Voyages et travaux des missionnaires. Tome I

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RELATION DU P. PELLEPRAT.

c o m m e sont des paniers, des hottes, des sièges et des matoutous, c'est-à-dire de petites tables qu'ils font d'une plante qu'ils appellent aroma. Cet aroma est une espèce d'osier. Les f e m m e s sont encore moins oisives que les h o m m e s ; elles s'occupent aux affaires de leur m é n a g e ; elles font le pain avec la racine de m a nioc et leur breuvaged'ouïcou; elles préparent les viandes et rendent toutes sortes de services à leurs maris et à leurs enfants ; elles font l'huile de caraba, dont ils se servent pour se peindre et pour oindre leurs corps ; elles accompagnent leurs maris au travail d u jardin, et s'emploient en toutes les nécessités de leurs maisons. Si elles ont quelque temps de reste, elles s'occupent à faire des lits de coton, presque de la m ê m e façon que nos tisserands font les toiles. L e s h o m m e s et les f e m m e s indifféremment travaillent à filer le coton et à le retordre, ce qu'ils font sans rouet et sans quenouille, les roulant avec les mains sur le rond de la jambe ; mais les f e m m e s seules mettent ce fil en œuvre et en font leurs bâti, ou acâto, c'est-à-dire leurs lits.


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