L'Univers. Histoire et description de tous les peuples

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dans la population. Tandis q u e , d a n s habitent la lisière des f o r ê t s , et s'il y l'excellent Voyage autour du m o n d e , a amélioration dans l'état moral des de M. de F r e y c i n e t , un observateur habitants de Minas, ces hordes e r r a n t e s constate le peu d e fécondité des femmes doivent nécessairement y participer. de Rio de J a n e i r o , tous les explora­ OR DE MINAS-INOVAS. FIERRES teurs qui pénètrent dans le sertäo de P R É C I E U S E S . F A I B L E S A V A N T A G E S Minas sont frappés du cas contraire. Q U E P R É S E N T E L E U R R E C H E R C H E . I I Il est très-commun de rencontrer, dans paraît qu'à l'époque où les habitants les Campos-Geraes et dans Minas-No- de Minas-Novas se livraient à l'exploi­ vas, des femmes qui o n t douze ou tation des sables aurifères , l'or qu'ils quinze enfants. On affirma m ê m e , il recueillaient était remarquable par s o n y a une vingtaine d'années , à un voya­ extrême pureté. Il est probable q u e geur, qu'il existait, à Villa do F a n a d o , cette circonstance n'échappera pas à trois maisons qui formaient à elles la Compagnie anglaise, qui a établi le seules un total de cent individus. Il siége de ses principales opérations à semble donc q u e , dans ces contrées Congo Soco. On doit souhaiter q u e reculées et d é s e r t e s , l'augmentation cette population, toute agricole, aban­ de la population s'élève en raison du donne les chances de la minération à besoin politique et social. C'est u n e des étrangers qui t i e n n e n t à leur dis­ grande loi providentielle, qui n'est pas position les ressources de l'industrie restée inaperçue des observateurs; e t e u r o p é e n n e , et qu'elle persiste d a n s l'accroissement rapide des habitants de la voie qu'elle semble avoir adoptée. l'Amérique du Nord se présente à la L e sol de Minas-Novas e s t tellement pensée comme un exemple remarquable v a r i é ; il p r é s e n t e , selon les directions du fait que nous signalons. d i v e r s e s , une telle succession de fo­ Il suffit de j e t e r un coup d'ceil s u r r ê t s , de pâturages et de terrains p r o ­ la position géographique d e ce dis­ pres aux cultures les plus différen­ trict , et de se rappeler combien doi­ tes (*), qu'on doit faire des vœux p o u r vent être rares encore les c o m m u n i ­ que des travaux agricoles, si bien com­ cations avec la capitale (Villa do m e n c é s , ne soient plus i n t e r r o m p u s Fanado n'est pas à moins de deux cents pour la vaine recherche d e s filons m é ­ lieues de R i o ) , pour se figurer ce que talliques et des pierres précieuses. Sans peut être en général la faible population de Minas-Novas. Elle se compose pres­ que entièrement de gens de couleur, (*) «Ce pays peut être divisé, d'après sa ou de colons nouvellement établis, végétation naturelle et l'élévation de ses dif­ qui viennent t e n t e r la fortune s u r férentes parties, eu quatre régions fort iné­ ce territoire encore peu exploité. Bien gales, niais très-distinctes: à l'orient, celle que ces hommes laborieux se fas­ des forêts s'étend sur la frontière, du s u d sent r e m a r q u e r par leur caractère hos­ ouest au nord-est ; après elle vient la région pitalier, affectueux, ennemi des que­ des Carrascos , qui est fort élevée, et où le relles , il y a en eux une sorte de r u s ­ froid se fait sentir dans les mois de juin e t ticité g r o s s i è r e , qui les rend bien de juillet; la région des Catingas, beaucoup différents des habitants de Minas-Ge- plus chaude et si propre à la culture des raes; on les représente du reste comme cotonniers, est située sur les bords de l'Arassuaby , et entre cette rivière et le Jiquitinétant fort disposés à faire tous les honha; enfin la région des Campos, peutsacrifices pécuniaires nécessaires à la être plus chaude encore, se trouve com­ prospérité publique, et il est probable prise entre le Jiquitinhonha et le San-Fran­ qu'avant peu d'années des moyens cisco. Cette dernière est très - propre à plus faciles d'instruction a u r o n t r e ­ l'éducation des bestiaux, et fait partie de médié à u n état de choses q u e signa­ l'immense contrée que l'on appelle, à cause lent tous les voyageurs. Déjà la popu­ de sa faible population, le sertâo ou désert.» lation indienne de ce district se mêle Ang. de Saint-Hilaire, Voyage au Brésil, plus fréquemment avec les colons qui première relation, t. I I , p . 3 .


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