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conclusions de ce rapport remarquable étaient que des cultivateurs blancs pouvaient, en travaillant m o d é r é m e n t , vivre sur les bords de la Mana ; qu'une telle colonisation n'aurait, de longtemps sans d o u t e , d'autre effet que de présenter, par l'attrait de la propriété, des m o y e n s d'existence à des familles qui en seraient privées en F r a n c e , mais qu'il n'en fallait pas davantage pour
engager à continuer l'essai c o m m e n c é ,
prenant toutes les précautions
possibles pour prévenir
en le
retour des malheurs qui avaient marqué les tentatives précédentes. La commission insistait avec force sur ce
dernier
p o i n t , et indiquait en détail les mesures qu'il lui paraissait indispensable
d'adopter p o u r la conservation et le bien-être
des colons, Elle voulait que les futurs immigrants
fussent
pourvus abondamment, aux frais de l'Etat, de tout c e dont ils pouvaient avoir besoin. Ainsi que le demandait M . CatineauL a r o c h e , elle donnait aux familles la préférence sur les célibataires; les membres de ces familles devaient être laborieux; ils devaient, autant q u e possible, savoir lire et écrire; il fallait m ê m e que plusieurs d'entre eux pussent se rendre utiles par l'exercice de quelque profession mécanique. La commission recommandait de faire partir avec les premiers colons chirurgien
et un
ecclésiastique,
possédant
l'un
un
et l'autre
quelques notions d'agriculture, afin d'assurer aux habitants de la nouvelle colonie les secours de l'art et de fa s c i e n c e , en m ê m e temps que les conseils de la morale et de la religion. La commission pensait q u e , surtout à sa naissance, le nouvel établissement ne devait pas être indépendant de l'administration de Cayenne, dont la protection lui était indispensable. E n f i n , quant à la dépense qu'occasionneraient ces différentes dispositions, elle était d'avis qu'il valait mieux consacrer plus