( 59 ) aux colonies des sœurs institutrices et hospitalières, s était acquis des titres à la confiance du département de la marine 1
par son zèle et son d é v o u e m e n t ; elle joignait a ces titres un esprit ferme et persévérant,
capable de triompher
des
obstacles qui s'opposeraient à l'exécution du plan qu'elle proposait. En offrant de continuer l'entreprise
de colonisation 2
commencée sur les bords d e la Mana, son but principal était de former, sous la direction des sœurs de sa congrégation, des établissements où de nombreux orphelins des deux sexes pussent être élevés dans le goût du travail, et se créer, par l'exploitation du sol, un avenir qui affranchît la métropole du fardeau énorme qu'ils lui imposaient. Un certain nombre de sœurs de voile, de sœurs converses, et de cultivateurs mariés, devait être e n v o y é d'abord au Port de la NouvelleA n g o u l ê m e , afin de tout préparer pour l'immigration térieure de ces
orphelins.
ul-
L'esprit d'association formait la
base du nouvel établissement ; tout devait y être en c o m mun. L e s cultivateurs s'engageaient à travailler pour le compte de la communauté pendant trois années consécutives, et la communauté, à son tour, leur assurait, outre la nourriture, le logement et l'entretien, une solde de 3 0 0 francs par an, payable à l'expiration de leur engagement; les trois années écoulées, il leur serait loisible de renouveler leur engagement, o u de s'établir à leur propre compte dans la colonie. Dans ce dernier cas, la communauté les dotait d'une concession de terre suffisante p o u r assurer leur avenir et celui de leur famille. Plus tard, les mêmes avantages devaient être ac-
1
Dépêche
2 Projet à la Mana,
ministérielle d'établissement
du 27 novembre à former
1827.
par les sœurs de Saint-Joseph
daté du mois d'août 4827; Note
de
datée du de la Nouvelle-Angoulême
er
le 1
mars
Cluny,
de Mme Javouhey,
1829.
Port
1828.