Voyages et travaux des missionnaires. Tome I

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CHAPITRE V CONTINUATION

DE

LA

MÊME

MATIÈRE

II m e faudroit dresser u n amphithéâtre beaucoup plus grand que ceux des anciens R o m a i n s pour y faire voir cette innombrable multitude d'animaux de diverses espèces, qui ne parurent jamais dans notre E u r o p e ; n o u s y verrions grande quantité d e maipouli, que quelques-uns estiment être des vaches sauvages, parce qu'elles diffèrent peu de celles que nous avons dans la zone tempérée : la peau en est la m ê m e , le corps aussi gros, le pied fourchu mais plus petit, et la queue et les oreilles tout à fait semblables. Cet animal n'a point d e cornes, et sa tête a beaucoup de rapport avec celle d e l'âne ; la chair en est presque r o u g e , mais elle n e laisse pas d'être d'aussi b o n goût que celle d u b œ u f . Il y a trois ou quatre sortes d e sangliers u n peu m o i n s gros que les nôtres, mais d'un m a n g e r aussi délicat ; ils marchent en troupe et sont fort c o m m u n s e n ce pays. O n y rencontre pareillement plusieurs


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