La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 508 ) vain, car il n'y a pas d'ennemis devant lui. C'est ainsi que, dans cette question, il confond dans le mot générique de spoliations, toutes les confiscations qui ont eu lieu dans le cours de la révolution. L e plus simple bon sens, la première notion historique aurait d û lui apprendre à faire des distinctions entre elles. Ainsi, il n'y a pas eu spoliation pour la grande émigration armée , confisquée le 27 juillet 1792, il y a eu jugement et application des lois du temps ; au contraire, il y a eu spoliation véritable pour les protestans, ainsi que pour tous les h o m m e s dont, en tout pays, les souverains ont confisqué les biens, soit pour les garder e u x - m ê m e s , soit pour en gratifier d'autres. Sûrement personne ne se fera l'apologiste des confiscations ; mais si elles avaient sur les propriétés les terribles effets que leur attribue M . de Châteaubriand, à la manière dont il a été confisqué, le m o n d e serait sans habitans et sans moissons. Tout cela est outré, faux ; et, c o m m e a dit le poète, Sunt verba et voces, Praetereaque nihil.

Le fait le plus clair était là pour frapper la vue de M . de Chateaubriand : la confiscation a eu lieu


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