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de câbles, en chaînes pendantes, ou se dessinent en festons élégans. Rien ne peut mieux donner l'ide'e des forêts de la Guiane que la belle gravure représentant une forêt vierge du Brésil, faite d'après le dessin de M . le comte de Clarac. C'est sur-tout de la nombreuse famille des palmiers que l'on peut retirer une foule d'avantages. M . de Humboldt en a décrit quatre-vingtdix espèces dans ses Plantes équinoxiales ; la plus remarquable est, sans contredit, le pirijao, généralement cultivé par les Indiens d u HautOrénoque, et dont le fruit, sucré et farineux, offre une nourriture aussi saine qu'agréable, et présente quelque analogie avec celui du palmier paripou ou poupougna,
si répandu dans
la Guiane française. La grande quantité de palmiers qui, dans les contrées équatoriales, offrent à l'homme des substances alimentaires, fît naître au célèbre Linné la pensée que la région des palmiers a d û être la première patrie de notre espèce, et que l'homme est essentiellement palmivore (1). L a médecine trouvera de riches moissons à
(1) H u m b o l d t , Voyage
aux régions équinoxiales.