( 546 ) Pour compléter m o n travail, et solder en quelque sorte toutes ces importunes questions d'indemnité, je passe à celles des colons. Si je ne conclus pas pour eux d'une autre manière que pour les émigrés, c'est q u e , ne considérant que les choses et non les personnes, j'ai porté dans cet e x a m e n , à l'égard des uns et des autres, un égal esprit d'impartialité et de justice. Je renouvelle ici mes v œ u x les plus sincères pour le bonheur de tous, mais je ne puis le vouloir aux dépens de celui de la France, car je ne connais rien au-dessus d'elle ; je ne consentirai jamais à faire passer quelque intérêt avant les siens ; je crois que c'est à nous de nous sacrifier pour elle, et non pas à elle à se sacrifier pour
blic, tous les faits de notre âge, et tous les intérêts de notre patrie? Il semble qu'il ne soit permis d'envisager cette magnifique question que sous ces rapports : que tout le reste est indigne également et du sujet et d'un public aussi éclairé que l'est celui au milieu duquel elle s'agite. L e temps et l'espace m'ont manqué également pour les développemens auxquels elle porte. Vivant seul, loin de Paris et de ses secours en tous genres, je n'ai pu qu'indiquer la route ; d'autres la parcourront tout entière : qu'ils m e permettent de les conjurer de ne pas s'écarter des principes, et de réserver toutes leurs forces pour les choses, et tous leurs égards pour les personnes.