( 517 ) pagne, et bien d'autres choses encore, n'avaient pas pesé sur la France ; et cependant, alors, le duc de Tarente n'attribuait à l'émigration que 300,000,000 fr. ; il ne voulait donc pas la ruineuse, l'écrasante indemnité dont il est question aujourd'hui, celle de 800,000,000 fr. U n h o m m e d'un esprit élevé peut bien adopter l'idée d'un certain sacrifice, en vue d'un certain bien ; mais il recule, et pour la seule fois de sa vie, devant celle d'un fardeau fait pour écraser tout u n peuple : telle est la proposition de M . le duc de T a rente ; ses lumières et son patriotisme ne permettent pas de lui en attribuer une autre. Puisque l'émigration s'en prévaut, qu'elle dise si elle consentirait à s'y tenir de préférence à celle de M . de la Bourdonnaye, et si elle bornerait ses v œ u x :1°à recevoir à titre de don ; 2° à ne recevoir que 300,000,000 fr. M . de Chateaubriand a eu l'intention d'adresser une chose obligeante à M . le duc de Tarente : avec u n h o m m e aussi distingué, il n'y avait que l'embarras d u choix. L a tournure singulière de l'esprit de M . de Chateaubriand lui en a fait faire u n fort singulier. Il a découvert une liaison entre u n bâton de maréchal de France gagné sur les champs de bataille de la révolution, et donné par la main de Napoléon, avec une émigration faite pour la