ANGE
PITOU
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de la Maison du Roi depuis 1 8 1 5 et des réponses qu'il en avait reçues. Mis en goût alors, il ne s'arrêtait pas là, et, en 1820, il donnait les trois tomes d'Une vie orageuse ou des matériaux pour l'histoire, compilation énorme où il y a beaucoup à glaner et où se trouvent des révélations de tout intérêt à côté d'insipides et fastidieux bavardages, mais écrite, hélas ! dans ce style p r é tentieux et risiblement emphatique, qui avait remplacé la verve primesautière et enjouée du petit chanteur de la place SaintGermain-l'Auxerrois ! Q u a t r e livres de trois cents pages chacun au début d'une année ! Ange P i t o u , assurément, ne perdait pas son temps ; mais il faut croire que ses bailleurs de fonds lui continuaient leurs bons offices, car, sans cela, on se demanderait c o m m e n t il p o u vait faire face, de ses deniers personnels, aux frais d'impression d'aussi considérables publications.