La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 443 ) seulement celle de la force de cette discipline qui la plie à la régularité d u paiement. Q u a n d donc ou entend des h o m m e s dire : La

France est

riche, un impôt de plus ou de moins n'y fera rien ; elle a bien payé, elle paiera encore : il faut commencer par demander quels sont ces h o m m e s ? quel intérêt ils ont à l'impôt?

S'il,

doit tourner à leur avantage ? c o m m e n t les impôts les atteignent ? Si d'immenses compensations ne les attendent pas pour la part qu'ils prendront à cet impôt ? Étrange facilité que celle qu'ont certains

h o m m e s à faire les honneurs

d'une nation qui, sûrement, ne les en a pas chargés, à imposer la pauvreté d u haut de leur richesse, à dire au sein des délices à l'homme qui arrose son pain de ses sueurs, partage-le avec celui qui déjà peut-être a de quoi assaisonner le sien par toutes les recherches del'art.M . Necker répondait à des h o m m e s qui, sollicitant des pensions de 2,000 francs, de 3,000 francs, lui disaient : C'est si peu de chose pour le Roi ! Il est vrai, mais c'estla contribution d'un village. 11 faut dire la m ê m e chose ici : Toute cette richesse n'est q u e le résultat des contributions de toute la France. L'industrie de la France a fait d'immenses progrès depuis cette révolution, que l'on dit avoir tout détruit. Cependant, qu'est-elle encore en


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