La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 370 ) m e n é e la gêne, mais là oùfinissentles m o y e n s : le droit n'a pas fait d'exception pour les états. Si la France doit, ilfaut qu'elle paie ; sûrement c'est u n e louable intention que celle de songer à diminuer le fardeau;mais elle n e suffit pas pour satisfaire au droit, et c'est de lui qu'il s'agit avant tout. Q u e répondre à ceux qui diront, Vous avez

reconnu le principe de la dette intégrale, payezla donc en totalité. Si l'on a en vue d'aller au-devant des observations chagrines, en n e présentant pas d u premier coup la charge dans son énormité, c'est u n e vue politique, de nulle efficacité dans la pratique ; car elle sera pénétrée par tout le m o n d e , et révélée par toutes les discussions écrites o u de tribune. 11 faut donc se bien entendre sur le principe m ê m e . Est-ce u n e dette, u n secours, un accommodement

forcé q u e l'on propose o u

qu'on reconnaît? Sûrement, le principe de la dette u n e fois reconnu, les titulaires de la créance n'accéderont pas de gaieté de c œ u r à u n m o d e de paiement qui se résoudrait dans cette formule vulgaire,Ilvaut encore mieux cela que rien ; c'est là faire la loi, et n o n pas payer u n e dette, et, la dette u n e fois reconnue, il n'y a plus lieu à faire la loi. D e plus, dans ce système, on s'expose à m a n quer le but que l'on se propose, celui de désinté-


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