La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 482 ) s'était ainsi exprimé : « Ce n'est sans doute pas » notre cabinet qui a sollicité et qui presse en» core, n o n pas la reconnaissance, mais le paie» m e n t de l'emprunt révolutionnaire des cortès, » emprunt qui eût déjà été reconnu si l'indi» gnation des peuples et la noble fermeté de » Ferdinand VII n'eussent repoussé, à cet égard, » toute insinuation étrangère: détermination qui » doit mériter au monarque espagnol la recon» naissance des Rois et des peuples, dont elle » assure la tranquillité à venir ; détermination » qui, seule, peut fermer l'abîme des révolutions » qui, jusque-là, s'étaient toujours faites avec » prime et assurance. » M . Berthier a oublié dans la nomenclature des h o m m e s reconnaissans pour cette banqueroute, les créanciers presque tous habitans paisibles de Paris et de Londres, et qui, en prêtant leur argent, n e songeaient guère aux révolutions. Il a, de plus, oublié que l'Europe entière s'est récriée contre le traitement fait à des prêteurs de bonne foi, que ce refus de paiement a coûté à l'Espagne tout son crédit, et que, pour en trouver, il faudra reconnaître ces emprunts à la dénégation desquels cet orateur applaudit; dénégation qui coûte à Ferdinand l'Amérique, dans laquelle il eût p u recommencer la lutte, au m o y e n d u crédit que le paiement de ces e m -


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