La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 451 ) bles, très prochainement, dans les perceptions publiques, et que cette nécessité, à laquelle on ne pourra pas se soustraire, est incompatible avec u n accroissement de charges, tel que celui qui résultera de l'indemnité.

Q U A T R I È M E

POINT.

E n admettant, pour u n instant, la réalité de cette richesse facultative que l'on suppose à la France, demandons à qui elle appartient, d'où elle provient, ce que le propriétaire prétend en faire? Quel droit la richesse donne-t-elle pour sa disposition ? Suffit-il qu'on soit riche pour qu'on ait le droit de vous demander ? Q u e devient alors le droit de propriété, et, d'après ce système, les peuples ne seraient-ils pas sous une loi agraire perpétuelle? Ce que la France prélève de richesses est à elle, ce qu'elle ajoute à sa richesse est encore à elle, et pour elle. Q u a n d un peuple travaille et économise, c'est pour l u i - m ê m e qu'il s'impose ce labeur et ces privations ; il est lui-même le but d u travail dont il est l'agent : à quel titre en porter les fruits à d'autres ? Toutl'artdes administrateurs doit-il se borner à s'arrêter au point juste où commence l'impossibilité de payer ? au contraire, leur devoir n'est-il pas de procurer le

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