( 52 ) ces plantations, on a trouvé une ancre de navire à plusieurs pieds de profondeur. Ce sont les montagnes isolées dont je viens de parler, que M . Moreau de Jonnès, dans sa Statistique de la Guiane, regarde c o m m e des projections de la puissance volcanique : cet auteur semble fonder son opinion sur la forme conoïdale de ces montagnes. Cependant, toutes sont loin d'affecter cette forme ; les montagnes de Mahury,
terminées par un large plateau,
désigné sous le n o m de Table de Mahury;
la
montagne de Matouri, celle de la Gabrielle ne sont-elles pas autant d'exceptions à l'assertion de M . Moreau de Jonnès? D'ailleurs, les montagnes de Mahury,
celles de Bourda,
de
Montabo, la Montagne-Tigre, le Mont-Sec, toutes dans l'île de Cayenne, ont pour base une terre ferme qui n'a jamais été submergée. Si ces m o n tagnes avaient été projetées par des feux souterrains , on trouverait probablement quelques traces de volcans à la Guiane ; mais on n'y rencontre ni cratères éteints, ni laves, ni déjections volcaniques. M . Moreau de Jonnès a cru voir un cratère dans le petit bassin qui occupe le s o m m e t de l'Ile marchande, l'une des trois îles du Salut ; j'ai vu ce bassin presqu'à sec : il m'a paru être un très-petit pripris, ou marécage,