La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 350 ) de payer des enluminures sentimentales avec plusieurs centaines de millions, prix trop solide et trop élevé pour des fictions, nous porte encore à rechercher ce qu'il y a de c o m m u n en droit et en fait entre la V e n d é e et l'émigration. L a V e n due n'a pas été un système politique, venu

du

dehors pour agir sur le dedans de la France. L a Vendée n'a pas émigré ; la Vendée n'a pas appelé l'étranger, elle ne l'a pas suivi ni servi pendant dix a n s , elle ne l'a pas aidé dans l'accomplissement de ses desseins sur les propriétés françaises. L a Vendée n'a pas conçu la pensée de céder la Bresse et, Saint-Domingue, pour obtenir des secours. Il n'y a donc rien de c o m m u n dans les procédés légaux de la Vendée avec ceux de l'émigration. Q u e l'on consulte le récit ci-joint me

de M' . de Larochejacquelin, et l'on verra que la Vendée n'a eu de c o m m u n avec l'émigration que l'éloignement pour la révolution ; car le devouem e n t des Vendéens a été sans mélange, sans relâche, sans soutiens, et on pourrait m ê m e dire dans le droit ; car la V e n d é e n'a éclaté qu'en 1793, à l'époque horrible où les excès de la Convention laissaient à chacun le soin de se placer par luim ê m e , c o m m e il pourrait, dans une société dissoute. Remarquez que deux fois la Vendée a pactisé presque de puissance à puissance avec l'auto-


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