit
dans cet
incident
un mauvais
présage
et alla
s'établir
dans le haut Kouc dans le voisinage,d'émigrés
récents
du Jari.
Le groupe
qui avait
sur l'Amapari,
où il
franchi
1'Oyapock
alla
vers
fonda une communauté sous la direction
le sud,
du chef
Wisiwisi. La réalité version
de la grand-ère
est
Aitu
a le mérite
des Wayapi' et des Waygpi-puku. des deux groupes
fut
très
sans doute - plus
entre
Wayapi et survivants
1840-50,
l'unité‘originelle
plus
que la scission
loin
.
relative.
une période
mais la
de souligner
Nous verrons
Nous avons montté dès 1790, s'instaure
complexe,
précédemment
de convivence
(cf. puis
.
p.~ 29iy
que,
de brassage
des petites
ethniedde
._ hamte ti~a&.V~o
clarifiée.,
bien
la situation
n'est
pas encore
fasse déja nettement ---------------,------------
partie
de l'histoire
interne,des
,
etlubique
què ce brassage Wayapi.
Né~oins,
' . (1) Le toponyme
/wilasapa/,
de cet évènement
historique.
"passerelle'>est-d'ailleurs '.
porteur‘du
souvenir
- 318
avant
d'aborder
intertribal
celle-ci,
survenus
-
j'examinerai
après
deux autres
cas de métissage
1840.
1) LES RELATIONS INTERTRIBALES
Le premier du bas Oyapock nécessite
et de l'bpprouague,
une présentation
confluent
p.
descendants
Notaye,était
de plusieurs
ethnies
de Saint
Paul
graient
en outre,
depuis
la fin
libérés
parlant
il
essentiellement
le fond culturel tupi,
la Lingua
à 65 personnes, recueillies
alors
jadis
du XVIIIe
des premiers
et
sauts
vu précé-
aux abords
Foy de Camopi.
siècle,
des
Ils
inté-
des éléments
divers
Indiens
Quoiqu'ils
au
à l'époque
installées
mulâtres),
Geral.
de la côte,
fussent
très
:
métis
déculturés,
des écrits
de THEBADLT DE LA MONDERIE, que
subsistait
chez eux et en particulier
amérindien
le chef Alexis
diversifiée,
comme nous l'avons
et de Sainte
ou, déjà,
brésiliens ressort,
très
des Indiens
(1) qui représentaient
Piriu
jésuites
(esclaves
habité
181) par les
missions
Noirs
est d'origine
1819, le moyen Oyapock,
de la rivière
demment (cf.
celui
détaillée.
Vers
les
de ces deux groupes,
étant
même unilingue.
que,
selon
la langue
En 1840, BAGOT estime
la compilation
par THEBADLT en 1819 et 1822, ils
ce groupe
des données démographiques devaient
encore
atteindre
la centaine. En 1830, ADAM DE BADVE et FERRE signalent groupe
indien
les Wayapi. étaient
installé
au Saut Keimou
Dans son rapport
sortis
vingt
de 1849, BAGOT explique
ans plus
immi.ation entre 1825 et -------------_--------------
(KEimukwal&),
tôt
de l'Approuague,
1830. L'origine
un nouveau
entre
les
Piriu
clairement
qu'ils
ce qui place
cette
de ces Indiens
estimés
(1) Quelques auteurs, comme BAGOT, conscients de l'assimilation de ce groupe,les désignent de l'appellation vague d'"Indiens
et
à 28
profonde Créoles".
- 319 -
personnes
tout aussi diversifiée
en 1840,,est
données démographiques apprennent petits
amérindiens,
et des Nouragues étant
Vers
1840-50,
l'oyapock,
les
sonnes,
(Indiens
et leur
tant
que relais
culturel
apparaît
également
ensuite
d'Inde)
du point
émigrés
de 1'Approuague
encore
les
leur
mixage
(cf.
Les trois
groupes
commune était
la Lingua
citées
plus
haut vers
ne dépassaient
plus
cinquante
Créole5
nous indique
nommé François,émigra les
Tapouyes.
Si,
fois,
plutôt
sur la côte tôt,
de Yawalumiti
Bientôt
où il
per-
un rôle qu'en
non
tant de relais
en effet,
de proche
Geral.
travailleurs
Ce même rôle
du haut
en proche
de 1'Approuague
: ;
en 1856, MARIN et MAZIN signalent
en 1878, lors
301) que, vers
Un peu plus
Waygpi du village des Piriu.
p.
~~300)
avec émigrés
avec Wayapi.
mais cette (1893,
eurent
p. 181).
avec les Wayapi est déjà
Piriu,
résiduels (cf.
total
Au même moment s'amorçait avec les
suivirent.
s'établirent
de l'Approuague,
et les
qui
des métissages.
; Piriu
étaient
p. 308).
de vue historique
avec Piriu
émigrés
les deux
(cf.
amérindiens
des rapports
et alliés
indigène,
quIIndiens,
dans les décennies
au niveau
Palikur
des Tapouyes
plus
avec les
de l'Occident
en bas de l'oyapock,
était
trois
brésiliens
des familles
Ces groupes négligeable
nous
métis
langue
de 1'Approuague
qui fusionnèrent
"coolies"
groupe
des Cabanos
l'émigration
Indiens
et DEVILLY (1850)
en amont : des Maraones,
et les Tapouyes,
constante
après
Les
de 1'Amapa et de l’Amazone. Les Maraones
vers 1830, après la révolte en relation
des Piriu.
du XIX siècle,,survivaient
Seul ce dernier
des réfugiés siècle
début
d'aval
(Norak).
venus au XVIIIe
étaient
par NOYER (1824)
que sur l'Approuague,au
noyaux
autres
fournies
que celle
du passage
de CREVAUX,
. un processus
au détriment
similaire
des Wayapi.
1870, un neveu du grand devint
matelot
BAGOT (1849,
p. 6) cite
qui furent
attirés
CODDREAU
chef
et navigua
Waninika avec
le cas de deux
par Gnongnon,
chef
- 320
De nos jours, sages
Tatu
-
et Mis3 commentent
ainsi
ces métis-
: Misa:
- "Au fait,
comment s'appelait
mon fils)
Milat*la
Tatu
Oui.
:'-
bien
sûr,
: - Il
n'a
pas de descendants
Misa:
- Il
n'en
: - Ils
Pierre
neveu
(de Waninika),
?
Misa : - Oui, Pierre
(le)
a pas, sont
M?Jatsala
! Voilà
ce que l'on
aujourd'hui
?
ami.
tous morts, ?
Miss:
- Ils
sont
tous morts.
Tatu
: - Il
y eut
(quand même) le chef Gnonghon.
Mis>:
- Oui !
Tatu
: - (aujourd'hui),
Mis
: - Oui,
Pierre Misa:
Elie,
s'appelle
bien
y a Elie (1) .
il Et quel
est
sûr,
l'autre,
il
y a aussi
mon fils
: - C'est
Miso:
- Hein ? non ! Wananika,
déjà
?
Boss~u,
mais comment
: Wananika
,(3) .
ça : Waninika.
qui montèrent
(jadis
y en a un qui
De qui
Monsieur
? (ça me revient)
Tatu
Il
le nom de l'autre,
BOSS~U(2) ,
: - Monsieur - Oui,
dit.
était-il
Saliyana&Toto
Wananika. le fleuve)
s'appelait
Il
y en a encore
avec Monsieur
Toto.
Hurault.
On disait
ainsi, ? De
le descendant
déjà,
celui-là
et les
étaient
les petits-fils
autres
d'autres
ami.
(1) et (2) : Elie BOSS~U et Henri BOSS~U vivent à Saint Georges de 1'Oyapock. Créolisés, ils sont pourtant, parmi les descendants des derniers Piriu, ceux qui sont le moins métissés. Tous deux sont canotiers sur le fleuve. (3) Georges Wananika, métis physiquement très négroïdehappartient au même groupe, Bien qu'il ait passé sa vie à Saint Georges et à Cayenne, il connaît encore des chants en langues tupi. Son nom est évidemment une corruption de Waninika, l'illustre chef wayapi, ce que suggère d'ailleurs la réplique de Tatu.
-321
-
de KaliyanalE(l). Tatu
: - Tous sont des nôtres.
Mis1:
- Tous sont des nôtres.
Pierre
: - Ils
Mia:
- Oui,
sont semblables ils
sont
aux Wayapi.
aux Wayapi,
semblable8
c'est
même une
certitude. Tatu
: - Ge ne sont pas des Galihi.
Miss:
- Non.
Tatu
: - Ni des Palikur.
Mia : :Ni
des
Palikur.
pu être
Mis3:
- hi,,
ce sont des gens de Maripa.
mais ils
: - Ils
ne parlent
que.le
Mis
: - Ils
ne parlent
que le Crcole,
pas notre
Créole..
Il
semble donc évident
que les Way"api aient
wayapi
pour cette que trois
que ces ancêtres
eux-mêmes'eü
voie
époque,
nous n'av'ons
retrouvé
ne s'unirent
ami.
reconnus
de cr&ogi-
conmt Piriu,
pas directement
à'dts
mais aux.émigrés de 1'Approuague avant leur fusion. -------------------------------(1) Kaliyanalg, ou Kaliyan?i, chamant piriu qui vécut vers a été évoqué.à propos du chamane wayapi. Asapa. (Cf. p;,;&.
‘en
perdu
Piriu,
ascendant8
pu êtrt . langue,,
,parce qu'ils‘.'habitent
-
avec les
,'
..
du fleuve."
En sens inverse,
dire
aUraient
aval
par métissage
(9).
des nôtres
Ils
ne comprennent
Tatu
généalogies
doit-on
auraient
: - Mais ce sont des gens de Maripa@).
des éléments
les
Ils
Pierre
des nôtres,
sation.
.
daits
encore Waygpi,B
1880. Soti nom
pu mener la vie tribali," (2) Mis3 veut dire : "Ils auraient (3) Ainsi sont nommés par 1e.s Créoles de saint Georges les derniers métis Piriu, du nom de leur dernière localisatiod;#W le saut Maripa.
..
::
- 322 -
L'autre wayapi
après
plupart
des auteurs
les
grand
1840 est celui
apport
amérindien
qui marqua l'ethnie
des Aparai
et surtout
des Wayana. Si la
de la seconde moitié
du XIXe siècle
insistent
rapports
privilégiés
des Wayapi avec ces deux peuples
peu d'entre
eux parlent
dé.mariages
un mariage
mixte
Wayana/WayPpi
intertribaux.
sur le Jari
sur
de langue
karib,
Seul COUDRRAUsignale
(1893,
p. 551) et DE COEJE
le cas du Capitaine
Wapurumuit,
vivant
en 1937 au confluent
Loué et de l'Itany,
dont
qu "'il
descend
du côté maternel
des
Or, nos informateurs
wayapi
insistent
beaucoup
sur
furent
conclus.
L'appréciation
Oyampis"
(1942,
le fait
p.
mariages
ces unions
intertribales
valorisation
selon
métissage
donnent
une importance
évidente
est rendue
grandiose,
de ses propos - à dire
:
"C'est
ainsi
qu'à
dernier
et. le début
va même 'jusqu'à
Même si des liens citée8 liens
étayer
alors
par la disparité
qu'au
contraire,
Mi83 n'hésitant
habituel8
partir
de celui-ci),
son propos
ressortir
de
époque
(la
nos pères
lointaine
d'une
clairement
culturelle
fin
lui
la
du siècle
devinrent
généalogie
ont existé,
guère
ceux-ci
et de la réalité
de cette
de
pas - en contradiction
que les Wayana se métissèrent
de parenté
Ci-deSSOUS font :
délicate
Les Wayana ne se vantent
avec les Wayapi,
des Wayana, parce Il
mixtes
les deux ethnies.
de leur
plus
dit
12).
que plusieurs
avec la plupart
il
de la rivière
vraiment
avec eux." fictive.
les
l'artificialité
deux généalogies de ces
- 323 -
n Moloko
oKulienpë
Misû
Tuluwahahe
A PawE
1 - généalogie
fictive
Uweli
: personne
donnée comme wayana.
Paw&
: personne
donnée comme wayZpi.
Taliliman
A
A
aplili
ri’ Aika Yamilie
l-
l-
A
AI<L
;
Matali
Yamaull
Walusi -
-7 0
A
Miso
2 - généalogie Taliliman
: seule
A
l-
a
SZJui
..
Aitu
A
Pawc
Alamasisi
réelle personne
wayana du diagramme.
(c'était un colporteur wayana venu s'installer chez le chef waygpi Pierre Louis, lequel lui donna sa soeur Walusi comme épouse). .
Fig.
16
et "réalité
Les métissages généalogique"
Wayana/Wayapi
: tradition
orale
- 325
Pourquoi
-
une généalogie
fictive
nous ont habitués
à plus
de rigueur
dans leurs
que la généalogie
réelle,
recoupée
maintes
de référence voir
au niveau
dans cette
niveaux
interne
manipulation
qu'il
vement.
aujourd'hui.
valeur
ne faut
donc
de créer,
aux
avec les
colporteur8
commercer vers
les années
1920-30 chez les Wayapi.
est donc un peu plus
de nuancer
Par arlleurs,
ces unions,
pour des raisons
sont
tout
importantes
Sensiblement
Voici mouvements matrimoniaux
non éclaircies,
de haute
les unions aient
avec été
au moins ait
réputation. chronologique,
Wayana, Aparai
- Mouvement8 matrimoniaux Wayana, Aparai, Q00000
et qualitati-
d'elle8
dans un tableau
connus entre
et nous allons
quoiqu'elle8
et que l'une
de chefs
résumés,
modeste,
quantikativement
moins valorisées,
numériquement
aux Wayapi une lignée
date
Il
ayant
privilegiés
les Aparai
fourni
de l'alliance
est la seule
des liens
convient
aussi
fois,
? Précisons
que le moyen pour certains
La réalité voir
souvenirs
supérieurs,
généalogique8
wayana qui vinrent
chez ces Wayapi qui
les
et- Wayapi.
entre
Wayapi.
-
ethnie
commentaire
H.
F-.
Wayana
WayZpi
vers 1860-70
Taliliman fille
cendance vers 1875
Wayana
WaySpi
se marie
est chez les Wayâpi.
M3&lim% entretient adultérin8 wayana.
avec,Walusi,
du chef way?ipi Kwanu. La des-
des rapport8
avec des colporteur8 La descendance
les WayZpi.
est chez
- 326
vers 1875
Il.
F.
Aparai
Aparai
-
Pins, et S?I
se fixent
les WayZpi.
La descendance
chez est
chez les Wayapi. 1890
Wayana
WayZpi
La fille
du chef Kuluwa
se marie
avec le chef wayana Marier:. Aucune donnée sur la descendance qui naquit 1895
Wayana
Wayana
en pays Wayana.
T&kwat? et MDyuata chez les Wayapi.
s'installent
La descendance
est chez les Way?ipi. 1900
Wayana
WayZpi
Tolonpo
prend
femme chez les
Wayapi.
La descendance
est chez
les Wayana. 1930
WayZpi
Wayana
Pilakaka
épouse Miyulu,
wayana du Jari.
femme
La descendance
est chez les Wayana. 1950
Aparai
Waygpi
SalapD,
Aparai
du Jari
se marie
avec Atu et s'installe
chez les
WayZpi.
est chez
La descendance
les WayZpi. 1950
WayZpi
Aparai
Osa se marie
avec Ptkîi,
veuve,
mère de SalapD.
Ils
chez les Aparai
du Jari.
cendance
vont
est chez les
vivre La des-
Wayana de
1'Itany. 1959
Waya"pi
Wayana
Pituku Pasolina
émigre
sur 1'Itany
et pren
pour femme. La descendar
est chez les Wayana.
1964 1965-l
WayZïpi
Wayana
WayZpi
Wayana
Man%z
et MDysini,
jeunes
hommes
émigrés
en pays wayanaiont
fondé
des familles après
avec des femmes wa;
1970 seulement.
- 327
mises
à jour,
décennies, après
S'il
est possible
ce tableau
montre
l'apport
numérique
-
que d'autres
une évolution s'inversant
unions très
nette
nettement
n'aient
pas été
au cours
au profit
des
des Wayana
1900.
2) HISTOIRE DES GROUPESLOCAUX ET CHEFFERIES
Après l'évolution
des groupes
sont de plus
en plus
actuelle.
1840, il
est possible
locaux,
étant
sûres
Pour apprécier
cette
évolution,
mais surtout
localisations
A partir
montrant
l'évolution
ce tableau
sert
tions
que nous allons
système
politique,
j e renvoie
de quelques
noms de chefs
et des communautés.
au chapitre.11
et des
un tybleau
La lecture
des évènements
Pour unè meilleure
le lecteur
de la période
nous avons dressé
à la compréhension
commenter.
peu à peu
que nos connaissances
nous disposons
de nombreux
d'elles,
de la chefferie
de support
entendu
à mesure que nous approchons
données démographiques, précises.
bien
de suivre
de
et des situa-
appréhension p. 96.
du
Tableau EVOLUTION
-
moupes
principaurr.
C&i
-
3 COMMUNAUTES
groupes
DE
secondaires.
1840
à 1940
----
évolution
hypothétique.
La période particulièrement Pôkü peut
sombre et le mot "démoralisé"
en effet
en deux grands pression,
qui va de 1840 à 1870 semble avoir
caractériser
groupes
s'est
les
rapports
et qu'une
forte
à lire
pas la seule
l'état opérée
d'esprit à cette
été obligé
de freiner
on ne peut
du bassin
de 1'Oyapock
plupart
époque,
l'im-
géographique
isole
de plus
en plus
également
(cf.
ch. 'III
intense
de la pression
économique
et créoles,
le Gouverneur
de Guyane ayant
même
leur
après
trafic
que mettre
1842. En comparant
Le seul
chef
Yawalumiti,
installé
contrastait
avec la faiblesse
respectivement
en corrélation
et la mauvaise
cette
situation
fréquentation
sanitaire.
signalé
chefs
Dans cette
Auguste
(3kitF
dans la tradition
sition
constante
avec les
traiteurs
orale),
européens.
et de l'Araguari,
-----------------------------------------
qui
intense
De plus,.
est
que son autorité
de 1'0yapock
(1849, reprises
semble avoir
est
été en oppo-
Dans les régions
la situation
la
étendues.
par les voyageurs
dont BAGOT dit
des petits
chiffres
en 1840 et
rég-ion, le seul chef signalé -à, plusieurs
p. 5).
les
à une ou deux familles
important
sur le Kuluapi,
de 1'Inipuku
Si une scission
on a nettement
Souvenons-nous
des communautés sont limitées
des bassins
des Wayapi.
atomisation
,de BAGOT et. de MARIN et MAZIN, collectés 1856(l),
la grand-mère
n'est
p. 176) que nous sommes au moment le plus français
par
de BAGOT et de MARIN et MAZIN qu'elle
les communautés les unes des autres.
des traiteurs
employé
été
devait
plus
isolées
être
sans
(1) BAGOT indique 223 Waygpi sur l'oyapock, 207 sur les zones qu'il visita dans l'intérieur (Kuluapi, Mltaks et source de l'oyapock) et 93 Indiens "Créoles" et émigrés de l'Approuague, soit un total de 523 personnes. VA@IN.et $ïAZIN indique& en 1856 un total de 238 personnes pour' tous les Indiens de l'Oyapock,'des premiers sauts à la source de 1'Oyapock. Même en tenant compte du fait qu'ils ne visitèrent dans l'intérieur que la source de l'oyapock, c'est une diminution de.200 personnes en seize ans,) dans le bassin de l'Oyapock,qui doit être notée.
- 330
doute moins négative de la société
et c'est
dans ces régions
ancienne
étaient
Ainsi,
vers
1865-70,
dans son ensemble ne peut être
tives
pour créer
va redonner
vie
trois
contrôlant
dans la région
même si la situation qualifiée
des communautés fortes
sans malheureusement
permettre
de bonne,
vont
ins'tàurer
un redressement
aux relations
Trois
trois
régions,
résument
de 1'Amapari
; Aslngau
dans la région
connu sous son nom français
de Pierre
lité
du haut Oyapock.
authentiques,
Trois
différente
le dernier
chefs
: Asingau,
Brésiliens,&,rassemble
un Wayapi"
quement la tentation
de puiser
asseoir
de l'intérieur.
Waseyli
mourra au combat.
installé être
nement pas antérieure
qui,
impossible,
période
: Was&yli
du Kouc, et T%myu'a
mais aussi
; WasaylG,
de navigabitrois
autorités
face aux
chef traditionnel,
de vengeance
de lui
Miso,
; Pierre
Louis,
et qui illustre
à l'extérieur
un pouvoir
et Pierre
Louis mourront
magnifi-
que l'on
ne peut
ensorcelés
;
un peu en arrière.
est signalé
dès 1856 par MARIN et MAZIN,
du Saut Manoa. Le chef du village
devait
alors
Son installation
n'est
certai-
ayant
voyagé
en amont de salupa
à 1860. Parlant
français
qui fréquenta
les parages
à cette
époque - il
commerce du haut Oyapock.
Adoptant
dans les relations
un comportement
il
européen+
par le chamane Takulupaye
sur les Blancs
et créole,
s'appuyant
le voyage
une dynamique
à la limite
sur la côte,
avant
tenta-
noms, ceux de
guerre
Mais revenons Louis
dans la région
son père Alasuka.
dit
Aslngau
Pierre
plusieurs
l'homme de la résistance
la vieille
"un Blanc et non plus
cette
Louis,
un groupe de réfugiés
qui pratiquera
guerriers
de l'ethnie
démographique
intervillageoises.
plus
d'origine
que les aspects
les mieux conservés.
prise
chefs
-
s'attira (cf.
de CREVAUX.
- peut-être parvint
des inimitiés
p. 240),
le voyageur
mourant
MARQUET
à monopoliser avec les et fut
le
siens
ensorcelé
sans doute peu de temps
Les
communaut& (1885-1915)
‘waySpi
-.-
-.-
:-
,“.,.,:
f
. I
- 333
Le sort
d'As'lngau
-
m'est
moins bien
connu.
Il
semble
avoir
été surtout
populaire
parmi
les Waygpi du Kouc. Néanmoins,
mourut
ensorcelé
à la suite
d'une
joute
deux hommes convoitaient
et mourut
avec Alama : les
rien,
qu'il
sinon
qui opposèrent
commandés par WastylG peuvent
plus
saillants
de cette
période
d'abord
les
gens de la rivière
Kuya'i
à ceux du haut Oyapock.
paraître
vexante
futiles
; mais
il
des causes
: le meurtre
semble bien plus
d'un
qu'elles
profondes
chien,
de Wassyli
de traite
par les gens du haut Oyapock dans le deuxième Après une attaque
Kuya'i
se reprirent
saires.
Lès survivants
dater
ces évènements tête
chefs
vers
de Pierre
une expédition
aux gens de la Mapali,
Ils
même quelques
isolées
émigrèrent
vers
les
tard.
principales
punitive
récupérèrent voisines
cas. ceux de
leurs
adver-
et le Kuluapi.
et les villageois
gens furent
familles
sur le Jari
années plus
des objets
complètement
entre
quelques
que des
des gens de *ka,
1870. L'hostilité
Yalalapi,
leurs
lancèrent
se réfugièrent
les
On peut
gens de la Mapali. Louis
et de Sa"lui,
Après une ou deux escarvictimes,
et firent
subir
ces deux derniers de lourdes
plusieurs-de
leurs
du village
de Yalalapi,
du passage
pertes
femmes et qui
le haut Oyapock peu après. Lors
prati-
croissante
cas ; la monopolisation
et en deux temps défirent
sans doute
mouches dont
: l'importance
surprise
au-
un troc
ne soient
du groupe
dans le premier
sont
Les causes rapportées
cachant
se passa
un grand
les
prétextes
avec à leur
fut
bravement.
les hostilités
qué de façon
chamanistique
je ne sais
Les évènements
jourd'hui
aussi
la même femme.
De Waseylr, chef
lui
de CREVAUK, en 1878, la pacification
- 334
de la région
semblait
(1) , et même si ce voyageur
totale
on peut déduire
l'ensemble
des communautés,
des grands
chefs dont la figure
lement
reprenait
dernier
descendant
rapports
avec les émigrés
qu'avec
ses frères
dit
-
ses droits.
vient
d'être
atteint
de 1'Approuague
de la forêt.
qu'après
la tendance
le point
Les grands voyages
après
Pierre,
entretenait
de
plus
des Piriu
installé
en face du lieu
le plus
septentrional
1880, la situation
de CREVAUX et de COUDREAUn'y
le parcours
de plus
d'union
en plus
teurs
wayana,
trait
tion
détaillée
des communautés wayapi
entre
géographiques
de COIJDREAU,suffit
pendant
décennie.
cette
Il
fréquent
va à nouveau changer.
sont certainement
les deux cultures,
non plus.
en 1889-90, à partir
d'ailleurs
est aussi .
des données
important
de la période
précédente
ont déterminé
grations
ou de simples
déplacements
d'individus.
Cette
fut
favorable
entre
communautés s'ajoutent
ou des individus
des Kaikugian
des Kusari, et aparai.
appartenant
Il
est évident
des groupes
qui lui
déclare
Compte tenu du retard à l'une
locaux.
Aux guerres
avec des groupes
à des ethnies
: c'est
qu'une
situation
guerre
étrangères
évoquées plus
il
d'éclater
s'agit haut.
le cas
ou de colporteurs si variée
vient
des nouvelles,
des deux guerres
des mi-
des phénomènes de fusion
et des Apulakawakiï,
que "la
que les
destabilisation
wayana
va se refléter
dans la composition des nombreux groupes locaux : ------------------(1) Cependant il rapporte (1883, p. 99) la parole d'un Jari,
l'évolution
de rappeler
des conflits
aux transformations
La descrip-
à nous en montrer
très
pas
du pays par des colpor-
retombées
très
à l'iso-
par exemple,Jean
et les descendants
Son village,
la mort
par les Wayapi. Pourtant,
étrangers,
évoquée,
du chef Waninika,
Roche hion Père marque d'ailleurs
jamais
de sa relation
Dans le moyen fleuve,
de la famille
n'a pas visité
chef wayana du
dansle
certainement
bas du Yari". d'une
allusion
- 335
-
Dans le moyen Oyapock, sur le Saut Kumalawaiun François,
originaire
semble s'être
petit
groupe
en 1889, nous trouvons
local
dirigé
de la source de 1'Oyapock
éteint
par M+kula, ; ce petit
est installé
François
(Pal&a),
émigré du haut Oyapock vingt
haut encore,
à Mutusi,
c'est
Ka?iluwiyZ
du fleuve
jusque
principal
personnage
des émigrés
de l'hpprouague,
à la suite
d'évènements
en effet,
les gens de 1'Approuague
vient
personnage
ne tolérant Pierre
Petit
groupe
isolé
depuis
de leur
pas cette
et son frère
(cf.
groupe,
est traduit
en justice
qui plaide
l'incompétence
Ce jeune
du pouvoir
Asapo,
tribales
(COUDREAU, 1893, p. 300).
chefferie
pendant
Kaliluwiya
et François,
aon emprisonnement.
avec les
décennie,
quand le
chamane de mauvaise
réputation,
ou fait
Jean
puis relaxé
assassiner
grâce
française
Son fils
issu
En 1882 ou 1883
A la demande du chef Piriu
de la justice
le
chef,
définitivement
d'une
assassine
à Cayenne,
Plus
de son père Asapa
supra p. 130).
déjà plus
tôt.
qui va devenir
1905-1910.
ont fusionné
suzeraineté, Umalukct.
vers
le chef Uluwu?i,
ans plus
ou Pierre,
d'hériter
dramatiques
Wayapi du chef Jean Pierre principal
dit
rapidement.
Plus en amont, à Wiliitu, dit
installé
Gnongnon,
à Maître
à régler
KaliluwiyZi
Aimé Belon les
affaires
récupère.la
Avec les personnages
ce sont de nouvelles
il
chefferies
Asapo,
puis
qui apparaissent
dans 1'0yapock.
ailleurs
des plus
du pays wayapi-puku l'bpprouague (Norak)
La population
des groupes
composites-:
émigrés
; descendants
Jusque vers
récents
de 1'0yapock
1910, ils
est par
du haut Oyapock et même
des émigrés de Waninika
et du bas Oyapock rattachés
et Piriu.
locaux
; gens de
aux anciennes
ethnies
Nouragues
bénéficieront
d'apports
incessants sans
de Wayzpi du centre
et du sud, attirés
par les objets
européens,
pouvoir
de puissants
locaux.
le plus
constituer
groupes
Ainsi
important,
- 336
celui
de Ka?il&wiya
jamais
excéder
qui connut
quatre
-
localisations
perpétré
par COUDREAUqui,
géographiquesisur
le chef François.
permit
une richesse
d'acquérir
considérable, il
le WascypS ?I ; celui
1
locaux
de Salui
du Kuluapi)
vement
isolé
le nord-ouest'sur Les autres
Yakami et Malakaya,étaient Mapali
(haut
cours
fusionneront locaux
groupes
principaux
qui représente
: celui
; celui
à peine
70 personnes.
des chefs
Au cours
au modèle de l'endogamie
en paire
des villages.
Kaub
sur le haut
sont
et Akala
sur
Oyapock et le
et de AlipGp>k>,
relati-
par COUDREAU,jcomme récents
et de Wila
sur le Kouc vers
c'est
celui
le plus
ils
pour former
les
stable
avoir
été de courte
durée.
En 1878
en effet,
jeune
chef,
était
localisé
sur le Pilawili
tandis
d'origine
kusari,
était
installé
émigré
de 1'Inipuku
via
la rivière
trois
et Tapi?i
par une association semble,
de son
ce dernier, que Kaul&
au nord sur l'%pis?,
Mitaka.Au
les
et correspondant
et d'Akala
côté,
plus
suivront,
Salui
tempérée
de Kaul&
de la rivière
1920. Parmi
des chefs
villageoise
L'association
issus
des années qui
d'Alipipoks
le noyau géographiquement
le mieux
les Wayapi
le Waypskale.
que nous trouverons sus-nommés,
1890, la population
des eaux,
composées d'émigrés
de 1'Amapari).
importées,
En
de Wlla
leur
proportionnellement
communautés visitées
avec les villages
groupes
sur Ka'iluwiya,
réussi.
et de Tapi?i
(formateur vers
aurait
du partage
Tuwcle
A
de ses missions
européens
atteignait
Dans la région groupes
au cours
puis,‘surtout,
que Ka'iluwiyZi
en trois
été involontai-
des hommes. Sans les maladies
des Wayapi de 1'0yapock
regroupés
semble avoir
s'appuyant,
en objets
et donc d'attirer
est vraisemblable
totale
ans ne dùt x
35 habitants. Ce mouvement hémorragique
rement
en quinze
alors
, chef après
moment du passage
de
avoir
- 337
COUDREAU (1889-90),
Kaul~
-
commencera une installation
(COUDREAU, 1893, p. 431),
mais changera
sur le moyen Ipis'I
où il
mourra
Celui-ci
émigrera
sur le moyen Oyapock chez Ka'iluwiya,
pendant
quelque
Une partie
en passant
ses descendants
avec les
autres
avec les restera
survivraient
groupes
Il
nautés
de cette
région,
est certain
ont,
sur ce point,
Kaluni
formatticee
avait
région
évidemment
demment..Si
COUDREAUfait
p. 3681, il
ne semble cependant
après
son passage,
d'ailleurs
vers
le haut
sont relativement
nombreux
parmi
groupes
actuellement,et
locaux
Des autres pratiquement
est
récentes
qu'il
précé-
_
(1893,
Une décennie visita
émigra
Mis?.
sans doute
désormais
des villageois
de cette
nous les
avons rencontrés
.,
région
contemporains.
Wayapi-puku
de cette
sinon
que leur
haut Oyapock était
totale
en 1890, et ce, depuis
parler
personnes.
évoquées
la portée.
rien,
COUDREAUentend
(Agaiouare)
guerres
selon
de la Mapari
les Waygpi descendants
les divers
les
de la population
une zone déserte,
zone qu'il
à moins de‘30
à ces hostilités
et le moyen Oyapock,
Si le-bassin
La seule
Yakamiwa
se réduisent
pas en mesurer
reste
des commu-
Au moment de son voyage,
pour causes
allusion
l'ultime
le
que ses informateurs
(Caroni),
de l'llmapari.
les deux communautés de cette La dépopulation
la plupart
de silence.
(Mapari),
dans la région
la situation
délibérée
et Mapali
gens du haut Oyapock.
ou Wayapi-puku,
une volonté des rivières
mais entretiendra
refusant
parce
est celle
Posisi.
actuellement,
certainement
parcourt
à son fils
cependant
que COUDREAUignore
très
s'installera
wayapi.
Chez les Waygpi du sud est mal connue.
puisqu'il
la chefferie
des relations
de la cormnunauté KaulF-P3sisi
de l'Zp&sî'où contact
temps encore
d'avis,
chez Kaliluwiyá
scission
des "Calayouas"
d'avec
à l'est
époque, les
je ne sais
gens du Kouc et .du
une décennie du Jari
au moins.
mais ne cherche
pas
à les visiter en fait
par cette
voie.
des Mayapi-puku
Il
vraisemblable
démographique
bonne,
stable.
on peut déduire
d'ensemble
que j'ajoute
de 500 personnes
pour l'ensemble Cette
une période villages
fin
c'est
d'hésitation.
La faiblesse.de
à un isolement
des groupements
vraiment
de groupes
voir,
des tentatives
ainsi
tour
à tour
force
lages,
et force
nent,
ils
de stabilisation de dispersion
donnent
unité
la population
contraint
par secteurs
géographiques,
aient
jouent
par la circulation
On ne peut pas
Exploration un rôle
et
essentiel
de certains
des hommes qu'ils
négativement Des maladies
les maladies et obliger
pulmonaires
importées
amenées par la mission
en être
la cause
L'épidémie
affecté
un nombre considérable
semble avoir
causé en particulier
vont,
les Waygpi à renoncer
de COUDREAUpourraient
avoir
les
comme nous venons de le
été faites.
dit,
pour les Wayapi,
: vilentraî-
la clé de l'époque.
intervenir
relative.
de près
été,
par l'enrichissement
'Flalheureusement, de plus,
être
semble avoir
dominants , quoique,
que je l'ai
peut
de
du XIXe siècle.
de communautés solidaires.
pour y parvenir
commerce intertribal,
identique
à la fin
Pourtant,
relatif.
nous retrouvons parler
de l'ethnie
une
des données globales
donc à une estimation
du XIXe siècle
1885-
du moyen Oyapock,
à partir
Nous arrivons
que, vers
sans être
.COUDREAUpour le haut Oyapock et le Kouc. Un chiffre avancé pour les Wayzpi-puku.
s'agissait
des Wayapi était,
Aux 70 habitants
de 200 personnes
qu'il
Karapanatg.
ce qui précède,
1890, la situation
estimation
est très
de la rivière
De tout
relativement
-
338
une fois à leur de 1891
(COUDREAU, 1893, p. 505 et p. 525).
la mort de plusieurs
chefs,
de villages dont Wila.
et
- 339 A cette
situation
nouvelle
agression
d'après
le nom des protagonistes
1895, au plus
extérieure
tard vers
1905. Il
et Français
étaient
alors
prouve
cherchant
(à l'époque
un peu le Wayana. Les noms déformés
indices
la tradition
: si le dernier
orale
de trois
a retenus
est un sobriquet
wayapi,
que furent
j'incline
à penser
que leur
fuite
vers
du Lawa de 1888 ou-mieux
peut-être
les vieux
guyanais.
Ayant ils
chez les Wayâipi du Kouc, ils
rançonnèrent
le Jari.
Cet évènement mineur,
est
conscience
d'une
noire
faiblesse
comme disent crime
et
Arrivés puis
s'emparèrent
en deux temps, un seul rescapé venant
par la dispersion,
de la dynamique
la période
aux ruées
étant
parvenu
s'ajouter
aux épidémies,
l'isolement,
donc l'af-
désastreux.
Caractérisé
siècle
des intrus,
aient répété ces exactions dans un second
à descendre
faiblissement
Pase
dans la forêt. les villageois,
exterminés
psychologique
Siling,
sans doute commis quelque
furent
. eut un effet
parlaient
de 1900. Ces hommes
des "maraudeurs"
ils
village,
car ils
ne sont que de faibles f\ le premier est à conso-
de 1'Inini
s'enfoncèrent
femmes. Après qu'ils
eux,
ces Noirs
la ou les nationalités
à celle
de placers,
poursuivis par la justice,
de plusieurs
Wayspi
à la justice
est sans doute à rattacher
des voleurs
mineurs
d'entre
wayapi
Quelles
furent
à échapper
Guyane hollandaise),
nance anglo-saxone.
l'or
entre
du Kouc ci> . Selon les Wayapi,
dans la région de Surinam
et MitefprAque
que les relations
nulles.
Un groupe de Noirs
venir
de Guyane. L'évènement,
peut être daté au plus tôt vers /4 laissé aucune trace dans les archives
n'a
secondairement,
devaient
fois-ci
wayapi
ce qui,
parvint
vint s'ajouter une
catastrophique
venue cette
françaises,
EranFaise
-
d'alliance
de l'ethnie trop
et d'échange,
le début
du XXe
wayapi. Chaque communauté avait
grande pour tenter
de s'accroître
aux
dépens des autres. Nos informateurs les plus âgés, Mis>, Awala, Pina, -- -------__----------------------(])Leur itinéraire exact dut être 1'0yapock et le Knluapi. Ils ne semblent pas avoir visité les villages du WasEyp"t? f ni ceux de la source de l'oyapock.
,
- 340
nous disent tandis
qu'alors
les villages
que les habitations,
pour protéger
des félins
à un point
tel
tallées
dans les
habitations
une place
pour danser.
de repli,
préjudiciable
riences
de contacts
tinction
physique
entre
Emerillon p.
est
femmes et les
enfants.
La vie
sociale
était
jarres,
étaient
ins-
auges à cachiri,
ne fait
pourtant
les
contribua Signalons
et simple. l'objet
d'actives
trouvé
en ce lieu
étaient
que cette
mais tirée à sauver
faites
assistance
attitude
des expé-
l'ethnie
que la région
prospections
exploitation
là pour le prouver
pas de doute
culturelle,
du XIXe siècle,
mais au contraire
dans la forêt,
pilotis,
à la richesse
les Wayapi n'auraient
enserrés
et que bien peu de communautés possédaient
Il
pure
petits, sur leurs
que les
1910 et 1940 fut
taire,
étaient
haut-perchées les
réduite
-
de l'ex-
du moyen Oyapock
aurifères
et que
ni matérielle
et maladies.
Le
(HURAlJLT,.l963,
p.
ni sani-
cas bien connu des
140 ; DEMAN, 1977,
12-13). J'ai
aujourd'hui
époque que les Wayapi, le plus
faible
précédente,
pris
les
cette
atteignent
leur
chiffre
ensemble,
En dépit
d'apports
venus des sources
à la période
deux groupes
locaux
de 1'0yapockjdirigés
par les
ne doivent
au début
du siècle
épidémies
du XIXe siècle
de Sapat3
pas excéder
étaient
se divisèrent
seul
respectivement
ensuite et celle
de l'oyapock,
formé qu'un
semble moins mauvaise
de Alamasisi,
sur le Waseypl"i
très
groupe
chefs
50 personnes.
la situation
sous la chefferie
une des deux sources
deux chefs
vers
dans leur
A la source,
sent n'avoir
que c'est
de population.
S"atZ et Walapa,
celle
la conviction
le fils
en trois
de Ilu?ay
proches
local
les
survivants
des
communautés
du frère
:
sur la Salamandre,
géographiquement,
en relations
; réunis
parais-
constantes.
d'Alamasisi
Leurs
et son
- 341 -
propre
fils.
La troisième
pouvoir
une famille
de maintenir jusqu'à
communauté,
d'origine
la cohésion
de Pila,
dont le rôle
des groupes
locaux
voit
arriver
au
dynamique
permettra
du haut Oyapock,
et ce
nos jours. Les trois
cours
Aparai
celle
d'eau
au coeur
ne recevant du Jari.
communautés,
installées
sur de minuscules
repliées
sur elles-mêmes,
de La forêtsvivaient
que de loin
Numériquement
en loin
la visite
faibles,
elles
d'un
colporteur
ne dépassaient
wayana venu
sans doute pas l'O0
personnes. Sur le haut repli.
Dans le haut de la rivière,
du chef Mulu,
fils
en plusieurs
communautés,que
devait
totaliser
penser
cependant
isolés
totale
oscillant
Ce groupe
nous n'avons
rien
est regroupée
autour
sans doute
divisé
local,
pu identifier
pour cette
que, dans cette
maintenaient entre
avec sûreté,
leurs
comme le seuil
Vers
1920, l'i‘solement
Sapsts
du fleuve.
de la source
par la mort de Sa%, plus
vingt
C'est
bas atteint
de certains
plusieurs
donc une population
que j'avancerai
le plus
On
groupes
pour
1915-i920.
par les Waygpi.
devient
total.
Sa& du moyen Oyapock rompt avec le chef Le règlement
tué par magie
Pendant
de dispersion,
effectifs.
ce chiffre
le chef
époque des WayZ$pi-puku.
situation
420 et 450 personnes
En 1915, par exemple,
visiteront
de
70 personnes.
villages
Je considère
la même situation
la population
du chef Yakami.
Je ne sais peut
Kouc, on observe
ans.
interposée.
de leur
conflit
se terminera
Les deux groupes
ne se
- 342
un cloisonnement
Chez les Wayapi centraux, visite
de loin
en loin
que par la médisance,
d'un
colporteur
un lien
certain.
Le tableau que, parmi
les
trois
groupes
et du Kouc, il
n'y
eut point
Leurs relations
paraissent,
un constant
balancement
d'hostilité,
ces dernières
qui prédomine,
de la vie
sociale,
moins net s'instaure,
wayana assurant,
de succession
de scission d'après
des chefferies
entre
des phases d'alliance
se concrétisant
tandis
que l'association
en particulier
qui sont associés ; sur les
et Kapasi Il
est aussi
tiers
certain
du pays wayapi
à travers
le chamanisme.
c'est
l'endogamie
villa-
par paire
permet
le maintien
que l'isolement
de ApiyDk3
ceux des frères
de l'oyapock,
de ces trois
favorise
le maintien
de la stabilité
un léger
essor.
C'est
gistre
1930-35,
contre
170 vers
et Ygw?
ceux de Sapotr, et de Pi3a.
total
et peut-être vers
recueillis,
les festivités.
; sur le Pilawili,
sources
mariages.
et des phases
uniquement
du XIXe siècle,
néanmoins
du Pilawili
témoignages
Sur le Kouc, ce sont les villages Mas513
montre
et même quelques
les divers
la
ne serait-ce
de la source de l'oyapock,
Comme à la fin geoise
-
un total
secteurs
fores-
démographique
de 190 personnes
que j'enre-
les années 1915 pour l'ensemble
des Wayapi centraux. Dans le moyen Oyapock, beaucoup
plus mauvaise.
en 1927 par le Major
Les rapports
la situation
des missions
BOANERGESLOPES DE SOUZA et,
montrent
les Wayapi divisés
en deux groupes
l'autre
au confluent
du Yaroupi
chefs
de ces villages
étaient
et totalisant Malukawa
: l'un
est à cette
brésiliennes
époque
effectuées
en 1931, par P. MOURA installé
près de Camopi,
de 40 à 50 personnes.
et TZwZtZ, respectivement
fils
Les et
If I ’
Carte.14 Les
communautés 1915-1970
wayàpi
inconnus
- 344 -
petit-fils
du chef
Ka?iluwiyg.
Si T,?wgtZ
dans un isolement
relatif,
Malukawa
le milieu
créole,
puisque
SOUZA indique
que tupi
et travaillaient
qui fut
Mis4,
essaya
de maintenir
siens
vivaient
et les
qu'ils
le Wayapi qui rétablit
les contacts
entre
pleinement
cette
qu'à
ajoutait
une autre
de rhum s'en
de rose.
La seule
douanier
. qui contrôlait
ble
avoir
participé
quoiqu'il
soit
plutôt
témoins
de cette
aussi
représentation les
d'or
à l'exploitation
avant
et du haut
du Camopi.
totalement
isolés.
Oyapock qui aient
fréquenté
région
désertes
du Pilawili,rencontrent
venus par la source
n'avaient
en présence,
rendue
échanges Lors
frapp&
générosité dont
opérant de chasseurs
En dépit
des hostilités
peut-être
la visite
sem-
pas impliqué solennelle
des Waygpi-puku,
les
des Waygpisituation
Wayapi du Kouc 1945. C'est
vers
les
sources
wayapi-puku du XIXe siècle parents
est alors
des deux
lancée
la réciprocité
par les est
se multiplient. de ces contacts,
par la prestance
et par l'autorité
la chefferie
Il
sur leur
après
un grouoe
une invitation
Après
leur
de Uluali,
de 1'Inipuku.
gens d'lllualir.
furent
Les connaissances des rares
et les
le
dans la mémoire des
essentiellement
en 1944 que des chasseurs
groupes
était
des Wayapi de la région,
1949,viennent
d'ailleurs,
de bois
dans la région
demeuré comme un médiateur
en effet
qui,
112).
époque.
encore
et vers
p.
créole
et précise
Plus mal connue est pour moi la situation puku > alors
bien
d'essence
des placers
dans
gens du haut
situation
administrative
sorties
aussi
de rhum (1955,
et gens du bas en 1935,confirme la distillerie
plongés
parlaient
pour une distillerie
son groupe
remontait
les Wayapi du haut Oyapock
de leurs
freres
de la forêt,
de leurs
chefs , en particulier
sans doute
aux années
1920.
Par leur de Taws? a,
- 345
Il puku ont, ment,
en relation
pour le groupe Kumakalg
constante.
de 1'Inipuku
quelques
du Kalapanati.
grandes
et de Tawa?a. d'Uluali:
Les contacts
: cette
seule
de la part
jeune
très
existé,
comme celle
de Tu$
avec les groupes
locaux
la mort
fille
avoir entretenus
à M~yu, de la communauté de Yaw'il,
mariée
On voit
très
bienkdans
car,
mariages
conclus
guerre une fois
de revanche.
Ils
décennies,
encore
n'auront
la période
pas le temps d'en
d'isolemen~somme
va s'achever
après
des données démographiques 250 personnes
vers
de 480 personnes
1935-40,
les contacts
Sapjta
qui ouvrirent
l'ensemble
du fleuve.
les
ce qui
porte
les
sources
renoués
par un
>, ils
françaises
1935 pour
époque.
entre
D'abord
toute
actuelles,
pour cette
(?Cs?,
de Wayapi venus de la source
contrôlant
stables.
de
groupe
de Maripa
plus
envisager
à nouveau.
tratif
les
pouvaient
1935 et 1944
par les autorités
et favorise
à la même époque furent
et le moyen Oyapock se multiplient
encouragés
l'isole-
isolées
avoisiner
Entre
paranoïa
point
montre
des Waya"pi centraux.
à plus
ce cas, à quel
puisqu'il
l'ensemble
de l'ethnie
à de la malveillance
est exemplaire
de plus,
Au regard
de Yaliki,
à son père
une certaine
le cas des Wayapi-puku
devaient
dispersé,
fille,
des deux dernières
le total
habitat
; et Apisalu
après
bénéfique,
Wayapi-puku
En dépit
des Wayapi.
la vieille là
Felicio)
d'un
de
se distendirent
que des communautés totalement
arriver
(rio
étroits
ment des communautés entretient
pratiquer
ont pour nom Kawu
de 1'Amapari
croire
tout,
chefs
qu'actuelle-
pour le groupe
laissa
Par dessus
locaux
cité,
ce qui
D'autres
que les Wayapi-
déjà
en forêt,
conflits.
certain,
Les principaux
communautés semblent
et du Pilawili
de Taw&Ta
sinon
; Taw ETa,
.; Tup?i pour le groupe
pour le groupe
'mourut
est vraisemblable,
époque , peu ou prou les mêmes groupes
à cette
tous
-
furent
ensuite
le poste
adminis-
Leur but était
- 346
essentiellement
le regroupement
(HECKENROTH, 1939, p. 268), puissante
du nouveau
des aayâ'pi
s'appuyant
En 1939, le groupe
de GitZ brève
et celui
période
en ce lieu,
les
passant
La baisse
démographique
dans cette
zone
amazonien, d'une
famille
et son oncle
Maluka,
plus
certains
aspects
à la tentative
permanente
entre
favorisa
quelque
peu ces
le vieux
village
paternel
et de l'oyapock.
quatre
vivants
du village
françaises
1946 et 1949)un regroupement \ Kwam%"a, sur le haut Oyapock,
des trois
pour ne plus d'origine
former aparai,
qui
à l'influence
groupe
avec le
chef
suivra, française,
d'une
tout
Cette
les
ainsi
en deux points
par 1'Administration
wayapi,
et ne tomba jamais Arrivés
sut rester
dans les
travers
à ce point
de l'histoire
de nos recherches
ethnographiques.
gique,
présenter à partir
de souligner
française,
contemporaine,
comme un cliché
créés
important
sur la situation
je préfère
sous
Pierre
Yakanali
celle
de la réalité
en en acceptant opposée
par Eugène Inâmu
un équilibre éloignés
qu'Eugène,
entre du pays encouragé
un authentique Pierre
Louis
wayapi,
que nous avons cotoyée
Sortant
la situation
d'un
opposera
résistance
communauté forte de maintenir
d'abord
local
le chef Pierre
et sanitaires.
de constitution
est d'ailleurs
et Uluali,
qu'un
l'avantage
wayaZpi. Il
groupes
connu sous le surnom de Caïman.
technologiques
dynamiques
aux gens de Uluali. missions
dans le moyen Oyapock,eut deux pôles
Après une
de SapDt3 émigrèrent
aux nombreuses
Dans la ,décennie une résistance
sur la personnalité
du Takw&i-
consécutive
amena, entre
la direction
de Sapsto
fils
de Camopi
Eugène IGïmu.
la direction
en deux communautés,
sur le versant
pour ce faire
se divisa
du confluent
sur le moyen Oyapock,
locaux
dans la région
chef du moyen Oyapock,
En 1936, la mort desseins.
-
par exemple.
nous débouchons au cours
de la reconstitution des vingt-cinq
sociologique
dernières actuelle.
chef
chronoloannées
- 347
-
VI SITUATION
Au cours
ACTUELLE
des trois
(1940-1975)
dernières
décennies,
ont vu apparaître
deux facteurs
essentiels
de la vie
le administratif
et l'assistance
sanitaire.
L'apparition
un certain
décalage
chronologique
en fonction
les Wayapi
politique
: le contrô-
s'est
de l'isolement
faite
avec
des sous-
groupes. 1) INSTALLATION DU CONTROLEADMINISTRATIF ET DE L'ASSISTANCE En 1940, les Brésiliens Service
de Protection
attirer
Wayãpi et Emerillon.
près de ce poste soixante.
qui
des Indiens
(S.P.I.)
Seul un groupe
se maintiendra
jusque
créent
un premier
SANITAIRE poste
du
sur le moyen Oyapock pour emerillon vers
s'installera
le début
des années
- 348
-
En 1947, les Français, l'Inini(,créent
le poste
de gendarmes
qui , jusqu'à
en pays indien.
de Camopi OU sera installée
le premier
un premier
temps,
la totalité
des Waygpi.
groupes
signe
d'une
politique
les détenteurs
La dynamique
du Maroni)
de la France.
eurent
des groupes
l'accès
populations
indigéniste
de
une succession
et filtreront
pour les
de ce poste
du Territoire
toute
contrôleront
nos jours,
Avec Camopi (et Maripasoula
apparaît
et les
dans le cadre
Dans
pour but d'attirer
locaux
du haut Oyapock et du Kouc restèrent
sut leur
isolés
résister
jusque
vers
1956. A cette
date,
de Camopi et les missions Brésilienne)
accentuent
les Français.
C'est
de brousse
sout ouverts
français. Créole
font
hydrologiques le contact
également
intermittentes
(Commission
des villages
à cette
des gendarmes
de Frontières
Franco-
du haut Oyapock avec
époque qu'une
école
et un dispensaire
à Camopi.
En 1967, la francisation
des "populations
tribales"
du territoire
de 1'Inini
(qui
est rattaché
au dépar-
des Wayapi et des Emerillon,
entre
autres,
des citoyens
Après
le bref
passage
et la suppression tement)
les missions
Une commune est créée à la mairie,
maire
et
à Camopi.
conseillers
municipaux
sont,
d'un
dès 1970,
Wayapi et Emerillon. En 1967, l'Armée
de l'Air
brésilienne
d'aviation
stratégique
sur le .Tari,au
village
De nombreux
Amérindiens
de la région
participent
'En 1971, un poste et une école
bilingue
sont
itistallés
ouvre
une piste
wayana de Molokopata. aux travaux.
émetteur-récepteur,
une infirmerie
dans le haut
à Trois
Oyapock,
Sauts.
- 34:s -
En 1973, les Wayapi-puku construction
de la route
(Organisme
brésilien
et un dispensaire
Psrimétrale
de tutelle
nord
menacés par la
sont contactés
par la FUNAI
des Amérindiens).
Un poste
d'assistance
sont créés. En 1978, un poste
le Jari
de l'Amapari,
à Molokopata
pour
d'assistance
FUNAI est ouvert
sur
partie
de
les Wayapi du Kouc.
2) SITUATION DES GROUPESLOCAUX Cette l'évolution
récente
et tableau
4 p. 352.
situation
est en grande
que nous venons
de résumer
Les groupes sont dûs au regroupement amont entre pression
locaux
récent
des villages
de l'administration
et de la mort du chef Eugène In&u Les groupes pour le premier deux villages population
d'une
de plusieurs groupe
membres s'est
4 a émigré
de la communauté,
local
regroupée
D'abord essaie
(gendarmerie)
une force
contraire.
Sauts,sont
composés;
issue
en 1967 de
qui regroupait
en quatre
.temps,
l'ancienne
1967,
d'ordre
sanitaire
en particulier
après
dispersé
dans les
de se reconstituer
sous la direction
au compte de la
du Kouc et du Kuluapi
pour des raisons
hommes adultes.
3, le groupe
stable
en
; pour le second de deux
près du confluent
et 1972, essentiellement la survie
de Trois
près du Saut %tus%say,
Ce groupe
immédiatement
locale
qui représentait
population
15, p. 350
de Camopi (1 et 2)
installés
française
du haut Oyapock et du Pilawili
carte
est à mettre
3 et 4,dits .
importante
localisés
communautés installées
mettaient
de la région
1947 et 1960. Ce regroupement
arbitraire
(cf.
le produit
du chef
au Brésil. 1969, 1970
qui comprole décès
deux villages
et une partie Pina.
du de ses
Carte.15 A %
: Ancienne
: Centre
A4 :Village : Village 0
e-s L-2 .. . . . :....:
fl
: Aire : Aire
:Situation
actuelle
des
commt%%és
waygpi
communauté
odministrotif
Francois
WcyOpi (chiffre
ou
de renvoi
Poste
FuNA~
eux groupes
emerillon de ~arcaurs
actuelle
de ~orcours récemment Mouvements de population
des
Wayapi
abondcnnée
“Brésilien’.
locaux)
- 351
Le groupe Indien
Aparai
la fin
des années cinquante.
vers
5 est
issu
personnel
Installé
de Sarapo,
migration.
Invité
d'aviation
au village
se déplaça
momentanément
La situation
sanitaire
éclata
par la Funai
française.
en aval
Les autres
en Guyane française,
soit
Sauts
(groupe
ait
(groupe
éprouvé
durant
les années
toute
à la construction
d'une
sur le haut
Jari,
piste Sarapo
AparaifWayapi-puku.'
Sarapo,
avec des
puis
revint
au village
après une migration
vers
la Guyane
émigrèrent
la conrmunauté
eux aussi,
avec le chef Pina,
par la source se fixant
chef Roger Ramala),
6 de 1'Inipuku
de trois
par les 1965-70.
contacts
locaux
l'ethnie
anciens
wayapi,
D. TILRIN-GALLOIS,
les Wayapi-puku,
avec les Brésilien:
communautés reliées
dans le bassin
de très
ils
a constitué,
Selon D. TILKIN-GAJAOIS,
Les groupes
s'agit
joué dans cette
alors,
soit
à Camopi
jusqu'à
une date
1, chez le chef Norbert!.Tiyu).
durement
Il
semble
hommes adultes.
récente, le coeur de ce que j'appelle
groupes
Il
dégradée,
3, chez le
Le groupe
constitué
reçut
rapidement
Wayapi-puku
de l'oyapock, à Trois
chamane réputé,
à Yasi)rni-,
de' ses habitants
ce village
de 1'Inipuku.
très
Sarapo,
du Eouc vers
venus du bassin
avec sa communauté mixte
se déplaça
wayana déserté
dans la région
Wayana de Molokopata
s'étant
du chef
sur le Pilawili,
à aider
dès le décès de plusieurs
Wayapi-puku,
de la famille
venu. se fixer
du moyen Jari,
1965 de nombreux Wayâ'pi-Puku
que le poids
-
du Rarapanaty, probablement
signalés
déjà
étaient
installés
il
avoir
est actuellement forestiers.
récemment affluent.& les
semble
été
sur le Kouc et le Jari,
par des chemins
7 et 8 formaient
groupes,
Il
encore
a-
bas Inipukm. plus
stables
de
par ADAM DE BADVE en 1832, D'après sur des terres
très
giboyeuses,
. I
.
.
352
-
-
Selon notre 1'Igarapé
de la Funai,
le second
de l'Amapari),
(1975)
chercheurs
de diamants
'le
cas connu d'hostilité
dernier
importante?
ou vécurent
selon
en deux villages
le premier(l973)
Cet épisode
sur
à la demande avec des
constitue,
signalons-le,
armée chez. les Wayapi. 9 enfin,
semble être
nos informateurs
dans cette
ont dû se déplacer
après une phase d'hostilité
(garimpeiros).
Le groupe plus
ces groupes
collègue,
da Onça (bassin
-
353
région
il
Sisiwa
le reste
d'une
population
et TzJ%J%. qui visitèrent
y a une quinzaine
d'années.
Les groupes.
7, 8 et 9 sont aujourd‘hui
près du poste
Funai
rassemblés
de Mitiko.
3) DOMINATION OCCIDENTALE ET RENOUVEAU
1 en contact sont
est indeniable
avec les
Occtdentaux,
sous le contrô
e immédiat
En contre-partie,
si,
le plan
démographique,
et est très
puisque
décennies
(cf.
la situation
nous-mêmes,permet
tableau
d'estimer,
l'accroissement
total
artificiel,
pour'maintenir
1"endogamie
ou brésilienne. de l'oyapock,
stable
très
sur\
au Brésil
précis
que et
de 569
personnes
en 1978,
à près de cent
personnes
depuis
récents
.récupérés
villageoise
ont été,
été
sur neuf
dû à 0. TILKIN-GALLOIS
pour un total
pleinement
tant
a été négatif
semble être
Le recensement
4, p. 152),
de l'ethnie
locaux
française
le contact
actuelle
Les regroupements caractère
groupes
jamais
1940-50 pour le bassin
du Kouc-Amapari,
bonne en Guyane française.
nous présentons
cinq
des administrations
dans les
et 1965-75 pour le bassin
que les ETayapi n'ont
en dépit
1950.
de leur
par les Wayapi qui en profitent
tempérée
par les relations
par paire.
- 354 L'assistance
sanitaire,
le danger chères
de son côté,
des épidémies , permet
aux Wayapi,
-
sociale
que la forêt
en théorie
historique
entre
de leurs
mouvements,
du centre
et Wayapi du sud (Wayapi-puku),
entre
la France
d'ailleurs
parfois
et le Brésil
d'achat
au Brésil
rentes
en ce qui concerne
pratique
les
encourage
charge,
sans malheureusement
de leurs
produits.
reste,
produits
les Wayapi libres
renforcée
à celle
des pouvoirs
(liée
: tandis
un écoulement
En dernier
lieu,
l'atout
économique
en fait,
sa maîtrise
Ces choix,
le plaisir
parcourir
la forêt
que la France
les Waygpi à une saine
aussi
diffé-
à une arrière-pensée
permettre
pragmatismaaujourd'hui
français,
la scission.
leur
au cours
par la fron-
à la base d'assistances
parfaite
prise
en
satisfaisant
de l'ensemble
du milieu
acquis
auprès
des Waygpi,
qu'un
comme par le passé,présidait
à leurs
choix.
de faire et de glisser
la fête,
contraires,
naturel. j'ai
des années passées
de donner
sur le fleuve,
et
insistent
du côté
occidentaux
Face à des tendances la conviction,
liée
de dons inconsidérés
le Brésil
de l'ethnie
économique
et en Guyane est aussi
une politique
électoraliste),
extravagantes
mesure
Wayapi du nord
se trouve
pour maintenir
La disparité
dans une large
; les deux administrations
à coups de fables
et de menaces du côté brésilien,
active.
laisse
ce qui
la séparation
plus
encore
par les
sur l'oyapock,
de communautés fortes,
reste
inviolée
tière
non-Indiens,
surtout
la reconstitution
et donc une vie Tandis
en éloignant,
et de rendre, sont aussi
leur
grand
de force.
-
355
-
CONCLUSION
Nous voici travers
la tradition
arrivés
au terme de cet itinéraire
Wayapi,
nous a conduit
pendant
longtemps
orale
qui,
à
de l'anthropologie
B
l'histoire. En effet, donner
des sociétés
sociale
du moment perçu
les'rapports a tenté
liant
une vision
récemment,
les hommes au milieu
d'introduire
le troisième
diachronie,
afin
contemporain
: la société,
de constituer
volet
la nature
c'est
sont
lisibles
avant
Amérindiens leurs
racines
d'autre
part,
tout
à deux niveaux d'Amazonie profondes,
naturel.
que doivent
part
le reflet
ces mêmes sociétés,
à l'écologie,
celui
travail de la
de l'ethnologue
et l'histoire.
apparemment
: d'une
a su
l'organisation
Le présent
du tryptique,
de ces trois
sur elles
sociale
en s'ouvrant
le champ d'observation
Les intéractions -car
en décrivant
cohérente,
et:, plus
l'anthropologie
composantes
se porter
fondamentales
nos observations-
contradictoires
chez les
les sociétés
actuelles
de celles
les ont précédées,
fruits
qui
de bouleversements
sont,
de par
post-coloniaux
- 356 -
et d'enracinement
sur des terres
comme largement
nouvelles.
de composante
du fait
vient
permanent
oblique
Il
Dans cette
entre
ne fait
devient
nature
culturellement
temps,
tendu
tous
leurs
à leur efforts
de la seule
illustrent
âme dans un passé dont -même s'il voire
s'agit
Haute-Guyane,
parfois
en fonction
est pour ainsi
d'une
histoire
société
dire
remontant
la dure réalité
des expériences
historiques
post-coloniales.
Cette
de l'expérience
7 Ce n'est
necessiterait
un ouvrage,
qui peuvent
fournir
Guyanes
(Coudreau,
Hurault,
1968;
nos enquêtes
Guyane française, 1. d'une concentration inter-villageois
d'axes
1972, Grenand,
font grande
état
propre
nous suggère
quelques
voire
qui réflexions
de recherches.
1958,
sur la côte
orales 1960,
recueillies
1961,
dans les
1971, De Goeje,
1926,
1948) ainsi
que dans l'intérieur
1948, que
de la
:
div,ersité
ethnique
dans les
le long des grands
sur des distances très
dans
est-elle
à une question
1972, Nimuendaju,
tant
du peuplement
2. de peuplements
elle
des traditions
1893, Frikel,
actuelles,
siècle,
de vivre
historique
de répondre
néanmoins
La plupart
son
à un phénomène commun aux Guyanes,
pas le lieu
autant
puisait
au XVIIIème
et sa raison
à l'Amazonie
les deux
"pré-colombienne"
seulement-
ou correspond-elle
d'éléments
parfaitement
du XIXème siècle
aux Wayapi,
en même
de la réalité
au début
dichotomie
et,
à partir
un peu comme si cette
la saveur
un va et
à la fois
pour constituer,
sociologique
c'est
et permet
passé amazonien
vivant
dit,
l'histoire,
que les Wayapi,
un noyau moderne solide,
Autrement
envisagées
médiatrice
hétérogènes,
niveaux.
être
et culture.
pas de doute
ancrés
doivent
perspective,d'ailleurs,
anthropologique,
parfaitement ayant
diverses,
temps anciens,
cours
d'eau,
avec
et de contacts
considérables.
importants,
de puissances
guérrières
et
- 357 -
d'organisation
politique
3. d'une clairement
différentes
période
de baisse
à la pénétration
gements de milieux
de ce que nous connaissons
demographique
européenne),
naturels,
enfin
(pas toujours
de migrations
de regroupements
actuellement.
mais souvent
tous azimuts, tendant
vers
liée
de chan-
les ethnies
contemporaines. La totalité
de ces traditions
Guyanes sont caractérisées c'est
à dire
croissante
et une tendance
à rendre
merveilleux
lointains.
au final,
cette
dont
le rôle
un rôle
politique
est bien
métaphysique
où plus
,A travers amérindienne sans doute volonté
de cette parce
autant
région
cours
(tant
concepts
de pouvoir
et à l'intégrité
passif,
ou encore
du milieu
est important
les
à qui
est assigné
- répétitive:
le même choc - une puissante démographique
catastrophique,
de notre
travail
et passe
des idéologies
rapports
individuels phi&okophique
à l'économie
occidenta*les
que les de l'univers),
de subsistance
diversifiée
naturel. lignea"montrent,
de multiplier
que je viens
de tenter
pour les Wayapi.
y a urgence
pour un tel
semble être
du moins je l'espère,
avec les
les reconstitutions
d'Amazonie
ancienne
d'Amazonie
la représentation
d'Amazonie
1'Amérindien
terres
chapitres
survivantes
Il
récente
de l'histoire
mais catégorique,
indéfectible
les plus
une histoire
répétitives
ont subi
concerne
dans le temps
moral.
de la réduction
Ces quelques il
simplement
des basses
en ce qui
que par un attachement
entre
s'enfonce
évènements
et une histoire
des différents
par un refus
successives
point
visible
ces tendances
en dépit
a été observée'au tout
opposition
les
des
de la chronologie
à mesure que l'on (mythique)
que ces sociétés
de survie,
de la région
par un phénomène de tassement
une imprécision
D'où,
orales
sorti
sociétés
méthodiques
à quel
amérindiennes du passé
travail
car si,fort
du long
tunnel
telle
celle
heureusement
de l'extinction
- 358 -
les
sociétés
amérindiennes
d'aujourd'hui
et de demain seront
plus
le fruit
de nouveaux
regroupements
inter-tribaux
nouveaux livres
moyens d'expression les
indispensables
à se pratiquer
et de luttes, connaissances
chez les Galibi
et redeviendra
sommes pas encore
de leur
et,
cherchant
probablement passé
tel
en de
puiser
dans les
que cela
commence
par exemple.
L'anthropologue-historien authenticité
vont
de plus
un témoin
là et la tâche
sera,
dès lors,
du temps qui passe.
qui nous reste
est
renvoyé
à sa propre
Mais nous n'en
immense...
ANNEXES
-
ahnexe
359
-
1
Origine
des
perroquet
clans
du
amazone
singe
sapajou
et
Cka?iimi%wZngô
du
et
.,
kulôi.mi~w%go)
Kamala Awala
-
C’était
-
C’était
mière
il
y
a
il
y a
longtemps longtemps,
apparition
me5
furent
sur
lors
la
enlevées
à cette
?
terre.
il
y
a
de
notre
pre-
Toutes
las
fem-
longtemps
: c’était
sans
femmes
?
bien
sans
fem-
cassave.
C’est
à ce
pour
travailler
époque-là.
c. . . 3 Kamala
-
Les
Awala
-
Désormais,
hommes
étaient
Ils
n’avaient
moment-là
qu’elles
le
: une
mes.
manioc
autre, Un
une jour,
revinrent
de
la
plus
de
partis d’,elles;
leurs
virent
paravant; la
s’éloignèrent
travaille
sur
un
repas,
peu
leurs
pas
ainsi
pour
les Ensuite,
et
pour
y
avait
de
la
cas-
les
hommes,
Les
leur
ser-
caesave.
Au-
avaient
servi
nous
dans les
de
intrigués,
subreptice-
observer: préparer
à
l’eau.
hommes,
revinrent les
avec
‘de
trempée
le
[. . . 1.
revinrent
dirent
leur
oassave
amazone
domestiques,
animaux
1”
ils
accompagné
Après
ment
”
animaux
les
et
chasser.
qu’il
faim
repas
sapajou,
travaillaient,
près et
leur
singe
perroquet
étaient
avons
de
de
qu’elles
“Nous
animaux,
et
de
femelle
viande
virent
bel
arrivèrent
femelle
eux,
ils
boire
étaient
pendant
hommes,
save.
désormais
ils
Wui notre
donc nour-
- 360
riture?”
se
Kamala
-
N’étaient-ce
Awala
-
C’étaient
roquet
-
demandaient-ils. pas leurs
était
veloppe
une
De les
femmes
femme le
leur
avec
du
manioc.
le
village:
rez
ce
nous
mangeons qui
et
vlop!
la
fit
la
dépouille
animales
lancèrent
au
: elle
amazone.
-
Et
les
perroquets
des
femmes?
-
C’est
ainsi
leurs
animaux
Kamala
-
Et
Awala
-
C’est
Ils
c’est
avec avec
e’urent
dance.
La
qu’avec
Kamala
-
Une
queue
-
Une
queue.
avaient
contenu.
Ainsi
des
singes
étaient
des
ce donc,
sapajous femmes.
étaient-ce
plusieurs
elles
égale-
hommes
qu’ils qu’ils
que
même
épou-
l’on
chose
nous nous
peut arriva
engendrèrent?
engendrèrent.
appeler avec
une les
descen-
sapajous
amazones. ces
queue.
Awala
perro-
domestiques.
ce
Mais une
bien,
vrai
que
que
elles
les
vrai
conservèrent
amazones,
Oui.
homsapajou
un eh
un
épousèrent
sèrent
les
ne
sapajous
ment
dans
kikS,kikO,kikO...
quet
hommes
hop!
devenue
dépauille,
dépouilles
dirent-elles,
vivre
loin.
était
devenu
hommes
prépa-
singe
c’était
singes
“Oui,
quand
L’autre
‘les
qui
dépouille:de
sapajou.
plusieurs
entrèrent
rentrer
pLpi...,
car
Awala
-
singe
les
virent
revenir
préparons.”
p-ipi,
que
hommes
vous
7”’
le
la
en-
hommes
allaient
enveloppes
une
et
donc
noua
Les
Kamala
les
que
ramas&rent
dans
meme. les
“C’est
bien
mes
per-
vivait de
?
Le
l’abattis
Alors
Elles leurs
qui
singe
vers
domestiques
domestiques.
cachette,
partir
dans
animaux
animaux
animale;
c’est
leurs
?
ex-femelles
singes
avaient
-
Kamala Awala
-
On
ne
-
Celles
rent. tié
de
réussit
dit.
qui
à
eurent
la
la on
ne
queue.
Ce
sont
ceux
de
nos
autres,
la de
leur
couper
queue
coupée
en
mouru-
coupa
donc
que
la
elles
qui
sont
ancêtres
qui
voilà
tombantes; Elles
sont
grand-père très
-
pas
Aux
origine fesses
361
nombreux
dit-on, mais
moià
1’
avaient
assurément
aussi,
Alasuka,
?
ce
les
que
l’on
à l’origine
de
ils
sont
des
Pemelles
de
sapa-
même
raison
que
cer-
à descendre
assurément
jous. C’est tains
de
nos
gland
de
leur
pour
ancêtres
la
décalottaient
si
bien
le
pénis.
femelles
Avec
les
de
. probleme,
n’y
eut
pas
pas
de
queue.C...l
de
perroquets,il
p uisqu’elles
n’avaient
recueilli
en
Sauts.
Transcriptioh
duction F . Grenend
mai
Ilipa
de .
1978
à Trois et
Paul
traet
de
-
annexe
362
2
Origine
de
C’est les
-
différente
clans
homme,
Yawapûks,
un
way”api
qui
a créé
Wayapi. Il
d’un
singe
était
atèle.
devenue
vers. une
Les
ciens
qui
resta
vers
qui
se sont
les
de
singe
stèle”
s’étaient temps
sont
à
longtemps, temps
pot
en
il
après,
terre,
transformèrent
longtemps
Quelque qui
un
qui
vers
a
Quelque comme
vers
fille,
y
ancêtres
et
ramassa
la
elle
avait
était
pleine
en
enfants,
des
/kwatatapuluks/,
peau
gonflé,
un
de
garr;on
et “an-
.
Un
jour,
dans
la
quelqu’un forêt.
accumuléa
dans
perdit
une
flèche
Yawapaks
ramassa
les
flèche
vermoulue,
la
après,
ils
devinrent
1’ origine
des
/wilapayalikake/,
Les
/ak&kiimiaw%ge/,
un
gargon
et
une
fille
“ancienne
flèche
vermoulue”.
singe
hurleur”,
sont
venus
de
la
“descendants
même
du
manière
que
les
ramassa
des
grosse
espèce
/kwataimiaw%ge/.
dans
un
vers.
Ils
tronc
descendants grosses
de
donnèrent du
Un
jour,
fromager
;
aux
fromager”,
qui
une
vers de
/kumakaimiZwZngs/,‘*les
sont
de
gros
hommes
et
de
femmes.
l’abattis
et
C’était
y
des
longtemps,
a le
chant
de
d’elles
lui
dit:
“Viens
avec
moi
mâle
vint
faire
un
mâle.
Le
soir,
le
la
femmes
entendirent
L’une
todaotylus. lage”.
c’était
naissance
Il à
Yawapûke
allèrent
grenouille
Lepau
vil-
1’ amour
-
avec
la
et,
deux
gras.
dans
son
hamac.
Celle-ci
mois
plus
tard,
elle
accoucha
d'un
aujourd'hui,
sont
gras
gens
ses
qui,
descendante:
cendants
de
la
ce
sont
grenouille
leurs
furent
règles
mises
enceintes après
l’autre.
fant;
la
seconde,
elle,
à
l'ano&re
son
Wopliae”.
la
dans
un
arbre
un
garcon
et
grande
et
dants
de
palmier
de
son
acajou. fille
minces.
Ce
l'arbre
aoajoui'.
et
que
l'on
première monde
bébé
vécut
Ces
vers
dont
Les
appelle
et
le
fut
"les
les
,
des-
vers Ils
et
un
aooouohè-
véritable
parmi
en-
Hoplias les
hommes;il
étaient
longs;
du
des
descendants
ils
donnèrent aujour>hui
"descendants "les
descehdants
recueillit
avait
été
donnèrent
naissance
sont
ancêtres
/mayuim&%w&ge/,
du
origine.
Yawapoks
les
vers
descen-
/wiliimiaw%gs/,
qui
pois-
sont
/kaisuimiaw%gs/,~lles
jour,
qui
dessendants
recueillit
même
aElles
poisson
/tasiimiZwEng.z/,
les
qui
rivière.
Yawapake
les
d’anaconda
costauds.
un
"les
jour,
sont
la
eut
au
la
cadavre
village.
petits
Le
Un
Uh
d’un
Hoplias,
Le
l'arbreTaohigalia';ont
cots
gros il
filles
poisson
/talE*iimi$wSngs/,
une
jeunes
un
rivière.
et
homme comme
à
des
t3actrisrr
enceinte,
/muluimisw&gc/,
deux
mit
Les
de
bientôt
pourtant
par
l’une
retourna
jour,
allèrent
rent
est
les
fut
Leptodactylus". Un
vaient
-
femme
Les
sont
363
"les
tu&
par
les
asti-
les
gens
à deux de
tous
descendants
bébés les
Wayana
de
l’ane-
avec
son
oonda”. Une chien
dans
alla
fut
un
village
enceinte
et et
recommença
et
accoucha
d'où
sont
issus
tous
du
chien",
que
l’on
grand-mère faisait
accoucha cette les
vivait l'amour
d'une fois
d'un
aussi/kaikugien/
-----c------m.------.
cl]
mot
karib
signifiant
la
même
avec
portée
/yawaimiaw%g&/,
appelle
seule
chose.
de
gargon
lui.
Un
chiots. et
d'une
"les descendants El3 .
jour, Elle fille
_
-
de
poisson
tu
des
des de
peaux tous
de les
jour,
Un
-
Yawapakz
conserva
des
peaux
jour
il
dit
à sa
femme:
"Entends-
pleurer
? Ce
sont
les
enfants
qui
viennent
poissony>.
Ces
deux
/walakupi/,
"peaux
Leporinus.
enfants
Un
364
enfants de
conté
sont
poisson
en
mai
les
ancêtres
Leporirius*y.
1974
à Trois
par
La
grand-mère
PEI&;
sur
le
-champ
son
suka.
par
Sauts traduit
PilsAla-
-
annexe
365
-
3
Identification
des
étant
à
animaux
l’origine
et
des
plantes
clans
animaux ---m--nom scientifique
nom f rangais
nom wayZpi
rouge
AloIi.atta Cebidae.
seniculus
Tinamus Tinamidae.
major
L.
akiki
singe
hurleur
in”amu
grand
t inamou
ka?i
sapajou
fauve
Cebue dae.
kUlE
amazone
meunière
Amazona Psittacidae.
farinosa
Bod.
kwate
singe
AteTes Cebidae.
pàniscus
L.
m%igZngZ
bourdon
Bombicidae, tères.
mûyu
anaconda
Eunectes Soidae.
murinus
mulu
grenouille
CSP.3
Léptodatitylus dactylus todactylidae.
pentàLaur.,Lep-
talc?&
poisson
Esp.
3
Hoplias mus Pell.,
maorophtalCharacidae,
walaku
poisson
Cspp.
yapakani
oiseau
spizaète
atèle
1
Gmelin,
apeila
L.,Cebi-
HyménopL.
tête de ségrégat couvrant plusieurs espèces des genres Leporinus et Schizodontopsie. Spizaetus ornatus Oaud. ,Accipitridae.
-
366
-
plantes ---v--kaisu
arbre
acajou
Cedrela Meliaceae.
kumaka
arbre
fromager
Ceiba pentandra Bombacacaae.
tasi
arbre
CSP. 1
Tachigalia Aubl.,
(jariictilata Caesalpinoidae.
wili
palmier
Csp.
3
[3actrls Rod.,
elëgcins Palmae.
wilapa
flèche, dire flèche
c’est roseau
à
à
odorata
Gyn&riuni àagitattuti Beauv. , Poaceae.
L., Gaertn.
Barb.
-
annexe
Il un
grand
voyage femme
Ils
ses
hommes..
arrivèrent
un
Le
sans
s’attarder
devant
seul
qui
n’écouta
sirent’et
se
beaucoup
de
chef
dit:
pas;
des
ne
mourut.
Les
sans pas
autres
beaucoup
de Il
tombe
pas
sur
quantité
de Les
rir.
mettre la
d’hommes
camarades Une
fois
Mais
ces
repas, Le d’y
raps
attachés
vous
vous
ferez
où
“On
va
passer
chapeaux,
le
il
y
“11,
faut
sai-
avait met-
piquer”. de
là
hurleurs
Tous
obéirent,
qu'il
reçut
alors les
chef
dit:
pour
Le
piqûres
la
où
et
il
qui
tombent
que
cela
sauf sur
“Un
crabes le
"Non, de
récalcitrants. se
mirent
va
le
y a des ne
vous
dernier.
tête
manger”.
mangèrent
hommes, :
ordonna
qu’ils
dit:
singes
des
oinqüante
attacher
chef
de
terminé,
refusèrent
chef
rivière
couvert
le
continuèrent.
le
fur-
fut
l’arbre
autres
une
des
environ
enavalant le
normalement, homme
il
arbre
La
le.fit
mou-
continuèrent. Le
quantaine
dit:
tête”.
déjections
autres
:
chef
déjections faut
quoi
obéir
comptait
grand
continukent. Le
arbres.
marcher dernier
Les
devant
un
de
lui.
faire
ne
devant
faut
/maniisï/,
voulut
partit
L’expédition
Le
sur
Chaussures,
qui
contre-forts
refermèrent
poissons
monde
chef
jour
“Il
ies
du
un
l’arbreY’.
k-rivé
dernier
autour
jadis
avec
.
voyage
y eut
à contre-forts.
tre
-
4
Le
aucune
367
et chef
ne
des dit:
couper
part
de
petits
poissons.
%On,
on
alourdis pas
une
très à peine comme
de
longue
leurs
repart”. par
tout
Dr, à grogner
cin-
différemment
étrangement on
Une
leur
suite”. liane
et
étaient-ils des
pécaris
à
-
lèvres la
blanches,
liane,
et
forêt.
Les
Les les
cinquante
autres
gros
déféquez,
les;
si
vous
sont
si
gros
le
dernier:
lui
tapa
bousiers,
de
chef
bien
le
énorme tête;
dormir
oiseau
grand
Le
de
venir
bec
empoisonné,
ne
dormir
ceux-ci
qui
a le
monstre
gardez
pas
Le
dernier
autres
se
ie
des
feuil-
tous
les
ceux-ci obgirent
sauf de
lui,
chef
dit:
près
*'Nous
le
cri
de
cra..."
Les
hommes
certains
lui
demandèrent
L'oiseau les
avec
alors
tout
et
y si
immédiatement.Les
accepta,
hommes
avec
mais, qui
transformèrent
en
Les
autres
dit:
"On
il
1'
lui
de
son
coucha;
la
variété
de
continuèrent. va
passer
il
là
/tukamayu/,mi-toucan,mi-anaconda
où .
dans
le
creux
de
son
arbre,
homme
désobéit
et
le
monstre
l'oiseau
chef Il
courlan. ainsi
le
courlan
il
en
chez
lui".
sortit
mourut.
de Les
gros
Gviter Le
dernier
de
s'en
son
autres Le
,
cra,
il
y
Ne
le
re-
mangerait'?.
VOLE
le
il
mangea.
Les
continu+ent.
ranger
de
et
chef
Le a
tombait
où
comme
s'approchant
"cra,
disperse. Le
Tous
mourut
eux.
et
se
déjections,mais
entendait
piqua
là
corps
vos
crier,
avec il
hurlèrent
pécari
la
attention
tueront."
Cn
pas
passer
feront
l'homme
soir
ibijau: de
alors dans
bien votre
bousier,
ici."
va
ils
pas, sur
la
allons
"On faites
vous
un
continuèrent.
lachèrent
s'enfuirent
protéger
viendront
autres
demandèrent
dit:
faites
qu'ils
sur
chef
pécaris
bousiers;
ne
ile
du
continuèrent.
insectes
vous
-
compagnons
Le a de
368
chef
dit:
Wn lui
Tous
obéirent,
trou
et
servir
mais
trous, homme
était pour
1% où pardon
sauf
1.;
piqua
va
Prenez
il
y
de
le
le
dé-
dernier;
avec
son
passer
là
où
tous
un
bâton
bec;
continuèrent. Wn
dit:
surtout,ne bien
se
passer
demander
coléoptères/suw%uw%/. leurs
va
faut
guider,
les
armé il
touchez
il
y pour
pas."
d'un
bâton,
mais
au
lieu
s'en
servit
pour
toucher
a
- 369
une
de
ces
dans
son
de
grosses
larves
monstrueuses:
trou.
Les
autres Le
patte
trous
et
une
jusque
de qu'un
un.
Le
homme je
caïman
sais
deux'*. caïman
si
cela
que
non,
encore pas
lui
demanda
ce
bien
retrouver
prendra". et
Très
rota;
à chaque
mauvais;
Arrivé
tout
près
et
l'homme
mauvais?"
sent
très
mauvais".
déposa
sur
le avait
retrouvé
tailla
des
flûtes;
du
caïman
avait dos
ses
camarades. Ils
gros que
avez
réduites; le
Le
animaux. vous
montra .
le
chef
Il
dit
celles-ci:
de
chemin,'
à
l'homme
Grand-père,
là
ca
ne
les
et
1' se
martin-pêcheur juché et
de
"Tous
les
sont
que
sur
retrouva.
y avait
vraies
de
Mais
était
il
sent
coup
bambous le
il
hommes:
rota ne
mécontent.
chemin
où
noir
grand
des
.-
répondait
Fii,
caiman,d'un
son
sont
cours
cela
quand
ce
tous
que
comment
tuer,
dit:“Eh
lyhomme
alla
1'
mer
caïman
yeux
à ses
et
le
continua
de
là,
la
demandait
coupa
arrivèrent
arriva
est-ce
s'en
chanta
les Il
l'habitude
voyez
chef
il
crevé noir.
et pays.
puis
presque
le
rive
son
noir
en
répondit: le
d'etan
compagnons,mais
caïman
rivage,
Alors
la
faisait
souvent,
du
petit-fils,
loin,
obligé
traverserons
il
entre
il
mes
fois,
"Mon
fut
qu>i'l
fois
y a
désobéit
tràs
il
à chaque
il
rainettes
dernier
. Enfin,
Le
nous
firentAils.
Là,
passât
dos
queue
sauter
mer.
m'y
homme
lui
la
comment
fois:
fit
de
où
guidez-vous Le
le
là grosses
bâton,
caïman
mon
aussitôt
passer très
pas."
côté
voudrais
noir
très
cela
votre
gros
sentait
une
de
touchez
sur
Ainsi
'le
las
noir "Je
monte
17cn va
monstrueuse
très
l'emporta
d'oie,
avec
ne
l'autre
dit:
ne
bien
mais
grenouille
tendre
dit:
patte
Toujours ,
elle continuèrent.
chef
rainettes
d'oie.
les
-
très
animaux des
espàces
espèces!'>
Et
successivement: vrai
tapir,
/miyalusu/,qui
.
le
vrai
agami,
/yakamiwasu/,qui
.
le
vrai
hocco,
/mitYwasu/,
.
la
vraie
.
le
vrai
biche,/sa?ûwasu/, cariacou,
/kaliakuwasu/,qui
était
un
était qui
était
qui
était
éléphant, un
nandou,
une
autruche,
une
girafe,
était
un
cheval.
*
-
Et "L'agami
que
une
fourmi!".
tous
ces
et
ils
les
hommes
animaux,
armés
mangèrent.
Puis
Ils cargot chef dernier C'est quille;
d'eau dit:
homme
cette
ne
désobéit
que eau
border
les
rivières
Déluge
qui
commençait.
ne
ce
leur
chef
là chef
où des
pas
frappa d'eau
voulait et
plaisantant:
tuer,
n'est
qu'
attaquèrent
de
leurs
couteaux
y
avait
un
continuèrent.
faut
et
beaucoup
en
de
seulemnt
ils
le il
dit
et
arrivèrent
monstrueux, 'Surtout,
alors
leur
l'habitude
Puis
les
chef
-
avez
VOUS
grands
le
370
escargots le
la se
pas
il
d'eau.
toucher!". de
à sortir
la
son de
s3arrêter,
recouvrit
Le
Mais
coquille
mit
es-
elle
le bâton.
la
CO-
fit
dé-
C'était
le
et
en
terre.
C...3
Conté
par
Alasuka
janvier
1972,
à Trois
Traduit
par
eux-mêmes.
Ilips Sauts,
-
annexe
371
-
.‘
5
Chant
Vous
arrivez,
Mais
d’où
venez-vous
Vous
arrivez
par
/pilau/
r
pilau; donc, notre
pilau
?
rivière.
Ils
se
rassemblent
pour
la
fraie,
les
Ils
se
rassemblent
pour
aller
où
?
Ils
se
mettent
en
ligne,
les
pileu,
Ils
se
mettent
en
ligne
pour
aller
Ils
entrent,
Par
le
Ils
entrent
saut
On donne On
leur
C’est
C’est
leur
à boire
mares.
la
plante
qui
est
les
pilau.
pilauC1’ 1 ‘écume
m’a
plante poison
demeure,
aux
boire
le
Qu’est-ce
les
/kumakayula/,
qui la
dans
pilau,
dans
fait
Qu’est-ce C’est
le5
pilau,
rendu
du
comme
bassin,
ça
parfumée
(23 qui
de
pêche
/salisali/
le
dangereux
plus
parfumés,
? m’a
fait ç33
ça, qui
pour
m’s
moi.
fait
?
ça.
C'est
le
Qui
vient
poison
de
- 372
-
pêche
/salisali/.
s'ajouter
aux
C'est/pilauluku/qui
Ils
se
Fpcttent
L’un
fjans
le
bassh,
ils
t3ac-s
le
grand
reniou,
Gin ~1%
vas
belle
Même
fond
de
On
au
les
pilau
vient
voit
?
s'ajouter
contre
se
l’autre
sb fmat%ent
les
peintures,
pilau,
rendu
Fa
comme
C'est
la
plante
parfumée,
C'est
le
poison
de
pêche
/salisali/,
C'est
le
poison
de
pêche
/kunami/
Ils
se
frottent,
Sur
le
banc
les de
se
?
c43 .
frottent,
le
bassin,
ils
se
frottent,
Dans
le
grand
remcu,
ils
sa
L'un
contre
les
pilau,
Ils
grcgnent,les
le
pilau,
pilau,
sable,ils
Oans
leur
piiau,
l'eau
quim'a
Clans
les pilau,
zigzaguer.
Qu'est-ce
Dans
pilau.
las
frottent
ils
aux
l'autre,
frottent
pileu,
demeure, bassin
qui
les
pilau,
est
leur
maloca.
11s
se
dispersent,
en
quête
de
leur
village,
les
pilau
Ils
se
dispersent,
en
quête
de
leur
demeure,
les
pilau
Depuis
le
banc
de
sable,
Ils
se
remettent
En
quête
de
nourriture,
Ls'alignent.
les
Ils
en
ligne,
pilau.
ils
SS dispersent,
les
pilau,
les
pileu.
- 373
-
Grâce
à quoi
a-t-on
fléché
Grâce
au
fruit
de
/kulupa/
Grâce
au
fruit
de
/kulupa’i/
Grâce
au
fruit
de
/sûkûlo/C73.
Grâce
à quoi
a-t-on
tué
Grâce
au
de
/kulupa/,
fruit
les
Grâce
au
fruit
de
/kulupaoi/,
au
fruit
de
/s3kalo/,
Grâce
à
Ma
flèche leur
Dans
le
bassin
un
autre
les
pilau,
pays,
ils
/&mawa/,
Au
pays
de
/wayali/.
abandonnent,
Ils
s’arrête
la
pileu,
les
d9
les
?
(81 .
les
elle
pays
Là
les elle
Au
fait
fait
fuir, fuir.
s’arrêtent,
pilau,
belle
chanson
des
pilau.
Cette
version
tant
chant
des
par
Jacky
Paws
Enquête cripticn et
?
,
pilau
/pilima?&/
fuir
demeure
s’.errêtent
Dans
de
fait
Dans
Ils
fleur
pilau
CSJ
Grâce
la
les
(53
et
du
Wayapi
impcr-
a été
chantée
1977.
en de
plus
J.M.SEAUDET;trans-
traduction
de
ALASUKA
F. GRENAND
notes --I-m .Cll
On
empoisonne
la
rivière
avec
des
produits
xiques. C2 3 plante ichtyctcxique,
parfumée
: mataphare
Lcnchccarpus
pour ctiryscphyllus
/imoku/,liane :<leinh.
tc-
[33
/salisali/:
autre
nom
métaphorique
de
la
même
liane
ichtyotoxique. (43
c51
autre
/kunami/:
herbacée /kulupa/:
ricana
L.
(63
/kulupa?i/:
sprutieana /sûkûlû/:
[8]
/pilima?&/:
cet
arbre,
dans
de
Clibadium métaphore
pêche,
cette
sylvestre
pour
métaphore
l'arbre
pour
fois-ci
plante
Aubl. /yanipa/,
l'arbre
Genipa
ame-
/yanipa"i/,denipa
Steyermark.
(73
mangés
poison
cultivée,
par l'eau,
arhre,Sim.&a
'multiflbra
arbre, ainsi
que
les
poissons.
les
hommes
les
JU~S.
Qualea
coerüleà
fruits
des
En sont
Aubl. trois
Les
fleurs
de
précédents,sont
se
postant
là
sûrs
de
surprendre
où
ils
tombent leurs
proies.
-
375
-
6
annexe
c . . , J Autrefois, le
chef
il
a fui.
As’ingau
avaient
emmené
3 fuir.
31
Quelque
temps
à
la
ge,
lorsque
Asïngau
liens
lui
répondaient
un
des
la
vérité:
jusqu’au
retour
tis, et
le
pas
tua
de
son à
à
mandèrent
guars
ne venger
tué
par
Une
chasse
formé
A leur
voyage
par
Erési-
Le [en
les
Bresiliens
qu’ils
avaient
arbre
voya-
chef
otage] reparlaissé
déraciné,
pour
ne
suivant,
jamais
les
Brésiliens
été
mangent
mangé
jamais
par
les
Brésiliens
jaguar !
? Le
car
aussi.”
C’était Le
pas
beau
.
!” ,
leur
disait-il le
Ses
bientôt ils
chef
modérer.
un
”
de-
Mais
les
chef
l’avait
Fr
Mais
monstre
Brésiliens
jatué
alora
hommes
lui
très
encore
de
tireront
dessus,
mais
la
saison
des
parla
très
fort
Sa
femme
le
. Il
les
frappa
nom-
dirent:
davantage te
les
!
monterent
d’A.slngau.
de
un
les
frère.
lr. Partez
essayer
Brésiliens.‘* restât
un
par
faisait
pour
les
fois
camarade:
t’attaquer; dessus
avec
celui
mangé
“Prépare-toi,
leur
les
ami
Brésiliens
Les.Brésiliens
-
dit
leur
village
viendront
Asïngau,lui
devenu
trou
a-t-il
au
Mais
été
“Peut-être
breux
tarder.
nouvelles, revenir
était
son
ne
sans
ses
a-t-il mangent
monstres
Brésiliens à chaque
frère,
l’enterrer.
où
pour
du
chef,:nais
les
de
frère.
vrai
et
était
la
un
forcé
auparavant,
allait
des
ont
jeune
qu’il
a été
Brésiliens
pourtant
son
qu’un
emmena près
avoir
-“Peut-âtre
-
frère à ce
Aslngau
ville
qui
“Ton alors
était
demandait
Br->siliens,
demanda
les
Brésiliens toi,tire
pluies,
il
aux
Brésiliens:
tenait même!
par Alors
ne
le
bras qua
-
les
Brésiliens
-‘>Tu
peux
“Na
vous
les
Brésiliens
-
”
te
.préparer, en
les
pieds
‘* Si
vous
voulez
là
!
”
As’ingau
-
”
C’est
ce
que
vous
qui
avez car
venger
mon
vôtre.
Partez
avec
pas
ai
tué
son à chaque
balles
!
pieds,
approchez,je
des
eux. te
IV suis
Brésiliens. je
camarade;
frère,
mais nombreux
qui
ai
tué
cet
homme,
C..
,1
“Ici
est
mon
de
suite,
Plusieurs
dans
sur noue
les peur
moment-
je
l’ai
tué
par-
ne
peux
pas
vous
que
les
arbres
de
et
c’était
village,
pour
non
le
“.
et
et
tira et
aussi
fr&-eY’.
remontèrent,
lui
nos
votre
mon
moi
!
et
êtes
tué
vous
C’est
forêt.
sol
A ce
Brésiliens,
me clouer
dirent:
remonter!”
lui,
les
n’avait
moi
allons
lui
répondit-il.
sur
disait au
ils
nous leur
tirèrent
-
la
village,
pas”
donc,
clouons
tous
le car
faites
Approche
tuer
5
quittaient
là,
376
fois
5 chaque
fois
Asïngau
Brésiliens
à chaque
les
Brésiliens
promirent
T1- Qu’allons-nous
faire
?”
la
grand-mère
fois,
il
y
qu’ile
et
village;
fois
les refusa eut
des de
couchent bagarres;
revenir
plus
nombreux,
mes
à Asïngau.
de
les
aider:
et
les
fit
Et
Aslngau
elle
fit
chavirer
dévorer
par
des
Puis source il Kouc
du
alla ,
trouvèrent
les
Brésiliens,aussi sa
loin,
ruisseau
le
finit
Les
Kouc.
plus le
les
Asïngau
sur
un
et
canots
décida
petit Cou
que
Brésiliens
d’émigrer
Là,
ce
ses
jusqu’à jusque
de
Moypa]. dans
hom-
c...]
suivirent affluent
ses chamane
des
voraces.
le
c’est bien
à
piranhas
Brésiliens
Maykwa pas;
vie
demanda
dirent
la
les
village
la là.
source
Alors du
Brésiliens que
celui
hommes,appelaient
ne que Capit”ao,
C...l.
Conté DET duction
en
mai
par 1979
résumée
Misa
à J.M.i?EA:.!-
à Trois
Sauts.
par
ALASUKA.
Tra-
-
annexe
377
-
7
La
guerre
d’extermination les
mes
et
les
Tel
fut
le
emmenèrent, sujet
de
alors
W&waila.
Voilà
village
des
ravisseurs:
-
11 Comment
allez-vous
-
Y’ Nous
la
Tapivïy
mais
les
mes .Oes
allons
?rt,
dirent-ils.
répondirent
les
moment.
Ils
regardaient
pour
aller
à
ont
été
capturées”
Ils
-
bien
‘* J’ai
qui
avaient
Wiwaila,
et
-
>t Et
celle-ci
ci
!”
dirent-ils
chacun
vre.
Hop!
Notre
rent
chacun
la
il
se
pensèrent
nos
machète. celle-ci
est
ma fille”,
Ils
se
mirent
attrapa
sa
fille.
Ils
attrapè-
les
becs
leur.
mienne,
Ainsi
Mais
les
c’est
avec,
que
nos
ancêtres
le
modèle
des
elles
sont
ces
machètes,
les
et
celle-ci,
se
levèrent
. . .
avec
TapL?ïy avec combattirent.
machètes
américaines,
arrondies
au
retournoyer, et
s’en
et
celleà
les
sui-
agirent-ils.
sac,sao,sac... et
Tapi?‘iry
côtés.
également.
ara,
des
tous
rivière.
leva.
ancêtre
C’est
tournoyer
hom-
tous
que
saient
Nqe
de
la
au
la
On dit
tuèrent
que
arriverent
est
tour.
forme-là:
leur
l’impression
s’appelait
TapiiYy.
un
celles
reprirent.
wayapi
et
passèrent
hommes.
avec
partirent
s’assirent
sont
fem-
raconte.
hommes
bien”,
chef
l’on
des
les
femmes
ff Ce
dit
capturèrent
Le
que
+ïy
nôtres
guerre. ce
Nos
Taoi
les
Jadis,
contre
bout,
à
de
Comment
dire
?
elles
ont
cette
comme
‘Nos
ancêtres
leurs
machètes.
retournèrent.
leur
ga.
Et
les
faiIls
donc,
-
378
-
le
chef
C Cependant las
ennemis
thés
dans
mirent lee
-II
Je
t'avais
un
de
nos
-
"Je
t'avais
son
corps
fourrés, bien
IdLwaila
à bouillir,
Iles
observaient dit
la
qu'ils
fut
et
Wayapi,ca-
scène)
seraient
tué
,
nombreux",disait
ancêtres. bien
observer':,lui
dit
qu'il
répondit corps
fallait
un
bouillir
le
d'un
-I'
Ainsi
donc,
voilà
un
pansèrent
les
Wayapi.
Et
autre.
membre
d'abord
bien
Les
ennemis
faisaient
leur
famille
de
des
nôtres ils
qui
va
partirent.
les
, être
mangé",
Ainsi
raconte-
t-on.[...3 En -
" Voilà
a .été -
"
de
tué
quelle
pour
Allons
hommes
arrivant, manière
être
un
prévinrent
membre
les
de
notre
autres: famille
mangé':,dirent-ils.
immédiatement
du
ils
village.
chez
Et
ils
eux
!
"
partirent.
répondirent
les.
partirent
nom-
Ils
breux. -
TF Ils
ches.
vont Il
lèrent
sans
nous
levait
nous
en
prendre
paquets
de
faut
alors
des
empcrtèrent
doute
tellement le
bras.
de
Ils
sur
partaient
pour
le
chemin.
Ils
du
chemin.
Les
ennemis
ser
sur
ce
chemin
pour
maisons Mais
et cette
avaient son
de
qu'ils
façon
que
mirent
descendre
les
TapLPïy nos
quittaient
nos
ancêtres
son
corps.
du
village.
Celui-là,
le
tuèrent.
Comme
ne
pas
ils
le
ancêtres
tout de
pas-
nous
le
de
à
leurs
la
rivière.
pour
cette
descendaient
pas:
ils rai-
de
leur
maison.
C'est
de
cette
sortit. jadis,
Ils
un
autre
descendit
étaient
sou-
en
comme sortir
l'intérieur
suivirent
leur
mirent
un
tuaient,
ficeils
embuscade
ancêtres.'Cgest
Ensuite
nos
se
rivière,
pour
de
se %a;
l'habitude
leur
flè-
guerre,
en
avaient à la
Cependant;
cachèrent
la
devaient
peur ne
paquet
Ils
fois-là, peur;
le
? Ils
se
aller
Ils comme
noua-mêmes. village
nos
gros que
dirais-je
long
jadis
toutes
suffisamment'*. flèches
le
faisions
tirer
flèches,
Comment embuscade
faire
dans alors
le
tuèrent et
sa
marche
nombreux
et sortit et
-
autour
du
te,
Mais
villege nos
manière
qu’ils
vinrent
chez
cêtres
lui ”
que
cet
que
nos
Allons
enlevée -
”
oui,
-
”
Allons
C..
.l
Une
autre
s’appelait
hommes
partirent
voir
nos
en
nos
anckres.
!“,
leur
notre
Qui,
ceux
qui
enleves
comme
eux.
étaient
Nos
le.
Les
leurs
chiens
Les
Tapi
Tapk
pï’y
étaient
“Cette
Et
ils
passa
-
?1y
sortirent’de
les
suivaient.
ne
les
an-
? Au-
un
Tapioï!y.
On
à cause
de
reprendre
notre
soeur
restaient.
ramenons-la.
comme par
qui
les
les
Elle
est
Tap&pïy.”
Tap&vïy
devenaient
partirent. allait
ver5
WaySpi!
Les
leurs Nos
trouvèrent
la
rivière:
WaySpi!
criait-el-
maisons;
on
ancêtres
se
car
pas,
dit
que
dispersèrent,
nos
ancêtres
Après
cela,
ils
nous
devons
reprendre
notre
soeur.”
leur
mais
quand
les
Tapiiïy
Ils
partirent. près
Oui,
étaient
s’
virent
revinrent.
soeur,
elle
d’eux:
les
Nay%pi
Mais
leurs
et
oui, avec
fois
encore,
i
y1 Cette
fois-ci,
Tapi?ïy”,dirent
! .
r7 dirent-ils.
une
village.
ces
fois-ci,
l1 Ho! ”
tous
nos
sauvés.
-
-
femme
re-
C’est
ceux et
est
ancêtres
La
ils
guerre,
soeur elle
doucette
dirais-je
tuer
dirent
maintenant,
de
parmi
te
Allons
ramenez-la
dit-elle,
d’autres
pour
! ‘I, disaient
chercher
C’est
Nasôylk.
enflemis!
sans
Ensuite,
Comment
eux,
“Ho,
village.
fois,
comme
-
ce
partirent
homme
devinàrent tous.
ennemis.
ancêtres
le
tuèrent
exterminèrent
des
-
ennemis las
eux.
nos
dit
nos
ancêtres
tuèrent
trefois,
-
,
379
chiens, te
devez
VOUS
ce
nos
sais, ancêtres
s’enfuirent
dis-je.
ceux Voilà
tu
que
des
nôtres
me raconta
vraiment qui
aller étaient
ma grand-mère.
tuer
les
restée
au
-
-
”
Vous
devez
pour
cela
rent-ils. est
Leur
elle
criait
On dit
(4-5
ses
frères.
vaient
hommes :
Après
ancêtres
ne
comme
cela,
elle
ne
et
cette
jeune
et
Mais
ils
rent
les
filaient un
de
enfin,
ils
les fille
plus. l’enlevè-
plus
reconnaître
chiens
qui
criait
on
je
nos
de
aui-
même,
hai,
hai,
hai...
à entrer
dans
le
dire
qu’ils
d’un
arbre.
arriva.
Et
les
contreforts,
le
mordaient;
chaient
que
mordaient vec
et
son
arc
[il
chiens
n’avaient
daient
que
”
Les
Tapi
??y
arrivèrent,
sak,
les
et tiré
Vite,
venez
! ,‘! cria
était
le
mais
ils
autre;
qui
tuèrent Ils
raconte-t-on. Way”api
hommee ils
(11
Pour
arbre,
creux
frappait
à être
battus,
des waSEyl&,
ne les
flèches],
nom
d’un
tou-
chiens en
le
vain
mais et
ales
n’en
mor-
l’identification
!
”
“Waytadisait-il.
Waytatasl,
le
nom
. . . ennemis
que
le
tuèrent
les
arrivèrent chiens
et
alors.Ce avaient
sont
acculé.
l’emportèrent.
Les
Aindeux
partis.
arrivant
partirent
compagnons, viens
ancêtre,
celui
étaient
en
à ses
passèrent
y7 Ils
Puis
d’un
et
les
1 ‘homme
D’autres
deux
forcè-
flèches
ses
l$uyuwiluway,
l<uyuwiluway
autres
lui
grands;
ils
le
maintenant
toutes
demandé
me chercher!
d’un
ai
creux
sak,
nos très
et
dans
mais
pas
très
l’acculèrent
sak,
avait
vraiment
plus.
t”asï,viens
ceux-là
voir”,dirent
maintenant:
lui
aussi,
bien
étaient
ancêtres
veux
va
chiens
contreforts
-
c’
d’elle,
connaissait
quand pouvait
aboyaient
“Maintenant,
/
Tapivïy; près
nous
bai”
ioi”,di-
dis-je!
ancêtres.
-
ramener
devenue
ga
hai, ;
la
passaient
elle
petite
VT Hai,
nos
!”
et
était
nos
WayZpi était
ans].
soeur
désormais,
quand
“les
-
votre
soeur, que
qu’elle
rent
te
reprendre
380
l’ont chez
chez
les
de
bel
et
bien
Noirs
“ils Cl3 ;
ils
ce
groupe,
eux,
ont
tué”dirent tué
ces
Yalimo”.
voulaient
cf;
p.
3C5
.
-
les
inviter.
-
”
ils
Apparemment,
racontèrent
ce
Noue
qui
s’était
‘&té
vaincus”,
avons
et
nous
noua
là
sans
doute
comment
Ils
comme
d’habitude.
village
des
ce
biêre
de
os
humains
TapL??y. maïs.
avaient
introduit ce
-
”
Quand
-
de
‘l C’est
perlèrent.
étaient
jouaient
les
des
des
bambous.
la
flûte
boire
fordes ils
quoi
jouait
Wa-
de
fini
d’encercler
le
“,se
dirent-ils;
drentre
eux
Trois
de
lesquels
aurons
qui
su
: t’étaient
nous
ancêtres.
sui-
dans
Tous
nous
les
nombreux,
train
raconte.
welilili.
Voi-
arriverent
crânes.
Loilà
ensemble,
Noirs
Noirs
l’on
noe
Il5
Noirs.
très
en
de
et
les
Noirs,
Ceux-ci
nettoyés
aux
Et
les
et
WElilili,
amis.
allons Wayapi
que
sifflerons: parler
‘.le.s
Way”api
Ils
bien
s~yl&,Z~
dirent-ils;
nombreux,
Les
vaguement
passé:
ils
étaient
-
étaient
II, dirent
vengerons
virent.
381
étaient
asoûls. village,
nous je
veux
partirent:
eifflerons”,dirent-ils.
Ainsi
firent-
ils. -
”
Ho
Maie
!rr
dirent
d’où
les
E.. : il
flûte
présence II ge
se
lui
?
. E..
moqua
ainsi
. E.. des
apportez
que
je
apporta
ni
de
-
1, C’est
se
voua de
la
jouait
toujours
lui
Way”api
dont
vos
carcasses,
fit
le
fusil
et
pof!
il
comment
et
bière
que
de
je
!
il
avait
de
deviné
la
vous
que
je
man-
mange
!
Sa
femme
avaient
fi-
”
ce
temps,
nous
faut
en
les
nôtres
,
dans
se
sa
direction:
par
tomber.
? avec renversa;
sa il
premierY’,dirsnt-ils. WaeEyli 11
calebasse
renversa
sa
roula
sur
Était
tombé,
avec,
pleine
de
boisson.
------y------_-_----oiseau
lee
maïs.
Pendant
finit
dirais-je qui
donc
tue,.
qu’il
Ti...
Cl]
chante
I’
: WasEyli
.
Cl3
préparer:
même,
ma&,
donc
tinamou
:
Apportez, !
petit
chante-t-il
Tiwi,tiwi,tiwi, la
Tap&??y,“le
/suwil?5l~/:CrÿptureTlus
.sp.,
Tinamidae.
biëre
lui-
de
-
Voila
ce
que
l’on
en
vain;
nôtres
les
tuèrent
pèrent
les
femmes
ils
abusèrent
tes
les
couteaux.
TapLoïy
réagirent
ne
réussirent
pas
ils
lesanéantirent
tous; et
les
femmes
ils
en
les
Ils
-
11 Nous
vous
ce
que
taient
nos
taient
encore
même
pas
c ‘est
avons
baisèrent
vengés;
ancêtes.
Les
Tapi
et
vivant,
les
avoir tou? avec
les
femmes. chez
c’est
qui,
eux:
terminé.” ainsi
à cette
raconépoque,
ancêtres
Noirs
les
dirais-je
guerre;
nos
nsen
agirent
attrapuis
tuèrent
repartirent
pïy,
Ils
se Les
maisons,
toutes
cette
nombreux,
tous,
Ils
maintenant,
en
sauver.
après
comment
Noirs
alors à se
les
égorgèrent.
ainsi
les
autrefois,
assez
dans
égorgeant,
fut,
un
les les
liquidèrent Puis
Voilà
ramenèrent ils
Ensuite,
des
autres ils
d’elles:
rattrapées.
-
raconteC1’ Les
dispersant;
382
de
é-
laissèrent
même.
Voilà,
ainsi.
Conté PEICÜ,
par
à Trois
la Sauts
Transcription
et
grand-mère en
Août
traduction
Alasuka
et
F.Grenand.
Jacky
PaWE,
la
1977. de
-------------Cl)
Selon
pe
sur
leurs la
Robert l’identité
le
nom.
rivière
pourtant
Yawalu
que
du Pour
et chef
eux,
Tapipïy, Was&yli
i<uya?i
qui
vécut
les
deux
hommes
dont était
plus aient
ils un
tard, porté
narratrice
chef
ignorent
se
trom-
par
ail-
waygpi-puku
vers
1870.
Il
le
même
nom.
de se
peut
-
annexe
383
-
8
Histoire
d’un
Ciétait les
Mayapi
taient
n’étaient
très
se
frottant
ve
de]
pas
sauvages; [le
la
grandes
du
maisons
à étage
garqons
et
deux
Tapioïy
une
rent
:
l’un
xième taires
élevèrent
comme
les
Tapb
migration
l>Oyapock.
de Les
dans
les Cl3
/pasiq&/ vivaient les au
é-
les
oreilles
lobes
avec
Ils
avaient
.
plusieurs Tapi?ïy
Manînika;
Tapii?y
en la
familles.
enlevèrent
deux
village
wayapi
de
Kwatakôa.
avaient
enlevés
se
les
et
sa
soeur;
beaucoup
l’autre
plus
jeune. il
leurs
captifs
comme
et
avaient
les
sède
les
était
+‘ïy
la
où
Pîamîsi qui
avant
jour,
qui
Ciï
s’allongeaient
fillette
eut
garBon
Ta
palmier
Un
Les
les
pratiqué
racine
wày”api
Chez!
sur
ils
trou
captif
partag-è-
eut
le
Les
proprîé-
faut;
ils
oreilles
deu-
vivaient
longues
comme
du
jeune
eux. Un
jour,
Je
veux
l’autre:
-II
L’autre
lui
répondît:
-
venait
de
le
marier
avec
veux”.
Il
ajouta
sont
difficiles
dît
à
avait entendu, --------e--[l]/pasivi/:
le
propriétaire
manger ”
Non, sa
IFiarteà
bien
mien. mon
soeur];
:‘t/tatap~l~/“,
qu’il exorrhiza
Et
toi
le
à dire:
tien <<les
Piamîsi,
qui
n’était
ne
pas
conoerné,il
soit CMart.1
Fr.
beau-frère
mange
c’est
à trouver”; et
le c’est
plus
Wendland,
[il si
tu
captifs pas
loin, alla
Palmae.
-
prévenir -
"
son
Je
bien
ici;
ils
ne
promît
de
se
sauver
lieu
une
eut
Piamisi
les
regardait
il
ne
pris
qu'ils
fête avec
du
à un
semblant
de
fallait
le
disaient
il
n'avait bien,
mais
manger
son
l'âge
de
danser.
lui,
avait
com-
A l'aube,
les
Tapi??y
ami.
homme
et
lui
que
les
pieds.
lièrent
les
mains
Ensuite,
le
fléchèrent
où
l'on
expliquait
pour
la
journée,
ils
du
singe
en
1'
ils
firent
de
bon.
Ils
comment
il
mangèrent.
Ils
à Piamisi:
déjà
quatre
bon
trop
comme le
caohîrî
il
jours,
danses
devaient
encore
durer
s'évader.
Le
quand
les
l'ivresse
et
le
monde
dormait,
qu'il
prenait
il
se
Puis,
cacher
dans
la
Il
fîtlpareil
save
et
des
avait et
oassave il
coucher,
La
dertîîère
baisse
rapide
de
été
chasser
la
que
pour rentrant.
avec
qu'il
mari
et
qu'elle
et
marcha rivière
et
siens.
nuit,
etquatre trouva
son
de
con-
la
cas-
maître
lui.fit
Piamisi
dit
qu'
ptkoédente,
qu'il
n'avait
il
mangé
beaucoup
qu'il
n'eût
rien
à sa
soeur
avait
rien de
saoûl. il
répondît
qu'elle
les
nuit.
navigua
Il
oassave.
chez la
jours
la
àvec
suivante, lui
resterait toute
cassave
s'étonna
était
Elle
la
suivante
maître
nuit
tout
nuit
raison, Le
lui.
seul
nuit
cette
La
des
de
ignames.
en
marchaquatre
forêt la
soir,
feignait
lorsque
la
répondit
fuir
a-
les
seul.
remarquer
il
de
allaient
soeur.
Lui,di-
Comme
dedanser allait
que,
décida
Tapi?ïy
à sa
rôti". d'ailleurs,
stèle
et
bu.
tinuait
chasse
encore Piamisî,
puis
vait
d'une
garson
pas
Pendant
la
jeune
ainsi
manger.
toute
le
chanson
préférait
de
pendant
Tap&?ïy;
une
! C'est
tué;
à caohiri; les
occasion.Eien-
flècher,
qu'il
tué,
première
le
Y1 Viens
il
rien".
la
alors
sait
il
2
jeune
poteau,
chantèrent
me feront
pas allaient
s'emparèrent
-
grande dansa
car
comprenait
-
répondit:
se
journée,
air
Celui-ci
suis
Piamîsi t&
ami.
384
demanda
Tapivïy.
A l'aube,
durant
la Il
restes
Il il
toute nuits.
des
aimait partit
arriva journée;
arriva de
bien
donc au
bord
puis
il
à un cassave
son
abri et
reprit
de
-
des
forces,
car
le
lendemain
encore
il
trée
du
village
n’avait et
femmes
qui
rurent
dirent
violer
et
qu’il
venaient
”
Mon
core
vivant,
il
1t Oui,
j’avais
les
Tap&vly
un
Il
arriva
ae
un
milieu
leurs
besoins
un
le
tuer,
Tap&
marcha à l’en-
Les
cria
qu’il
voulait.1
hommes
du
village
était
leur
frère.
Il
est
en-
I<watak&a; qupîl
avait
ce
“Tapiply”;
regarda
petit-fils
s’appelait ils
vécut
pas
quelque mauvais
sort
et
Janvier sur
plus
le
tard,
Conté
par
1972,
à Trois
champ
par
Zidoc
Yawalu.
et
reconnurent.
longtemps
mourut.
dit: Piamisi
se
les
il
coules
petit-filsrr. il
qui
et
s’il un
Alors
oapturèrent”.
Oes
virent
et
ne
sentier.
le
souviendra
temps
du
qui
?ïy
s’appelait
Piamisî car
il
au
Piamisi
s’approcha
que
voyèrent
à manger.
soirée,
y avait
grand-père
-
siens,
rien
la
s’assit
fallait
alors
Kwatakoa
plus ,dans
faire
qu’il
arrivèrent; -
-
way”apî. Il
dit:
385
chez
Tapipïy
lui
et
Müpôa
Sauts;
traduit
les en-
en
-
annexe
magique
ohamane
qui
il
Un
muli/C1’
à une
ficelle
cercle
du
le
soir,
Les
dant
de
de
marcher,
la
était un
pour
faisant répondirent
son
faire
approchèrent.
Il
arrêta
‘attraper
un,
mais
il
Il
revint
nouveau
tournoyer
son
dain
en
forma
alors
en
iuleC3’
,
alors
en
Alors
l’esprit
mais
AnLlawa
serpent
maître
AnBlawa
ne mais
excréments, se
son et
recula.
en
avant
et
de
grande
l’emmena
l’esprit ne
le
de ‘lâcha
Anilawa
transforma
en
le
rhombe
au se
/kulumuli/:
[3)
/u>ui.uku/:
(33
/amula/:
Buadua
latifoiia
Latihesis
mutus,
Grthoporüs
lomontl
essa-
fit
pas.
Il
se
transforma
enfonga
ses
mains
chenille
Curticantel,maîs
Poaceae.
Crotalidae. .Bro.,
Myriapodes.
de taille
village.
pas. Il se E23 , puis brousse
H.B.K., L.,
et
transforma
------------(11
les
lâcha la
gron-
s’arre”ta l’objet:
peur
et
un
en
alors
esprits
chemin),
mais
jaguar,
Anllawa
Des
par-
son
alors
cependant
attrapa
[En
Il
esprits.
tournoyer
eut
rhombe.
les /kulu-
tournoyer
rhombe.
de
d’en
en
1,es
en
ya
il
de bambou
lui
esprits
approchèrent;
d’attraper
/mümü/ que
invisibles
morceau
appeler
continua
substance
capable
village
fa2on
mais
la
les’,querriers
attacha
esprits même
acquit
rendait
Anllawa esprits.
courut
-
8
.Comment’un
rhombe.
386
soutransen
dedans.
-
Anilawa
ne
le
lâcha
la
visible”. oreilles,
creux
de
chaque
fois
“grande
la
/k~y~mal:u?î/,
chercha sous
ses
variété
enfin
farine
bouche
sous ses
et
“la
la
bras, dans
la
de
ses
An&lawa qui
narines.
rend
l’esprit,
Il
ne
nommée
le Alors
produit seulement
recommenc;a
magique il
ses
caché lâcha
recherches
sous
l’esprit
Conté P&IC~~ en Sauts son
qui
par
Septembre
; traduit fils
la
dans trouvait
Alasuka.
sur
trouva înférîeu-
se
sauva.
la
grand-mère
1974, le
à Trois champ
le à
/munuwiu/,
et
gencive
în-
dans
testicules,
d’arachide
put
arachide”. Il
re.
dans
ses
genoux, que
capitula]
l’esprit
substance Il
ses
-
pas. [Alors
chercher
387
par
-
annexe
388
-
10,
Principaux
informateurs
. 13
Wayapi
Alasuka ---------------
Né
en
1946
sur
la
rivière
sur
le
haut
Oyapock,
au
son
savoir
Raymond’l’: side toine le
Tamali. chef
Origine
Awala --------------- Alexandre
Né
: wili. ge
de
Tient
Pierre
Yakanali,
aparai
c23 .
vers
et
1910-1913
Réside
sur
Roger
Kamala.
sur
le
haut
Uluali;révillage de de
la
d’An-
sa
rivière
père
Pila-
Oyapock,
Origine
son
mère,Pek”u.
au
wayapi
villa-
[clan
KumakaimiZwZnge].
Ilips ----------
Paul:
Né
en
1949
sur
le
haut Tient
Tamali. chef
Aitu -------^-----Germaine
sur
Pierre
la
rivière
son
savoir
Yakanali.
: Né
vers
1898
dans
le
village
à
Uluali.Réside
au
Oyapock,
village de
Origine
d’Antoine son
père,le aparai.
la
source
de
l’Oyapock,
du
chef
Alamasisi.Tenait
ici
sont
les
------------Cl3
les
peuvent
noms
wayapi
utilisés
surnoms
qui
être
utilisés
face
aux
esprits
sans
danger
qui
les
portent.
Ils
sont
devenus
avec
le
noms
ou
des
surnoms
d’état
[21
filiation
ceux
patrilinéaire.
civil.
temps
pour des
- 389 ”
son
savoir
Wayapi
de
sa
C clan
1978
au
mère
Matali.
Origine
Kul&imi%w%gE].Oécédée
village
de
Antoine
en
Tamali,son
gendre.
Jacky ----------
Pawa:
Né
en
1950
sur
le
haut
sur
ne
Tamali.
la
Tient
Emmanuel
Pawe,
grand-père
Ulual&.Réside
au
village
son
savoir
décédé
en
Pierre Origine
1967.
rivière
Oyapock,
d'Antoide
1971,
son
père
et
de
Yakanali,décédé
wayapi
son
en
[clan
KuleimiZw%-
gE3.
Kamala ------------
Kwataka ---------------
Roger:
Patrick:
Né
en
1913
au
village
lage
dans
voir
de
Né
en
sur
la
rivière
Yawamsmisisi,
du
chef
Piva.
le
haut
Oyapock.
son
père
1956
sur
lage
d'&tus%Zy.
toine
Tamali.
père
Misa.
Chef
d'un
Tient
Maluka.
Origine
haut
Oyapock,
le
Réside Tient Origine
au le
vil-
chef
savoir
Wayapi
sa-
Aparai.
chez
son
vilson
de
[clan
An-
son
Kulsim&-
ZwZngel.
Miso Arthur: -----------
Né
en
1915
la
rivière
à
la
source
de
Salamandre. Tient
l'Oyapock,sur
Réside
au
village
son
savoir
de
d'Antoine
Tamali.
ses
Yamauli
et
Aniko.
Origine
wayapi
rivière
WaseypsPy.Pp,
pères
grand-mère
Sapoto
et
de
la Cclan
Kuleimi%wZngô].
MZipsa ------------
Joseph:
Né
en
IS38
side
au
de
Misû;
personnes.
sur
village il
la
d'Antoine tient
son
Tamali. savoir
des
Frère mêmes
-
Norbert ------------
Miyu:
Né
en
390
1929
l’oyapock,
-
au
confluent
dans
le
kawa.
Actuellement
au
endroit.
même
paternelle.
Pzkü -----------mRoselia.
*
Par des
gens,de
Née
en
1920
21 la
sur
la
rivière
voir
de
sa
mari
décédé,
Origine
Pina -m-e
Né
;
pock,
haut
Oyapock
Ma&l??.
le
de
mère,
1’Oyapock Tient
Matali
son
et
de
Pierre
[clan
Kuleim&%wZng.zl.
à
la
Kouo
Yakanali.
source
de
l’Oya-
sa
vie
où
il
devint
chef
a émigré
sur propre
a fondé
son de
Origine
wayapi
[clan
Kulôim&%
le
haut
Kouc.
Réside
la
haut
sur
d’Antoine père
Apiûko
‘Origine
w%go
3.
N& en
1942
jeunesse
sur entre
Tient et
des
wayapi
le la
wayapi-puku.
région
, son
et
acau
vil-
savoir
colporteurs
[clan
AkLkLimL%
Pilawili.
Qrigine
le
Tatuasu
Oyapock
Tamali.
sason
A paaeé
1971,
où
sur
de
filiation sa
savoir
1940
pays
la
chef
Depuis
tuellement
’
sis
il
Né
wayana.
Malu-
son
3.
son
chef village
Tient
wangs
en
du
Salamandre.
du
la
1950.
et
de
source
région
dans
Camopi
1’Approuague.
Tayauqa.
village.
Siaiwa. --m---
par
famille
mont
vers
de
WayZpi
1905-1910 au
lage
d’un
grand-mère
wayapi
vers
village chef
la
descend
du
A passé du
Kouc
sa
et
le
wayapi
[clan
en
pays
waya-
il
a
KumakaimèawZngsl.
Toatû% -w-B
:
Né
en
pi-puku.
1944
sur Frère
l’Inipuku, de
Sisiwa,
lui
aus-
-
si
passé
et
la
391
-
sa
jeunesse
entre
le
du
Kouc.
Tient
région
voir
de
son
grand-père
Origine
Apisalu.
Yawalu Robert* ----------_---
haut
ZwZngû
3.
Né
en
1945
sur
le
haut
ne
Tamali.
la
Oyapock,
Yakanali
et
du
chef
KumakaimL-
Lllual&.
au son
de de
Eugène
Inamu,
Wayapi
Né
sur
Réside
village
savoir
en 1978. Origine wZngE3 .
sachef
[clan
rivière
Tient
puku son
maternel,le
wayapi
sur
pays
Antoi-
Pierre décédé
[clan
Kuleimi%
haut
Tampoc.Chef
2 1 Emerillori Mompera -------------------- Pipa
Antonin: des
33
en
IS24
Emerillon
du
side
actuellement
voir
de
son
le
Camopi
depuis
à Camopi. père,
le
chef
1950. Tient
Ré-
son
sa-
Alspon.
Wayena Né
Lipolipo: --------
en
Jari
1952 de
revenu
Né
Moloko: -mm---
son
*
Né ment vière.
A r&sidé
à 1971,
d’où
ensuite
Il
est
le
le
1) grand
chef
des
Wayana”
les
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