La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 357 ) d'imposer une partie de la famille au profit de l'autre : ici la chose prend u n nouveau caractère de gravité, car ces deux parties sont destinées à vivre ensemble ; et c o m m e leur bonne intelligence est leur premier besoin, et le m o y e n le plus assuré de leur bonheur mutuel, il faut se garder d'élever entre elles ces barrières que forment les intérêts blessés ou réclamans. Par conséquent, dans une affaire qui doit se résoudre dans une imposition générale sur la France, il faut c o m mencer par bien établir le titre contre elle ; toute divagation, toute obscurité jetterait u n préjugé fâcheux sur cette demande. Jusqu'ici rien de clair ni de précis n'a été articulé. M . de la Bourdonnaie réclame une indemnité intégrale pour les propriétés vendues en vertu des lois révolutionnaires; d'autres ne parlent que de fidélité malheureuse, d'autres de dévouement ; M . le marquis de la Caze s'est borné à ce motif ; d'autres encore font de cette demande une question de bien p u blic, et prétendent prouver à la France qu'elle a intérêt à leur donner ses millions par centaines. M . de Frémilly a dit que c'est autant par calcul politique que par sentiment de justice. A

quoi

s'en tenir au milieu de ces divagations ? Q u e l'on prenne donc un terrain fixe, et qu'enfin l'on dise, Nous demandons au titre de.... Q u e ce titre


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