CHAPITRE VI DU
GRAND
NOMBRE ET
DES DE
SAUVAGES LEUR
DE
CES
CONTRÉES
POLICE
Les auteurs qui ont écrit sur ce pays indiquent u n très-grand n o m b r e de nations voisines de la m e r . Ils n o m m e n t des Jaïos, des M a r a o n e s , des Sapaïes, des Nourakes, des Piragotis, des M a y i , des Aricouri, et u n e infinité d'autres peuples dont le d é n o m b r e m e n t ne pourrait qu'ennuyer les lecteurs. L e P. Méland nous a affirmé plusieurs fois que dans les courses qu'il avoit faites avec les Galibis, il avoit vu plus de soixante n a tions différentes sur la seulefrivière d'Oüarabiche. D a n s u n espace de cinquante lieues, j'en ai remarqué six : à savoir les Paria, près de l'embouchure d e cette rivière; les Arôtes, vingt à vingt-cinq lieues au-dessus ; les Saïmagotes, à la droite, et les Arouagues, à la gauche ; les Galibis, plus avant que ceux-ci, et les Coré, près de sa source. O n peut juger des autres par ce que je viens de dire. 1
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A u t r e m e n t les Mayez, les Palicours.