L'Univers. Histoire et description de tous les peuples

Page 52

376

L'UNIVERS

n o u s bien des espérances promet de donner une impulsion toute originale à la poésie dramatique de son pays. Nous avons déjà fait remarquer com­ bien en peu d'années la presse pério­ dique avait acquis de puissance dans cette partie du nouveau monde. Ce qu'on peut lui reprocher sans doute, c'est un étrange abus de l'attaque per­ sonnelle dans la discussion; mais des n o m s , tels que ceux des Evarista Ferreira da Veiga, des Vasconcellos, des J a n u a r i o , sont un sûr garant du ta­ lent qui y est déployé. Si ce livre n'était pas avant tout destiné à faire connaître le Brésil sous son aspect historique et pittoresque, si nous ne craignions de fatiguer l'es­ p r i t de nos lecteurs par l'accumulation de chiffres déjà trop n o m b r e u x , nous d i r i o n s , qu'à part les fluctuations po­ litiques, dont l'influence n'est que pas­ sagère , le commerce du Brésil à tou­ j o u r s été croissant; de 1835 à 1836 seulement, le nombre des bâtiments qui sont venus mouiller dans le port de Rio de J a n e i r o , ne s'est pas élevé à moins de seize cent dix-huit. Sur ce n o m b r e , il n'y en avait que trente-six appartenant à la France ; mais l'An­ gleterre en comptait cent soixantequatorze , et les Etats-Unis cent vingtdeux. Une preuve positive que les mouvements politiques qui ont séparé

violemment le Brésil de la mère patrie, ne doivent pas avoir de suites graves dans les relations déjà amicales des deux pays, c'est que le nombre de navires portugais montait au moins à cent soixante-treize. Quant à ce qui touche spécialement notre commerce, on peut dire aujourd'hui, que les ex­ portations de la France pour le Brésil ne s'élèvent pas à moins de 27,000,000, tandis que les importations de ce pays sont un peu moins considérables, puis­ qu'elles ne montent qu'à 2 0 , 0 0 0 , 0 0 0 de francs. Tout en annonçant la pacification définitive des provinces, les dernières nouvelles qui nous sont parvenues, ne cessent de signaler des troubles sérieux, qui se manifestent dans RioGrande do S u l , et qui semblent at­ tester un désir croissant de séparation. Placés si loin du théâtre des nouveaux événements, il nous est bien difficile, sans d o u t e , d'en apprécier les causes et d'en signaler les conséquences : néan­ moins, nous ne saurions trop le répéter, aujourd'hui, l'union pour le Brésil, c'est la force : tenter de s'éloigner de ce principe politique, qui n'aura peutêtre point toujours la même significa­ tion et la même i m p o r t a n c e , c'est retarder une ère de prospérité et d'in­ dustrie dont les Brésiliens saluent déjà l'aurore.

FIN.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.