La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 459 ) débarrassent du soin de réfléchir; elles vont de pair avec ces autres paroles doctorales : De quoi vous plaignez-vous ? la positionn'estpas changée, on nefait que prendre le bénéfice des rentes, ou celui de la caisse d'amortissement. C o m m e si enlever à u n h o m m e le produit de son travail, ou lui imposer une charge, ne retombait pas au m ê m e point. O n ressent quelque honte à s'occuper de pareils raisonnemens, et on ne s'expose soi-même à la subir que parce qu'on est souvent exposé à les entendre. Revenons à des idées plus saines. Qu'elle sera sur la fortune publique, présente et à venir, la création d'une grande masse de rentes? Quelle perspective pour les créanciers à venir? Quelle atteinte au crédit de la France, par cette facilité à recourir au grand-livre? une sage prévoyance avait fait demander sa clôture : quelle signification conserve u n amortissement de quelques millions à côté d'une création de rentes en tel nombre? 11 ne faut pas se flatter de réductions ou d'économies ; M . le comte de Bonald a répondu à cela dans la dernière session ; il a dit : Dans nos sociétés policées, les économies sont moins probables que les accroissemens de dépenses. Ces paroles sont justifiées par notre expérience de chaque année : de quelle importance sont nos économies an-


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