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trois familles en France, en recommandant de leur fournir tous les secours dont elles pourraient avoir besoin 1. Il importait, à tous égards, que ces familles, à leur arrivée en France, ne pussent, avec quelque apparence de raison, accuser le gouvernement d'avoir manqué de bienveillance et d'humanité envers elles, surtout dans un moment où une nouvelle expé2
dition se préparait pour le port de la Nouvelle-Angoulême . Depuis plus d'un an, en effet, le département de la marine, profitant du séjour à Paris de M . Gerbet, s'occupait de cette nouvelle immigration. II n'existait encore, à ses y e u x , aucun motif sérieux de renoncer à la colonisation de Mana. La possibilité pour les Européens de se livrer au travail de la terre sous le climat de la Guyane pouvait être regardée comme une question résolue par le petit nombre de décès survenus parmi 3
les familles du Jura . Quant au peu de succès des essais de culture tentés par ces familles, il s'expliquait par l'état d'isolement où elles avaient vécu pendant leur séjour au Port de la Nouvelle-Angoulême, et par l'impuissance où s'était trouvée l'administration locale de maintenir l'ordre et l'unité d'action dans une société qui ne relevait, pour ainsi dire, que d'elle4
même . La nouvelle expédition avait été conçue dans un Plan de colonisation présenté par M Javouhey.
esprit
tout
différent.
C'était
M
m e
Javouhey,
supérieure
générale de la congrégation de sœurs de Saint-Joseph
de
me
Cluny, qui en avait soumis le plan, en 1 8 2 7 , à M . le comte de Chabrol, alors chargé du portefeuille du ministère de la marine. Cette d a m e , qui fournissait depuis plusieurs années
1
2
3
4
Dépêche
ministérielle,
du 10 juin 1 8 2 8 .
Ibid. V o y e z ci-dessus la note 2 de la p a g e 5 4 . Rapport
vembre
au ministre,
1827, adressée
du 22 août 1821 ; Dépêche
au gouverneur
de la Guyane
ministérielle française.
du 21 no-