La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 514 ) vrai et substantiel a rejeté l'auteur dans son vice habituel, toutes les fois qu'il n'est pas sur u n terrain solide : alors les grands mots, les métaphores outrées, les rapprochemens bizarres arrivent en foule ; tous ces défauts abondent dans cet écrit : Il n'y a que des mots. Nous n'avons pas oublié les derniers services que M . de Chateaubriand a rendus aux libertés publiques, envers lesquelles, d'ailleurs, il avait tant à réparer; que ces services soient nés de sa conviction, ou d'un dépit ambitieux contre d'heureux rivaux, ils n'en sont pas moins appréciés. O n ne demandait point ce qu'avait fait Saul avant de tomber au chemin de Damas

; nous ne demanderons pas

davantage ce qu'a fait M . de

Châteaubriand

avant de tomber sur celui de Toulouse.

Tout

grand talent appartient aux idées libérales : à ce titre, M . de Château briand devait leur revenir. Il peut leur faire quelques infidélités ; quand on est inégal, on est bien près d'être inconstant. Mais le divorce prononcé avec les idées libérales est impossible à M . de Chateaubriand, ce serait se séparer de son talent. M . de Chateaubriand a réalisé ce que nous avions annoncé sur l'usage qui serait fait dans cette occasion de la locution, fermer la dernière plaie de la révolution. Il l'a répété jusqu'à satiété.


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