La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 308 ) nation ; que personne ne s'en occupe, hors quelques intéressés, qui, à une longue renonciation depuis trois ou quatre ans, ont fait succéder u n espoir gradué sur les circonstances. D e 1802

à

1822, a-t-il été question de cette déconsidération des acquéreurs? Elle est donc factice, et faussement alléguée. Pour imposer à une nation une charge é n o r m e , il faut des motifs graves et bien prouvés ; et celui qui fait le sujet de cet e x a m e n , n'a aucun de ces caractères. Il faut laisser le temps agir chez nous c o m m e il l'a fait partout, et achever en silence son ouvrage ; c'est lui qui effacera toutes les nuances et toutes les différences ; lui seul a le pouvoir nécessaire pour produire cet effet. Les dires de quelques personnes oiseuses ou intéressées ne sont pas l'opinion d'un pays;elles n'y comptent pas, elles n'y font rien, elles n'y empêchent rien ; elles sont trop peu importantes pour fixer l'attention, et pour être de quelque poids dans une discussion d'un intérêt aussi grand que celui qui nous occupe. L'indemnité a c o m m e ressuscité l'émigration ; et depuis l'apparition de cette malencontreuse question, qui date d'une année, on en a parlé cent fois plus qu'on ne l'avait fait depuis vingtdeux ans, date de l'amnistie. Q u i s'enquiert de l'origine des biens confisqués


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