La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 492 ) ils avaient emprunté. Non-seulement les créanciers n'ont rien à réclamer légalement, car ils sont tenus pour bien et d û m e n t payés, mais, de plus, ils devront contribuer à indemniser leurs débiteurs. Cela dépasse l'imagination, et c'est au n o m de la justice que l'on réclame u n e indemnité qui amènera de pareilles scènes ! 4°. Les rentiers réduits au tiers, payés avec des effets dépréciés, les propriétaires de charges de judicature et de finances pour une s o m m e qui atteint 800,000,000

fr., tous ceux qui ont perdu de m ê m e

par l'effet des lois, ne recevront rien, et indemniseront des h o m m e s qui souvent ont perdu beaucoup moins qu'eux, et qui ont eu des m o y e n s de récupérer, qui reçoivent de l'Etat, c'est-à-dire des contribuables, dont ils font partie, de n o m breux et riches traitemens, et qui peut-être, par la guerre qu'ils ont provoquée, ont été la cause de leur ruine. 5°. Beaucoup d'émigrés ont traité avec leurs acquéreurs sous deux formes : 1° par rachat à bas prix ; 2° par voie d'indemnité pécuniaire. Dans les deux cas, au m o y e n

de l'indemnité, ces

h o m m e s auront deux fois la m ê m e chose. L a France les indemnisera c o m m e s'ils n'avaient rien reçu, et il arrivera que, tandis qu'ils seront enrichis par leur perte, ce qui est une manière nou-


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